Juini Booth
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11 juillet 2021
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12 février 1948, Buffalo, NY - 11 juillet 2021, Buffalo, NY
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© Jazz Hot 2021
Juini Booth au sein du McCoy Tyner Quintet: McCoy Tyner (p), Azar Lawrence (ss, ts), Juini Booth (b), Wilbert Fletcher (dm),
Antonio Guilherme de Souza Franco (perc), Berliner Jazzstage, Berlin, 1er novembre 1974,
image extraite de Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=GPDv7eopy-k)
Juini BOOTH
Nostalgia in Times Square*
«C'est triste aujourd'hui de voir les gens arriver à New York sans plan,
comme s'ils pensaient arriver dans le New York d’il y a trente ans (avant 1980)…
aujourd'hui l'East Village et Harlem ont été nettoyés, l'ambiance n'est plus la même,
du fait aussi de la technologie, ils n'ont même plus à venir à New York…
Les gens aimaient descendre dans les caves enfumées pleines à craquer et insalubres…
Les gens s'entraidaient à New York; aujourd'hui, il vous faut un point d'ancrage solide avant d’arriver.»
Interview de Juini Booth, Snapshots Foundation
Le contrebassiste et compositeur Juini Booth est décédé le 11 juillet 2021 à Buffalo, NY, sa ville de naissance.
Quand le déjà bon bassiste arrive de Buffalo à
New York, 1966 est une année charnière et chargée pour la ville, marquant la
fin du Jazz Loft (1957-1965), une aventure collective imagée par le photographe W. Eugene Smith qui compensait l’hémorragie de fermetures de clubs, un concept-lieu sans contrainte
de temps ou d’argent situé au nord de
Greenwich Village, permettant aux musiciens de jouer sans autre cadre que le
jazz lui-même, pratique qui rouvre la voie (après les rent parties, les jam sessions organisées pour payer le loyer) de la
musique libre en lieux privés qui plairont tant à Juini (cf. Freddie Redd).
Cette année-là, Charlie Mingus est en grande difficulté
après une décennie prolixe en disques(5),
Max Gordon démarre les lundis soirs du Thad Jones-Mel Lewis Orchestra en
février, John
Coltrane joue
pour la dernière fois au Village Vanguard, y grave son second album en mai, et
le pianiste le plus parisien de New York, Bud Powell, décède fin
juillet.
Juini Booth a fait au plus vite pour arriver dans la
ville-jazz, car il n’a que 18 ans, et il a même eu la chance d’être exempté de
service militaire, en pleine guerre du Vietnam, car il est orphelin. Mais la
planète jazz de New York est en transition, déjà bien ébranlée par le développement de la consommation de masse, de musique comme du reste, et il savoure chaque instant, chaque miette de la dernière décennie «romantique» du jazz dont
il pense qu’elle se finit avec les années 1970. Sa nostalgie de cette période
de quête bohème du jazz raconte ce qu’est pour lui un lieu de jazz: un lieu
de «vie», loin des institutions astiquées et policées post 1980. Son interview
pour Snapshots Foundation (cf. vidéographie) est à ce titre un
témoignage aussi précis que précieux et émouvant sur cette période de New York. Elle révèle de Juini Booth sa personnalité hyper-sensible, notamment à l'esprit de la musique et à l'âme d'une ville, sensibilité et réalités largement émoussées pour ne pas dire inexistantes en 2021. Cette sensibilité à un cadre en accord avec son expression explique l'itinéraire si marginal et la relative rareté (même sur le plan discographique) d'un artiste dont le talent n'a jamais fait aucun doute parmi les musiciens: le parcours de Juini Booth reflète une réalité pas aussi rare qu'on peut le penser au pays du jazz.
Hélène et Yves Sportis
photos: images extraites de vidéos
de The Snapshots Music & Arts Foundation et de YouTube
Avec nos remerciements
* C’est le titre d'une composition de Charles Mingus
Arthur Edward Booth, Jr., est né le 12 février 1948 dans le
quartier afro-américain de Cold Springs(1)à l’est de Main Street, la rue de séparation, à Buffalo, NY, non loin du Lac
Erié à la frontière canadienne. Son père, Arthur Booth, Sr., porteur de bagages
en gare, et Mary Walker-Booth ont eu deux enfants, une fille aînée, Mary, et
Juini (pour Junior). Le temps d’apprendre à jouer sur le piano familial pendant quatre
ans, de passer au violoncelle à 12 ans à l’East High School et, dans la foulée
à la basse, décortiquant à cette époque le jeu de Sonny Dallas (1931-2007) et intégrant
plusieurs groupes, en 1961, et ses deux parents décèdent au tournant des années 1960.
