Marc Danval
|
22 sep. 2022
|
18 février 1937, Bruxelles - 22 septembre 2022, Bruxelles
|
© Jazz Hot 2022
Marc Danval à la radio sur La Première (RTBF),
image extraite de YouTube
Né Marc Sévenants, comédien, poète, écrivain,
attaché de presse, chroniqueur de jazz, collectionneur, animateur radio, critique gastronomique, Marc
Danval est décédé à Bruxelles le 22 septembre 2022, à l’âge de 85 ans. Il était
né à Ixelles le 18 février 1937, au sein d'une famille de musiciens, dans un quartier qui hébergea notamment Robert
Goffin, Albert Bettonville et Carlos de Radzitzky. Il s'intéresse au jazz à partir de 9 ans (1946), apprend le piano et commence très jeune à se rendre aux concerts. Comédien dans les années 1950,
il joue aux Galeries et au Théâtre du Parc. A l’occasion de son service militaire en 1958, il fait ses
premiers pas en radio, mêlant aux programmes quelques-uns de ses 78 tours préférés. La radio ne le quittera plus.
A RTL d’abord, dans les années 1960 (notamment des reportages au festival de Comblain-la-Tour, dirigé par Joe Napoli, qui se tint de 1959 à 1967), puis, après
un passage à l’INR (Institut National de la Radiodiffusion), Marc Danval se fait plus rare sur antenne jusqu’au décès du critique de jazz Nicolas
Dor auquel il succède en 1990 sur la RTBF. A partir de 1998, il y anime tous les samedis à 14h, et jusqu’au 18 septembre dernier, l'émission La Troisième oreille où il présente des perles tous azimuts souvent issues de sa propre collection de disques. Il en a d'ailleurs fait don à la Bibliothèque Royale en 2010. Elle compte quelques 12000 disques, 2000 partitions dont certaines signées De
Greef ou Magritte, ainsi que 500 affiches et 800 études et biographies
musicales.A la suite de ses amis, Robert Goffin,
Carlos de Radzitzky et Robert Pernet, il fut journaliste de jazz dans la presse écrite. Au Pourquoi Pas, il succède notamment à
de Ratzizky pour la page jazz hebdomadaire. On le lira aussi dans Spécial et dans Paris Match-Belgique. Auteur, il signe les biographies de ses amis
Sacha Guitry (1971), Robert Goffin (1998, 2014), Toots Thielemans (2006), mais
aussi un recueil de poèmes, Parmi
moi seul, et une Histoire du Jazz en
Belgique (2014) où son exubérance poétique l’emporte parfois sur la vérité
historique. Il avait reçu un Django d’Or d’Honneur en 2006. Marc Danval en compagnie de Robert Jeanne, Pelzer Meeting, Forum de Liège, 22 mars 1992
© Vincent De Waleffe, Collection Robert Jeanne by courtesy
Michaël Albas a retracé cette carrière
polymorphe dans un ouvrage: L’Epicurieux.
Marc Danval, riche de cette vie en
rencontres de tous styles entre Bruxelles et Paris (Louis Armstrong, Boris
Vian, Chet Baker, Joséphine Baker...) pouvait pêcher par
modestie. N’écrivait-il pas: «Il
est difficile de parler de soi… je n’en fais pas une maladie et n’éprouve guère
le besoin d’avoir des pudeurs de vierge sortant du Couvent des Oiseaux».
Jean-Marie Hacquier
Photo Vincent De Waleffe, Collection Robert Jeanne by courtesy Images extraites de YouTube
avec nos remerciements
BIBLIOGRAPHIE
Marc Danval, Le Règne de Sacha Guitry, éd. Pierre De Méyère, 1971 Marc Danval, Parmi moi seul, éd. St.Germain-des-Prés, 1983 Marc Danval, L’insaisissable Robert Goffin, Quorum, 1998 Marc Danval, Toots Thielemans, Racine, 2006 Marc Danval, Robert Goffin, avocat, poète et homme de jazz, Le Carré Gomand (réédition complétée), 2014 Marc Danval, Histoire du jazz en Belgique, Jourdan, 2014
*
|
|
|