Harry Belafonte
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25 avril 2023
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1er mars 1927, New York, NY - 25 avril 2023 New York, NY
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© Jazz Hot 2023
Harry Belafonte participant à un débat «Une musique engagée pour une citoyenneté responsable»,
Ohio State University, 2003, image extraite de YouTube
Harry BELAFONTE
«J'ai été activiste avant de devenir un artiste... Paul Robeson nous a dit un jour que les artistes sont les gardiens de la vérité et quand leur voix est réduite au silence, la civilisation prend fin, que nous étions peut-être l'un des instruments les plus importants dans l'expérience humaine, et donc, avec cette noble pensée, cette bénédiction, cette conviction que le don de l'artiste avait un but autre que sa renommée, sa richesse économique, le but d'inspirer, d'instruire, de mettre en lumière le drame sur les problèmes rencontrés dans la vie, pour inciter les humains à apprendre des choses sur les autres, que c'était là où il fallait être, et tout ce que j'ai fait dans ma vie a toujours été à l'aune de cette conscience pour demander que voulez-vous dire?, pourquoi?, et l'importance de le faire savoir aux autres... (citant Franz Fanon): ...aller vivre parmi les misérables de la terre, parmi les pauvres, parmi ceux qui luttent pour la vérité et la dignité humaines: c'est là où j'aime le plus être, et que j'ai passé ma vie dans cet espace social... c'est comme ça que je me suis construit et que je suis devenu qui je suis... J'ai toujours pensé que l'art était un pouvoir et une force qui ont le droit moral de violer la loi si la loi est injuste, c'est pourquoi je suis allé dans ces pays.» (ndlr: Allemagne de l'Est et Cuba sous blocus américain à l’époque)… Nous (les artistes) ne devons jamais compromettre notre mission, notre responsabilité… Comme c’est arrivé au reste de la culture, l’argent a préempté la vie, les valeurs… les artistes ont capitulé, cédé aux diktats de l’argent, ils ont renoncé à leur devoir d’aînés… Ce qui est profondément troublant, c’est que la plupart du très grand nombre d’artistes noirs aujourd’hui n’ont jamais utilisé leur plateforme pour inspirer, instruire, ou attirer l’attention de leur auditorat sur la compréhension d’une humanité plus profonde, ni sur celle du monde dans un contexte plus large… le pouvoir est devenu une fin en soi et a tout détruit sur son passage… nous avons nié qui nous sommes… le pouvoir corrompt la culture, la religion, la civilisation… nous avons tourné le dos à la vérité… si nous ne changeons pas, nous serons les armes de notre autodestruction»,
Harry Belafonte, Festival du film de Locarno 2012 à l'occasion de la sortie de son autobiographie (cf. vidéographie)
«… beaucoup sont entrés dans le système de la vie et ont dévoyé l’art en tant que mission et objectif bien plus grands qu’un simple moyen de se divertir et de gagner de l’argent… ce qui arrive aux gens quand vous êtes au service de leur besoin avec un impact profond quand vous entrez dans la mêlée,… les artistes qui ne le font pas, c’est pour ne pas être blacklistés…»,
Conversation avec Harry Belafonte à la Fondation Kennedy de Boston (cf. vidéographie)
Ces paroles claires
qui coulent avec aisance de l’esprit vif et désintéressé d’Harry Belafonte
permettent de prendre la mesure de sa stature: il était une conscience morale
des Etats-Unis et de la planète, l’ayant consciemment construite aux côtés de
Paul Robeson et Martin Luther King, Jr., deux autres consciences morales du XXe
siècle. A la lumière glauque du hard
discount des comportements en notre XXIe siècle qui a déjà soldé les corps
depuis longtemps, il semble bien que le moule de ces esprits, en diamants résistants, a été cassé. Leur rendre hommage est bien dans la tradition afro-américaine des
spirits qui, à défaut de nous
permettre de savoir où nous allons, nous rappellent d’où nous venons. La voix
faible et éraillée d’Harry Belafonte à la fin de sa vie restera comme la lueur
du big bang de 1789 qui s’était répandue et avait illuminé la Harlem
Renaissance. Hélène Sportis Images extraites de YouTube Avec nos remerciements
