Err

Bandeau-pdf-web.jpg
Actualités
Rechercher   << Retour

Peter Ecklund

8 avril 2020
27 septembre 1945, Woodbridge, CT - 8 avril 2020, Brooklyn, NY, USA
© Jazz Hot 2020


1987. Peter Ecklund Horn of Plenty, Classic Jazz 23
    



Nous apprenons avec tristesse la disparition d'un fin styliste du jazz classique. Bon guitariste et siffleur, Peter Johnson Ecklund était avant tout un excellent cornettiste et trompettiste qui a fait la synthèse des styles de Bix Beiderbecke, Muggsy Spanier, Ruby Braff, Rex Stewart et de ses professeurs, Joe Newman et Jimmy Maxwell. Mais ce sont la musicalité et le phrasé de Bix Beiderbecke qui ont dominé chez lui. Avec Randy Sandke (1949), il appartient à une génération qui déborde l'étiquette traditionnelle trop vite collée et qui a préparé un rebond d'intérêt pour le jazz mainstream illustré par la nouvelle vague des Warren Vaché, Jr. (1951), Dan Barrett (1955) et Scott Robinson (1959), eux aussi plus éclectiques qu'on ne le pense. En fait, Peter Ecklund s'est intéressé à toutes les musiques d'Amérique de Gershwin à Johnny Shines, en passant par Bob Dylan et Louis Armstrong. Mais c'est sa période jazz dans les années 1990 qui restera sans doute. Il a aussi contribué au passage de relais par ses transcriptions de solos des incontournables Bix Beiderbecke (1995) et Louis Armstrong (1998), puis par des articles pour l'Historic Brass Society (2000, 2002).




Vers 1955, son père lui a offert un clairon ce qui a amené Peter Ecklund à s'intéresser deux ans plus tard au cornet. Il a étudié la musique et l'histoire à l'Université Yale à New Haven dans le Connecticut. Peter a d'ailleurs joué au sein du Yale Collegian Orchestra et dans un groupe scolaire de dixieland, le Galvanized Jazz Band qui s'était déjà illustré avec des invités tels que Wild Bill Davison, George Wettling et en 1962, des membres des Easy Riders de Bill Bissonnette, comme Noel Kaletsky (cl) et Bill Sinclair (p).

 Peter Ecklund a bien sûr été marqué dès ce temps-là par Louis Armstrong: «Je n'ai vu Louis Armstrong qu'une fois. C'était dans une salle de concert à l'Université de Yale, à New Haven, Connecticut. C'était en 1962, j'étais toujours au lycée. J'étudiais la musique classique à la trompette. Je m'intéressais au jazz, mais je n'avais pas encore essayé d'en jouer. Ce qui me frappait, c'était le son de ce formidable trompettiste. Il ne jouait pas très près du micro, mais la grande salle était pleine de sa joie, pleine de sa passion. Je remarquais le fameux vibrato. Mon prof' de trompette voulait que j'évite ça, mais j'ai été conquis.» (Jazz Hot n°579, p.30). Son professeur n'est autre que Robert Nagel, une célébrité du monde de la trompette classique aux Etats-Unis. Toutefois, si Peter Ecklund a la même admiration que Bix lui-même pour le maître Louis Armstrong, il ne sera pas un disciple direct. De toute façon, le panache et la plénitude de son de Louis ne sont pas accessibles même aux plus doués.

1968. Tommy-Sancton and Galvanized SHBoard Band


C'est donc dans le Galvanized Jazz Band que Peter, déjà bon trompettiste, s'initie à jouer jazz. Lors d'une visite à la Nouvelle-Orléans, en 1966 ou 1967, Peter y rencontre Tommy Sancton, élève de George Lewis. Comme Tommy a choisi de poursuivre ses études à l'Université Harvard, située à Cambridge dans l'agglomération de Boston, il y eut de fréquents voyages entre le Connecticut et le Massachusetts. Bien que diplômé à Yale en 1967, Peter Ecklund poursuit sa collaboration avec le Galvanized Jazz Band. En décembre 1968, l'orchestre s'enregistre dans la salle de répétition à Yale. La bande est envoyée à George H. Buck qui en fait un album 33 tours (GHB 52). Il le rééditera sur CD (BDC-1).
Peter Ecklund s'est de toute évidence intéressé à la musique native de New Orleans, ce qui était d'autant plus aisé que le Connecticut Traditional Jazz Club, ainsi que Bill Bissonnette, faisaient régulièrement venir des vétérans (Onward Brass Band, Frog Joseph, Albert Burbank, Punch Miller, Capt John Handy, etc). Incidemment, Peter a participé aux deux derniers Great Connecticut Traditional Jazz Festival à Moodus.


