Lou Donaldson
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9 nov. 2024
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1er novembre 1926, Badin, NC - 9 novembre 2024, Daytona Beach, FL
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© Jazz Hot 2024
Lou Donaldson © Frank Lindner by courtesy of Milestone
Lou DONALDSON
Sweet Poppa Lou Hot, Straight & Spicy
«Il y a deux sortes de chefs d'orchestre: ceux qui ont la partition dans la tête et ceux qui ont la tête dans la partition.» disait Arturo Toscanini… Lou Donaldson, qui est décédé le 9 novembre 2024 en Floride, était comme tout vrai artiste, un philosophe; il avait le blues, le spiritual, le bebop, tout son art du jazz élaboré par son vécu dans la tête, le cœur, l'âme et le corps. Saxophoniste alto, leader de nombreuses formations et compositeur de plusieurs succès, quand il s'exprimait, en mots ou en sons, parfois les deux en même temps, il prêchait. Souvent les yeux fermés, comme dans une méditation vibrante, directe et swinguante de son être, que ce soit par son phrasé de voix aigrelette, rieuse, qui pouvait se montrer sentencieuse et pleine d'humour ou dans l'expressivité de ses notes aériennes ancrées dans un irréductible blues, à l'issue de son propos, sa messe jazz blues & bebop était dite! Rien de superflu, pas d'épate, que du franc et massif, du dense, de l'épaisseur d’expérience transcendée en une irrésistible danse, car la danse restait une dimension incontournable de son art.
«Je viens du Sud: le blues et le spiritual ont bercé mon enfance. Je ne m’en suis jamais détaché...
Quand vous croyez en Dieu, il ne suffit pas de le dire, cela implique une certaine attitude spirituelle.
Mon père était prédicateur. Ma mère était pianiste. Mes frères et sœurs sont tous dans la musique: ils enseignent. J’ai grandi là-dedans.» (Lou Donaldson, Jazz Hot n°524, 1995)
Né le 1er novembre 1926 à Badin, en Caroline du Nord (NC), peu avant la crise de 1929, et cadet d’une fratrie de cinq enfants, Louis Andrew Donaldson, Jr. a la chance d'avoir une famille solide menée par Lou Donaldson, Sr., ministre prédicateur mais aussi agent d’assurance et Lucy Wallace-Donaldson, pianiste classique de concerts, institutrice et directrice musicale au lycée. Alors que ses frères et sœurs doivent apprendre le piano, Lou, du fait de son asthme, est exempté par sa mère qui, ayant repéré son don d'écoute, lui apporte une clarinette; il a 9 ans, et le reste viendra naturellement en écoutant «St. James Infirmary» de Louis Armstrong ou Johnny Hodges à la radio, puis Charlie Parker une fois dans la Navy qui l’a enrôlé d'office pour le former dans les radars fin 1944, alors qu'il venait d'entrer à l'université. Il est récupéré de justesse dans l'orchestre militaire pour ses qualités de clarinettiste, et il apprend seul le saxophone (alto et baryton) pour garder sa place au sein du Great Lakes Navy Band jusqu’en 1946. Il écoute les disques de Bird en boucle pendant sa période militaire et fréquente les clubs torrides de Chicago où il le voit jouer pour la première fois! En 1947, il termine ses études et obtient un diplôme en science.
The Complete Blue Note Lou Donaldson Sessions 1957-60, Mosaic MD6-215 Photo de couverture (et photos intérieures) par Francis Wolff Les apprentissages pragmatiques de Lou à la North Carolina Agricultural and Technical State University (Greensboro), dans l'US Navy ou dans le baseball semi-professionnel, abandonné suite à un accident de terrain, n'ont pas endigué le torrent de liberté spirituelle qu'il déverse dans les notes bleues de ses interprétations ou compositions. Clarinette, sax alto et baryton, danse, chant ou prêche, Lou a tout absorbé en écoutant les Anciens, qu'ils soient anonymes dans sa localité de Badin et ses environs où sa mère enseigne à de nombreux jeunes le piano en sa présence, ou de ceux déjà réputés, entendus en live ou en enregistrements disques ou radios, tels Johnny Hodges, Louis Jordan, Earl Bostic, Eddie Cleanhead Vinson, Coleman Hawkins, Lester Young et beaucoup d’autres. Lou va donc élaborer sa vision originale du jazz entre influences familiales, du disque mais aussi de cet environnement d'une petite ville, née ouvrière, de 5000 âmes (son nom lui vient de celui du fondateur local de l'industrie de l'aluminium) qui se réduit à 2000 au moment de la naissance de Lou, une industrie qui a probablement disparu avec la crise de 1929.
«Bird était surtout un blues player. Et l’un des meilleurs…»
(Lou Donaldson, Jazz Hot n°524, 1995) La sonorité au saxophone alto de Lou Donaldson est de celle qu’on n’oublie pas, par la chaleur et l'intensité qu’elle dégage, son caractère hot si évident que le public ne s'y trompe pas pendant plusieurs décennies. C’est une synthèse remarquable de trois instrumentistes en particulier qui ont été des inspirations : Johnny Hodges, dont il reprend la simplicité apparente des exposés, avec en rappel sa signature particulière, les fameux glissandos et les longues tenues de note. Moins revendiqué mais perceptible est le souci constant de la musicalité de Benny Carter par un respect profond des mélodies, une forme de classicisme, le son et l'expression faisant la différence dans tous ses enregistrements. Enfin le maître admiré: Charlie Parker. Il garde trois éléments majeurs qui font du Bird sa principale influence: le blues comme pâte expressive permanente; même les standards sont pénétrés de l'esprit du blues par ses accents et une sonorité brute, mate et très intense. Il n’oublie pas non plus la volubilité de «L’Oiseau», sans se départir de ses accents blues, et ses déboulés de notes, donne à son expression l’extension apportée par sa génération. Les albums Lou Takes Off, LD+3, pour Blue Note, l'illustrent parfaitement. Sa sonorité brute et intense d’alto évoque Charlie Parke, accentue la présence de l'artiste, même sur disque.