Harold George Bellanfanti, Jr. est né le 1er mars 1927 à
Harlem, de parents caribéens: Jamaïque pour sa mère, Martinique pour son père (docker),
et d'un mélange d'ancêtres des deux côtés, entre descendants afro-jamaïcains, écossais,
marseillais, un de ses deux grands-pères étant de la communauté juive né en
Hollande. Elevé dans la foi catholique par sa mère avec la conscience de devoir réparer
l’injustice, et son père étant souvent absent, la famille déménage
sans arrêt pour échapper à la police, lui gravant dans le cerveau qu’«une loi indigne ne doit pas être
respectée». Sa mère le renvoie en Jamaïque chez sa grand-mère maternelle alors
qu'il a 5 ans pour le mettre à l'abri des rues d’Harlem, un ghetto devenu une jungle
inquiétante avec la misère suite à la Grande Dépression; elle le rejoindra en
1935. Une forme de prospérité revenue
aux Etats-Unis à l'approche de la Seconde Guerre en Europe (une recette à succès), l'adolescent
retourne avec sa mère à New York en 1939 où il fréquente le Lycée George
Washington, au nord de Harlem: il est surnommé «Frenchy» et ne se
sent ni soumis ni inférieur comme les autres jeunes. Puis il rejoint la marine
américaine en 1944 car il est dyslexique et a des difficultés scolaires.
Démobilisé et surtout dégoûté du racisme dans l'armée américaine, comprenant
qu'un officier nazi prisonnier vaut plus et est mieux traité qu'un combattant
afro-américain, il rentre à New York où il assiste à sa première pièce de l’American
Negro Theatre au théâtre du Schomburg Center d’Harlem, grâce à deux places en
pourboire de son travail de ménage-dépannage d'assistant concierge. Une fois inscrit
à l'American Negro Theatre pour apprendre le métier d’acteur, il rencontre Ossie
Davis (1917-2005, lié à Alain LeRoy Locke), Ruby Dee (1922-2014,
actrice-activiste), et le taiseux Sidney
Poitier
avec lequel il va ensuite suivre les cours de théâtre politique d'Erwin Piscator qui a fui les nazis, à la New
School for Social Research, et ce, grâce au GI Bill of Rights, un complément
d’éducation gratuit accordés aux anciens combattants. Là, il découvre Jean-Paul
Sartre, Luigi Pirandello, Maxime Gorki, rencontre Marlon Brando, Bea Arthur,
Tony Curtis, Walter Matthau, Rod Steiger, tous de prochains activistes, tous de
futurs compagnons dans la lutte pour les droits civiques (1954-1968) qui se
déroule sur fonds de maccarthysme agitant la peur des rouges et l’antisémitisme de 1946 à 1969, de mouvements
contre le nucléaire, contre la Guerre du Vietnam: une époque où le collectif
trouve du sens à lutter pour sortir de la guerre concurrentielle permanente,
intérieure et extérieure, plutôt que d'exacerber les individualismes, et par suite, les divisions
qui servent les injustices du pouvoir, un temps révolu de soif de liberté
productive de bien commun, un concept effacé par la novlangue et la fièvre
acheteuse irrépressible, toutes deux dues à la consommation de masse très rentable et rendues possibles par le martèlement publicitaire.
A 21 ans, Harry est marié avec Marguerite Byrd (actrice puis
psychologue) et va être père de famille. Il commence à chanter, en plus de ses
emplois alimentaires en journée et de ses apprentissages au théâtre. Il joue sa
première pièce dont le sujet est la rébellion irlandaise contre les
Britanniques, Juno and the Paycock!
C'est là qu'il rencontre pour la première fois Paul Robeson,
venu en spectateur, qui parle à la jeune troupe de la puissance et du rôle
social de l'art; c'est à partir de là, qu'il suivra et partagera ses combats,
rencontrera W.E.B. DuBois (1868-1963) décédé à Accra au Ghana, qui sera sa
référence dans l’organisation de ses actions en Afrique, dont la lutte contre
l’apartheid en Afrique du Sud parmi beaucoup d’autres, Eleanor Roosevelt avec
laquelle il œuvrera contre la misère aux Usa, Martin Luther King, Jr. qu’il
rencontre en 1953, alors que le révérend n’a que 24 ans et que ses soutiens
sont souvent des adolescents: c’est le Dr. King qui contacte Harry, son aîné de
deux ans, car il a besoin de toutes les énergies et imaginations pour établir
la stratégie et financer le Mouvement des droits civiques.