1982- The Great Freddie Moore


En janvier 1969, on le trouve à nouveau dans la Cité du Croissant, cette fois pour les funérailles de George Lewis, en train de défiler dans un brass band de circonstance où se trouvaient aussi Tommy Sancton à la clarinette en mi bémol, Orange Kellin à la clarinette en si bémol, Frank Demond au trombone et aux trompettes, deux disciples de Bunk Johnson, Yoshio Toyama et Charlie DeVore ainsi que Bob Greene, mieux connu comme pianiste. Notons que Peter Ecklund n'est pas un disciple de Bunk Johnson comme pourrait le laisser croire sa participation à trois titres du CD The Bunk Project (1993, Limelight 514937-2) réalisé par le New York Jazz Ensemble du banjoïste-producteur Eddy Davis. Dans ce créneau, Peter Ecklund évoque plutôt Ken Colyer («All the Whores Like the Way I Ride»1). D'ailleurs, l'autre trompettiste, Simon Wettenhall est aussi dans la lignée de Ken Colyer («Over in Gloryland»), et tout le disque, via Woody Allen (cl), est en fait un hommage à George Lewis. Le seul lien avec Bunk est l'arrangement de «Red Light Blues» qu'Eddy Davis s'attribue, et qui est un mix entre «Bunk's Blues» de Bunk Johnson et «Snag It» de King Oliver. Mais au total c'est un disque agréable où Peter intervient également dans «The Old Rugged Cross» et «Margie» en compagnie de Dan Barrett (tb) et d'un John Gill qui se souvient de Baby Dodds. Peter Ecklund a préalablement collaboré à des activités discographiques du label New York Jazz d'Eddy Davis. Ainsi il se partage les parties de cornet avec Warren Vaché, Jr. dans l'album du batteur vétéran Freddie Moore.
Peter Ecklund est d'abord enseignant dans des écoles de Cambridge et Dover, avant de choisir la carrière de musicien professionnel au début des années 1970. Bien que très tôt intéressé par le jazz de tradition, Peter Ecklund joue dans le New Haven Symphony Orchestra et pratique aussi les variétés et le folk. Il joue pour le chanteur-guitariste David Bromberg (1973-80), pour Gregg Allman (1974) et il enregistre pour Geoff Muldaur (1968), Bonnie Raitt, Paul Butterfield, Gloria Gaynor, Leon Redbone. Parallèlement, Peter Ecklund se perfectionne pendant plusieurs années auprès de Jimmy Maxwell. On peut entendre son cornet dans des musiques de film: King of the Gypsies de Frank Pierson (1978), Eight Men Out de John Sayles (1988), Bloodhounds of Broadway de Howard Brookner (1989), The Civil War de Ken Burns (1990) et Fried Green Tomatoes de Jon Avnet (1991). Peter Ecklund travaille au sein du Society Dance Orchestra de Vince Giordano, et il se fait remarquer comme premier trompette des Nighthawks de ce même Giordano (1987-95). En de rares exceptions, il utilise la trompette en grand orchestre et le cornet pour le jazz classique.


