Cæcilie Norby © Stephen Freiheit
by courtesy of Cæcilie Norby
Cæcilie NORBY
La chanteuse Cæcilie
Norby est née à Frederiksberg, commune rattachée à Copenhague, le 9 septembre
1964, d'un père, Erik Norby, trompettiste et compositeur, et d'une mère, Solveig Lumholt,
chanteuse lyrique. Cet environnement a favorisé des débuts sur scène dès le
lycée, une pratique qui s’est rapidement professionnalisée dans des projets éclectiques, dont un groupe de jazz fusion, Frontline. Parallèlement, en 1986, Cæcilie Norby participe, pour le compte
du Danemark, à la compétition internationale de jazz du Knokke Festival, en
Belgique. Mais c’est seulement à partir de 1994, qu’elle se
consacre plus particulièrement au jazz et enregistre un album qui va lui ouvrir les scènes
internationales, Cæcilie Norby, publié
par le prestigieux label Blue Note. Elle enchaîne ainsi les rencontres
artistiques avec Ray Brown, Al Foster, Billy Hart, Randy et Michael Brecker,
John Scofield, Kurt Elling, Curtis Stigers, Terri Lyne Carrington, David
Kikoski et bien sûr avec les jazzmen scandinaves: Niels Henning Ørsted Pedersen
(b), Bobo Stenson (p), Ulf Wakenius (g), Jan Lundgren (p), Marilyn Mazur (dm)
ou encore Lars Danielsson (b) avec lequel elle partage sa vie.
A la croisée des chemins entre le jazz, la fusion, la musique classique et la pop, Cæcilie
Norby sait aussi mettre sa belle voix chaude et claire au service du jazz, comme elle l'avait montré à l'été 2019, au festival d'Ystad, en Suède, avec son projet Sisters in Jazz.
Propos recueillis par Jérôme Partage
Photos Jérôme Partage, ACT/Sinissey by courtesy, Stephen Freiheit by courtesy of Cæcilie Norby et Archives Cæcilie Norby by courtesy Image extraite de YouTube avec nos remerciements
© Jazz Hot 2022
Cæcilie Norby, au piano, avec son père, Erik Norby, vers 1976
© Archives Cæcilie Norby by courtesy
Jazz Hot: Vous avez été élevée
dans une famille de musiciens classiques. Comment avez-vous découvert le jazz?
Cæcilie
Norby: Mes parents avaient une collection de disques d’opéra, de
musique symphonique et un seul disque de jazz: un album de Nancy Wilson; et
j’en suis tombée amoureuse. J’avais 4 ans. J’ai appris les chansons par cœur en
imitant le phrasé de Nancy Wilson. Je me suis rendu compte que je préférais
cette musique-là à l’opéra… Entre 9 et 15 ans, j’ai fréquenté une école avec un
enseignement musical renforcé, qui comprenait notamment une chorale. J’ai
poursuivi ma scolarité dans un lycée conventionnel. Je me suis mise à écouter
de la fusion: Chick Corea, Miles Davis, Herbie Hancock, Weather Report ou
encore George Duke. Je ne pensais pas du tout devenir musicienne, mais, vers
16-17, ans j’ai eu envie de chanter dans un groupe et j’ai commencé à donner des
concerts.
C’est à la sortie du
lycée que vous avez vraiment débuté votre carrière au sein de différentes
formations: un premier groupe funk-rock, Street Beat (1982-1984), un groupe fusion, Frontline (1983-1987) et un duo
pop, One-Two (1985-1993)…
En 1981 ou 1982, j’ai
fréquenté un cours de jazz où j’ai rencontré les futurs membres de Street Beat qui
étaient originaires de Copenhague. Quand on a créé le groupe, j’ai fait appel à
mon amie de lycée, Nina Forsberg, pour chanter avec moi. On n’a pas enregistré
dans les premiers temps, mais on avait des concerts deux à trois fois par
semaine. Nina et moi avons formé ensuite le duo One-Two qui a connu un gros
succès au Danemark. Parallèlement je faisais de la fusion avec Frontline qui
est mon véritable premier amour musical, parce qu’il connectait la musique
rythmique avec le jazz et des cordes un peu étranges qui me rappelaient les
harpes que j’avais pu entendre dans la musique classique. Durant mon
adolescence, j’écoutais de la fusion instrumentale. Je n’ai découvert les
chanteurs et chanteuses comme Aretha Franklin, Stevie Wonder ou George Benson
que plus tard, entre 18 et 20 ans environ.
Cæcilie Norby et sa mère Solveig Lumholt, vers 1997
© Archives Cæcilie Norby by courtesy
En 1990, vous avez
interprété avec votre mère un Concerto
for Two Sopranos, une composition de votre père qui croisait musique
classique, éléments rythmiques et improvisation…
C’était un sacré challenge car c’était une œuvre très
spéciale. Mais c’était une belle opportunité de faire de la musique en famille.
J’ai d’ailleurs continué à chanter avec ma mère sur un autre projet, Ballads, Blues and Lieder, en compagnie
de Thomas Clausen, un pianiste brillant qui peut jouer tout aussi bien
du jazz que de la musique classique.
Les rencontres entre
jazz et classique sont fréquentes. Comment les réussir?
Je suis très intéressée par la musique impressionniste
française. Pour mon album Arabesque
(2010, ACT), j’avais eu envie de poser des paroles sur quelques-unes des plus
belles pièces classiques que je connais en étant accompagnée par des musiciens de jazz.