Junior, Jiunie, Jiuni, Junie,
Joony, Joni, Jooney, Joonie, Juni, Juny, Junius, Juney, Juini, sont les nombreuses improvisations
restées de l’enfance avec Mary –il est orphelin à 13 ans– la musique devenant son
univers-refuge. Il fait partie de l’orchestre du Lafayette High School et, à 16
ans, grâce à la carte de train gratuite du fait du décès de son père, il peut
aller jusqu’à Rochester, NY, plus à l’est vers le Lac Ontario, pour jouer avec
Chuck Mangione (flh,tp), alors à la Eastman School of Music, et Sal Nistico
(ts), de huit ans ses aînés.
Dès son diplôme en poche, il part à 18 ans pour
New York en 1966. Là, alors qu’il ne connaît personne, les clubs l’attirent
comme un aimant car il y a encore Miles Davis, John Coltrane, Thelonious Monk, Charles Mingus, et des centaines d'autres musiciens de jazz avec encore une intense activité; il
joue même parfois avec le déjà connu Stanley Cowell, dont il apprécie la personnalité solaire, et fait son premier disque avec le regretté Sonny
Simmons en décembre. L’esprit de Bird habite toujours la 50e Rue
dans l'East Village, quartier ukrainien où chacun se contente de vivre sans
juger, où les loyers sont modiques, la pizza à 15 cents, même si la paye des
clubs est à l’aune de cette vie matérielle précaire, mais si riche de la
mémoire des lieux, torrentielle, hot, intense, des clubs où l’on s’entasse
avec gourmandise, comme au Vanguard dont l'entrée est alors souvent gratuite ou
presque pour les musiciens; Juini passe de club en club pour jammer, et même
l’autodestruction par les addictions participe pour lui de cette bohème romantique.
Les gens meurent parfois jeunes, mais ils sont des catalyseurs de mutations importantes.
«C'était comme à Paris», dit-il dans la profonde interview faite par la
Snapshots Foundation (cf. vidéographie).
Il est hébergé chez J. C. Moses (dm,1936-1977), un aîné bienveillant avec
lequel il joue parfois dans le loft de Marzette Watts (ts,ss) –un proche de
Leroi Jones/Amiri Baraka– ex-étudiant en arts de la Sorbonne, chez lequel il croise Henry Grimes, avant son départ pour la Côte Ouest,
un des lofts musicaux de ce quartier encore libre au sud de Manhattan, à Cooper
Square. Grâce à J.C. Moses, Juini travaille rapidement avec Hank Mobley (ts,
1930-1986), Kenny Dorham (tp, 1924-1972), Dollar Brand (p, 1934), et Paul
Chambers (b,1935-1969) en fait son remplaçant. L’avant-garde et ses recherches le tentent plus que
tout, et il enregistre son premier album fin 1966 avec Sonny Simmons(as)Music From the Spheres (cf. vidéographie), un disque déterminant pour lui et pour l'époque.
En 1967, Juini joue ponctuellement au sein des Jazz Messengers d'Art Blakey, une autre
inspiration, le batteur emblématique originaire de Pittsburgh, une jazzcity très présente dans ses rencontres, et chez
lequel il croise la route de McCoy Tyner,
invité de marque de la célèbre pépinière des Messengers. McCoy n’engagera Juini qu’en 1973, et le bassiste va
mettre à profit cette attente pour enrichir son art tous azimuts: il travaille avec Freddie Hubbardpendant trois ans, part à Los Angeles en 1969 pour enregistrer Outside (Contemporary) avec Shelly
Manne, grave Harlem Bush Music avec
Gary Bartz (as,ss, Milestone, NYC, 1970-1971); il fait partie du Lifetime de
Tony Williams (dm, 1945-1997)(4)et du groupe de Larry Young (org, 1940-1978) entre 1971 et 1973 (cf. vidéographie), et il enregistre Lawrence of Newark (Perception, NYC, 1973) avec Larry
(org,perc,voc) et Pharoah Sanders (ts).