1987. Marty Grosz, Keepers of the Flame

En 1987, il participe à l'album Keepers of the Flame (Stomp Off 1158) où autour du guitariste Marty Grosz, meneur d'hommes, sont réunis notamment Joe Muranyi à la clarinette, Vince Giordano au saxo basse, Andy Stein au violon, Dick Wellstood au piano et le joueur de peigne Paul Bacon. La période 1987-89 donne deux albums qui se détachent dans la production de Peter Ecklund: celui des Destiny Tots (1989, Jazzology 180) et celui des Melody Makers (1987-88, Stomp Off 1175). Dans le premier, le leader, Marty Grosz, et Keith Ingham imposent, par le biais des parties vocales et de piano, l'univers de Fats Waller. Hal Smith n'est pas ici sans évoquer Zutty Singleton («Old Man Harlem», «Eye Opener»). Il y a, en fait, deux séances, l'une où Peter Ecklund est secondé par un Ken Peplowski proche de Flip Phillips au ténor; l'autre où il y a une front-line dixieland complétée par le clarinettiste Bobby Gordon dans l'esprit de Pee Wee Russell («The Skeleton») et le tromboniste Dan Barrett qui, à l'exception d'un clin d'œil à Vic Dickenson («Let’s Swing It»), s'inspire de Jack Teagarden. Peter Ecklund y passe d'une référence à une autre: drive de Joe Newman («Let’s Swing It»), phrasé à la Wild Bill Davison («The Sun Will Shine Tonight»,  «It’s Been So Long»), panache à la Roy Eldridge («I Surrender Dear») et synthèse Louis Armstrong-Ruby Braff («It’s the Last Time»). Malgré tout, c'est la lignée Muggsy Spanier-Ruby Braff-Warren Vaché qui domine ici («Love Dropped in For Tea», «Little Girl», «Sunrise Serenade», «I’ve Got a Feeling», «What’s the Use?»). Peter Ecklund utilise parfois un léger growl souvent absent chez Warren Vaché, Jr.
 
1988. Peter Ecklund and the Melody Makers


Dans le second enregistrement, Peter Ecklund and The Melody Makers, édité sous le leadership du trompettiste, c'est la lignée Ruby Braff-George Barnes qui est choisie pour la séance du 24 novembre 1987. Dans «The Lady’s in Love With You», chanté par Marty Grosz, le cornettiste s'exprime totalement dans le style de Ruby Braff alors que, dans «Anything», il se situe entre Wild Bill Davison (growl) et Braff. Ici, Ken Peplowski à l'alto est respectivement proche de Benny Carter et de Frankie Trumbauer. Ce croisement entre les styles de cornet de Davison et Braff se retrouve dans «Spain», une composition de 1924 d'Isham Jones. Dans «Is It True What They Say About Dixie?», Peter Ecklund joue selon l'articulation binaire de Bix Beiderbecke avec la sonorité de Braff. Le climat de ce morceau comme de  «I’m in the Seventh Heaven » est totalement bixien, ce qu'accentue un phrasé plus proche de Pee Wee Russell que d'habitude chez Joe Muranyi, la tendance Teagarden de Barrett et le fantasme d'Adrian Rollini de Vince Giordano. Dans «I’m in Seventh Heaven» Peter Ecklund est entre Bix et Davison. Le «Jazz Battle» est trop sautillant, sans les fulgurances de son créateur Jabbo Smith et un peu lourd à cause du tuba de Barbara Dreiwitz. Finalement c'est dans  «Jubilee Stomp» que Peter Ecklund retrouve le drive de Jabbo Smith avec une sonorité qui reste celle de Ruby Braff.

Comme Ruby Braff, Peter Ecklund aime le soutien des cordes. Le 24 mars 1991, il participe, avec le seul accompagnement de Marty Grosz à la guitare, à la New York Brass Conference for Scholarships de Charles Colin. Lors de son intervention intitulée «Traditional Jazz Trumpet Technics», Peter Ecklund dévoile ses influences majeures: pour le drive, Joe Newman qui fut avec Jimmy Maxwell son professeur; pour l'utilisation du plunger, Muggsy Spanier; et pour les effets de pistons mi-course, Rex Stewart. Il a notamment joué «Struttin' with Some Barbecue», «Makin' Whoopee», «Tin Roof Blues», «Swing That Music», et il a discuté des points suivants:
1) le rythme (différences de l'attaque dans le symphonique et le jazz, émissions en  «tat» et en «doodle»),
2) la hauteur de son (système bien tempéré en musique européenne, effet mi-piston, bend avec les lèvres),
3) la couleur de son (growl, vibrato, plunger).


