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Butch Miles

2 fév. 2023
4 juillet 1944, Ironton, OH - 2 février 2023, Austin, TX
© Jazz Hot 2023

Butch Miles, Jazz à Juan, 2004 © Umberto Germinale-Phocus
Butch Miles, Jazz à Juan, 2004 © Umberto Germinale-Phocus
 
Butch MILES

Miles and Miles of Swing(1)


«… Si je le pouvais,
je ferais un hommage à Baby Dodds.
Je sais qu’il y a beaucoup, beaucoup de batteurs
qui ne savent pas qui il était et qui ne savent qui était Chick Webb.»,
in Jazz Hot n°634, novembre 2006 (cf. infra)


1977. Butch Miles Sextet, Miles and Miles of Swing, Famoud Door




Dans cette interview passionnante et vivifiante de 2006, Butch Miles déclarait sa flamme à Count Basie: «Basie est là où mon cœur a toujours été, et cela a donc tendance à prendre le dessus sur tout»; il y parlait de sa chance d’avoir eu tout ce qu’il espérait, et même plus! L’élégance et la joie à la batterie, doté d’une énergie débordante et communicative, Butch avait toutes les qualités d’un excellent batteur: tempo, technique, précision, mémoire, puissance, retenue et swing! Il était un vrai batteur de jazz, capable de pousser en avant un big band dans un swing roboratif, mais aussi à l’aise, subtil et efficace en petite formation. Chez Basie, on l’appelait la machine à swing, et le Count disait lui-même de Butch dans son autobiographie Good Morning Blues (Albert Murray, 1985, Random House): «…Butch plaisait au public, tout comme Buddy Rich et Sonny Payne. Il comprenait tout du premier coup, et il a aimé rester dans les parages de l’orchestre pendant environ quatre ans.»
Serge Baudot et Hélène Sportis
Photo Umberto Germinale-Phocus,
Caveau de La Huchette by courtesy
Images extraites de YouTube
Avec nos remerciements



Charles J. Thornton Jr. dont le nom de musicien est Butch Miles, est né à Ironton, OH, le 4 juillet 1944, le jour des festivités d’Independence Day, alors que sa mère est sur le chemin pour rejoindre la fête de famille à Russell, OH. La famille habitait alors à Hinton, en Virginie-Occidentale (West Virginia, WV). Quand Butch a 9 ans, en 1953, ils déménagent à Charleston, WV, à ne pas confondre avec la ville côtière du même nom mais en Caroline du Sud; il commence alors le tambour dans l’orchestre de l’école (cf. Jazz Hot n°634 infra); à 14 ans, il passe à la batterie, prenant des leçons dès l’année suivante avec Frank Thompson, puis complétant ses cours avec des études en musique au West Virginia State College, devenu University, dont il sort diplômé en 1966. Il a déjà pris sa carte syndicale pour pouvoir jouer en club depuis 1960, à 16 ans, comme «musicien junior»!

 

Son inspiration artistique débute avec Gene Krupa pour sa frappe et son show, mais il s’inspire aussi de Chick Webb (qui a lancé Ella Fitzgerald et avait son propre big band), Papa Jo Jones (chez Count Basie), Sam Woodyard (chez Duke Ellington), Roy Haynes, Joe Morello (chez Dave Brubeck), Louie Bellson (chez Count Basie) et Buddy Rich (aussi passé chez Count Basie et qui avait son propre big band). Mais Butch reconnaît en Sonny Payne, un des batteurs magiques et intrépides qui l’ont précédé chez Count Basie, comme son influence majeure(2).