Mais Lou Donaldson, pour s'authentifier, se distinguer comme il est d'usage dans le jazz de culture, a choisi une voie originale. Il a construit son esthétique, son message, autour d’un répertoire élargi à toutes les dimensions du jazz, qui alterne blues et standards, toujours propice à la danse qu’il ne s’est jamais résolu à dissocier du jazz, même du bebop. Ce mélange de classicisme et d'innovation doit à sa mère, comme son attachement au blues ne peut être séparé du contexte local et de son père prêcheur, la musique religieuse n’étant qu’une extension du blues à l’église. Lou a beaucoup tourné, et il a, sans aucun doute, fait beaucoup danser les amateurs de jazz de sa communauté et même au-delà. Pour cette raison, il a souvent choisi des trios avec orgue, guitare et batterie, dont le développement artistique et la popularité dans les années 1950 doivent tant à Blue Note, dont il est l’un des sons les plus caractéristiques (avec Jimmy Smith, ses confrères et disciples de la tradition de l’orgue Hammond), à l’instar d'autres sonorités, celles d’Art Blakey, Horace Silver, Grant Green, des sonorités se croisant souvent dans ce workshop permanent qu'a été le label Blue Note d'Alfred Lion et Francis Wolff (cf. Dossier Blue Note/Village Vanguard, Jazz Hot 2025). Lou est donc une synthèse originale de l’histoire du jazz dans toutes ses dimensions, du blues le plus traditionnel au bebop le plus échevelé en passant par le rhythm and blues, la soul, le preach, la danse, en un mot le jazz hot ou jazz de culture pour en expliquer la gestation et le caractère populaire affiché, comme Ray Charles, Jimmy Smith, Dinah Washington, Count Basie, et tant d’autres…
Lou Donaldson, 1999 © Christian Ducasse
C'est aussi pour cette raison d'enracinement revendiqué au sein du peuple du jazz, la dimension «politique» de Lou, que le saxophoniste est resté assez largement mésestimé car incompris de la «critique de jazz», le plus souvent commerciale et/ou pseudo-intellectuelle, qui l’a souvent ignoré. Ce qui n’est pas le cas des amateurs de jazz ou du public non spécialisé, qui non seulement ont plébiscité ses enregistrements, mais l’ont fêté sur tous les continents tout au long d'une très longue carrière. Si on doute de la dimension «politique», de la conviction populaire de Lou Donaldson, de son héritage du preaching paternel, ou si l'on veut comprendre et sentir quelque chose de son expression, on peut revenir à la façon dont il a conçu son art qu'on devine à la façon dont il analyse pour Jazz Hot celui des générations nouvelles dans les années 1990. «Le jazz n’a d’ailleurs rien à voir avec ce type (école) d’approche formelle. Ces jeunes, sur le plan des connaissances harmoniques et de la pratique, sont certainement plus savants que la plupart des musiciens de ma génération. Mais ce n’est qu’un aspect de cet art. Sûrement pas l’essentiel... Notre génération a fait ses classes dans des big bands. Les nouveaux n’ont pas de background. Regardez dans le baseball: les grands joueurs, ceux qui deviennent les stars des meilleures équipes, ont pour la plupart débuté dans des formations locales. Ce devrait être pareil pour le jazz. Sauf que ça n’existe plus. Les musiciens sont tout de suite propulsés en avant sans avoir eu le temps de développer leur style. Aujourd’hui, on met la charrue avant les bœufs: on entre sur le devant de la scène, et ensuite on cherche son identité. C’est absurde.» (Lou Donaldson, Jazz Hot n°524, 1995) Mais revenons au long parcours de Mr. Lou Donaldson. Lou rencontre Clark Terry, Ernie Wilkins, Willie Smith, Luther Henderson dans la Marine (1945-1946), et, comme tous ceux de son âge, tels Horace Silver (cf. Tears-Jazz Hot n°668-2014*), Cannonball Adderley (cf. Intégrale-Jazz Hot 2022*) ou Jimmy Heath (cf. Tears-Jazz Hot 2020*), il embraye rapidement sur les innovations de Charlie Parker et Milt Jackson déjà en route. Après sa démobilisation, il fait ses classes dans les groupes locaux de danse en Caroline du Nord (dont Billy Tolles,s,lead), chez les Rhythm Vets de Greensboro qui enregistrent pour un film (cf. vidéographie 1947), mais aussi en jams à la fin des concerts de Dizzy Gillespie (passé par le Laurinburg Institute, NC), Lionel Hampton, Buddy Johnson, Andy Kirk ou Illinois Jacquet qui remplace Lester Young chez Count Basie en 1946, tous alors en tournées régulières en Caroline du Nord. Il s'est ainsi bâti, «à la feuille», son identité sonore, sa dégaine de sportif bien habillé et bien coiffé, mais aussi s’est taillé une petite réputation qui l'a conduit tout droit à New York au début des années 1950, d’autant que Maker Turner, sa future épouse d’une vie, y part pour travailler.
New York! S’il s’inscrit au Darrow Institute of Music grâce au GI Bill (études payées aux vétérans de guerre), c’est bien la master-class informelle, en continue à ciel ouvert de Big Apple qui attire Lou la nuit, notamment à Harlem qu’il habite en arrivant où il fréquente une bonne dizaine de clubs; une grande pépinière où il fraie avec les géants, se frotte à ses pairs dans une émulation effrénée, joyeuse et complice, un espace où les danseurs voltigent depuis longtemps pour communier avec les jazzmen, où le public a soif d’énergie, après la mort répandue pendant la guerre: tous, ensemble, partagent la magie hot des moments de grâce, dans cette marge qu'offre la vie artistique nocturne, un espace de respiration et de liberté pour une expression d'une densité inconnue, collective autant qu'individuelle, car elle est véritablement populaire et ancrée dans le vécu de chacun.

Jazz Hot n°100-1955, p.10, une pleine page pour Clifford Brown et Lou Donaldson signée Francis Wolff
Après quelques participations en sideman, pour Charlie Singleton (décembre 1950-1953, hors Blue Note), pour Milt Jackson (rencontré grâce à son entraineur de boxe!) et le taiseux qu’il trouve drôle Thelonious Monk en 1952, Lou grave ainsi son premier disque en leader chez Blue Note en juin 1952: il a 26 ans et choisit pour sidemen, Horace Silver (p) qu’il présente à Alfred et Francis, Gene Ramey (b) et Art Taylor (dm).
Pour son troisième disque, c’est au tour de son cadet de quatre ans, Clifford Brown (cf. Jazz Hot Spécial 2006*) d’agrandir la «famille», et d’être associé en coleader, les musiciens-maison étant les meilleurs recruteurs du label innovant les pratiques comme d’enregistrer after hours quand les musiciens sont «chauds» et après une solide restauration pour renforcer la cohésion!
 Jazz Hot n°144-1959, p.13, Lou Donaldson, Clifford Brown et Elmo Hope, photo (haut à droite) signée Francis Wolff photo (bas) Clifford Brown, Henri Renaud, Pierre Michelot L'année 1954 est celle des mythiques enregistrements avec Art Blakey au Birdland pour le «Blue Note All Stars», une première pour les pinailleurs du son dont Rudy Van Gelder n’est pas le dernier, car enregistrer en live dans un club, ça restitue l’ambiance mais ça ne s’improvise pas pour obtenir un rendu sonore de qualité, la marque de fabrique du label qui veille à sa réputation! Cependant, le club de prédilection de Lou restera le Minton's Playhouse d'Harlem, tenu par Teddy Hill (couverture Jazz Hot n°18, 1937*) où Alfred Lion et Francis Wolff viennent écouter Lou et le recrutent en 1951, alors qu’il est le saxophoniste-maison du bar ouvert jusqu’au petit matin, voire plus, et où Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Roy Eldridge passent se détendre après leurs concerts, comme le couple Adam Clayton Powell et Hazel Scott, Malcolm X ou Joe Louis le boxeur, tous des défenseurs des droits civiques. C’est au Paradise Club que Lou aura l’opportunité de jouer une fois avec Charlie Parker, avant qu’il ne décède prématurément en mars 1955. Puis survient un autre décès douloureux, celui, aussi très prématuré à 25 ans de Clifford Brown fin juin 1956: hasard ou conséquence de ces deux peines successives cruelles, Lou ne fait qu’un disque en sideman pour Gene Ammons en juin 1955 et ne reprend les enregistrements que dix-huit mois plus tard, en janvier 1957 pour trois disques en leader et trois autres pour Jimmy Smith.
