Jacques Montagne, Le Coudray-Montceaux (Essonne), 1993 © Photo X, Collection René-Charles Mallet by courtesy
Jacques MONTAGNE
Le guitariste Jacques Montagne (1926-2013) est de ces artistes à l’aura particulière teintée de mystère. Jouissant d’une solide
réputation auprès des musiciens de la galaxie Django Reinhardt dont il était l’un des
plus fidèles disciples, il n’en reste pas moins méconnu du public
des amateurs de jazz et toujours évoqué de façon elliptique quand il s’agit de dresser un panorama des
héritiers directs de Django. La cause en est un parcours musical indépendant et qui n’a laissé que peu de traces discographiques:
une poignée d’enregistrements en sideman et seulement un 45 tours en leader.
L’autre raison du peu d’informations dont nous disposons au
sujet de Jacques Montagne est le manque d’intérêt qu’a suscité la musique de
Django à partir des années 1960, elle aussi victime du développement de la musique commerciale de masse, avec ses effets de mode dans le jazz et sa critique peu curieuse. La tradition populaire majeure du jazz en Europe est ainsi reléguée au rang des souvenirs nostalgiques et désuets.(1) C'est dans cette période du creux des années 1960 à 1990 que Jacques Montagne a mené une partie de sa carrière. Il a développé son artcomme un modeste artisan, ignoré par les maisons de disques –dont il ne se
préoccupait peut-être pas– qui ont mal documenté l’évolution de cette musique «qui n'était plus de mode» comme nous le rappelions dans la chronique de l'anthologie réalisée par le label Frémeaux, Les Frères Ferret (Baro, Sarane, Matelo): Les Gitans de Paris 1938-1956 (Jazz Hot n°650) où apparaît d’ailleurs Jacques Montagne (cf. discographie).
Fort heureusement, à l’initiative de celui qui
fut, de 1978 à 1994, son disciple et fidèle accompagnateur, le guitariste
René-Charles Mallet, dit «Maxou», sort un album
inédit de Jacques Montagne, Hommage à Jacques Montagne(2), issus des enregistrements live qu'il a réalisés entre le
7 avril et le 5 mai 1977 au Washboard, le club de Gilbert Leroux à Fontainebleau. C'est là que René-Charles Mallet l’entend pour la première
fois en 1976 et commence
à l’enregistrer régulièrement avec sa permission. En 2008, René-Charles Mallet
propose à Jacques Montagne d’exploiter ces bandes. Ce dernier lui donne son accord à l'exception des compositions de Django, par respect pour son grand aîné. On peut le regretter. Le projet n’aboutira finalement qu’une
dizaine d’années plus tard, après la disparition de Jacques Montagne.
Sur ce disque, on retrouve Jacques Montagne entouré de Marie-Ange Martin (g) et Gilbert Leroux (dm), porté par les traditionnelles valeurs –authenticité, intensité et virtuosité– très personnalisées par Jacques Montagne cependant proche, par l'esprit, du Django éternel, et en dépit de l'électrification de la guitare, avec une attaque exceptionnelle de la corde, et cette âme tsigane particulièrement émouvante comme sur sa magnifique version des «Feuilles Mortes». L'enregistrement «respire» le live si important dans cette musique et restitue parfaitement la tension propre au jazz de Django: un disque rare et donc précieux.
Nous remercions pour leur implication, le fils de Jacques Montagne, Jacques Mala dit «Canone», et René-Charles Maxou Mallet.
Jérôme Partage
Photos René-Charles Mallet et X
Collection René-Charles Mallet by courtesy
avec nos remerciements.
© Jazz Hot 2023
Jacques Mala, de son nom d'état civil, a reçu enfant le surnom de
«Montagne» –qui était le surnom de son parrain–, comme il est de coutume dans
les communautés tsiganes. Le rapprochement est parfois fait avec un autre guitariste de la même génération, connu sous le nom de «Petit Montagne» (ils avaient le même parrain), disparu à 18 ans, et auquel on prête d'avoir cherché à défier Django Reinhardt (1910-1953) en voulant jouer plus vite et plus fort que lui. Anecdote peu crédible tant les autres guitaristes vénéraient le «Divin Manouche»...
