Carla Bley
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17 oct. 2023
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11 mai 1936, Oakland, CA - 17 octobre 2023, Willow, NY
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© Jazz Hot 2023
Carla Bley, Théâtre 140, Bruxelles, 1988 © Jacky Lepage
Carla BLEY
«Je ne me souviens plus précisément qui a énoncé la proposition suivante qu’il y avait plus de musiciens de jazz européens blancs en ce moment que de musiciens noirs américains; peut-être était-ce Cecil Taylor, Steve Lacy ou quelqu’un d’autre… De toute façon c’est ma conviction personnelle. Le jazz est en train de se transformer et de devenir pour une grande part blanc, alors que jusqu’à présent il s’agissait d’un art noir d’où se distinguaient quelques individualités blanches. Aujourd’hui le jazz a perdu son caractère racial.»
(Jazz Hot n°281, mars 1972)
«Je ne suis pas une mendiante mais une femme d’affaire… Maintenant j’ai pigé le truc. Je crois que je représente les musiciens malaimés: JCOA distribue des milliers de disques que personne d’autre ne voudrait prendre en charge, mais cela ne reflète pas mes goûts musicaux. Je ne suis même plus distribuée par eux depuis longtemps, et je n’enregistre sous mon nom que chez Watt… Ce qu’il faut, c’est rester sur les sentiers battus, à l’exception d’une seule note qui fait toute la différence. C’est le seul moyen d’apporter au monde quelque chose de neuf. Tu ne peux pas innover complètement.» (Jazz Hot n°394, mars 1982)
Carla Bley, Jazz à Vienne, 1993 © Pascal Kober
Carla Bley (alias Karen Borg, Carla Borg à ses débuts) a
commencé comme compositrice notamment pour Paul Bley,
Charles Moffett/Pharoah
Sanders
(1964), Michael Mantler (cf. infra),
Steve Swallow (cf. infra), George
Russell,
Jimmy Giuffre,
Art Farmer,
John Scofield,
Gary Burton
(Genuine Tong Funeral, 1967, cf. discographie), jouant parfois aussi
du piano, de l’orgue. Elle s’est aussi impliquée dans l’organisation d’un collectif
de musiciens innovants tels Clifford Thornton,
Don Cherry,
Leroy Jenkins,
au sein de la Jazz Composers Guild (1964) pour finalement créer avec son second
mari Michael Mantler des labels indépendants (JCOA en 1969 cf. infra, Watt en 1972 avec XtraWatt et
SubWatt), le
New Music Distribution Service qui s’occupait de distribuer des petits labels
de musique créative improvisée, et le studio Grog Kill à Willow, NY, lieu où elle regroupe ses activités
en 1974, à 9km du célèbre Woodstock (1969). En parallèle, elle devient
chef d’orchestre pour des groupes de tailles très variables, ayant une
prédilection pour les big bands (The Very Big Carla Bley Band, 1990) et les arrangements. Elle reçoit la bourse Guggenheim destinée aux compositeurs (1972),
et travaille aux franges ou hors du jazz, comme pour son opéra fusion Escalator over the Hill, co-écrit avec le
poète librettiste Paul Haines qui sera son premier disque comprenant une cinquantaine de musiciens et
chanteurs (novembre 1968-juin 1971, cf.