1992-95. Peter Ecklund, Strings Attached


En octobre 1991, Peter Ecklund enregistre au cornet et en quartet pour la banjoïste-chanteuse Cynthia N. Sayer (Forward Moves, Yerba Buena Jazz 401). Greg Cohen à la basse et Kenny Davern au saxo soprano complètent ce groupe. C'est toutefois dans un titre sans Davern
, «Crazy Man Blues», que Peter Ecklund brille le plus. En 1991, Peter Ecklund est toujours dans l'équipe de Grosz, et il participe au disque Unsaturated Fats avec une fois encore Joe Muranyi et le coleader Keith Ingham, pianiste wallérien (Stomp Off 1214) et à l'album des Orphan Newsboys comprenant Bobby Gordon et toujours Keith Ingham (Stomp Off 1225). Certains titres de ce dernier bénéficient de l'apport du guitariste et banjoïste Frank Vignola. Le 5 juillet 1992, le trio Ecklund (cnt), Vignola (g), Murray Wall (b) enregistre des compositons de Reginald Connelly, Harry Woods et Jimmy Campbell (Strings Attached, Arbors 19149). Le 4 décembre 1992, Peter Ecklund monte une autre séance, toujours avec Vignola, qu'il autoproduit. Dans quelques titres Joe Ascione à la caisse claire et Greg Cohen à la basse apportent leur concours. Le répertoire est fait de standards et de compositions du leader («Triumphal March of the Society Bandleaders», etc.). Dans «Waltz of the Secret Agent» dont il siffle l'exposé, il y a un climat tzigane. Pour «Sad Waltz», Frank Vignola s'exprime dans l'esprit de Django Reinhardt. Ecklund est brillant dans les morceaux de variétés comme «Bridge of No Return» (avec trompette bouchée) et «Generic Pop Medley Look Out!» (Vignola joue la guitare rythmique). Les compositions en trio cornet-guitare-basse dans l'esprit du fameux quartet Braff-Barnes sont les meilleures («Carnavalo Fantastico», «Sad Waltz») et ne sont pas sans évoquer le disque du Alain Bouchet Jazz Quartet produit trois mois plus tôt (dans un répertoire de standards, Evy 92-09).

1994. Peter Ecklund, At Elkhart, The Classic Jazz Allstars



En 1993, Peter Ecklund, Frank Vignola et le chanteur Ernie Byrd se produisent au Michael's Pub de New York dans un programme Eddie, Bix and Bing. 
Peter Ecklund a joué en France, en 1995, aux côtés d'Alain Bouchet au sein du Trumpet Spectacular, groupe complété par Irakli De Davrichewy et Boss Quéraud. C'est Peter Ecklund qui a signé les arrangements. Cette formation était complétée par Pierre Calligaris (p), Daniel Amelot (b) et Ivan Capelle (dm).
Mais, il pratique aussi la musique contemporaine dans l'ensemble du saxophoniste Lenny Pickett et dans l'orchestre Love of Life de Peter Gordon. On l'entend avec le duo Jay Ungar (vln) et Molly Mason (g) à partir de 1995. Et il ne néglige pas de jouer en invité de diverses formations dont Paris Washboard (1995), New Jazz Wizards, Back Bay Ramblers. Il a fait des tournées avec Ralph Sutton au Japon, avec Madeleine Peyroux au Canada en 1997.

1998. Peter Ecklund, Gigs


A partir de 1996, il enseigne à des adultes à Ashokan (programme: Swing Improvisation). 
Durant ces années, Peter Ecklund joue du cornet dans la musique de trois films de Woody Allen (dont Everyone says I Love You, 1996; The Curse of Jade Scorpion, 2001, où il est aussi acteur). Et il fait l'objet d'un chapitre dans Traditionalists and Revivalists de Chip Deffaa (1993, Scarecrow Press).