Jacques Montagne est né le 13 septembre
1926 à L’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), avant-dernier d’une famille de
six enfants appartenant à la communauté gitane(3) sédentarisée au pied des anciennes fortifications
aux portes de Paris –d’abord Porte d’Italie puis Porte de Clignancourt– appelées
alors communément «la Zone»(4). C’est
là qu’il passe sa jeunesse, apprenant à la guitare à 15 ans, avant de débuter sa carrière, à la veille de la
Seconde Guerre mondiale, dans les bals populaires où se mêlent succès de variétés
et standards de jazz. Parallèlement, dès l’Occupation, il devient l'accompagnateur habituel de Sarane Ferret avec lequel il passe très probablement en studio en février 1944 (sa présence à cette séance n'est pas consignée).
Fréquentant et jouant avec les musiciens gravitant autour de Django, c’est donc très naturellement que Jacques Montagne rencontre le guitariste adulé des siens, avec lequel il a une proximité musicale et communautaire. Django devient ainsi pour lui un ami –leurs relations étaient d’ordre quasi familiales– et un modèle pour lequel il a le plus grand respect. D’ailleurs, comme Django, Jacques
Montagne formait les accords à deux doigts, car cela donnait «plus de force à
la note», comme celui-ci le lui avait fait observer. Pour autant, Jacques
Montagne n'aurait jamais joué avec Django: «il
n’aurait jamais osé», nous a confié son fils Canone, également guitariste.
L’admiration sans borne qu’il vouait à Django rappelle celldee d’Henri Crolla (1920-1960) qui
était pris de panique quand le guitariste venait l’écouter jouer, comme nous
l’avait rapporté son épouse Colette (cf.Jazz
Hot n°600). Grâce à Django, Jacques Montagne est engagé dans
l’orchestre du cabaret tsigane Sheherazade, 3 rue de Liège, où il restera quatre
ans. Les circonstances nous en ont été rapportées par René-Charles Mallet qui tenait l’anecdote directement de Jacques
Montagne: les deux guitaristes étaient assis à la terrasse du café au
rez-de-chaussée de l’appartement de Django; un guitariste du Sheherazade vient
s’asseoir à leur table: «J’espère que je
ne vous dérange pas Monsieur Reinhardt, j’aurai besoin que vous me donniez un
conseil, je cherche un guitariste pour me remplacer chez Sheherazade –Et bien,
lui.» répond Django en désignant Jacques Montagne.
«Faire le métier ne
m’intéressait pas. Ça s’est passé comme ça.» avait dit Jacques Montagne à
René-Charles Mallet. C’est donc au gré des engagements qu'il a
tracé son parcours, accompagnant les frères Ferret: Pierre-Joseph Baro
Ferret (1908-1976), Etienne Sarane Ferret (1912-1970) et Pierre-Jean Matelo Ferret (1918-1989) –le père de Boulou
et Elios–, ainsi que Joseph Reinhardt (1912-1982). Jacques Montagne avait relaté ses débuts à La Lanterne, un cabaret tenu par Baro Ferret à la Porte de
Champerret. Baro comptait sur l'aide de ses frères pour lancer son commerce et avait engagé un bassiste. Le soirée démarre mais ses cadets ne sont pas là. Baro, dans une colère noire, s'adresse à Jacques Montagne, venu en spectateur: «Montagne
fait quelque chose!» Jacques Montagne relate la suite: «Je m’assois avec la guitare de Baro. Je n’étais
pas là pour jouer. Il y avait là un garçon qu’on connaissait: il était venu
pour s’amuser, peut-être faire le bœuf. On a commencé
timidement, léger. Quelques clients sont arrivés, nous étions plus chauds. Et
je me suis aperçu que Baro était derrière le bar et d’un seul coup il était
devant moi, pour voir ce que je faisais à la guitare. Après, je vois Joseph (Reinhardt)
puis Matelo, Sarane et Baro qui leur dit: Je n’ai plus besoin de personne
maintenant, il y a Montagne!». Francis-Alfred Moerman (1937-2010) qui, durant un mois, a remplacé Jacques Montagne à La Lanterne, avait raconté, dans Jazz Hot n°500, que Baro, lorsqu'il avait envie de reprendre la guitare, mettait ses clients dehors et fermait son établissement pour jouer jusqu'au matin.