 

En parallèle à ses études, il parfait son apprentissage avec une formation tous terrains, en jams dans les clubs de Charleston où passent des musiciens en tournées, dans des groupes pour les danseurs, au sein de l’Orchestre symphonique de Charleston (1964-1966) où il joue de plusieurs instruments, xylophone, marimba, carillon, vibraphone, multipliant les expériences d’engagements courts, et gravant en 1966 son premier disque en sideman chez Tramp, Something Else, invité par Iris Bell (1934-2008, comp,p,voc), leader d’un trio avec son mari, Derek Pierson (b), puis partant avec eux pour un engagement long au Rubaiyat Supper Club, à Ann Arbor, MI, à partir de 1968, où ils composent, arrangent à trois, et enregistrent, «leur» musique…

 

A partir de 1970, Butch opère des étapes de retour vers le jazz, à Detroit, MI en 1970, avec le big band d’Austin Moro, puis en 1971 recruté par le chanteur chicagoan Mel Tormé avec lequel il commence les tournées dans le monde entier: «J’ai eu la chance, toute ma vie, d’avoir le jazz comme moyen de la gagner. Mel m’a fait entrer dans le show-business qui était alors friand de big bands» (cf. Jazz Hot n°634 infra); mais son seul objectif reste d’arriver chez Count Basie! Recommandé par Mel et Buddy Rich pour remplacer Ray Parello accidenté, il intègre en 1975 le Count Basie Orchestra (cf. l’hommage de Dany Doriz ci-dessous), où il reste jusqu’à août 1979 (cf. vidéographie), le temps de participer encore en février de cette année-là, à l’album mythique A Classy Pair: Ella Fitzgerald Sings, Count Basie Plays (Pablo, Los Angeles), et au beau documentaire de Bruce Ricker The Last of the Blue Devils, mais aussi le temps de passer la main à Duffy Jackson. Celui-ci raconte son relais chez Basie avec Butch (cf. Jazz Hot infra): «… Mais Butch avait à cœur de donner l’occasion à d’autres batteurs de jouer dans l’orchestre. Un soir, je reçois un appel de Count Basie: "Comment va, Duffy, que fais-tu en ce moment? —J’attends juste que Butch quitte l’orchestre pour prendre la place!" Il s’est alors passé quelque chose d’unique: Count Basie et Butch Miles m’ont donné sept mois pour me préparer.»

 

Freddie Green (g) et Butch Miles (dm) avec le Count Basie Orchestra, North Sea Jazz Festival, Pays-Bas, juillet 1979, image extraite de YouTube
Freddie Green (g) et Butch Miles (dm) avec le Count Basie Orchestra, North Sea Jazz Festival, Pays-Bas, juillet 1979
image extraite de YouTube



Quant à Butch, avide d’apprendre, il fait une pause chez Basie et continue en petites formations: «Durant les quatre années et demie que j’ai passées avec l’orchestre de 1975 à 1979, j’étais littéralement en train d’apprendre tous les soirs comment jouer avec cet orchestre. Je l’ai quitté pour le quartet de Dave Brubeck, puis ça a été Tony Bennett, Gerry Mulligan et Shirley Horn.» Le chemin de Butch Miles alternera ainsi formations instrumentales et chanteurs, grandes et petites formations: en 1979, Dave Brubeck (Back Home, Concord); Tony Bennett en 1980; Sal Salvador (g,1925-1999) entre 1982 et 1984; Gerry Mulligan (1983), Jay McShann en 1985, Maxine Sullivan (1987), développant avec Milt Hinton, Warren Vaché, Scott Hamilton, Bob Wilber avec et sans le Bechet Legacy, Dave McKenna, Ralph Sutton, Frank Tate, Harry Allen, entre autres, une conversation musicale au long cours. Dany Doriz nous livre un témoignage de sa relation sur plusieurs décennies avec Butch Miles à la fin de ce texte.

 

1978. Butch Miles Sextet, Butch's Encore, Famous Door





Bien que très sollicité, Butch enregistre en parallèle en leader, à New York surtout, avec une série chez Famous Door dont il est aussi un musicien-maison: Miles and Miles of Swing (1977), Butch's Encore (1978), Butch Miles Salutes Chick Webb (1979), Butch Miles Swings Some Standards (1980), Butch Miles Salutes Gene Krupa, et Hail to the Chief! Salutes Basie (1982), More Miles…More Standards (1985); deux pour Dreamstreet-New York: Lady Be Good (1978) et Jazz Express, Ivory Coast Suite (1986); et pour Nagel-Heyer, Cookin'/SoulMates (Hambourg, 1994), Straight on Till Morning (Texas, 2003). Butch enregistre en co-leader Buddy DeFranco With the John Pizzarelli Trio & Butch Miles, Cookin' The Books (Arbors Records, 2003).