répétitions en vidéographie), puis dans le rock (1975), ou avec Robert
Wyatt
en 1979, toujours en quête de textures sonores insolites et divertissantes
rendues possibles par les talents dont elle sait s’entourer: Carla Bley a l’objectif
d’être «remarquable» dans sa production. Les autres musiciens proches d’elle
ont été notamment Lew Soloff,
Gary Valente (tb, 1953), Howard Johnson,
Gato Barbieri,
John McLaughlin,
Don Ellis,
Steve Lacy,
Steve Kuhn,
Cecil Taylor,
Attila Zoller,
Grachan Moncur III,
Wolfgang Puschnig (s,fl,bcl, 1956), Charlie Haden
dont elle dirigera le Liberation Music Orchestra où elle est présente dès sa
création en 1969, et jusqu’après son décès en 2014,
en sortant un album pour la défense de l’environnement, Charlie Haden Liberation Music Orchestra-Time/Life (Song for the Whales and Other Beings) chez Impulse!, son
dernier disque en big band (cf. discographie). En 1986-1987, elle décide de travailler en sextet
avec Larry Willis
et Hiram Bullock,
et a un trio avec Steve Swallow et Andy Sheppard (ts,ss, 1957) qui gravera son dernier
album, Life Goes On (mai 2019,
Lugano) produit par Manfred Eicher/ECM, un autre fidèle durant
cinq décennies, notamment pour distribuer Watt. En 2015, Carla avait été
distinguée NEA Jazz Master pour son aventure de 60 ans de musique et d’essais avant-gardistes mais elle avait dû abandonner le big band devenu trop coûteux.
Autodidacte formée par ses parents pianistes, Emil Carl Borg,
organiste d’église, chef de chœur et professeur de piano, et sa mère Arline
Anderson décédée prématurément alors qu’elle a 8 ans, Carla, née Lovella May
Borg, grandit dans la Bay Area dans
les années d’après-guerre, entre religion, chant à l’église et patinage à
roulettes. Dès ses premières leçons, elle est davantage intéressée par
l’écriture de la musique que par le piano. Elle apprendra aussi l’orgue, les
claviers divers, le saxophone, les percussions, la direction d’orchestre, pour
revenir à l’approfondissement du piano finalement. Mais son fil d’Ariane reste
la composition, inscrite dans son époque, où l’expression combine différents styles,
modes et courants, avec l’intention d’être l’avant-garde, et dont la fusion incarne le melting pot tous azimuts à
partir du milieu des années 1960 pour essayer de reprendre des parts de public
à la consommation de masse: c’est une époque qui tangue vers la mondialisation
entre paradis perdus, artificiels et financiers, de rachat des labels par les majors, la musique s’éloignant pour presque
deux décennies de l’expression culturellement et socialement ancrée, –et non
«raciale» comme Carla Bley le dit en 1972–, une expression qui formait précédemment l’art
du jazz venu du blues et du gospel toujours portés malgré des mutations.
Ses maris Paul Bley
(p,1957), Michael Mantler
(tp,1965), et son dernier compagnon Steve Swallow
(b, 1986), comme sa fille Karen Mantler (p, org, voc, hca, 1966), sont la véritable trame du parcours musical, de la productrice, femme d’affaires et communicante Carla
Bley, que ce soit dans ses groupes de toutes tailles et courants musicaux
divers, soit interprétant ses compositions, ou faisant partie de ses
expériences comme le collectif JCOA ou le label Watt, chacun prenant des rôles
différents –leader ou participants– au fil du temps, de la musique aux
activités entrepreneuriales.