Car, chemin faisant, en 1957 (une décennie est passée depuis le début de sa carrière), Lou rencontre dans l’incubateur Blue Note l’orgue de Jimmy Smith combiné à la guitare (innovation rythmique de Count Basie reprise par Nat King Cole puis Ahmad Jamal), Ray Barretto (héritage afro-cubain de Mario Bauza-Dizzy Gillespie), deux jazz messengers Curtis Fuller (tb, Detroit) et Lee Morgan (tp, Philadelphie), toutes ces couleurs s’harmonisant parfaitement avec le sax ténor Tina Brooks (1932, Caroline du Nord–1974, New York), Horace Parlan (de Pittsburg comme Art Blakey): ce sont tous des caractères bien trempés de l’équipe Blue Note, elle aussi très déterminée depuis 1939 sur son objectif de «graver du jazz hot»: ce but en osmose au sein du label est déterminant pour expliquer ce cooking exceptionnel, Brother Jack McDuff (org, Illinois)/Grant Green (g, St Louis, MO) puis Dr. Lonnie Smith-Charles Earland-Leon Spencer Jr. (org)/George Benson-Jimmy Ponder-Melvin Sparks-Ted Dunbar (g), relayant naturellement Jimmy Smith avec Eddie McFadden-Kenny Burrell (g). De 1965 à 1998, Idris Muhammad (aka Leo Morris) assure les légendaires roulements de batterie de sa ville natale, New Orleans, dans le parcours discographique de Lou. Les principaux organistes de Lou sont John Patton, Dr. Lonnie Smith (de 1967 à 2005), Pat Bianchi et Akiko Tsuruga. Côté piano (cf. discographie), il sait choisir ses partenaires, car sa mère lui a transmis son acuité d’écoute. En 1956, Lou démarre un attachant compagnonnage de quarante ans avec le pianiste d’église Herman Foster, et ira ainsi, au bras de son ami aveugle, partout dans leurs tournées mondiales, jusqu’à son décès en 1999, gravant ensemble dix-huit sessions d’enregistrement.
    
Jazz Hot n°180-1962, p.29, La danse de Lou Donaldson signée par Francis Wolff
A cette époque, Lou vit à Throggs Neck dans le Bronx, dans la même cité que son ami bassiste Peck Morrison qu’il prend dans sa formation de 1958 avec Herman Foster (p), multi-instrumentiste au son churchy et garnérien selon les moments, Dave Bailey (dm) et Ray Barretto (cga), pour son album-titre Blues Walk, une très bonne vente pour Blue Note. Quand il n’est pas à New York, Lou organise ses tournées deux à trois fois l’an, allant de Rochester, à Buffalo, Cincinnati, Louisville, St Louis, Kansas City, dans l’Ohio ou le Kentucky: très pragmatique, il fait feu de tous bois et échange des repas, des chambres contre ses prestations pour donner du travail tous les jours à ses formations, il côtoie les sportifs professionnels, les fait venir dans un contexte ségrégué, recrute le public. Il fait la route avec un camion dans lequel il transporte un orgue pour John Patton, Charles Earlin ou Dr. Lonnie Smith.
Lou maintiendra ce circuit pendant trente ans, développant ainsi un public d’inconditionnels attendant impatiemment son passage comme celui des oiseaux, ce qu’il ritualisera par la suite sur toute la planète dans les quarante dernières années. En France, il avait ainsi ses habitudes, en festivals et à Paris au New Morning (cf. Lou Donaldson & Jazz Hot), où ses dernières formations se composaient d’Herman Foster (p) ou Dr. Lonnie Smith/Akiko Tsuruga (org), Randy Johnston (g) et Fukushi Tainaka (dm). Lou était sensible à l’humain pour jouer, et la longévité de ses conversations-spectacles de connivences reflète fidèlement «le son de Lou»: authentique et sarcastique pour traduire l’histoire de sa communauté en Amérique.
   
 Dans la centaine de sessions entre 1950 et 2001, Lou Donaldson est leader ou coleader dans plus de soixante d'entre elles, et cinquante (leader ou sideman) sont produites par Blue Note: de quoi bâtir une belle œuvre discographique. A noter qu'entre 1963 et 1967 (le moment du passage de la liberté au dépeçage de Blue Note), Lou rejoint les labels blues-jazz Argo et Cadet des Frères Chess installés dans la toujours tumultueuse Chicago pour une dizaine de sessions. C'est l’occasion pour lui de confirmer non seulement son ancrage dans le blues mais aussi de rencontrer le grand arrangeur Oliver Nelson pour un enregistrement avec un big band où il offre une photo parfaite de l'étendue de son talent, le bluesman, le mélodiste au beau son, le bebopper comme dans The Fried Buzzard où il est étourdissant avec Bill Hardman («We»).
Il reviendra pour plusieurs succès chez Blue Note à partir de janvier 1967, rejoignant son complice, Francis Wolff, l’un de ceux qui a le mieux compris en profondeur son talent (ses photos, comme sa production en attestent) dont les talents de photographe ont masqué la carrière de producteur tout aussi impressionnante. Le filon va rapidement s’effilocher avec la fin des deux innovateurs (cf. discographie). Il fera bien sûr partie de la soirée de renaissance du mythique label en 1985, vingt ans après la fin de son indépendance, en présence d'Alfred Lion mais sans Francis Wolff, décédé depuis 1971 (cf. vidéographie).
   
La pâte artistique de Lou s’est élaborée dans le sillage des Territory Bands (Count Basie, Lionel Hampton), le rhythm & blues (Charlie Singleton), des marqueurs du Chitlin' Circuit, d'un jazz ancré dans les fondements historiques, des bases solides qui permirent de lancer dans l'après-guerre de nouvelles pistes de sons et de rythmes (Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Milt Jackson, Percy Heath, Kenny Clarke, Art Blakey…), dans une profusion d’idées et d’échanges pour la nouvelle génération (Horace Silver, Freddie Redd, Clifford Brown, Kenny Dorham, Art Farmer, Donald Byrd, Jimmy Heath, Gene Ammons, Art Taylor…). Quand on lit l’hommage de Lou à Randy Weston (ci-dessous), on comprend que Lou n’était pas là que pour distraire le public.
 Dans les années 1970-1980, les festivals et scènes européennes et japonaises compensent la baisse d'activité aux Etats-Unis en proie à la crise économique puis balayés par différentes modes de musiques commerciales, jusqu'à ce que le CD à partir de 1986 relance les rééditions de jazz partout sur la planète, ramenant l’air libre de l’âge d'or du jazz, pour les amateurs de jazz comme pour les artistes de jazz, sur le devant des scènes en Occident et au Japon.
Lou Donaldson retrouve progressivement le goût d'enregistrer, pour divers labels au hasard de tournées, pour TDK en 1980, avec Red Garland, Jimmy Cobb, Jamil Nasser, pour Timeless en 1981 et 1984, le label européen de Wim Wigt, également tourneur pour les scènes du Vieux-Continent, et pour le label de Joe Fields, Muse en 1981 et 1982, qui est dans cette période l'un des refuges du jazz de culture; des indépendants encore. A partir du renouveau de Blue Note, le pragmatique Lou profite des rééditions en CDs, la caverne d'Ali Baba du jazz, avec Blue Note entre autres, aiguisant les appétits des majors grâce à l'arrivée de ce nouveau format CD, réputé indestructible et bon marché. Les concerts de jazz de culture sur la planète reprennent progressivement, et les amateurs semblent retrouver leur jeunesse! Un contexte gagnant pour Lou Donaldson car sa popularité et son contact avec le public relèvent de la magie du jazz.