 

Après le décès de Count Basie(3) en 1984, Butch Miles reviendra dans le Count Basie Orchestra de 1987 à 2009, alternant les dix premières années avec Duffy Jackson, David Gibson, Byron Chris Murrell, puis prenant seul les baguettes de 1998 à 2007: ils gravent pour Mama Records Count Plays Duke (1998, Grammy Awards) et Swing Shift (1999), pour Concord en 2005 Basie’s Back, en mai 2006 Ray Sings, Basie Swings, et participe pour la dernière fois en 2009 au projet Count Basie Orchestra, Swinging, Singing, Playing pour Mack Avenue.

 

Dans les années 1980-1990, il joue et enregistre avec sa formation, Jazz Express, comprenant Harold Danko (p), Spanky Davis (tp,flh), Gerry Niewood (ts,fl), George Masso (tb), Brian Torff (b) et grave à ce tournant 1981-1982 Birch Hall Concerts Live, album avec le Bechet Legacy composé de Bob Wilber (ss,cl), Glenn Zottola (tp), Pug Horton (voc), Mark Shane (p), Mike Peters (g), Len Skeat (b) chez Classic Jazz Records.

 

Butch a tourné sur la planète et joué plusieurs fois dans les festivals les plus courus du monde, en particulier avec Count Basie, Newport Jazz Festival, neuf fois La Grande Parade du Jazz de Nice, Montreal, North Sea Jazz Festival, Montreux, Berlin et même pour la reine Elizabeth II, avec retransmission télévisée en Europe en 1976! Il a soutenu de son tempo de très grands artistes: Benny Goodman, Clark Terry, Harry Sweets Edison, Helen Humes, Joe Williams, Al Cohn, Zoot Sims, Lena Horne, Sammy Davis Jr., John Pizzarelli, Frank Sinatra… passant à la radio et à la TV, notamment pour le Johnny Carson Tonight Show, ou Dick Cavett. Il participe aussi à des documentaires et films dont Metropolitan (de Whit Stillman, 1990).

 

Butch Miles au Caveau de La Huchette, 1994  © Caveau de La Huchette by courtesy



Butch Miles au Caveau de La Huchette, 1994

© Caveau de La Huchette by courtesy




En 2007, Butch prend un poste de professeur à la School of Music de la Texas State University à San Marcos, une activité plus sédentaire mais dont il part en 2014, suite à un diagnostic de fibrose pulmonaire qui va entraîner une greffe de poumon. Né sur la route, c’est encore sur la route, en rentrant de Houston pour des soins, qu’il décède dans la nuit du 1er au 2 février 2023 dans un motel de Colombus, non loin d’Austin, TX, car en raison du mauvais temps, ils n’ont pu arriver jusqu’à leur maison de Buda, à 20 kms au sud-ouest, où il s’était retiré avec son épouse. A Austin, il apparaissait encore quelques fois au Parker Jazz Club ou à l’Elephant Room, partageant avec plaisir des bœufs, ou avec son propre groupe toujours appelé le Butch Miles Jazz Express, comme pour rappeler la tradition du train dans le jazz et les kilomètres de swing qu’il a adoré parcourir à vive allure. Son dernier concert a été donné au Parker Jazz Club le 13 mars 2020, juste avant l’enfermement planétaire.

 

Butch Miles a enregistré plus de 100 albums, eu de nombreux prix dont trois Grammies avec Count Basie, et il est inscrit au West Virginia Music Hall of Fame depuis 2011. Il avait eu une fille d’un premier mariage, mais son épouse et sa fille étaient décédées avant lui. Puis il s’était remarié et avait retrouvé une nouvelle famille chaleureuse et nombreuse.


Nos plus sincères condoléances à sa femme Linda Benjamin, à sa famille et à ses amis.