Le succès médiatique de Carla Bley en Europe,
particulièrement en Hollande (dès 1965, radio/TV), France, Allemagne, Autriche,
Scandinavie, Royaume Uni, Italie, révèle une production bien en phase avec l’air
de son temps où l’individu suit ses inclinations: le vecteur essentiel d’un
libéralisme qui tire parti de ce puissant ressort autocentré, le collectif et le culturel perdant progressivement sa capacité d’attraction malgré ses succès politiques
et culturels jusqu’en 1968: chacun a besoin d’être (re)connu, identifié, dans un
monde qui a troqué son reste d’humanisme contre le consumérisme et le narcissisme. Dans ce chaos
d’éparpillement bouillonnant, chacun veut être estampillé des mots «créateur/improvisateur/novateur»,
le sésame de la célébrité, plutôt que puiser et contribuer dans un tout né de racines
communes, dans la durée comme précédemment. Ceux qui n’ont pas vécu de
«déracinements» existentiels partent ainsi en quête de hasards, à l’assaut de l’insolite,
vers la nouveauté (the New Thing) et la mode qui
les rendraint uniques donc populaires, au travers de patchworks de pop, rock,
folk, musiques latines-Caraïbes, jazz, world, variété, contemporain,
technologique, bruitages diverses, en réaction à une musique, le jazz –structurée par son
ancrage dans les pratiques sociales des
arts populaires (dont la danse)–, qu’elle soit écrite ou non, mais toujours inscrite
dans son continuum; en dépit de la similarité formelle à première écoute superficielle, loin finalement des artistes de jazz, blues et gospel de Duke Ellington à Charlie Mingus, en passant par Count Basie, Teddy
Wilson, Erroll Garner, Django, Mingus, Monk, Parker, Coltrane. Si Lionel
Hampton est la révélation du jazz pour Carla à l’Auditorium d’Oakland, CA, en
1944, elle va ensuite écouter Chet Baker et Gerry Mulligan en 1952 au Blackhawk
à San Francisco: ce seront ses seuls contacts en live avec le jazz; adolescente, elle travaille dans un club-restaurant
où elle entend beaucoup de musiques diverses et de poésie. Miles Davis l’attire au
point de s’échapper de la religion parentale jusqu’au Café Bohemia à New York à
17 ans: le trompettiste est la tête de gondole, le modèle, des années soixante pour les musiciens voulant conjuguer mode et avant-garde, sans négliger le succès grand public, la TV ayant
effondré les clubs. De son adolescence, le lien nourriture-musique restera une
constante dans les titres et références de Carla.
Fait notable dans Jazz
Hot, la compositrice a été le sujet d’une quantité importante d’articles,
couvertures et interviews dans toutes ses «dimensions»: de ses photos de bébé à
sa vie privée d’adulte, jusqu’aux biberons de Karen, un aspect préfigurant la
communications people du show-biz,
mais un fait encore peu commun dans le jazz.
De gauche à droite: Karen Mantler, Carla Bley, Phil Woods, Vienne, 1998 © Pascal Kober
Son interview parue dans Jazz Hot n°408 début 1984, est sans
doute celui où elle souhaite dire sa vérité sur elle-même: elle y raconte son
errance et son ennui, malgré un cadre de vie confortable, jusqu’à ce départ à
New York plein de promesses de liberté, où elle travaille dans des clubs de
jazz pour vendre des cigarettes et où elle rencontre ainsi son premier époux, Paul Bley
au Birdland: «il m’encourageait à écrire des morceaux qu’il jouait ensuite avec
son propre groupe. Par la magie du lieu et de l’époque, le premier que j’ai composé
s’est trouvé enregistré sur disque. La chance ne m’a plus jamais lâchée, et
presque tout ce que j’ai fait a trouvé un débouché… Je crois que mes
compositions avaient une allure singulière en raison de ma formation peu
orthodoxe. J’avais réussi à préserver mon ignorance. Et c’est une qualité que
vous ne pourrez jamais retrouver une fois que vous l’avez perdue!». Puis elle
partagera sa vie et la musique avec Michael Mantler: «A nouveau, je pouvais
pousser librement, comme une plante sauvage… J’aurais probablement accepté de
me compromettre le cas échéant, mais… personne ne me l’a jamais demandé! Je
suis devenue membre de la société du jazz, même si je ne m’y suis jamais sentie
chez moi.», puis l’incursion dans d’autres musiques: «Un beau jour, je suis entrée
dans un célèbre groupe de rock'n'roll: celui de Jack Bruce. C’était le pied. Je
me suis rendue compte que jusqu’à ce moment, je ne m’étais jamais beaucoup
amusée dans la vie… J’ai passé pas mal de temps en Europe et quand le groupe a
été dissout… j’ai monté mon propre orchestre… je me suis mise à écrire plus que
jamais auparavant… puisque désormais, j’avais un débouché immédiat et un besoin
incessant de nouveau matériel.» Son auto-interview porte sa signature
manuscrite comme un besoin de libération. On retrouve Carla en 1987 (Jazz Hot n°440) dans un nouveau son et en sextet avec Larry Willis
(p), Hiram Bullock (g,b), Steve Swallow (b), Victor Lewis (dm), Don Alias
(perc): «Une nouvelle étape, oui, mais que je n’ai pas franchie moi-même.