Dans le New York
d’après-guerre, Harry apprend son métier de chanteur dans un contexte
artistique hors norme, se retrouvant en 1949 sur la scène du Royal Roost de la
Swing Street avec Charlie Parker
et Max Roach,
ou avec l'orchestre d'Howard McGhee
pour son premier disque, Lean on Me / Recognition (Roost 501).
Quand Erwin Piscator fuit la HUAC (Commission des activités anti-américaines)
et les USA pour rentrer à contre-cœur en Allemagne de l'Ouest en octobre 1951(1), le 26 de ce même-mois, Harry
Belafonte démarre au Village Vanguard chez Max Gordon où Paul Robeson vient le
voir, cette fois-ci comme chanteur: il lui dira alors l’importance d’amener le
public à ses chansons pour faire passer des idées. Harry terminera ses
engagements blues, pop, folk, calypso, au Blue Angel le 3 avril 1952, le club
chic de New York tenu par Herbert Jacobi et Max Gordon, lesquels mènent le
combat de la déségrégation dans les clubs de jazz depuis avant la guerre, aux
côtés de Barney Josephson qui avait ouvert ses deux Café Society, et d’Otto Preminger qui teste ses activités
de théâtre politique appelé aussi «théâtre populaire» ou «nouveau théâtre», dans
des cafés d'artistes où des orchestres «intégrés» jouent du jazz en toute
illégalité. Dans ce milieu d’activistes intégrationnistes ayant fui le racisme d’Europe, ce sont ces prestations au Vanguard puis au Blue Angel qui lancent
véritablement la popularité d’Harry et en avril 1952, il enregistre son premier
78t chez RCA Victor, NY, avec 18 musiciens: dans son autobiographie, My Song: A Memoir of Art, Race &
Defiance (2012,
éditions Canongate Books), il dira qu'il sait ce qu’il doit à Max Gordon et Herb Jacobi, aussi dans son recrutement par Otto Preminger
en 1954 pour le film Carmen Jones avec le jeune danseur
Alvin Ailey et l'envoutante Dorothy
Dandridge avec laquelle il avait déjà fait son premier film en tant que directeur
d’école en Alabama, Bright Road
(réal. Gerald Mayer, 1953). En tant qu’acteur de théâtre, Harry avait commencé l’année
précédente avec un Tony Award à
Broadway dans John Murray Anderson's
Almanac
entre décembre 1953 et juin 1954. Très rapidement, l'artiste s'improvise trésorier
et bailleur de fonds aux côtés de Martin Luther King, Jr. Il mettra aussi à sa disposition un appartement où il pourra
s’isoler, réfléchir, se reposer, travailler, car Harry sait l'importance de la
solidarité dans un pays hostile: il est allergique à l’injustice et à la misère,
et comprend immédiatement le potentiel de mobilisation et de travail concret du
Dr. King pour essayer d’en sortir.
A ses débuts, Harry a été très soutenu par deux réseaux toujours
imbriqués dans le New York d'après-guerre: le jazz et le monde du
théâtre-cinéma, avec une Afro-Amérique revenue de «sa» deuxième guerre, reconnue
dans son art et grandie dans sa dignité, à Paris notamment, et une
Euro-Amérique entrepreneuriale dans les arts, intégrationniste-antiraciste qui
a, dans la plupart des cas, fui les fascismes et racismes de l’Europe, les deux
groupes fraternisant pour faire advenir un «nouveau» monde moins dangereux à
tous niveaux. C'est ainsi que le patron de RCA qui produit fin 1955 l'album Calypso au million de ventes, avec deux
tubes «Day-O» (The Banana Boat Song parlant des dockers) et «Jamaica Farewell»
(RCA 430.212), George Richard Marek (1902-1987), un Viennois arrivé dès 1920,
le convaincra d'aller chanter en Allemagne de l'Ouest et en Autriche en 1957,
où Harry entame son tour de chant par «Hava
Nagila»
(«Réjouissons-nous» en hébreu), un coup de chapeau à son mentor invité à
Moscou, Paul Robeson chantant
en 1949, «Partizaner Lied», écrit par Hirsch Glick, un poète juif de Vilnus
(Lituanie), en hommage à l'insurrection du ghetto de Varsovie en 1943, et alors
même que depuis 1947, la planète fait une nouvelle poussée antisémite –très
rapidement après la Shoah!– des deux côtés de l'Atlantique, en simple réaction
à la gestation de l'Etat d'Israël (1948): autant dire que le point commun des
deux artistes est la solidarité érigée en poil à gratter de la conscience
morale, où qu’ils se trouvent, ne s’attirant que des ennuis!