1. C'est le titre d'un album de Butch Miles, qui a parcou
ru, et plusieurs fois, toute la planète en sideman ou leader: Newport, Nice, Montréal, North Sea, Montreux, Marciac, Vienne, Berne, Berlin, Munich, Cologne, Stuttgart, clubs, festivals et concerts en Amérique (nord et sud), aux Caraïbes, en Europe, en Asie-Pacifique.

2. Retrouvez les batteurs mentionnés dans quelques
Jazz Hot:
Chick Webb: n°6-1935, n°26-1938
Gene Krupa: n°6-1935, n°38-1949, n°75-1953, n°108-1956
Papa Jo Jones: n°37-1949
Buddy Rich: n°73-1953, n°266-1970, n°634-2006
Roy Haynes: n°93-1954, n°175-1962, n°533-1996
Louie Bellson: n°130-1958, n°291-1973, n°602-2003, n°648-2009
Sam Woodyard: n°318-1975
Duffy Jackson: Jazz Hot 2021

3. De nombreux numéros de Jazz Hot parlent de Count Basie et notamment les Jazz Hot Spécial 2001, 2002, 2003, avec discographie détaillée, musiciens au sein des différents orchestres


BUTCH MILES & JAZZ HOT


L’hommage de Dany Doriz,
vibraphoniste et patron du Caveau de La Huchette


«La première fois que je l’ai vu, je venais de prendre la direction du Caveau de La Huchette, c’était en 1975, il jouait avec Count Basie à la Salle Pleyel(*). Je me souviens d'avoir assisté au concert dans les coulisses… j’avais été bluffé par sa classe et son énergie sur les deux heures de représentation.
Bien des années plus tard, dans la décennie 1990, nous avons travaillé ensemble. J’ai participé avec lui à un all stars incroyable lors d’une croisière entre le 27 mai et le 4 juin 1994. Il y avait Red Holloway (s), Clark Terry (tp), Wild Bill Davis (p, org), Buster Cooper (tb), Gray Sargent (g) et Willie Pickens (p): un grand moment! Deux titres enregistrés lors de cette croisière sont repris dans mon anthologie parue chez Frémeaux.
A la même période, nous tournions en quartet avec Georges Arvanitas et le contrebassiste Eddie Jones: jouer avec la rythmique de Basie c’était un rêve! On a enregistré ensemble en novembre 1994 This One’s for Basie. L’année suivante, Bob Wilber nous a rejoints et nous avons enregistré en novembre, en quintet, Memories of You: Lionel and Benny.
La dernière fois que j’ai vu Butch Miles, c’était en 2012. Il m’a appelé pour me dire qu’il venait de se marier et qu’il était en vacances à Paris avec son épouse. Il m’a d’abord demandé si sa photo était toujours accrochée au Caveau… elle y est évidemment encore aujourd’hui. Je jouais au Festival de Corbeil-Essonnes ce soir-là avec Scott Hamilton, Philippe Duchemin, Patricia Lebeugle et Lucien Dobat. On l’a bien sûr invité en lui proposant de jouer un morceau. Il a décliné en disant qu’il ne voulait pas s’imposer car ce n’était pas son concert. A la fin, j’ai quand même signalé au public qu’il était dans l’assistance, il a compris que je lui demandais de rejoindre la scène. Il s’est précipité pour venir jouer –il en mourait d’envie– et a presque arraché les baguettes des mains de Lucien Dobat! On a entamé le fameux «Jumping at the Woodside» de Basie qu’il a pris sur un tempo d’enfer. Scott et le reste de l’orchestre étaient survoltés, le public en délire. On me reparle encore de cette soirée(**). Le lendemain, Butch a refait le bœuf à la Huchette: c’était extraordinaire!
J’ai le souvenir d’un homme généreux, chaleureux, toujours charmant; un vrai gentleman. Sa mort m’a vraiment affecté.»