Ça s’est fait comme ça, parce que les musiciens l’ont senti ainsi et qu’ils ont
une approche plutôt technologique, d’où ce son très actuel. L’ingénieur du son
a aussi accompli un gros travail, ce qui explique la batterie hyper compressée
et des sons de guitare très élaborés, mixés et remixés… Le public jazz s’est
finalement beaucoup élargi, car ce que l’on appelle jazz maintenant correspond
à des centaines de musiques différentes. La tendance du jazz aujourd’hui, c’est
d’ingérer et digérer ce qu’apportent toutes les autres musiques… Quand je
compose, de façon générale, je n’ai que peu d’influences… En changeant de
groupe, de collectivité, j’ai toujours l’impression de commencer quelque chose
de nouveau… Il faut s’expérimenter… ». Numéro suivant, Jazz Hot n°452, nous sommes
un an plus tard, Carla se raconte en duo avec Steve Swallow: «Je me suis
débarrassée de tout le monde… pour pouvoir apprendre. Je voulais apprendre pour
aller au fond de la musique… jusqu’à sa structure-même… Je suis retournée à
l’école, avec Steve comme professeur… Extra Watt, c’est pour les amis et la
famille. Watt, ce sont mes disques et ceux de Mike (Mantler). Jusqu’à présent,
il y a deux disques sur Extra Watt, celui de Steve Weisberg et celui de Steve
Swallow. Dès notre retour à New York, nous allons mettre en chantier le
troisième… C’est un disque de ma fille Karen et de ses petits copains… le
bassiste est le fils de David Sanborn, Jonathan Sanborn; le chanteur, le fils
de Charlie Mingus, Eric Mingus… Une bande de gamins!».
Carla Bley a aussi fait des musiques de film et série dont Mortelle Randonnée
(Claude Miller, 1983), peu après avoir donné un concert à Radio-France en mars
1982 (cf. vidéographie).
Steve Swallow avait rencontré Carla dès 1960 dans le groupe
de Paul Bley et Jimmy Giuffre, l’avait suivie dans son big band à partir de la
fin des années 1970 et sera son dernier compagnon de route pour une fin de vie attristée par un cancer du cerveau.
Hélène Sportis Photos: Umberto Germinale-Phocus, Pascal Kober, Jacky Lepage
Carla Bley (p) et Paolo Fresu (flh), Monaco, 2007 © Umberto Germinale-Phocus
Note: JCOA (dans Jazz Hot, cf. infra), The Jazz
Composer's Orchestra est un collectif fluctuant de musiciens avant-garde/free
jazz jouant ensemble à partir de 1964 (premier album: Communication chez Fontana), puis
l’appellation devient un label de production en 1968 (grande période des
collectifs & labels de musiciens indépendants comme Strata, Contemporary
Jazz Quintet, Detroit Creative Musicians Association, Detroit Artists Workshop…).