 Dans les années 1990, la carrière enregistrée de Lou Donaldson trouve son dernier souffle avec trois enregistrements pour Milestone. En août 1994, après l’album Sentimental Journey (Columbia) qui constitue une sorte de synthèse du compositeur, la perte de sa fille Lydia engendre une peine qui est peut-être à l’origine du trou d’enregistrements jusqu’en novembre 1998, année où il ne fait que deux disques en sideman: pour Ximo Tebar (g) avec Dr. Lonnie Smith et Idris Muhammad (Goes Blue, Nuevos Medios), et une participation à deux titres avec Arturo Sandoval (tp) pour Junior Mance (The Floating Jazz Festival Trio, Chiaroscuro) avec Etta Jones (voc), Keter Betts (b) et Jackie Williams (dm).
Son dernier véritable album en leader est gravé en live à bord du Queen Elizabeth II, sur l’Océan Atlantique et porte un titre parlant, Relaxing at Sea, en novembre 1999, avec Dr. Lonnie Smith, Randy Johnston (g), Danny Burger (dm) plus deux titres avec Nicholas Payton (tp) et Lou Donaldson y chante. Herman Foster est parti le 4 avril de cette année-là. Dans ce long parcours enregistré de cinq décennies, Lou Donaldson a laissé une quantité de succès qui sont dans l'oreille des amateurs de jazz, des compositions ou des interprétations… Mettre un disque de Lou Donalson sur une platine de lecture est la garantie d'une heure de bonheur et de rêve, avec un artiste toujours à un niveau d'excellence, toujours bien entouré de musiciens de qualité, connus ou moins connus, toujours jazz dans la définition la plus large de l'art musical de l'Afro-Amérique. Les amoureux de Lou Donaldson gardent toujours son sourire en tête et son «Whiskey Drinkin' Woman» (gravé sur Relaxing at Sea) devenu une sorte de manifeste musical au ton léger de tous ses concerts jusqu'en 2017 où il prend sa retraite.  Lou Donaldson © David Katzenstein by courtesy of ColumbiaSans avoir une analyse orwellienne, Lou Donaldson a vécu les mutations de ce XXe siècle et avait une conscience très exacte des responsabilités et des mécanismes qui ont été à l'origine de la lente désagrégation du jazz de culture qui s'est accentuée au XXIe siècle avec la disparition progressive de la mémoire vivante (les artistes), l'effilochement progressif d'un secteur du jazz spécialisé indépendant, avec ses producteurs et ses amateurs de jazz, son économie, et la désaffection du public dévoyé dans la consommation de masse de produits. Sa conscience et sa lucidité reposaient sur son vécu et sa faculté d'observation, et il le traduisait à sa manière très directe et concrète en discours lors de ses concerts, mais en de trop rares interviews, car il n'a jamais eu une quelconque confiance en la critique pour comprendre l'importance culturelle d'une musique populaire parvenue à ce point de perfection.
«Au début des années soixante-dix, les critiques nous tombaient dessus: ils oubliaient que le jazz était à l’origine une musique de danse.»
(Lou Donaldson, Jazz Hot n°524, 1995) Si Lou Donaldson est si direct et son propos sans appel, encore en 1995 lors de son interview dans Jazz Hot, il a quelques raisons, à commencer par la nostalgie de l'esprit de «sa» maison de disques, Blue Note (cf. documentaire Blue Note, Jazz Hot 2019), où Francis Wolff (cf. les photos de Lou Donaldson dans Jazz Hot et sur le coffret Mosaic) immortalisait sans relâche sur pellicule le cooking, ce workshop artistique et social, ce feeling en train de mitonner une humanité alternative dans un écosystème aux petits oignons.
La discographie et la vidéographie de Lou ci-dessous parlent de ses rencontres, de son authenticité, de son naturel, d'une époque engloutie, d'une atmosphère d’aventure, d’un état d’esprit collectif pétri de volonté, d’endurance et d’espoir, de son caractère joyeux et sociable, mais aussi de son aplomb. Avec ses compagnons de route, avec une équipe aussi engagée que les artistes eux-mêmes, Blue Note (cf. Jazz Hot 2025*) il a participé au travail de repérage de talents qui a compris plusieurs recruteurs, officiels ou officieux, comme Ike Quebec, Art Blakey, Horace Silver, Duke Pearson, en plus des deux producteurs dont nous vous parlons plus longuement dans le dossier évoqué pour ce 90e anniversaire de Jazz Hot, de vrais acteurs d'un monde plus beau.
Gary Bartz, Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith, 1996 © Christian Ducasse
Parmi un grand nombre de distinctions et d’honneurs, Lou a été nommé NEA Jazz Master en 2013 et en rappelait les circonstances lors de l’hommage rendu à Randy Weston:
«Randy était l’un des premiers pianistes rencontrés à Brooklyn à New York dans les années 1950. C’était au Club Continental et c’était génial. Lorsque j’ai reçu le prix NEA Jazz Masters en 2013, il était un interprète honoré du programme, ce qui en a fait une célébration mémorable. Je crois que Randy était le pianiste le plus ancien à mettre l’accent sur les racines africaines du jazz dans sa musique et à sensibiliser le public à l’importance de ce patrimoine. Le jazz a vraiment perdu un grand innovateur.» (Tears, Jazz Hot n°685, 2018*)
Les interviews et la voix de Lou Donaldson étaient rares, ne nous en privons pas. Car, jusqu’à 2021, Lou répondait toujours présent pour honorer la mémoire de ceux qu’il avait aimés, dévoilant un petit coin de cette intimité entre musiciens qu’on connaît peu. Ainsi, on apprit son goût du golf dans l’hommage à Freddy Cole:
«Freddy était un bon ami et un passionné de golf comme moi. Il était un grand chanteur et pianiste qui a donné une image positive aux musiciens et ne s’est peut-être pas rendu compte de la référence qu’il était pour eux. Il a gardé la même formation pendant des années et a voyagé partout dans le monde. Il me manquera.» (Tears, Jazz Hot 2020*)
 Jazz Hot Spécial 2000, Lou Donaldson, aux côtés de Charles McPherson et Harold Land, dans l'album de photos de David Sinclair
Lou et Freddy partageaient leur façon d’être en scène, grâce à une perception très fine des atmosphères et un ajustement empathique exceptionnel avec tous les publics. La même année, pour l’hommage rendu à McCoy Tyner, Lou disait: «McCoy était un grand musicien bebop qui a fait un excellent enregistrement en big band. Ses contributions légendaires au jazz perdureront. McCoy était le pianiste de mon disque à succès Lush Life (ndlr, album initialement intitulé Sweet Slumber en 1967 par Blue Note) et ce fut un plaisir de travailler avec lui.» (Tears, Jazz Hot 2020*)
En septembre 2021, Lou perd son ami Dr. Lonnie Smith. En décembre qui suit, pour l’hommage à Barry Harris, Lou nous parlait de leurs rencontres à l’hippodrome, sa façon de célébrer la vie, contre vents et marées. «Ce grand musicien et professeur de bebop pendant 40 ans va manquer au monde. C'était un ami intime. Il était fou de chevaux, et chaque fois que je voulais passer du temps avec lui, j’étais sûr de le trouver à l’hippodrome de Belmont, n'importe quel jour! On passait toujours un bon moment ensemble. Les gens ne savent peut-être pas qu'il a également dirigé un chœur de jazz d’environ 43 chanteurs, ce qui était exceptionnel car aucun autre chœur ne chantait du jazz! Il va vraiment me manquer.» (Tears, Jazz Hot 2021*)
Lou Donaldson était un homme de fidélité: à sa famille, ses racines populaires, au blues, au swing et au bebop, aux artistes du jazz dans leur ensemble, dont ceux qui l’ont dirigé ou accompagné dans sa longue vie de tournées, car il a été un leader tranquille, bienveillant et apprécié, comme on pouvait le percevoir dans ses attentions pour son pianiste aveugle, Herman Foster. Parmi eux, on retient Jimmy Smith, Herman Foster, Dr. Lonnie Smith, Idris Muhammad, Fukushi Tainaka, et d'autres encore ont eu la confiance et l'amitié de ce gentleman. Il a été solidaire de sa communauté, et il a participé à des concerts benefits au profit d'écoles de Harlem, entre autres, où nous avions pu nous rendre compte, en une occasion, de son engagement.