1966. Joseph Reinhardt, Live in Paris 1966, Hot Club Records
Photo de pochette, de gauche à droite: Dingo Adel, Jacques Montagne,
Joseph Reinhardt
Jacques Montagne se produit sous son nom à partir de 1960, tout
en conservant une activité de sideman, ce qui l’amène d’ailleurs à participer à des enregistrements avec Jo Privat, Joseph Reinhardt, Baro et
Matelo Ferret (dont le nom est aussi orthographié «Matelot» ou «Matlow») ou encore le guitariste Pierre Pata. Pour ces trois derniers, les disques ont été édités par Vogue (cf. discographie) et produits par Charles Delaunay (1911-1988).
Jacques Montagne a aussi l’occasion de tourner à l’étranger,
en Allemagne où il participe, à l'initiative du guitariste anglo-allemand John O'Brien-Docker (1938-2017), à l’album collectif Gipsy Swing (Columbia, 1966), et plus régulièrement en Belgique où
il partage la scène avec le danseur de claquettes Mimi Blacker(5) à la fin des
années 1960. Ils enregistrent également un 45 tours: Tap-Dance (Disques Consul), vraisemblablement en 1968. Entre la fin des années 1960 et le début des années 1970, Jacques Montagne joue régulièrement le week-end à La Véranda, aux Puces de
Saint-Ouen, où de nombreux jeunes guitaristes comme Marc Fosset, Philippe Nedjar, ou Patrick Saussois –dont il restera proche– se pressent pour venir l'écouter. En 1969, il enregistre son seul et unique disque en leader, un 45 tours: Jacques Montagne Quartet (Context International). Le 2 juin 1970, il est à L’Olympia pour «La Nuit des Gitans - Le Gala du déporté gitan»,
organisée en mémoire de l’insurrection, le 16 mai 1944, puis de l’extermination, le 2-3
août 1944, de 2 900 Tsiganes à Auschwitz, et dédié à Sarane Ferret(6),
décédé le 15 février 1970.
Jacques Montagne (g) et Gilbert Leroux (dm), Le Washboard, Fontainebleau, 24 février 1977
© René-Charles Mallet by courtesy
Dans les années 1970, Jacques Montagne devient un habitué du Washboard, à Fontainebleau, le club tenu par Gilbert Leroux, né en 1941 dans cette ville, qui l'accompagnait depuis déjà quelques années et continuera à le suivre jusque dans les années 1990. A l'époque du Washboard, le trio de Jacques Montagne est complété par Chatounet Garcia (g) ou Marie-Ange Martin (g). Son fils Canone compte également parmi ses sidemen réguliers, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. René-Charles Maxou Mallet prend le relai à partir de 1978 et jusqu'en 1994, soit avec Gilbert Leroux, soit avec les contrebassistes Daniel Maître, Patrice Fayet et Michel Bonneau au début des années 1990.
Jacques Montagne (g) et son fils Canone, Le Washboard, Fontainebleau, 24 février 1977
© René-Charles Mallet by courtesy
Avec ses formations, Jacques Montagne joue majoritairement dans les restaurants, pour les vernissages d'expositions ou dans des soirées privées. Il continue néanmoins d'être invité ponctuellement en Belgique et apparaît parfois en club à Paris, comme au Petit-Journal Saint-Michel en 1982.