En 1972, Juini participe au Festival de jazz de Tanger et
relate, dans son hommage
à Randy Weston dans Jazz Hot,comment le grand Randy avait payé les musiciens de sa poche pour compenser la
défaillance des organisateurs. «Seul un géant divin comme Randy Weston peut se
pencher pour aider les autres.», dit-il.
Avec McCoy Tyner, ce seront trois années complices de 1973 à 1975, des disques fondateurs de l'art du pianiste chez Milestone, d’où se dégage une spiritualité très originale: Song of the New World, Enlightenment,Paris Bossa, Atlantis, Jazz Jamboree 1974. Le groupe tourne beaucoup partout dans le monde. Lors de l’hommage des
musiciens à McCoy Tynerdans Jazz Hot, Juini avait raconté
leur histoire commune, leur rencontre: «Jouer avec McCoy et Art, c’était comme
être entre deux énormes montagnes…»: Juini a le sens des formules poétiques.
Pendant la période McCoy, en 1974, il part en tournée au
Japon avec les pianistes Masabumi Poo Kikuchi, avec lequel il enregistre East Wind (Terumasa Hino (tp)/Kohsuke
Mine (ts)/Eric Gravatt (dm), et Takehiro Honda pour lequel il grave Salaam, Salaam, en trio aussi avec Eric
Gravatt, les deux albums faits à Tokyo pour East Wind en juin et juillet. Après
la période McCoy car il faut bien se séparer pour continuer son chemin musical,
en mai et juin 1976, Juini joue et enregistre à New York avec Hamiet Bluiett
(cl,bar), Olu Dara (tp) et Don Moye (dm) pour les labels India Navigation et
Douglas Music, dont l’album Endangered Species.

Dans ces années 1970, Juini dit (interview précitée) que la musique tend à une hallucinante virtuosité,
aussi par défi politique. Il est vrai que la période est lourde avec la lutte antinucléaire,
celle de la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate et la démission de
Nixon, la crise du pétrole, sans compter les affrontements intérieurs qui
s’intensifient suite aux lois fédérales anti-ségrégation de 1954-1964 directement
suivies des assassinats de Malcolm X et
Martin Luther King, autant de problèmes humains qui le concernent, depuis
toujours. Dans le disque de Freddie Hubbard (tp) et İlhan Mimaroğlu (poète), Sing Me a Song of Songmy avec entre
autres, Junior Cook (ts), Kenny Barron (p), Louis Hayes (dm), gravé chez
Atlantic le 21 janvier 1971 (pochette de Picasso), trois mois après le massacre
de Song My du 21 octobre 1970, Juini est crédité «Art» Booth, pour Arthur, son «vrai»
prénom.
A l’automne 1976, après cette première décennie bien remplie,
Juini rentre à Buffalo, il a 28 ans, et fonde une famille. Sa belle famille,
les Merriweather(2), fait partie des
vétérans historiques de la lutte pour les droits civiques. Il joue localement
et enregistre avec Joe Bonner et Billy Harper (ts), Angel Eyes (Muse, NYC, 1974-76); avec Junior Cook (ts), Pressure Cooker (Catalyst, NYC, 1977); avecChico Freeman (ts)(3), Beyond the Rain (Contemporary, Los
Angeles, 1977); avec Elvin Jones/George Coleman (ts)/Kenny Barron (p), Time Capsule (Vanguard, NYC, 1977); avecSteve Grossman (ts) et Hugh Lawson (p), This
Time the Dream's on Me (DIW, 1980, NYC), puis Hold the Line (DIW, 1984, NYC) et en trio avec Steve Grossman et Joe ChambersWay Out East vol .1 & 2 (Red Records,
Milan, 1984); avec Ernie Krivda (ts) et Neal Creque (p), Live at Rusty's Jazz Cafe, (Toledo, OH, 1981, North Coast Jazz); pour
Beaver Harris (dm) et Andrew White (ts), Beaver Is My Name (1983, Timeless).
En parallèle, en 1981, Juini devient le directeur musical au
Buffalo’s Hallwalls Contemporary Arts Center puis celui du Niagara Arts Council
de St. Catharines dans l’Ontario, au début des années 1990. Il commence à jouer
avec Sun Ra en 1989 et restera toujours membre de l'Arkestra qui annoncera son
décès.