Malgré le monde de Lou qui se dépeuplait, il a eu encore l’énergie de venir de Floride pour participer à ses anniversaires jusqu’en 2023, au Dizzy’s à New York, ce qui ne sera pas le cas en 2024 où il entendra par téléphone le «Happy Birthday!» des musiciens réunis en son honneur au Dizzy’s, (cf. vidéographie) avant de décéder, neuf jours après, à Daytona Beach, son dernier lieu de résidence en maison de retraite, près de sa fille. Son épouse étant décédée en 2006 comme leur fille Lydia Tutt-Jones dès 1994, il laisse dans le deuil leur seconde fille E. Carol Webster, sa dernière sœur Elizabeth Pauline Donaldson-Page, deux petits-enfants, Tracy Webster et Daniel Tutt, et une grande famille.
Jazz Hot adresse à sa famille, à tous les proches et amis, ses sincères condoléances.
Hélène Sportis, Jérôme Partage, Yves Sportis Photos Frank Lindner (courtesy of Milestone), Christian Ducasse, David Katzenstein (courtesy of Columbia) Francis Wolff, David Sinclair, Archives Jazz Hot Image extraite de YouTube
Avec nos remerciements
SOURCES • Lou Donaldson & Jazz Hot
LOU DONALDSON & JAZZ HOT
(hors chroniques et annonces de concerts)
• Jazz Hot n°100 Juin 1955, photo Clifford Brown et Lou Donaldson de Francis Wolff, pleine page, p10 • Jazz Hot n°104 Novembre 1955: photo de Francis Wolff, p 27 • Jazz Hot n°130 Mars 1958, Lou Donaldson/Donald Byrd Quintet au Cafe Bohemia, p 36 • Jazz Hot n°141 Mars 1959, Lou Donaldson chez Blue Note, p 33 • Jazz Hot n°144 Juin 1959, photo Clifford Brown/Lou Donaldson/Elmo Hope de Francis Wolff, p 13 • Jazz Hot n°180 Octobre 1962, photo Blue Note (prob. de Francis Wolff), p 29 • Jazz Hot n°185 Mars 1963, Brèves: Lou Donaldson Quartet au Minton’s Playhouse, p 13 • Jazz Hot n°205 Janvier 1965, Roy Haynes, Junior Mance, Lou Donaldson, Grant Green, Jacky McLean, Freddie Hubbard à Detroit, p 14 • Jazz Hot n°208 Avril 1965, Lou Donaldson Quartet au Minton’s Playhouse, p 10 • Jazz Hot n°374-375 Eté 1980 (juin-juillet-août), Lou Donaldson/Herman Foster Quartet à l'Espace Cardin, p 67 • Jazz Hot n°432 Juillet-Août 1986, Lou Donaldson/Woody Shaw au New Morning, p 13 • Jazz Hot n°470 Janvier 1990, Lou Donaldson/Herman Foster Quartet au New Morning par Yves Sportis, p 41 • Jazz Hot n°494 Novembre 1992, Lou Donaldson/Herman Foster Quartet au New Morning, Kirk Lightsey et Joe Lee Wilson au Duc des Lombards, Une soirée particulière… par Yves Sportis, p 9 • Jazz Hot n°512 Juillet-Août 1994, Lou Donaldson au New Morning, p 35 • Jazz Hot n°524 Octobre 1995, Lou Donaldson, Sentimental Journey par Romain Grosman • Jazz Hot Spécial 2000, Jazz Hot Album photos par David Sinclair, Jazz Portraits: Lou Donaldson, Andy Sheppard, Olu Dara, Joey Calderazzo, Idris Muhammad, Jeff Tain Watts, Jimmy Rosenberg, Anthony Wonsey, Maggie Bell, Benny Waters, Dennis Rowland, Harold Land, Charles McPherson, Sonny Rollins • Jazz Hot n°571 Juin 2000, Lou Donaldson/Dr. Lonnie Smith Quartet (Fukushi Tainaka,dm; Randy Johnston,g) au New Morning, p 7 • Jazz Hot n°578 Mars 2001, Lou Donaldson/Dr. Lonnie Smith Quartet au New Morning, p 11 • Jazz Hot n°603 Septembre 2003, Lou Donaldson/Dr. Lonnie Smith Quartet au New Morning, p 9 • Jazz Hot n°611 Juin 2004, Lou Donaldson/Dr. Lonnie Smith Quartet au New Morning, p 6 • Jazz Hot Spécial 2006, Clifford Brown, Lou Donaldson cf. p 6, 12, 13, 18, 20 Jazz Hot n°629 Mai 2006: • Lou Donaldson/Dr. Lonnie Smith Quartet au New Morning p 5 • Interview Randy Johnston par Jean Szlamowicz (discographie)
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DISCOGRAPHIE
The Complete Blue Note Lou Donaldson Sessions 1957-60, Mosaic MD6-215
Leader LP 1952. Lou Donaldson, New Faces, New Sounds, Blue Note 5021 (=CD 7 81537-2) Horace Silver, Art Taylor, Art Blakey LP 1953. Lou Donaldson/Clifford Brown, New Faces, New Sounds, Blue Note 5030 (=CD 7 81537-2) Elmo Hope, Percy Heath, Philly Joe Jones LP 1954. Lou Donaldson Sextet Volume 2, Blue Note 5055 (=CD 7 81537-2) Elmo Hope, Percy Heath, Art Blakey LP 1957. Lou Donaldson, Wailing With Lou, Blue Note 1545 (=CD Mosaic MD6-215) Donald Byrd, Herman Foster, Peck Morrison, Art Taylor
LP 1957. Lou Donaldson, Swing and Soul, Blue Note 1566 (=CD Mosaic MD6-215) Herman Foster, Peck Morrison, Dave Bailey, Ray Barretto LP 1957. Lou Donaldson, Lou Takes Off, Blue Note 1591 (=CD Mosaic MD6-215) Donald Byrd, Curtis Fuller, Sonny Clark, George Joyner/Jamil Nasser, Art Taylor LP 1958. Lou Donaldson, Blues Walk, Blue Note 1593 (=CD Mosaic MD6-215) Herman Foster, Peck Morrison, Dave Bailey, Ray Barretto Ray Barretto LP 1958. Lou Donaldson, Light Foot, Blue Note 4053 (=CD Mosaic MD6-215) Herman Foster, Peck Morrison, Jimmy Wormworth, Ray Barretto
LP 1959. Lou Donaldson With The Three Sounds, Blue Note 4012 (=CD Mosaic MD6-215) Gene Harris LP 1959. Lou Donaldson, The Time Is Right, Blue Note 4025 (=CD Mosaic MD6-215) Blue Mitchell, Horace Parlan, Ray Barretto LP 1960. Lou Donaldson, Sunny Side Up, Blue Note 4036 (=CD Mosaic MD6-215) Bill Hardman, Sam Jones, Horace Parlan, Al Harewood LP 1960. Lou Donaldson, Midnight Sun, Blue Note 1028 (=CD Mosaic MD6-215) Horace Parlan, George Tucker, Al Harewood, Ray Barretto