Pour Harry, tout
s'accélère en 1956-1957 car l'argent afflue: n’arrivant pas à louer un appartement
sur West End Avenue/74e Rue (Upper West Side de New York) pour des
raisons racistes, il achète directement l’immeuble de 23 étages où il louera et revendra à qui bon lui semble, créant de
fait la première coopérative de
logements. Harry se marie pour la seconde fois en 1957 avec Julie Robinson, la
seule danseuse non afro-américaine de la troupe Katherine Dunham
puis actrice qui lui a été présentée par Marlon Brando. A cette époque, parmi
ses amis on trouve Burt Lancaster, Charlton Heston, Ben
Gazzara, Anthony Perkins, Joanne Woodward, Paul
Newman, James Earl Jones, Anthony Quinn, Clarence Williams III, Joseph
Mankiewicz, Sidney Lumet, Ely Landau et un des Américains de Paris de retour
dans la lutte depuis 1955, l’écrivain James Baldwin (cf. Live!, Library et vidéographie), tous apportant leur concours au Dr. Martin Luther King, Jr., pour essayer de contenir la lèpre raciste et assassine de l’Amérique.
Côté jazz, Harry croisera notamment la route d’Howard
McGhee, Brew Moore,
Machito,
Nat King Cole,
Eartha Kitt (1927-2008, Katherine Dunham company, voc), Charles Margulis (tp,
1902-1967), Zoot Sims,
Al Haig,
Jimmy Raney, Tommy Potter, Roy Haynes,
Pete Rugolo (arr,lead, 1915-2011), Roy
Eldridge, Ben Webster,
Hank Jones,
Osie Johnson,
Monty Alexander,
Gerald Wilson, Cornell Dupree,
Lena Horne
(cf. discographie).
Harry Belafonte fera des émissions de TV, la première à son
nom en décembre 1959, sous réserve de pouvoir y faire ce qu'il veut, avec
parfois, quelques surprises urticantes pour l'époque et même encore en février
1968 quand il interviewe Martin Luther King, Jr. (cf. vidéographie), sans prendre de gants au sujet du pouvoir
américain, peu avant son assassinat, l’interrogeant sur sa perception du
risque d’être tué. Il sera aussi producteur d’une quinzaine de films dont The Angel Levine
(1970, de Jan Kadar avec Zero Mostel), de musiciens et concerts militants dont
Nina Simone, Miriam Makeba elle-même soutien de Nelson Mandela. Harry sera acteur de cinéma
et TV dans 22 productions et en particulier pour son «ami concurrent» Sidney
Poitier devenu réalisateur (Buck and the
Preacher, 1972, Uptown
Saturday Night,
1974) et jusqu’en 2018 pour
Spike Lee, dans BlacKkKlansman (J'ai infiltré
le Ku Klux Klan) où il campe un beau rôle d’ancien activiste contant
aux plus jeunes ce dont il a été témoin
et acteur, un rôle sur mesures. Spike Lee lui a rendu hommage
aux côtés d’Al Sharpton
(cf. vidéographie), un jeune activiste
depuis 1963, il n’avait alors que 9 ans.