Jacques Montagne et Maxou (quartet avec Canone, g, et Daniel Maître, b), Petit-Journal Saint-Michel, Paris,
7 janvier 1982 © Photo X, Collection René-Charles Mallet by courtesy
Le guitariste gitan cesse de se produire en public autour de 2000, à l'issue d'une carrière de près de soixante ans, passée à prolonger avec humilité et exigence la tradition Django dont il était l'un des grands héritiers. Une carrière aussi marquée par des problèmes de santé récurrents qui l'ont tenu périodiquement éloigné de la scène. La figure tutélaire de Django ne le quitta jamais, et sa dévotion resta entière comme en avait témoigné dans Jazz Hot (n°540) notre ami le peintre Pierre Clama: «L'ombre de Django est tellement présente que le magnifique guitariste Jacques Montagne, qui joua avec Django, Joseph Reinhardt et Matelo Ferret, m'a confié un jour ne pas vouloir reprendre une guitare dans le Bas-Samois car, pour lui, c'était un sacrilège de briller sur les lieux marqués par le célèbre aîné».
Jacques Montagne est décédé le 3 juin 2013 à Villeneuve-Saint-Georges
(Val-de-Marne).
Gilbert Leroux (dm), Jacques Montagne (g), Maxou (g), concert privé, Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne), 1993
© Photo X, Collection René-Charles Mallet by courtesy
1. Il n'y a guère que Jazz Hot pour fêter en 1985 «50 ans de Jazz Gitan» (n°426), ou quelques articles et discographies de Charles Delaunay pour rappeler l'importance de la tradition du jazz née de l'œuvre de Django Reinhardt. Il faut attendre le début des années 1990 pour voir un regain de notoriété de cette grande histoire, devenue parallèle, où l'actuelle équipe de Jazz Hot débute une série de numéros (dont les n°499, 500, 501, 540, 541, 547, 591, 600) qui remettent en lumière cette tradition particulière du jazz, la seule authentiquement européenne et populaire, traitée avec quelque condescendance. A cette action, des artistes apportent leur énergie, en particulier le regretté Patrick Saussois (cf. Jazz Hot n°540, 579, 591, 629): il édite un temps une revue (Jazz Swing), fonde un label (Djaz Records), participe à l'organisation de concerts et de festivals, dont celui, emblématique, de Samois dédié à la musique de Django Reinhardt, et participe avec d'autres (Babik Reinhardt, les Rosenberg, Raphaël Faÿs, Tchavolo Schmitt, Dorado, Romane…) à créer une véritable émulation parmi les musiciens. Il réactive aussi la dimension musette (cf. Djaz Records, Histoires de Jo/Privat), parisienne, celle de la «zone», qui font du jazz de Django et de ses descendants un véritable trait d'union entre le jazz, la chanson française et leur vécu populaire. Il y a encore la revue Etudes Tsiganes, et des auteurs-amateurs spécialisés comme Michel Lefort, Alain Antonietto, Patrick Williams pour enrichir ce réveil culturel qui n'est pas que français, car on redécouvre que Django est né en Belgique, et que les Tsiganes sont les seuls à pouvoir se penser européens sans mentir. Le récent article sur Tcha Limberger, les familles des Rosenberg, Reinhardt, Schmitt, les excellents films de Tony Gatliff et tant d'autres réalités sont là pour nous le rappeler… Dans cette fenêtre qui s'ouvre s'engouffre un torrent de création et se cristallise un public qui redécouvre la beauté inépuisable de l'univers initié par Django, qui (re)conquiert même l'Amérique (James Carter, Evan Christopher, Festival de New York, Hot Club de San Francisco), et Paris avec un véritable engouement (La Chope des Puces de St-Ouen, les Halles, les bistrots, les Django d'Or, etc.) avec une pratique qui se développe hors de la seule tradition tsigane.