Toujours en recherches musicales et continuant à composer,
il fonde, en 1994, le groupe Jazz Jazz VP, entre be bop et hip hop («bop hop», dit-il), et y invite Chico
Freeman, Jerry Gonzalez et Hilton Ruiz à la Knitting Factory de New York en mai
1997. En 1995, Juini fait un récital solo en hommage à John Coltrane à
Cheektowaga, NY. En dehors de ses heures d’enseignement, Juini est aussi
vice-président du Wilbur Ware Institute.
En septembre 1999, Juini fait l’album Ancient of Days avec Charles Gayle (ts), Hank Johnson (p) sur le
label Knitting Factory (NYC), puis participe en 2002-2003 avec Anthony Braxton
à un documentaire fait par le
multiinstrumentiste Brandon Evans, sur Sonny Simmons, The Multiple Rated-X Truth, (cf. vidéographie). En 2003, il joue
sur la musique du film Avanim (Les
pierres) de Raphaël Nadjari et jusqu’en 2005, il travaille avec le saxophoniste
allemand Klaus Appel, pour le Jazz Festival de Koleczkowo en Pologne, en clubs
en Europe et à New York, où ils présentent leur disque Realtime Movie (Nublu, 2005) au Zebulon Café Concert. Il poursuit
sa participation avec l’Arkestra et vient à Paris le 13 février 2008 car La
Cité de la musique présente un cycle «Le jazz mystique», et Juini Booth joue au
sein du Sun Ra Arkestra, avec Marshall Allen (lead,as,fl), Art Jenkins
(voc,perc), Knoel Scott (as), Charles Davis/Yahya Abdul Majid (ts), Danny
Thompson (bar,fl), Fred Adams/Cecil Brooks (tp), Dave Davis (tb), Dave Hotep
(eg), Farid Barron (p), Elson Nascimento (perc), Wayne Anthony Smith Jr. (dm).
Il joue régulièrement au Smalls à New York pour présenter
ses projets, entre 2009 et 2016, et a une amitié de longue date avec Spike Wilner (p), qui se renforcera
encore pendant la crise d’abstinence sociale de 2020-2021, toujours attentif à
la survie du jazz live des clubs à l’ancienne et de ceux qui la maintiennent à
bout de forces.
En juin 2012, il enregistre en Autriche avec Marshall Allen
(as) de l’Arkestra, Sunset-Sunrise, (45T, qed Sounds), avec Philipp Quehenberger (synth) et Didi Kern (dm).
2014, Juini fête ses 50 ans de carrière dans sa ville, et
enregistre en octobre de la même année, Baczkowski,
Booth, Padmanabha, avec Ravi Padmanabha (dm,perc,prod) et Steve Baczkowski
(s,prod). Il joue régulièrement au Zebulon Café Concert, l’enclave française transportée
maintenant à Los Angeles, célébrant la musique de McCoy Tyner (4 juillet 2017),
celle de Sun Ra et ses 70 ans en février 2018, dans l’ambiance des caves de
l’East Village qu’il aimait tant.
En 2017, Juini participe à une émission de TV
réalité, New Vague City, sur la vie
créative et la révolte d'un poète révolutionnaire de l'underground new-yorkais qui
bat le duo déshumanisant de la réalité virtuelle de l'algorithme et de l'image;
du pur Juini! En 2019, il travaille sur Silver (album numérique) d’Ilhan Ersahin (s,synth,rhodes), avec Eddie
Henderson (tp) et Kenny Wollesen (dm).
Le 12 février 2020, il sort un dernier enregistrement (numérique) en solo JB’s Groove.
Après 15 mois sans jazz live, autant dire dans un ennui
mortifère pour ce doux rêveur très sociable, en mai 2021, Juini s’était
fracturé une hanche en tombant chez lui, selon les informations données par sa
sœur aînée Mary Booth-Bowden. Il semble que les soins hospitaliers n’aient pas
su réparer une hanche ni combler la tristesse de l’isolement, et le bassiste
Juini Booth est décédé à 73 ans au Kenmore Mercy Hospital de Buffalo, NY, selon
les informations données par le Sun Ra Arkestra, son orchestre-sa maison pendant
trente-deux ans.
Juini avait eu deux garçons avec Carole Ann Merriweather-Booth
(1948-2019), Masai, décédé, et Chad.
Jazz Hot présente ses condoléances à Mary
et Chad, ainsi qu’à tous les proches de Juini. Les mots de Spike Wilnersonnent en échos à la nostalgie de Juini quand il évoquait un temps du jazz
révolu dans les clubs de New York, une certaine idée de la solidarité et du
contact humain qui seuls permettent la vie et l’art du jazz.