Harry Belafonte s’est marié une troisième fois en 2008 avec
la photographe Pamela Frank. Deux de ses derniers engagements politiques ont
été en faveur de la campagne de Bernie Sanders (démocrate aile gauche) en 2016(2), et la Marche des Femmes sur Washington
en janvier 2017 après l’élection de Donald Trump. Il a fêté ses 93 ans à
l’Apollo en mars 2020, et le Schomburg
Center a acquis son fonds
d’archives cette année-là. A la fin de sa vie, Harry Belafonte disait qu’il avait passé son existence à réexpérimenter, en résistant, des situations très semblables, en
attendant qu’un miracle se produise. Le miracle, c’est surtout que des
personnes comme Harry Belafonte ont fait en sorte de garder leur intégrité,
leurs valeurs, dans un monde où la lâcheté dispute la victoire à la corruption,
un véritable exploit en soi. Comme un vrai messenger, il aura essayé de transmettre cette énergie et sa
conviction mais il constatait sans naïveté que l’intérêt guidait davantage que
la liberté.
Décédé à son domicile de New York, il laisse dans le deuil
son épouse, ses quatre enfants, Adrienne, Shari, David et Gina, et cinq
petits-enfants. La rédaction de Jazz Hot leur adresse ses fraternelles
condoléances.
1. En 1946, le
délit d'opinion était redevenu (après l'alliance temporaire avec l'URSS pour
vaincre Hitler) un motif d'emprisonnement, d'interdiction de travailler, de
poursuites, et ce délit consistait simplement à ne pas penser comme le pouvoir,
pour son seul intérêt, et quels que soient ses maltraitances et dévoiements.
Richard Wright était parti à Paris avec sa famille dès 1946, James Baldwin
l'avait suivi en 1948, Bertolt Brecht avait dû rentrer en Allemagne de l'Est en
1949, et Charlie Chaplin sera une des dernières prises à échapper à la HUAC,
partant presque comme un voleur en 1952, laissant tout son patrimoine à
récupérer ultérieurement.
2. Article d’Harry
Belafonte dans le New York Times, 7 novembre 2016, où il parle de Langston Hughes à propos des élections américaines:
https://www.nytimes.com/2016/11/07/opinion/campaign-stops/harry-belafonte-what-do-we-have-to-lose-everything.html
Autobiographie, My Song: A Memoir of Art, Race & Defiance, 2012,
éditions Canongate Books
Filmographie/Documentaires/TV:
https://www.imdb.com/name/nm0000896
Site non officiel
bien documenté: https://www.harbel.one
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DISCOGRAPHIE JAZZ-BLUES
78t 1949. Harry Belafonte, Lean on Me/Recognition, Roost 501 (=CD Blue Moon 1629) Howard McGhee (tp) and His Orchestra, Brew Moore (ts), Machito's Orchestra, Royal Roost, New York, printemps 1949
78t 1949. Harry Belafonte, Smoke Gets in Your Eyes/The Night Has a Thousand Eyes, Jubilee 5035
(=CD Blue Moon 1629) Harry Belafonte, Zoot Sims (ts), Al Haig (p), Jimmy Raney (g), Tommy Potter (b), Roy Haynes (dm), New York
78t 1949. Harry Belafonte, Deep as the River/Close Your Eyes, Capitol 57-7003978t 1949. Harry Belafonte, How Green Was My Valley, They Didn't Believe Me, Capitol 57-70059
Pete Rugolo Orchestra, New York, 19 juillet 1949 (=CD Bear Family 16262)
78t 1949. Harry Belafonte, Whispering*/Sometimes I Feel Like a Motherless Child, Capitol F856
78t 1949. Harry Belafonte, I Still Get a Thrill (Thinking of You)*/Farewell to Arms, Capitol F1018 Harry Belafonte, Pete Rugolo Orchestra, Hollywood, 20 décembre 1949 (=CD Bear Family 16262/Blue Moon 1629*)
LP 1958. Harry Belafonte, Belafonte Sings the Blues, RCA Victor LSP-1972 (=CD Blue Moon 1629)