2. Hommage à Jacques Montagne : What Is This Thing Called Love, I Can’t Give You Anything But Love, Canone, Les Feuilles mortes, Thème tzigane, Out of Nowhere, Sonny Boy, Lover Man, Pennies From Heaven
Jacques Montagne (g), Marie-Ange Martin (g), Gilbert Leroux (dm), Enregistré entre le 7 avril et le 5 mai 1977, Fontainebleau (Seine-et-Marne), Yac Prod 211220 (https://yacprod.fr)
3. La communauté gitane est l’une des composantes de
l’ensemble des populations d’origine nomade que l’on désigne de façon générique
sous le terme «Tsiganes». La communauté manouche, celle dont était issu Django
Reinhardt, est une autre de ces composantes. Les Gitans, les Manouches (ou
Sinti) et les Roms sont originaires de l’Inde qu’ils ont quittée entre le VIe et le Xe siècle selon les sources. Les Gitans se sont implantés dans la
péninsule ibérique et sont arrivés en France par le sud. Les Manouches se sont
installés en Europe occidentale et notamment dans le bassin rhénan, d’où leur
présence dans l’est de la France. Les Roms ont fait souche dans les Balkans
mais certains groupes ont migré par la suite plus à l’Ouest et jusqu’en
Amérique. La quatrième composante de cette population tsigane est formée par un groupe à part, les Yéniches, dont l'origine est indéterminée. Les communautés tsiganes en France sont particulièrement hétérogènes
mais bien victimes des mêmes préjugés racistes.
Voir sur ce sujet notre article «Les gens du voyage» dans le Jazz Hot n°500.
4. La Zone était une bande terre ceinturant Paris, en avant
des anciennes fortifications édifiées sous Louis-Philippe (1841-1844) qui
occupaient un espace situé entre l’emplacement actuel des boulevards des
Maréchaux et du boulevard périphérique. Abandonnée par l’armée après la
défaite de 1870, cette zone non constructible voit s’y développer un habitat
précaire qui deviendra le plus grand bidonville de France. L’«Enceinte de Thiers» est détruite entre 1919
et 1929 et la Zone disparaîtra progressivement, à partir de 1956, date à
laquelle débute la construction du Périphérique. Dans sa chanson «La
Zone» (1933), Fréhel avait célébré ce petit bout de campagne «à dix
centimètres de Paris», populaire, libertaire et égalitaire.
5. Michel Delobe, dit Mimi Blacker, est né le 18 novembre 1928 à La Fère (Aisne). Il est le fils d'un batteur de jazz appartenant à l'orchestre de Ray Ventura. Il débute les claquettes dès 9 ans et après avoir commencé à se produire dans les cabarets de Lille, il remporte deux fois le championnat d'Europe de tap dance. Il poursuit sa carrière à Londres puis à New York, travaillant avec les musiciens de jazz. Il a, par ailleurs, dansé avec Fred Astaire et Ginger Rogers. A son retour des Etats-Unis et jusqu'en 1973, il gère la brasserie L'Escargot, à Valenciennes, dont il aménage le premier étage pour y organiser des concerts de jazz, notamment avec ses amis jazzmen américains. Il restera engagé jusqu'à la fin de sa vie dans la promotion et l'enseignement des claquettes. Il est décédé à Somain (Nord) le 29 juillet 2020.
6. Pour être complet sur ce sujet,
Sarane Ferret avait formé un groupe en 1940, dont le violoniste Georges
Effrosse (Français estampillé juif jouant du jazz Django) qui est mort
en déportation en 1944 au camp d’extermination de Dora-Mittelbau.
Rappelons enfin que la Shoah a concerné autour de 220 000 assassinats de Tsiganes européens, environ 25% de cette communauté, et continue d’être commémorée. On peut également se reporter au livre de Christian Bernadac, L’Holocauste
oublié: Le Massacre des Tsiganes, Editions France-Empire, 1979.