LP 1961. Lou Donaldson, Here’ Tis, Blue Note 4066 (=CD 50999 5 14371 2) Baby Face Willette, Grant Green, Dave Bailey LP 1961. Lou Donaldson, Gravy Train, Blue Note 4079 (=CD Mosaic MD6-215) Herman Foster, Ben Tucker, Dave Bailey CD 1961-63. Lou Donaldson, Man With a Horn, Blue Note 5-21436-2 Irvin Stockes, Grant Green, Jack McDuff, Big John Patton, Ben Dixon LP 1962. Lou Donaldson, The Natural Soul, Blue Note 4108 (=CD 7 84108 2) Tommy Turrentine, Grant Green, john Patton, Ben Dixon
LP 1963. Lou Donaldson, Good Gracious, Blue Note 4125 (=CD 7243 8 54325 1 4) Grant Green, John Patton, Ben Dixon LP 1963. Lou Donaldson, Signifyin', Argo 724, Tommy turentine, John Patton, Ben Dixon LP 1964. Lou Donaldson, Possum Head, Argo 734, Bill Hardman, Ray Crawford, Ben Dixon LP 1964. Lou Donaldson, Cole Slaw, Argo 747, Herman Foster, Earl May, Ray Barretto, Bruno Carr
LP 1964. Lou Donaldson, "Rough House Blues", Cadet 768 (=CD Charly 509) Oliver Nelson, Richard Davis LP 1965. Lou Donaldson, Musty Rusty, Cadet 759 (=CD Charly 509) Bill Hardman, Billy Gardner, Grant Green, Ben Dixon LP 1965. Lou Donaldson, Fried Buzzard, Cadet 842 (=GRP 18292) Bill Hardman, Billy Gardner, Warren Stephens, Leo Morris/Idris Muhammad LP 1965. Lou Donaldson, At His Best, Cadet 815, Bill Hardman, Billy Gardner, Calvin Newborn, Grady Tate
LP 1966. Lou Donaldson, Blowin' in the Wind, Cadet 789 (=CD Charly 509) Herman Foster, Sam Jones, Leo Morris/Idris Muhammad LP 1967. Lou Donaldson, Sweet Slumber, Blue Note GXF 3068 (=LP/CD Lush Life, Blue Note 84254/7 84263-2) Freddie Hubbard, Wayne Shorter, Pepper Adams, McCoy Tyner, Ron Carter LP 1967. Lou Donaldson, Alligator Bogaloo, Blue Note 84263 (=CD 7 84263-2) Lonnie Smith, George Benson, Leo Morris/Idris Muhammad LP 1967. Lou Donaldson, Mr. Shing-A-Ling, Blue Note 84271 (=CD 7 84271-2) Blue Mitchell, Lonnie Smith, Leo Morris/Idris Muhammad
LP 1968. Lou Donaldson, Midnight Creeper, Blue Note 84280 (=CD 30027-2) Blue Mitchell, Lonnie Smith, George Benson, Leo Morris/Idris Muhammad LP 1968. Lou Donaldson, Say It Loud, Blue Note 84299 (=CD Water 143) Blue Mitchell, Charles Earland, Jimmy Ponder, Leo Morris/Idris Muhammad CD 1968. Collectif, The Lost Grooves, Blue Note 72438-31883-2-1 (2 titres) LP 1969. Lou Donaldson, Hot Dog, Blue Note 84318 (=CD 7243 8 28267 2 9) Melvin Sparks, Charles Earland, Leo Morris/Idris Muhammad
LP 1969-70. Lou Donaldson, Everything I Play Is Funky, Blue Note 84337 (=CD 8 31248 2) Eddie Williams/Blue Mitchell, Charles Earland/Lonnie Smith, Idris Muhammad LP 1970. Lou Donaldson, Pretty Things, Blue Note 84359 (=CD 7 89794-2) Blue Mitchell, Leon Spencer, Idris Muhammad
CD 1970. Lou Donaldson, The Scorpion: Live at The Cadillac Club, Blue Note 7243-831876-2, Fred Ballard, Melvin Sparks, Leon Spencer Jr., Leo Morris/Idris Muhammad LP/CD 1971. Lou Donaldson, Cosmos, Blue Note 84370, Ed williams, Leon Spencer, Melvin sparks, Idris Muhammad
LP 1972. Lou Donaldson, Sophisticated Lou, Blue Note LA024-F (=CD TOCJ-50502), Derek smith, Joe Venuto, Jay Berliner, Richard Davis, Grady Tate, Omar Clay LP 1973. Lou Donaldson, Sassy Soul Strut, Blue Note LA109-F, Horace Ott, Thad Jones, Garnett Brown, Seldon Powell, Bernard Purdie, Omar Clay LP 1974. Lou Donaldson, Sweet Lou, Blue Note LA259-G, big band LP 1976. Lou Donaldson, A Different Scene, Cotillion 9905 LP 1976. Collectif, Funky Christmas, Cotillion 9911 (=CD Real Gone Music 0196, 2 titres) LP 1976. Lou Donaldson, Color As a Way of Life, Cotillion 9915 CD 1980. Lou Donaldson, Fine and Dandy, TDK 5054, Red Garland, Jamil Nasser, Jimmy Cobb
CD 1981. Lou Donaldson, Sweet Poppa Lou, Muse 5247, Herman Foster, Calvin Hill, Leo Morris/Idris Muhammad LP/CD 1981. Lou Donaldson Quartet, Forgotten Man, Timeless SJP153, Herman Foster, Victor Jones LP 1982. Lou Donaldson, Back Street, Muse 5292 (=CD Camden Deluxe 74321-610762) Herman Foster, Victor Jones CD 1984. Lou Donaldson Quartet, Live in Bologna Vol. 1, Timeless SJP202 CD 1985. Collectif, One Night With Blue Note Preserved Volume 3, Blue Note 85117-4 (2 titres: Jimmy Smith, Kenny Burrell, Grady Tate)
CD 1990. Lou Donaldson, Play the Right Thing, Milestone 9190-2, Lonnie Smith, Peter Bernstein, Bernard Purdie CD 1992. Lou Donaldson, Birdseed, Milestone 9198-2, David Braham, Peter Bernstein, Fukushi Tainaka CD 1993. Lou Donaldson, Caracas, Milestone 9217-2, Lonnie Smith, Peter Bernstein, Kenny Washington
CD 1993. Coolin' Groovin': A Night at On-Air, Lexington 1002, Virgil Jones, Chuck Rainey, David T. Walker, Bernard Purdie CD 1994. Lou Donaldson, Sentimental Journey, Columbia 478177-2, Lonnie Smith, Peter Bernstein, Fukushi Tainaka, Ray Mantilla CD 1999. Lou Donaldson Quartet, Relaxing at Sea: Live on the QE2, Chiaroscuro 366 avec Nicholas Payton, Lonnie Smith
Sideman CD 1950-53. Charlie Singleton, The Chronological 1949-1953, Classics 5121 LP 1952. Milt Jackson and The Thelonious Monk Quintet, Blue Note 1509 (=CD 7 81509-2) LP 1952. Thelonious Monk, Genius of Modern Music, Volume 2, Blue Note 1511 (=CD 7 81511 2) CD 1953. Horace Silver Quartet with Lou Donaldson, Live in New York 1953, Solar 4569945 CD 1953. Art Blakey and the Jazz Messengers, Royal Jazz 515 LP 1954. Art Blakey Quintet, A Night at Birdland Volume 2, Blue Note 1522 (=CD 7 46520-2) LP 1955. Gene Ammons All Stars Sessions, Prestige 7050 (=CD Original Jazz Classics 014-2) LP 1957. Jimmy Smith, A Date With Jimmy Smith, Volume 1, Blue Note 1547 (=CD Mosaic MQ5-154) LP 1957. Jimmy Smith, A Date With Jimmy Smith, Volume 2, Blue Note 1548 (=CD Mosaic MQ5-154) LP 1957. Jimmy Smith Trio With Lou Donaldson, Blue Note 61013 (=CD 8722934)