Eddie Jones (b) et Butch Miles (dm) au Caveau de La Huchette, 1994 © Caveau de La Huchette by courtesy
Eddie Jones (b) et Butch Miles (dm) au Caveau de La Huchette, 1994 © Caveau de La Huchette by courtesy

* Le compte rendu de ce concert qui s’est déroulé les 6 et 7 octobre 1975 est dans Jazz Hot n°321, novembre 1975, la phrase d’introduction est d’ailleurs: «Electrisé par un batteur jeune (32 ans), et blanc de surcroit, l’orchestre de Basie a retrouvé un nième second souffle…», cf. la vidéo suivante: https://www.youtube.com/watch?v=cEAfqDyf6Zw
** Le compte rendu figure dans Jazz Hot n°661, Automne 2012.

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VIDEOGRAPHIE

Butch Miles avec le Count Basie Orchestra, France, octobre 1975, image extraite de YouTube
Butch Miles avec le Count Basie Orchestra, France, octobre 1975, image extraite de YouTube 
 



Chaînes YouTube de Butch Miles:
https://www.youtube.com/channel/UCvKk3UnyNARFhgA4A5ew--g
https://www.youtube.com/playlist?app=desktop&list=PLYSMr8zF6lMUHzy3ECi7AV7uXno4IAnyJ


1975. Butch Miles, Count Basie and His Orchestra, Sonny Cohn/Pete Minger/Bob Mitchell/Frank Szabo/Dave Stahl (tp), Al Grey/Curtis Fuller/Mel Wanzo/Bill Hughes (tb), Bobby Plater (as), Danny Turner (as,fl), Eric Dixon (ts,fl), Jimmy Forrest (ts), Charlie Fowlkes (bar), Freddie Green (g), John Duke (b), Bill Caffie (voc), prob. Salle Pleyel, Paris, 6 et 7 octobre (ou Nancy Jazz Pulsations, 20 octobre)
https://www.youtube.com/watch?v=8IjMcPCvmm0
https://www.youtube.com/watch?v=cEAfqDyf6Zw


1977. Butch Miles, Count Basie and his Orchestra, Lyn Biviano/Sonny Cohn/ Robert Mitchell (tp), Waymon Reed (tp,flh), Al Grey/Mel Wanzo/Dennis Wilson (tb), Bill Hughes (btb), Bobby Plater/Danny Turner (fl,as), Eric Dixon (fl,ts), Jimmy Forrest (ts), Charlie Fowlkes (bar), Freddie Green (g), John Duke (b), La Grande Parade du Jazz de Nice, SFP/JC Averty, 9 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=HyBZZwoKp0I

1979. Butch Miles, Count Basie and his Orchestra au North Sea Jazz Festival, John Clayton (b), Freddie Green (g), Sonny Cohn/Pete Minger/Ray Brown/Paul Cohen (tp) • Bill Hughes/Mel Wanzo/Mitchell Wood Jr./Dennis Wilson (tb), Eric Dixon/Charlie Fowlkes/Kenny Hing/Bobby Plater/Danny Turner (s), Dennis Rowland (voc), Congresgebouw, La Haye, Hollande, AvroTV, 13, 14, 17 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=qJvOE40ICA4
https://www.youtube.com/watch?v=zi71b3jPlXg
https://www.youtube.com/watch?v=_9BQjwKaNEM
https://www.youtube.com/watch?v=7FXMuQ7qJjw
https://www.youtube.com/watch?v=FIfSTqZ7nyI
https://www.youtube.com/watch?v=fvHYtouG3hE
https://www.youtube.com/watch?v=pjZz6g1FJNw


1995 et 2020. Interview de Butch Miles par Monk Rowe pour le Fillius Jazz Archive, Hamilton College, Clinton, NY, 4 mars 1995 (+ Michael Woods) et 10 septembre 2020
https://www.youtube.com/watch?v=CTk6jX4jNKU
https://www.youtube.com/watch?v=CLQs0lPfbI0


2004. Butch Miles avec le Count Basie Orchestra, Bill Hughes (lead), John Kelson/Marshall McDonald (as), Doug Lawrence/Doug Miller (ts), John Williams (bar), David Keim/Clarence Banks (tb), Alvin Walker (tb), Barry Cooper (btb), Mike Williams/Scotty Barnhart/Shawn Edmonds/ Endre Rice (tp), Tony Suggs (p), Will Matthews (g), James Leary (b), Festival de Vienne, France, 11 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=mBvgdfAoRm4


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