1. https://ppgbuffalo.org/files/documents/data-demographics-history/a_city_divided__a_brief_history_of_segregation_in_the_city_of_buffalo.pdf
2. Frank Elliott Merriweather, Jr. (1917, Houston, TX-1995,
Buffalo, NY)
Editeur du Buffalo Criterion, plus ancien journal
hebdomadaire afro-américain du nord de l'État de New York, fondé par son père
Frank E. Merriweather, Sr., les deux hommes de presse sont très engagés dans la
lutte pour les droits civiques.
Le beau-père de Juini Booth, violoniste chevronné, a fait
partie des Buffalo Symphony et Buffalo All High Orchestra, et dirigé son propre
orchestre de jazz pendant six ans, en plus de son travail d’éditeur, tout en
menant une vie d’activiste politique, aux côtés de la NAACP, chez les
francs-maçons, à l’église méthodiste, au sein du parti républicain, assurant
même quelques responsabilités municipales. Il a aussi reçu le premier, en 1981,
le prix du Langston Hughes Institute Distinguished Arts. Une immense
bibliothèque porte son nom depuis 2006, car il œuvré pour l’université de
Buffalo.
https://www.uncrownedcommunitybuilders.com/person/frank-1
3. En janvier 2020, (vidéo Jazz Hot), Chico Freeman raconte à son oncle George (g) son audition
improvisée avec Elvin Jones, poussé sur scène par Keiko (la femme d’Elvin),
dans un Vanguard bondé, «... et Juini Booth était à la basse, je ne l'oublierai
jamais, ils m'ont poussé sur scène et personne ne me connaissait.» (milieu des
années 1970)
4. Tony Williams
Jazz Hot n°685, automne 2018, interview de Warren Smith
Jazz Hot n°539, 1997
Jazz Hot n°291, 1973
5. Charlie Mingus
- avec l’album Music
Written For Monterey 1965, Not Heard, Played In Its Entirety At UCLA,
"Royce Hall", Los Angeles, CA., 25 septembre 1965
- Documentaire (Thomas Reichman, 58 mn), Charlie Mingus,
tourné de novembre 1966 à Décembre 1967, jusqu’à son éviction du 5 Great Jones
Street (quartier de NOHO, 5ème rue Est et Broadway, à l’est de Greenwich
Village), son lieu dont il voulait faire une école de jazz.
https://vimeo.com/10769018
https://www.youtube.com/watch?v=394fKYGFYfw
https://www.imdb.com/title/tt0189740/fullcredits/?ref_=tt_ov_st_sm
Sources:
Interview Juini Booth, The Snapshots Music & Arts Foundation,
date non communiquée
https://www.youtube.com/watch?v=WP_35bgLEtc
Juini Booth’s Jazz Jazz VP, New York Magazine, 19 mai 1997,
page 99
State of NY, 22 juillet 2021
https://www2.erie.gov/legislature/sites/www2.erie.gov.legislature/files/
uploads/Session_Folders/2021/15/21Proc_Arthur%20Booth.pdf
Carole Ann Merriweather
https://www.thomastedwardsfuneralhome.com/obituary/carole-a-merriweather
Dans Jazz Hot: les hommages de Juini Booth à Randy Weston,
McCoy Tyner et Stanley Cowell
- Randy Weston, Jazz
Hot n°685, Automne 2018
- McCoy Tyner, Jazz Hot 2020
- Stanley Cowell, Jazz Hot 2021
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DISCOGRAPHIE 2011. Booth/Quehenberger/Kern, autoproduit
Leader-coleader
CD 2005. Klaus Appel, Juini Booth & Blake Lindberg, Realtime Movie, Nublu/Zebulon CD 2011. Juini Booth/Philipp Quehenberger/Didi Kern, Who’s That?, autoproduction 45t 2012. Marshall Allen/Juini Booth/Philipp Quehenberger/Didi Kern, Sunset-Sunrise, qed Sounds 4 CD 2014. Juini Booth/Ravi Padmanabha/Steve Baczkowski, Padmanabha, autoproduction CD 2019. İlhan Erşahin, Eddie Henderson, Juini Booth & Kenny Wollesen, Silver (album numérique)