LP 1957. Jimmy Smith, At the Organ, Vol. 1, Blue Note 1551 (CD= Blue Note TOCJ-9189 LP 1957. Jimmy Smith, At the Organ, Vol. 2, Blue Note 1552 (CD= Blue Note TOCJ-9190) LP 1958. Jimmy Smith, The Sermon!, Blue Note 4011 (=CD 7 46097 2) LP 1958. Jimmy Smith, Cool Blues, Blue Note Classic LT-1054 (CD= Blue Note 7 84441-2)
LP 1958. Jimmy Smith, House Party, Blue Note 4002 LP 1963. Jimmy Smith, Rockin' the Boat, Blue Note 84141 (=CD 7243 5 76755 2)
LP 1980. Red Garland, Wee Small Hours, Full House PAP-9211 (=CD All-Art Records 88) LP 1982. Mose Allison, Lesson in Living, Elektra Musician 60237 (=CD Collectables 6536) CD 1993. Bernard Purdie, Coolin' 'N' Groovin': A Night at On-Air, Lexington 1002 CD 1993. Cedar Walton Sextet, Art Blakey Legacy, Evidence 22190-2 (= CD Sweet Basil 8006) CD 1993. The Cedar Walton Sextet Plays the Music of Art Blakey, Bambino, Evidence 22213-2 (=CD Sweet Basil 8011) CD 1993. Coolin' Groovin': A Night at On-Air, Lexington 1002 (collectif) CD 1998. Ximo Tébar, Goes Blue, Nuevos Medios 15809 (= CD Sunnyside 4703) CD 1998. Junior Mance and the Floating Jazz Festival Trio, Chiaroscuro 363 CD 2001. Collectif, A Great Night in Harlem, Playboy Jazz 2-7505-2 (1 titre avec Melba Joyce Sextet feat. Lou Donaldson)
   
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VIDÉOGRAPHIE
Lou Donaldson (as) et Kenny Burrell (g) à la soirée One Night With Blue Note, Town Hall, NYC, 22 février 1985, image extraite de YouTube
Chaînes YouTube de Lou Donaldson
https://www.youtube.com/channel/UCSakqU-Bxg4YHej0uQPKtpQ https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_naGvvPzWHORRRfMk_jGiIS5DG90c-MtBg https://www.youtube.com/playlist?list=PLWCen5vgsxIKIv4FwG5zjdcDeYmK-g1g5 https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_muQzvU7_wUaxDasbZqmBbjwOw-KOnvuS4
1947. Pitch A Boogie Woogie, court métrage, 24 min. de (John) Lord Warner: Lou Donaldson est au sein des Rhythm Vets (de Greensboro, NC) qui ré-enregistrent la bande son (initialement c'est le Don Dunning Orch. qui apparait à l'écran) à partir du visuel dont les scènes de danses. Le film est tourné à Greenville, NC. Le lien ci-dessous est celui du documentaire Boogie in Black and White qui comprend l'histoire du tournage, la présentation du document (Film: minutes 16.20 à 40.30) restauré par l'American Film Institute en 1985, et des interviews des participants dont Lou Donaldson: à noter, le final enregistré est bebop avec un joli solo de Poppa Lou! https://digital.lib.ecu.edu/special/ead/findingaids/1086 https://www.youtube.com/watch?v=A7havbxm4x4
1950. Charlie Singleton & His Orchestra: Earl Alexander (tb), Lou Donaldson (as,bar), Moe Jarman (ts), Freddie Jackson (voc), "Never Trust a Woman", Red Robin Records, New York, décembre https://www.youtube.com/watch?v=o7kpD8JLs6c
1952. Album Lou Donaldson with Milt Jackson (vib) Quintet-Wizard Of The Vibes, John Lewis (p), Percy Heath (b), Kenny Clarke (dm), "Lillie", "Bags'Groove", "Don't Get Around Much Anymore", "On The Scene" Blue Note, New York, 7 avril https://www.youtube.com/watch?v=6UlExIQ9p1o https://www.youtube.com/watch?v=Q0FgtYzjkoo https://www.youtube.com/watch?v=XVUs689-idk https://www.youtube.com/watch?v=vFGA2cruDTE
1952. Lou Donaldson sideman, Album Thelonious Monk Sextet, Kenny Dorham (tp), Lucky Thompson (ts), Nelson Boyd (b), Max Roach (dm), "Skippy", "Let's Cool One", Blue Note, New York, 30 mai https://www.youtube.com/watch?v=H6yVEnjzIlg https://www.youtube.com/watch?v=Ybu_bXMohuw
1952. 1er album leader de Lou Donaldson-New Faces, New Sounds, Horace Silver (p), Gene Ramey (b), Art Taylor (dm), Blue Note, "Roccus", "Cheek to Cheek", "The Things We Did Last Summer", "Lou's Blues", New York, 20 juin https://www.youtube.com/watch?v=NJsN94npI4U https://www.youtube.com/watch?v=AlyFBRftTmw https://youtube.com/watch?v=qBiTVV73sEs https://www.youtube.com/watch?v=GS4rgZOJ4S8
1952. 2e album leader de Lou Donaldson, Blue Mitchell (tp), Horace Silver (p), Percy Heath (b), Art Blakey (dm), "Sweet Juice", "Down Home", "The Best Things in Life Are Free", "If I Love Again", New York, 19 novembre https://www.youtube.com/watch?v=ZLZ33bSx7W8 https://www.youtube.com/watch?v=N1XgN-UDq6M https://www.youtube.com/watch?v=pfWhvKA88vA https://www.youtube.com/watch?v=kPO_0Z7doi4
1953. Lou Donaldson/Clifford Brown (tp) Quintet, album New Faces, New Sounds, Elmo Hope (p), Percy Heath (b), Philly Joe Jones (dm), "Bellarosa", "Carving the Rock", "Cookin'", "Brownie Speaks", "De Dah", "You Go to My Head", Blue Note, New York, 9 juin https://www.youtube.com/watch?v=-SMGa-0y6ek https://www.youtube.com/watch?v=eWNqOIGMEWw https://www.youtube.com/watch?v=fEH0roRWNnc https://www.youtube.com/watch?v=wkHtoSrBjYA https://www.youtube.com/watch?v=0uRmamnhxVQ https://www.youtube.com/watch?v=fJpIxeyl6f8
1954. Lou Donaldson (as), album Art Blakey Quintet-A Night At Birdland, Clifford Brown (tp), Horace Silver (p), Curly Russell (b), Blue Note, New York, 21 février https://www.youtube.com/playlist?list=PLBJenJIJrq0zWQeWaH_Mta8MyKwq_NvFY