Harry Belafonte, Charles C. Williams (p), Millard Thomas/Victor Messer (g), Norman Keenan (b), George Guadango (dm), Danny Barrajanos (bgo,cga), Alan Greene (cond), New York, 29 janvier 1958 Titre: In the Evenin' Mama
Harry Belafonte, Roy Eldridge (tp), Ben Webster (ts), Hank Jones (p), Fred Hellerman (g), Norman Keenan (b), Osie Johnson (dm), Danny Barrajanos (bgo,cga), Bob Corman (lead,cond), New York, 29 mars 1958 Titres: The Way That I Feel, Fare Thee Well
Harry Belafonte,
Don Fagerquist (tp), Milt Bernhart (tb), Plas Johnson/Bumps Myers (ts),
Jimmy Rowles (p), Millard Thomas/Howard Roberts/Laurindo Almeida (g),
Red Callender (b), Jack Sperling (dm), Hollywood, CA, 5 et 7 juin 1958
Titres: Losing Hand, One for My Baby, Cotton Fields, God Bless the Child, Sinners Prayer, A Fool for You, Hallelujah I Love Her so, Mary Ann
45t 1958. Harry Belafonte, The Marching Saints/Did You Heard About Jerry, RCA Victor 47-7176
LP 1959. Lena Horne/Harry Belafonte, Porgy and Bess, RCA Victor LOP-1507
LP 1960. Harry Belafonte, My Lord What A Mornin', RCA Victor LSP-2022 (=CD RCA 74321 26049-2)
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VIDEOGRAPHIE
Harry Belafonte avec Martin Luther King Jr. (interview Harry Belafonte par Roland S. Martin, 2012), image extraite de YouTube
Chaînes YouTube d'Harry Belafonte https://www.youtube.com/channel/UCWmcGTCEbVYljjf7XKg8znQ https://www.youtube.com/@harrybelafontetvvideoarchive
Chaîne YouTube du Dr. Martin Luther King Jr. https://www.youtube.com/channel/UCEWXdsfa2dAJX-KxQrQ16_A
1949. 78 tours, Harry Belafonte, Howard McGhee (tp) and his Orchestra, Brew Moore (ts), Machito's Orchestra, Royal Roost, New York, (Roost 501), «Lean on Me», «Recognition» https://www.youtube.com/watch?v=O5VHaizeoQg https://www.youtube.com/watch?v=ttZSimZrufc
1957. Harry Belafonte et Nat King Cole, NBC TV Show https://www.youtube.com/watch?v=a3yM-i3lw60
1959. Lena Horne-Harry Belafonte, album Porgy and Bess, RCA Victor 1507, New York, NY, février-mars https://www.youtube.com/watch?v=xQx4z03aO-A
1959. Harry Belafonte, Tonight With Belafonte, avec Odetta, Sonny Terry & Brownie McGhee, Mary Hinkson, Arthur Mitchell, The Belafonte Folk Singers. Setlist: Bald Headed Woman, Silvie, Waterboy (by Odetta), Mo' Yet, Three Pigs (by Odetta), Coffee Grows on White Oak Trees (with B. Singers), Jump Down, Spin Around (with Children and B. Singers), Hoedown Blues (by Sonny Terry, & Brownie McGhee), John Henry, My Lord What A Mornin' (with B. Singers), Joshua Fit the Battle of Jericho (by Odetta with B. Singers), A Little Lyric of Great Importance (with B. Singers), Why-N-Why (by Odetta), A Hole in the Bucket (with Odetta), Suzanne, Glory, Glory (by Odetta with B. Singers), In That Great Gettin' Up Mornin', réalisation Norman Jewison, TV-CBS/Revlon, 10 décembre https://www.youtube.com/watch?v=L6oBqOR8kzo
1960. Harry Belafonte, «Oh, Freedom», album My Lord What A Mornin', ou parfois Belafonte Sings Spirituals, RCA Victor 5209, New York, NY En 1960, Gene Corman, frère cadet coproducteur du film I Hate Your Guts / The Intruder, agent d’Harry Belafonte qui travaille sur ce disque My Lord What a Mornin’ avec lui, et dont le livret est écrit par Langston Hughes (1902-1967), le poète de la Harlem Renaissance poursuivi pour communisme, qui a vécu à Paris dans l’entre-deux guerres comme Claude McKay, ou Roger Corman 25 ans plus tard. NB: L’arrangeur, chef d’orchestre Bob Corman (1922-2017) a travaillé longtemps avec Harry Belafonte, mais il n’était pas de la famille Corman. Il avait pris ce nom d’emprunt (son vrai nom Robert R. De Cormier, Jr.) car il était lui-même poursuivi par la chasse aux sorcières et ne voulait pas «nuire» à Harry dans son propre dossier à la HUAC! La même année, suite à des émeutes au Festival de Newport et à l’intervention de la Garde Nationale, Langston Hughes avait écrit sur place «Goodbye Newport Blues» pour Muddy Waters https://www.youtube.com/watch?v=A_ivKRKZ4Ts