1999. Peter Ecklund/Louis Mazetier, Piano/Trumpet.jpg

Peter Ecklund termine le XX
e siècle en réalisant plusieurs enregistrements, Gigs chez Arbors Records (1998) et, en Suisse, son meilleur disque du moment, Piano Trumpet Duets, avec Louis Mazetier (1999, Jazz Connaisseur 9932-2). Il y utilise un cornet Conn modèle Victor «New Wonder» comme Bix Beiderbecke avant lui. Chacun pourra entendre une parenté fortuite de phrasé et de son entre Peter et Wynton Marsalis juste dans cette version de «Original Jelly Roll Blues». L'entente avec Mazetier est parfaite. Les introductions de piano sont un délice (par exemple: «I'll Never Be the Same»). Le couple Ecklund-Mazetier est à placer dans la lignée des rencontres essentielles, trompette (cornet) et piano, initiées par King Oliver-Jelly Roll Morton (1924), sublimées par Louis Armstrong-Earl Hines (1928), illustrées avec talent par Arthur Briggs-Freddie Johnson (1933), Bill Coleman-Herman Chittison (1936), Bunk Johnson-Bertha Gonsoulin (1943), Punch Miller-Ralph Sutton (1947), Roy Eldridge-Claude Bolling (1951), Doc Cheatham-Sammy Price (1958), Peanuts Holland-Claude Bolling (1960), Ruby Braff-Ellis Larkins (1972), Dizzy Gillespie-Oscar Peterson (1974), Billy Butterfield-Dick Wellstood (1975), Harry Edison-Earl Hines (1978), Wynton Marsalis-Eric Reed (1999) et beaucoup d'autres jusqu'à notamment Jean-Loup Longnon-Louis Mazetier (2003) ou Leon Brown-Davell Crawford (2005). Dans «Everybody Loves My Baby», Peter Ecklund montre sa vélocité et sa maîtrise du plunger. Ce jeu avec plunger est très prenant et vocal dans « East St. Louis Toodle-Oo ». C'est dans «I'm in the Mood For Love» qu'on entend, dans l'exposé, ce que Peter a retenu du grand Louis Armstrong. Il fait une bonne démonstration de swing avec un phrasé proche de celui de Doc Cheatham dans «Blue Lou». Probablement le disque de Peter Ecklund à connaître. 

Peter Ecklund était un compositeur-arrangeur aussi intéressant que négligé. Il a été copiste pour le Saturday Night Live de la NBC Television (2003-08). Il fut aussi copiste et orchestrateur pour l'album Private Astronomy de Geoff Muldaur (musique de Bix).
Peter Ecklund a amené une «touche bixienne développée» dans les contextes musicaux les plus divers, toujours avec passion. Il fut aussi un défenseur résolu du cornet à pistons.

Le 13 mai 2009, Peter s'est produit au Greenwich Village Bistro en compagnie de Mike Weatherly (b, voc) et Will Holshower (accn) dans un répertoire Bix et Basie. Mais, Peter Ecklund souffrait d'une maladie de Parkinson invalidante qui aura
 finalement raison de lui ce 8 avril 2020.

Michel Laplace

1. Le titre exact est «All the Whores Go Crazy About the Way I Ride», trop pornographique pour Kid Ory qui l'a changé en «All the Girls Go Crazy About the Way I Walk».

Source: DVD-Rom Le Monde de la Trompette et des Cuivres et CD-Rom Jazz Etc de Michel Laplace, disponibles en fichiers (2019).

*

Transcriptions et publications pédagogiques
Great Trumpet Solos of Louis Armstrong, transcribed by Peter Ecklund, éditions Charles Colin (1995)
Great Cornet Solos of Bix Beiderbecke, transcribed by Peter Ecklund, éditions Charles Colin (1998)
The Further Adventures of Bix Beiderbecke for Trumpet in B-flat, partitions et CD (Peter Ecklund's Bixieland Band), Music Minus One (2006)
Back to Basie, Back to Basics, partitions (32 pages) et CD (Peter Ecklund and the Messengers of Swing), Music Minus One 3862 (2009)

Great Trumpet Solos of Louis ArmstrongGreat Cornet solos of Bix BeiderbeckeThe Further Adventures of Bix BeiderbeckeBack to Basie, Back to Basics

















DISCOGRAPHIE


Leader-coleader
LP  
1987-88. Peter Ecklund and the Melody Makers, Stomp Off 1175 (= CD Peter Ecklund, Horn of Plenty, Classic Jazz 23)
CD 
1994. Peter Eklund, Ecklund at Elkhart, Jazzology 246
CD 
1992-95. Peter Ecklund, Strings Attached, Arbors 19149
CD 
1998. Peter Ecklund, Gigs: Reminiscing in Music, Arbors 19230
CD 
1999. Peter Ecklund-Howard Fishman Quartet, Christmas at the Almanac Music Hall,, Almanac Recording Co 0102-1
CD 
1999. Louis Mazetier-Peter Ecklund, A Friendly Chat, Jazz Connaisseur 9932-2