C’est un label sur lequel des musiciens enregistrent aussi sans forcément
associer tout ou partie du collectif. Parmi ces musiciens (liste non
exhaustive), on (re)trouve:
Michael Mantler (tp, comp, lead, prod), Carla Bley (p, org, arr),
Paul Bley/Cecil Taylor (p), Larry
Coryell (g), Ray Codrington/Enrico Rava (tp), Archie Shepp/Pharoah Sanders/Bob
Carducci/Gato Barbieri/George Barrow/Lew Tabackin (ts), Robin Kenyatta/Bob
Donovan/Frank Wess/Gene Hull/Jimmy Lyons/John Tchicai (as), Al Gibbons/Steve
Lacy/Steve Marcus (ss), Ken McIntyre (fl), Charles Davis/Fred Pirtle (bar),
Jimmy Knepper/Roswell Rudd (tb), Jack Jeffers (btb), Howard Johnson/John
Buckingham (tu), Lloyd Michels/Randy Brecker/Stephen Furtado (flh), Julius
Watkins/Bob Northern/Willie Ruff (frh), Alan Silva/Bob Cunningham/Charlie
Haden/Eddie Gomez/Kent Carter/Reggie Johnson/Reggie Workman/Richard Davis/Ron
Carter/Steve Swallow (b), Barry Altschul/Andrew Cyrille/Beaver Harris/Milford
Graves/Paul Motian (dm), Beaver Harris (perc), Paul Haines poète-librettiste et
de nombreux chanteuses et chanteurs
Discographie JCOA Records: https://www.discogs.com/fr/label/41285-JCOA-Records
NB: N’hésitez
pas à activer les moteurs de recherches et index dans Jazz
Hot pour retrouver les articles sur les musiciens cités au fil du
temps.
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2105317
Source: NEA Jazz Masters: interview Carla Bley, 2015
https://www.youtube.com/watch?v=MsmgZH4eVtU
https://www.youtube.com/watch?v=qKuXnC9DDds
Carla Bley (de dos) dirigeant son big band, Nice Jazz Festival, 2009 © Umberto Germinale-Phocus
CARLA BLEY & JAZZ HOT
Articles, Interviews (hors chroniques de disques)
Jazz Hot n°258,
février 1970
Jazz Hot n°259,
mars 1970
Jazz Hot n°281,
mars 1972 (couv avec Michael Mantler et article JCOA)
Jazz Hot
n°339-340, juil-août 1977 (avec Michael Mantler)
Jazz Hot n°393,
mars 1982 (Nino Rota)
Jazz Hot n°394,
avril 1982 (couverture)
Jazz Hot n°408,
mars 1984 (couverture)
Jazz Hot n°440,
avril 1987
Jazz Hot n°452,
mai 1988 (couverture avec Steve Swallow)
Nombreux comptes rendus dont les Jazz Hot n°567, 576, 606, 607, 611, 613, 615, 626, 628, 632, 647,
650, 664
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SÉLECTION DISCOGRAPHIQUE
Leader/Coleader
LP 1966. Carla Bley/Mike Mantler/Steve Lacy, Jazz Realities, Fontana 881010ZY (=CD PHCE-1004)
LP 1967. The Gary Burton Quartet With Orchestra, A Genuine Tong Funeral By Carla Bley, RCA Victor LSP 3988 (=CD 74321192552) LP 1968-1971. Carla Bley/Paul Haines, Escalator Over the Hill, JCOA 839 311-1 (=CD 839 310-2) LP 1973. Carla Bley, Tropic Appetites, Watt 1 (=CD ECM 557 480-2)
CD 1973-89. Collectif, The Watt Works Family Album, Watt 22 LP 1975. Carla Bley/Michael Mantler, 3/4 for Piano and Orchestra, Watt 3 LP 1976. Carla Bley, Dinner Music, Watt 6 (=CD ECM 825 815-2)