1955. Lou Donaldson, album Gene Ammons (ts)-All Stars Sessions, Art Farmer (tp), Freddie Redd (p), Addison Farmer (b), Kenny Clarke (dm), Prestige, Hackensack, NJ, 15 juin, "Juggernaut", "Woofin' and Tweetin'"n https://www.youtube.com/watch?v=bXgjacSGTnc https://www.youtube.com/watch?v=o05hlu_8gCg
1957. Duo Lou Donaldson-Jimmy Smith (org), "Summertime", New York, 12 février https://www.youtube.com/watch?v=WCzBh5bXRMI
1961. Album Lou Donaldson-Man With A Horn, Brother Jack McDuff (org), Grant Green (g), Joe Dukes (dm), Blue Note, Englewood Cliffs, NJ, 25 septembre https://www.youtube.com/watch?v=RKWyJSapwF0
1967. Album Lou Donaldson-Alligator Bogaloo, Lonnie Smith (org), Melvin Lastie (cnt), George Benson (g), Leo Morris/aka Idris Muhammad (dm), Blue Note, Englewood Cliffs, NJ, 17 avril https://www.youtube.com/watch?v=OmVgqCdgy4A&list=OLAK5uy_nWupnP56ySMPcjZuyN5B3ozJxfHf4w8QI&index=1
1985. Soirée One Night With Blue Note, concert du 22 février, Town Hall, NYC en présence d'Alfred Lion et Ruth Mason, organisé par Michael Cuscuna pour relancer le label: Lou Donaldson, Stanley Turrentine (ts), Jimmy Smith (org), Kenny Burrell (g), Grady Tate (dm), et aussi Art Blakey, Ron Carter, Walter Davis Jr., Jack DeJohnette, Curtis Fuller, Johnny Griffin, Herbie Hancock, Joe Henderson, Freddie Hubbard, Stanley Jordan, Charles Lloyd, Jackie McLean, Michel Petrucciani, Woody Shaw, McCoy Tyner, Grover Washington Jr., Tony Williams, Reggie Workman, Cecil Taylor https://www.youtube.com/watch?v=5tSKrZgUvJw (Lou Donaldson orch., "Blues Walk”) https://www.imdb.com/title/tt0428914/fullcredits https://www.youtube.com/watch?v=G6kAmdzfvC8 https://www.dailymotion.com/video/x15ebkg https://www.dailymotion.com/video/x15eblv
1986. Lou Donaldson, Kirk Lightsey (p), Fukushi Tainaka (dm), Standing round watching - Arnett Cobb (ts), Jimmy Ford (as), Calvin Owens (tp), Allemagne https://www.youtube.com/watch?v=KepZ5PFAN0c
1987. Lou Donaldson, Herman Foster (p), Jeff Fuller (b), Fukushi Tainaka (dm), Fayetteville, NC, août https://www.youtube.com/watch?v=ElTXiuB2m5Y
1991. Lou Donaldson, Herman Foster (p), Jeff Fuller (b), Brian Kirk (dm), George's Jazz Café, Arnhem, Pays Bas, 2 juin https://www.youtube.com/watch?v=pNKSZafyZuc
1997. Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith (org), Peter Bernstein (g), Fukushi Tainaka (dm), Village Vanguard, New York, NYC, 31 mai https://www.youtube.com/watch?v=xTm5JOpIGDg
2000. Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith (org), Randy Johnston (g), Danny Burger (dm), Internationale Jazzwoche Burghausen, Allemagne, 20 mai https://www.youtube.com/watch?v=DZ8l6nACk-g
2000. Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith (org), Randy Johnston (g), Danny Burger (dm), le blues à l'état pur, SWR HOT Jazz Festival Europa-Park, Rust, Allemagne, 26 mai https://www.youtube.com/watch?v=L12LX-QPNqY https://www.youtube.com/watch?v=Owyorj5AEdM https://www.youtube.com/watch?v=qCsZ0beofEU https://rvm.pm/lou-donaldson-quartet-germany-2000 https://www.youtube.com/watch?v=DsNx1AVxExQ
2003. Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith (org), Randy Johnston (g), Fukushi Tainaka (dm), North Sea Jazz Festival, Jan Steen Zaal, La Haye, Pays-Bas, 12 juillet https://www.youtube.com/watch?v=nVVImLNpfPQ
2004. Lou Donaldson, Dr. Lonnie Smith (org), Randy Johnston (g), Fukushi Tainaka (dm), New Morning, Paris, Patrick Savey/Daniel Farhi/CNC/New Morning Vision/Mezzo, 13 avril, https://www.youtube.com/watch?v=YUawK1X5ysM
2009. "Cherokee", Lou Donaldson, Akiko Tsuruga (org), Randy Johnston (g), Fukushi Tainaka (dm), Soirée de clôture des 70 ans de Blue Note, Tokyo Jazz Festival, Japon, 6 septembre https://www.tokyo-jazz.com/2009/en/program/0906n.html https://vimeo.com/1030673683 https://www.youtube.com/watch?v=cpp-b_LHAlo
2013. Lou Donaldson, NEA Jazz Masters (en même temps que Mose Allison, Lorraine Gordon, and Eddie Palmieri), Tribute Concert, avec Amy Allison, Mose Allison, Kenny Barron, Ron Carter, Jimmy Cobb, Lou Donaldson, Paquito D’Rivera, Jimmy Heath, Sheila Jordan, Dave Liebman, Eddie Palmieri Randy Weston, Dizzy's Club, Jazz at Lincoln Center, New York, NYC, 14 janvier https://www.youtube.com/watch?v=ZribK1fkUGI https://www.youtube.com/watch?v=JL8j6nY_n1k
2014. Lou Donaldson, compositeur prêche le blues avec humour, Dr. Lonnie Smith, Lionel Loueke (g), Kendrick Scott (dm), «Whiskey Drinkin' Woman», «Alligator Bogaloo», 75 ans de Blue Note, Kennedy Center Kennedy for the Performing Arts, Washington, DC, NPR Music, 28 mai https://www.youtube.com/watch?v=9r6M0Pl-KqE
2016. 90 ans de Sweet Poppa Lou, Akiko Tsuruga (org), Eric Johnson (g), Fukushi Tainaka (dm), Dizzy's club, Jazz at Lincoln Center, New York, NYC https://www.youtube.com/watch?v=PXBHeMIrzaU
2024. Hommage des musiciens pour les 98 ans de Lou Donaldson (Lou est en Floride) avec Champian Fulton (dir,mc,p), Nick Hempton (as), John Simon, Chris Johansen, Jerry Weldon, Rico Jones (ts), Jason Marshall, Frank Basile (bar), Valery Panomarev (tp), Kyle Koehler (org), Peter Bernstein (g), Fukushi Tainaka, Victor Jones (dm), Dizzy's, Jazz at Lincoln Center, New York, NYC, 30 octobre https://www.youtube.com/watch?v=yjF7RTHe228 https://www.youtube.com/watch?v=G7a7d1fsbZM
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