sideman

CD 1968. Tommy Sancton and the Galvanized Washboard Band, GHB BDC-1
LP  1968. Geoff & Maria Muldaur, Pottery Pie, Reprise 6350
LP  1969. George Lewis, Requiem pour un roi du Jazz, Barclay 920. 161
LP  1972. Bonnie Raitt, Give It Up, Warner Bros. 2643
LP  1973. Paul Butterfield, Better Days, Bearsville 2119
LP  1974. David Bromberg, Wanted Dead or Alive, Columbia  32717
LP  1974. The Gregg Allman Tour, Live, Capricorn 0141
LP  1974. Johnny Shines, Johnny Shines & Co, Biograph 12048
LP  1977. Gloria Gaynor, Glorious, Polydor 1-6095
LP  1982. The Great Freddie Moore, New York Jazz 001
LP  1985. Leon Redbone, Red to Blue, August Records 8888
LP  1987. Marty Grosz, Keepers of the Flame, Stomp Off 1158
CD 1988. Marty Grosz and Destiny's Tots, Swing it!, Jazzology 180
CD 1990. Terry Waldo's Gotham City Band, Footlight Varieties, Stomp Off 1201
CD 1990. John Mauceri. George Gershwin, Girl Crazy, Nonesuch 7559 79250-2
CD 1991. Cynthia Sayer, featuring Kenny Davern, Forward Moves, Yerba Buena Jazz 401
CD 1991. Marty Grosz & Keith Ingham and their Paswonky Serenaders, Unsaturated Fats,, Stomp Off  1214
CD 1991. The Orphan Newsboys, Laughing at Life, Stomp Off 1225
CD 1992. Bob Dylan, "Miss the Mississippi”, The Bootleg Series vol.8, Tell Tale Signs, Columbia 88697 35795 2
CD 1993. New York Jazz Ensemble, The Bunk Project, Limelight 514937-2
CD 1995. Keith Ingham-Marty Grosz, Just Imagine, Stomp Off 1285
CD 1995. Marty Grosz and his Sugar Daddies, On revival Day, Jazzology 260
CD 1995. Paris Washboard, Truckin', Stomp Off 1293
CD 1996. Bobby Gordon plays Bing, Arbors 19172
CD 1997. Keith Ingham & Marty Grosz and their Hot Cosmopolites, Going Hollywood, Stomp Off 1323
CD 1997. Cynthia Sayer, Jazz at Home, Jazzology 270
CD 2003. Terry Waldo, Presents the Jazz Entertainers vol.1, Let It Shine, Stomp Off 1377
CD 2005. Scott Foster, The Potted Palm Orchestra, autoproduction Ecklund-Foster, Universe


VIDEOS
1969. Requiem pour un Roi du Jazz, George Lewis Funeral,
https://www.youtube.com/watch?v=7VHUGBX5wVc

1969. George Lewis Funeral, Peter Ecklund visible de dos à 0'45'',
https://www.youtube.com/watch?v=YPOCLFmabb0

1987. Vince Giordano's Nighthawks, «Black Bottom Stomp
» (Morton)
https://www.dailymotion.com/video/x17fex

1987. Peter Ecklund (cnt), Horn of Plenty,
«Can't We Be Friends?»
https://www.youtube.com/watch?v=dtul2T1DhWc

1998. Peter Ecklund interview by Monk Rowe, Febr. 14, 1998
https://www.youtube.com/watch?v=-vng-vKiUZ4

1999. Peter Ecklund (cnt), Louis Mazetier (p),
«I'll Never Be The Same»
https://www.youtube.com/watch?v=EXdOnaI6uL4

2005. Peter Ecklund (cnt re-recording) & Scott Foster (voc, g),
«It's Only a Paper Mood»
https://www.youtube.com/watch?v=xKeN_tHovVI

2011. Peter Ecklund (ukulele), Molly Ryan (voc), Gordon Au (tp), Emily Asher (tb), Matt Koza (cl), Davy Mooney (g), Debbie Kennedy (b), Dec. 13, 2011,
«Ain't Misbehavin»
https://www.youtube.com/watch?v=KupqrhC8wZU

2014. Peter Ecklund (New Wonder Victor cornet!), Peter Ballance (tb), Joe Licari (cl), Bill Dunham (p), Mike Weatherly (b), Larry Eagle (dm), Arthur's Tavern NYC
https://www.youtube.com/watch?v=1khLUGJSeaw


*