CD 2019. Juini Booth, JB’s Groove, autoproduction à paraître Sideman LP 1966. Sonny Simmons, Music From the Spheres, ESP-Disk 1043 (=CD ESP 1043-2) LP 1969. Marzette Watts Ensemble, Savoy 12193 (Bill Dixon, J.C. Moses) LP 1969. Shelly Manne, Outside, Contemporary 7624 LP 1970. Shelly Manne, The Navy Swings!, Studio West 109 LP 1970. Gary Bartz, Harlem Bush Music: Taifa, Milestone 9031 (=CD Milestone 47101-2) (Andy Bey) LP 1970-71. Gary Bartz, Harlem Bush Music: Uhuru, Milestone 9032 (Milestone 47101-2) LP 1971. Freddie Hubbard/İlhan Mimaroğlu, Sing Me a Song of Songmy (A Fantasy For Electromagnetic Tape), Atlantic 1576 (Juini Booth sous le nom d’Art Booth, avec Junior Cook, Kenny Barron, Louis Hayes)LP 1973. Larry Young, Lawrence of Newark, Perception 34 (Pharoah Sanders, James Blood Ulmer) LP 1973. McCoy Tyner, Song of the New World, Milestone 9049 (=CD Milestone 47028, Hubert Laws, Sonny Fortune, Alphonse Mouzon, Kermit Moore) LP 1973. McCoy Tyner Quartet, Enlightment, Milestone 55001, 55001-2 (Azar Lawrence, Alphonse Mouzon) CD 1974. McCoy Tyner Quintet, Paris Bossa, Moon 034-2 (Azar Lawrence, Wilby Fletcher, Guilherme Franco) LP 1974. McCoy Tyner, Atlantis, Milestone 55002, 55002-2 (Azar Lawrence , Wilby Fletcher, Guilherme Franco) LP 1974. McCoy Tyner, Jazz Jamboree 1974, Muza 1181 (Azar Lawrence, Wilby Fletcher, Guilherme Franco) LP 1974. Takehiro Honda, Salaam Salaam, East Wind 7005 (Eric Gravatt) LP 1974. Masabumi Poo' Kikuchi, East Wind, East Wind 8001 (Terumasa Hino, Eric Gravatt) LP 1974-76. Joe Bonner, Angel Eyes, Muse 5114 (Billy Harper, Leroy Jenkins, Jimmy Hopps) LP 1976. Jazz Loft Sessions, Douglas Music 4 (plusieurs formations dont celle d’Hamiet Bluiett, avec Juini Booth, Charles Bobo Shaw, Don Moye) LP 1976. Hamiet Bluiett, Endangered Species, India Navigation 1025 (Nadja 6073) LP 1977. Chico Freeman, Beyond the Rain, Contemporary 7640/OJC 479 (Hilton Ruiz, Elvin Jones) LP 1977. Junior Cook, Pressure Cooker, Catalyst 7628 (Mickey Tucker, Leroy Williams) LP 1977. Elvin Jones, Time Capsule, Vanguard 79389 (Frank Wess, Frank Foster, Bunky Green, George Coleman, Kenny Barron, Ryo Kawasaki, Milt Hinton, Juney Booth, Angel Allende) LP 1979. Steve Grossman, Perspective, Atlantic 19230 (Onaje Allan Gumbs, Marcus Miller, Victor Lewis) 33t 1980. Steve Grossman, This Time the Dream's on Me, DIW 860225 (Hugh Lawson, enregistrement promotionnel 2 titres) LP 1981. Ernie Krivda, Live at Rusty’s, North Coast Jazz 2 LP 1983. Beaver Harris, Beaver is My Name, Timeless SJP 196 (Andrew White, Francis Haynes) LP 1984. Steve Grossman Quartet, Hold the Line, Sound Design 1342-50 (=CD DIW 912) (Hugh Lawson) LP 1984. Steve Grossman Trio, Way out East Vol. 1, Red Records 176 (=CD DIW 1186) (Joe Chambers) LP 1984. Steve Grossman Trio, Way out East Vol. 2, Red Records 183 (=CD Red Records 123183-2) CD 1999. Charles Gayle, Ancient of Days, Knitting Factory 263 CD 2008. Sun Ra Arkestra, Live at the Paradox, In+Out 77098 (Marshall Allen, Charles Davis, Farid Barron…) CD 2014. Franklin Kiermyer, Further, Mobility Music (album numérique) CD 2014. George Spanos, Dreams Beyond, Evolver Records (album numérique) CD 2017. George Spanos, Reflections, autoproduction