1963. Harry Belafonte, Marlon Brando, Charlton Heston, Sidney Poitier, Joseph Mankiewicz, James Baldwin et David Shoenbrun discutent de la Marche pour la liberté et les emplois à Washington du 28 août, US Information Agency https://www.youtube.com/watch?v=2H7Cr0HtiJI
1966. Harry Belafonte, présenté par Yves Montand, ORTF, archives INA, 3 décembre https://www.youtube.com/watch?v=_TLB3EXTNS4
1968. Harry Belafonte interviewe le Dr Martin Luther King Jr. quelques semaines avant son assassinat, qui parle de la pauvreté de tous les Américains, des droits civiques, de la ségrégation, et aussi de son rapport avec la mort, Tonight Show, février https://www.youtube.com/watch?v=fmauhsmcY2c
1970. The Martin Luther King Film Project (King, de Montgomery à Memphis), d’Ely Landau et Richard Kaplan, avec la participation de Joseph Mankiewicz et Sidney Lumet, Prod. Kino Lorber/Library of Congress, 175mn, Usa https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=1864865 https://www.youtube.com/watch?v=-WN1_EEqRpg https://www.imdb.com/title/tt0065944/
2003. Une musique engagée pour une citoyenneté responsable, débat de deux jours organisé en chansons, avec Harry Belafonte, Holly Near, Bernice Johnson Reagon et Pete Seeger, à l’initiative de Roadwork et l'Ohio State University, septembre https://www.youtube.com/watch?v=Gogp5JNztrI
2011. Harry Belafonte n’est pas sûr de «Barak Obama pris dans le jeu», CNN https://www.youtube.com/watch?v=P2_0AqxnWIk
2012. A Conversation with Harry Belafonte, par Liz Walker, Fondation Kennedy à Boston, MA, avec à la fin, le concert enregistré le 14 janvier 1961, organisé par Frank Sinatra et Peter Lawford, avec Ella Fitzgerald, Mahalia Jackson, Ethel Merman, Nat King Cole, Joey Bishop, Alan King, Elmer Bernstein, Bette Davis, Laurence Olivier, Anthony Quinn, Fredric March, Sidney Poitier, Gene Kelly, Louis Prima, Keely Smith, Juliet Prowse, Milton Berle, Tony Curtis, Janet Leigh, Jimmy Durante, Bill Dana pour l’investiture de JF Kennedy, où Harry Belafonte chante «Oh When the Saints» https://www.youtube.com/watch?v=IWbzVxyArq4 https://www.youtube.com/watch?v=ILO80ktJRXQ https://www.youtube.com/watch?v=oi-PLGxOaxM https://www.jfklibrary.org/asset-viewer/president-elect-and-mrs-kennedy-arrive-at-the-inaugural-gala-january-19-1961 https://archive.org/details/1961_John-F-Kennedy_Galakonzert_ARTE-Concert_ZDF_2017
2012. Harry Belafonte sur Barak Obama et la politique raciale, interview d’Avi Lewis dans Fault Lines, Al Jazeera. «… a-t-il (Barak Obama) une réelle maîtrise du type de pensée radicale nécessaire pour changer la façon dont l’ensemble du système fonctionne… il n’y aura pas de véritable solution démocratique sans analyser précisément ce qui arrive aux pauvres privés de leurs droits, comment changer le capitalisme hostile à la compassion… qui sont les gens d’en bas qui peuvent être achetés si bon marché, et pourquoi restent-ils en bas… la nation américaine a été construite sur la violence, le vol… quand un homme ou un groupe de personnes (présidence Bush) décident de mentir pour nous engager dans une guerre, nous sommes les agresseurs.» https://www.youtube.com/watch?v=wsHhQck6vjk
2012. Harry Belafonte, Festival du film de Locarno
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