LP 1977. Michael Mantler/Larry Coryell/Carla Bley/Steve Swallow/Tony Williams, Movies, Watt 7 LP 1977. Carla Bley Big Band, European Tour 1977, Watt 8 (=CD 831 830-2) LP 1978. Carla Bley Big Band, Musique Mécanique, Watt 9 (=CD 839 313-2) LP 1980. Carla Bley Natt Jazz, Grappa 103 LP 1980. Carla Bley, Social Studies, Watt 11 (=CD ECM 831 831-2) LP 1981. Carla Bley, Live!, Watt 12 (=CD ECM 815 730-2) LP/CD 1981. Collectif, Amarcord Nino Rota, Hannibal 9301 (titre «8 et 1/2» par The Carla Bley Band) LP /CD 1981. Carla Bley Band, I Hate to Sing, Watt 12 1/2 LP 1982. Charlie Haden/Carla Bley, The Ballad of the Fallen, ECM 1248 (=CD 811 546-2) LP/CD 1983. Carla Bley, Heavy Heart, Watt 14 CD 1985. Carla Bley, Night-Glo, Watt 16 CD 1986-87. Carla Bley, Sextet, Watt 17 CD 1988. Carla Bley/Steve Swallow, Duets, Watt 20 CD 1988. Carla Bley, Fleur Carnivore, Watt 21 CD 1990. Carla Bley, The Very Big Carla Bley Band, Watt 23 CD 1992. Carla Bley/Steve Swallow, Go Together, Watt 24 CD 1993. Carla Bley, Big Band Theory, Watt 25 CD 1994. Carla Bley/Andy Sheppard/Steve Swallow, Songs With Legs, Watt 26 CD 1996. The Carla Bley Big Band Goes to Church, Watt 27 CD 1997. Carla Bley, Fancy Chamber Music, Watt 28 CD 1998. Carla Bley/Steve Swallow, Are We There Yet?, Watt 29 CD 1999. Carla Bley, 4x4, Watt 30 CD 2002. Carla Bley, Looking for America, Watt 31 CD 2003. Carla Bley/Andy Sheppard/Steve Swallow/Billy Drummond, The Lost Chords, Watt 32 CD 2004. Charlie Haden Liberation Music Orchestra/Carla Bley, Not in Our Name, Universal 0602498292488 CD 2006. Chick Corea/Fred Hersch/Carla Bley/Emanuele Arciuli, Gates to Everywhere, Stradivarius 57908 CD 2007. Carla Bley, The Lost Chords Find Paolo Fresu, Watt 34 CD 2008. Carla Bley/Steve Swallow/Partyka Brass Quintet, Carla's Christmas Carols, Watt 35 CD 2013. Carla Bley/Andy Sheppard/Steve Swallow, Trios, ECM 2287 CD 2015. Carla Bley/Andy Sheppard/Steve Swallow, Andando el tiempo, ECM 2487 CD 2011-15. Charlie Haden Liberation Music Orchestra/Carla Bley, Time/Life (Song for the Whales and Other Beings), Impulse! 479 848-0 CD 2019. Carla Bley/Andy Sheppard/Steve Swallow, Life Goes On, ECM 2669
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VIDÉOGRAPHIE
Carla Bley (p) et Steve Swallow (eb), émission Night Music, 1989 ou 1990, image extraite de YouTube
Chaîne YouTube de Carla Bley
https://www.youtube.com/channel/UCXq7depZc9_2pFz7TzZcnSA
1970-71. Répétitions de l’opéra Escalator over the Hill de Carla Bley et Paul Haines, documentaire de Steve Gebhardt https://www.youtube.com/watch?v=8hIKrRrprvs https://www.youtube.com/watch?v=8KPVlePkZeQ https://www.youtube.com/watch?v=ok24pC-zsoM https://www.youtube.com/watch?v=95yHWVVwBJg https://www.youtube.com/watch?v=487d9ey35H4
1971. Carla Bley-Paul Haines, album Escalator over the Hill https://www.youtube.com/watch?v=PjlgwwEevzQ&list=PL4587FC0B422E40F5 https://www.youtube.com/playlist?list=PLwGTKZ6uNxXlpcYXOIvyxrkPZzBjiaGBl