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DNC. Interview de Juini Booth sur les clubs à New York vers
1966, The Snapshots Music & Arts Foundation
https://www.youtube.com/watch?v=WP_35bgLEtc
1966. Sonny Simmons, Barbara Donald (tp), Burt Wilson (ts),
Mike Cohen (p), Juini Booth (b), Jim Zitro (dm), "Dolphy's Days",
album Sonny Simmons-Music From The Spheres, ESP-Disk', New York, NYC, décembre
https://www.youtube.com/watch?v=l_1KkkySQcc
1971. Freddie Hubbard (tp), İlhan Mimaroğlu (poète), Sing Me a Song of Songmy avec entre
autres, Junior Cook (ts), Kenny Barron (p), Louis Hayes (dm), «This Is Combat I
Know», Atlantic, pochette de Picasso, protestation contre le massacre de Song
My du 21 octobre 1970, Juini est crédité «Art» Booth, pour Arthur, son vrai
prénom
https://www.youtube.com/watch?v=4rD21EWH8EU
1971. Juini Booth, Ted Dunbar (g), Warren Smith/Charles Don
Alias (perc), Larry Young (org), The Tony Williams (dm) Lifetime, Montreux Jazz
Festival, 13 juin
https://www.youtube.com/watch?v=R_4vi09Tfgg
1973. Juini Booth, McCoy Tyner (p), Azar Lawrence (ts),
Alphonse Mouzon (dm), «Walk Spirit, Talk Spirit», 7 juillet Montreux Jazz
Festival, 19’37’’ + 32’16’’ + 18’05’’ https://www.youtube.com/watch?v=EnQJsrUYb8Q
https://www.youtube.com/watch?v=1P7mPNvwMYM
https://www.youtube.com/watch?v=9RdHXui_SxA
1974. Juini Booth, McCoy Tyner (p), Azar Lawrence (ts,ss),
Antonio Guilherme de Souza Franco (perc), Wilbert Fletcher (dm), Berliner
Jazztage, 1er novembre, Jazzline, WDR,
https://www.youtube.com/watch?v=GPDv7eopy-k
1975. Juini Booth, McCoy Tyner (p), Azar Lawrence (s), E.W.
Wainwright Jr. (dm), Antonio Guilherme de Souza Franco (perc), Molde Jazz
Festival, Norvège, Septembre, NRK https://tv.nrk.no/serie/moldejazz/1975/FBUA07003275/avspiller
2002-2003. Juini Booth et Anthony Braxton , documentaire sur
Sonny Simmons, The Multiple Rated-X Truth, documentaire sur sa vie et sa
musique, de Brandon Evans (lui-même multiinstrumentiste ayant enregistré avec
Sonny Simmons et Anthony Braxton), 103 mn
https://www.youtube.com/watch?v=B5WvGvmdFEo
2003. Juini Booth, musique du film Avanim (Les pierres) de Raphaël
Nadjari
https://www.youtube.com/watch?v=RoQ8tIfEJXQ
https://www.imdb.com/title/tt0362427/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm
2005. Realtime Movie, album de Klaus Appel (s), Juini Booth
(b), Blake Lindberg (perc)
https://www.youtube.com/watch?v=1mr7tKoliO4&list=OLAK5uy_mEIzH4WdUtRZcXcfyRRV332nHv3kXKzZc&index=3
2017. Juini Booth participe à une émission de TV réalité,
New Vague City, sur la vie créative et la révolte d'un poète révolutionnaire de
l'underground new-yorkais qui bat le duo déshumanisant de la réalité virtuelle
de l'algorithme et de l'image, pas de vidéo disponible
https://www.imdb.com/name/nm3356515/?ref_=tt_rvi_nm_t_3
2019. Album Silver, Juini Booth, Ilhan Ersahin
(s,synt,rhodes), Eddie Henderson (tp), Kenny Wollesen (dm), Nublu Records
https://www.youtube.com/watch?v=fSzvaBOKo-k&list=OLAK5uy_nCecT0VW15iBjxAYpvhfCPgAKLlKKdcnk&index=4
2020. Juini Booth, interview et musique, The Jake Feinberg
Show, radiopublic.com, 11 septembre
2021. Juini Booth solo, Hallwalls Contemporary Arts
Center-The Sequester Series, Buffalo, NY, 9 février
https://www.youtube.com/watch?v=QkPUdJHijLM
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