Programme et affiche
de la soirée du 2 juin 1970 à L'Olympia
DISCOGRAPHIE
45t 1969. Jacques Montagne Quartet, Context International 110
CD 1977. Jacques Montagne, Hommage à Jacques Montagne, Yac Prod 211220
Sideman
CD 1944-49. Les Frères Ferret (Baro, Sarane, Matelo): Les Gitans de Paris 1938-1956, Frémeaux & Associés 5247
3 titres avec Jacques Montagne:
Sarane Ferret et son Quartette, «J’en ai marre» (1944)
Pierre Ferret et son Ensemble, «La Folle», «Turbulente Zoë» (1949)
LP 1959-83. Jo Privat, Deux guitares et un violon, Jazmuz 001
1 titre avec Jacques Montagne: «La Zingara» (1959), reste de l’album enregistré en 1983
45t 1960. Jean Matelot Ferret, Joue les inédits de Django Reinhardt, Disques Vogue 7.740 (=CD Matelo Ferret, Tziganskaia and Others Rare Recordings 1960-1978, Hot Club Records 46)
LP 1961. Jo Privat et Les Manouches de Paris, Manouche Partie, Columbia 26.009 avec Babik Reinhardt (=CD Nocturne 308: +4 titres enregistrés en 1966 sans Jacques Montagne)
LP 1965-66. Pierre Baro Ferret, Swing valses d’hier et d’aujourd’hui, Vogue 90-30 (=CD Hot Club Records 45)
CD 1966. Joseph Reinhardt, Live in Paris 1966, Hot Club Records 66
LP 1966. John O'Brien-Docker/Jacques Montagne/Helmut Weglinski/Sibylle/Stuff Combe/John Fischer/Bob O'Brien, Ribap, Gipsy Swing, Columbia 74 182
LP 1966. Paul Pata, sa guitare et son Quintette, Week-end aux puces, Vogue 7030
45t c.1968. Mimi Blacker, Tap-Dance, Consul 071
*
VIDEOGRAPHIE
(par Hélène Sportis)
Chaîne YouTube de Jacques Montagne
https://www.youtube.com/channel/UC-ZRgtI6UUeTuzJ5juXL8QA
1961. Jacques Montagne, Jo Privat (acc), Jean Tordo (cl), Jean Matelo Ferret/Jo Privat Jr. (g), René Dubois (b), Mac Kac Reilles/René Motta (dm), album Jo Privat-Manouche Partie, Context International 40396
https://www.youtube.com/watch?v=u6djnovwt3c
https://www.youtube.com/watch?v=6Mt5x8k6I4w
https://www.youtube.com/watch?v=jw3MDSfk6NI
https://www.youtube.com/watch?v=TeKMpViiU7E
https://www.youtube.com/watch?v=bhQ5KtmfkyU
https://www.youtube.com/watch?v=sWgwZfHP7UQ
https://www.youtube.com/watch?v=ODuwqmA8cOI
https://www.youtube.com/watch?v=V-xpfY6uWDo
https://www.youtube.com/watch?v=adov8oWgtxE
https://www.youtube.com/watch?v=Mq0xI_Lo5lM
1964. Jacques Montagne, Jean Serani Maille (g), La Lanterne, Paris, 21 octobre
https://www.youtube.com/watch?v=8N7pVX0X4_w
https://www.youtube.com/watch?v=BcdgOSsYNnI
1966.
Jacques Montagne, John O'Brien-Docker/Bob O’Brien (g), Helmut Weglinski
(vln), John Fischer (b), Stuff Combe (dm), Cologne, Allemagne 30
septembre, Columbia 74182
https://www.youtube.com/watch?v=hj1FRUOn_us
c.1968. Jacques Montagne, Mimi Blacker (tapdancer), «Sophie Blues»
https://www.youtube.com/watch?v=mZhQkcsIGO4
1969. Jacques Montagne (compositions), Chatou Garçia (g), José Parras (b), Gilbert Leroux (dm), 45t, Jacques Montagne Quartet, Context International 40396
https://www.youtube.com/watch?v=Km-xbbF2IkY&list=OLAK5uy_ltrzG2-t88FVdC7AQBOzKb5yYRUWiQjJQ
1970. La Nuit des Gitans, Olympia, 2 juin
https://djangobooks.com/forum/discussion/17527/la-nuit-des-gitans-lolympia-de-paris-1970
1977. Album Hommage à Jacques Montagne, Yac Prod, 7 avril-5mai, Le Washboard, Fontainebleau
https://www.youtube.com/watch?v=6BVCylmgLnU&list=OLAK5uy_n7VaZP_AQqlogzcEYVTGGsF2tzPj6XZzA
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