1982. Carla Bley (comp,arr, lead,p), Arturo O'Farrill (p), Michael Mantler (tp), Vincent Chancey (frh), Earl McIntyre (tu), Gary Valente (tb), Toni Degradi (ts), Steve Slagle (ss), Steve Swallow (b), D.Sharpe (dm), dont «8 et ½» de Nino Rota, concert au Studio 104, Maison de la Radio, Radio-France Paris, 16 mars https://www.youtube.com/watch?v=bV3CTN7o3hc https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/les-legendes-du-jazz/carla-bley-a-paris-en-1982-1-2-8940730
1983. Carla Bley/Ted Saunders (org,p), Vincent Chancey (frh), Michael Mantler (tp), Joe Lovano/Steve Slagle (s), Bob Stewart (tu,btb), Gary Valente (tb), Steve Swallow (b), Victor Lewis (dm), Festival de jazz de Montréal, Canada, Juillet https://www.youtube.com/watch?v=EEd_OZOlUMU
1987. Carla Bley, album Sextet, Larry Willis (p), Hiram Bullock (g,b), Steve Swallow (b), Victor Lewis (dm), Don Alias (perc) https://www.youtube.com/watch?v=4c-XtFEYJOs
1988. Carla Bley Big Band, Festival Jazz d’Automne de Paris https://www.youtube.com/watch?v=AQUHXCEflK0
1989-90. Carla Bley, Steve Swallow, Karen Mantler à l’émission Night Music, https://www.youtube.com/watch?v=Go9Xe1yb0dc https://www.youtube.com/watch?v=VS49B6RzVeY https://www.youtube.com/watch?v=mfwg2LT1fAE https://www.youtube.com/watch?v=b33ko8Zc5Lc
1990. The Very Big Carla Bley Band, Jazz Festivals de Hambourg et Berlin, Allemagne https://www.youtube.com/watch?v=4W_V3ieR_0U https://www.youtube.com/watch?v=msZBL-wNDng
1998. Opéra Escalator Over the Hill, Jazz à Vienne, Zycopolis, 6 juillet https://www.youtube.com/watch?v=892nJC0CwMI
2004. Liberation Music Orchestra-Charlie Haden (b)/Carla Bley, Chris Cheek/Tony Malaby (ts), Miguel Zenon (as), Michael Rodriguez/Seneca Black (tp), Curtis Fowlkes (tb), Ahnee Sharon Freeman (frh), Joe Daley (tu), Steve Cardenas (g), Matt Wilson (dm), Umbria Jazz, Teatro Morlacchi, Pérouse, Italie, 12 juillet https://www.youtube.com/watch?v=goalni5-m00
2014. Carla Bley, Steve Swallow, paroles (Miles Davis) © Underyourskin https://www.youtube.com/watch?v=--MSTzClrt8
2015. Carla Bley, album Charlie Haden Liberation Music Orchestra-Time/Life (Song For The Whales And Other Beings), Impulse! 479 848-0, enregistré les 15 août 2011 au Jazz Middelheim Festival, Anvers, Belgique, Public Radio Klara/VRT, et 14-15 janvier 2015 chez Avatar Studios, New York, NY https://www.youtube.com/watch?v=yEqESJylC0Y&list=OLAK5uy_lBxQtoSLmfR92rD3Qmx-bWoA7jMhjwCrQ
2018. Carla Bley, Steve Swallow, Andy Sheppard, « Lawns », une composition phare, Jarasum Jazz Festival, Corée du Sud, 14 octobre https://www.youtube.com/watch?v=kOKpuPEPgOI
2019. Carla Bley, Steve Swallow, Andy Sheppard, Live at Regattabar Jazz Club, Cambridge, MA, 29 mars https://www.youtube.com/watch?v=J-WC9XmAgGY
2019. Carla Bley avec Andy Sheppard et Steve Swallow, album Life Goes On, enregistré à Lugano, ECM, mai https://www.youtube.com/watch?v=ElLEU9ry2-8
2019. Carla Bley, Steve Swallow, paroles politiques et Manfred Eicher/ECM, Willow, NY, septembre https://www.youtube.com/watch?v=3RFWP3gxU5g https://www.youtube.com/watch?v=mbFOgogrr8w
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