Une fois le disque enregistré, je me suis rendu compte que la plupart des compositeurs que j’avais choisis –Satie, Ravel, Fauré– avaient vécu à Paris à
la même époque. Si j’avais pu vivre à Paris autour de 1900, ça aurait été
parfait pour moi! (Rires) Ceci étant
dit, je ne réfléchis pas en terme de frontières musicales et de ce qui peut se
faire ou pas. Je me fie simplement à mes oreilles: il y a beaucoup de musiques
que j’aime, d’autres que je n’aime pas, sans pouvoir dire précisément quel
genre de musique je n’aime pas. Tous les mélanges sont possibles si c’est bien
fait, avec beaucoup de goût. Mais ça doit venir naturellement, ça ne doit pas
être l’enjeu du projet.
En quelles
circonstances avez-vous enregistré votre premier album pour Blue Note (Cæcilie Norby, 1994)?
Mon producteur de l’époque, le pianiste Niels Lan Doky, qui
a d’ailleurs longtemps vécu à Paris, m’a proposé un jour de faire un album en
me demandant avec qui j’aimerais travailler. Je lui ai répondu: «Voyons les
possibilités!». Et Niels m’a proposé de demander à Chick Corea s’il n’avait pas
des morceaux en réserve, pas encore enregistrés. Et il nous a donné «All You Could Ever Want»
qui était simplement posé sur papier, sans indications particulières. On ne
savait pas si c’était une ballade ou un morceau rapide… J’ai donc écrit un
arrangement. Quelques années plus tard, j’ai rencontré Chick Corea, et il m’a
dit que c’était une ballade! Sinon la session, avec des musiciens comme Randy
Brecker, que j’écoutais depuis des années, a été extraordinaire. Après cela,
Niels a monté un rendez-vous à New York avec Bruce Lundvall, le patron de Blue
Note. Et j’ai oublié le rendez-vous car j’étais partie faire du shopping! (Rires) Niels était fou de rage. Il a
monté un second rendez-vous. Bruce Lundvall a écouté la maquette, et il nous a
dit: «Ok, je vous signe!».
Votre deuxième album
chez Blue Note, My Corner of the Sky
(1996), réunit notamment les Brecker Brothers, David Kikoski, Terri Lyne
Carrington, mais aussi votre mari, Lars Danielsson avec lequel vous collaborez
très régulièrement. Quelle est la nature de votre relation musicale?
Je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec qui j’ai autant de
proximité musicale. Bien qu’il ait grandi en Suède et moi au Danemark, nous
avons tous deux eu une enfance très marquée par la musique classique. Il a
d’abord joué du violoncelle dans un orchestre puis, comme moi, il a joué
adolescent dans un groupe de pop-rock. Ce parcours nous a amenés a privilégier
les mélodies fortes et nous a conduits finalement au jazz. Nous sommes très
souvent d’accord sur ce qui est bon ou mauvais. Et c’est pour moi la meilleure
personne avec qui travailler, en plus d’être mon mari et le père de notre
fille. A l’époque de mon troisième album Blue Note (Queen of Bad Excuses, 1998), j’ai eu un différent avec mon
producteur danois, et j’ai demandé à Lars s’il voulait le produire. C’était le
début de notre relation. Cette collaboration aurait pu y mettre fin! Au
contraire, ça a très bien fonctionné. De même, en 2015 nous avons enregistré un
album en duo, Just the Two of Us
(ACT) qui a été suivi d’une centaine de concerts à travers l’Europe. Ça a été
formidable!
Cæcilie Norby et Lars Danielsson © ACT/Sinissey by courtesy
Après cette période
Blue Note, vous avez enregistré, avec Lars Danielsson et Ulf Wakenius un live
au Pizza Express et au Sunside (London/Paris,
Copenhagen Records).
J’avais envie de restituer sur disque l’atmosphère des clubs
qui sont le meilleur environnement pour exprimer ma musique. J’adore jouer en
club, on est vraiment proche du public, comme si on avait une conversation avec
lui; et on peut créer toutes sortes de dynamiques, jouer acoustique.
En 2007, vous avez
enregistré avec un grand orchestre, le Jens Kluver Big Band (I Had a Ball, Copenhagen Records). C’est
un exercice difficile pour une chanteuse…
J’ai très souvent joué avec des big bands, et mon background
rock m’a sans doute aidée à me faire entendre par-dessus l’orchestre. J’adore
la musique instrumentale et les arrangements pour big bands. Chanter avec un
big band repose sur la connaissance de ces arrangements et de la musique qui
est très écrite. Pour autant, mon duo avec Kurt Elling sur ce disque était très
spontané; on n’a répété qu’une fois et discuté des parties de chacun en
déjeunant, puis on a enregistré devant le public.
Vous avez aussi
chanté en duo avec Dianne Reeves, bien que vos univers soient assez
différents…
C’était au festival JazzBaltica, en Allemagne, en 2004.
C’est un promoteur du coin qui avait suggéré cette idée. On a joué un titre de
Joni Mitchell et une chanson folk suédoise… C’était
vraiment sympa’. Le public nous a réclamé un rappel. Alors comme on n’avait pas d’autre
répertoire prévu, on a fait un blues, comme une conversation entre nous deux.
Deux jours plus tard, Dianne m’a invitée à son concert à Copenhague et nous
avons refait ce duo blues. Elle m’avait surnommée «la Dame aux mille voix»
parce que je peux chanter de l’opéra, du folk suédois, etc. C’était adorable.
Qu’avez-vous retiré
de vos expériences avec de grands musiciens comme Ray Brown, Al Foster ou
Billy Hart?
Comme tous les humains, ce sont des personnes très différentes. Musicalement aussi. Al Foster est d'une extraordinaire humilité, et quand je lui ai dit que je n'avais jamais entendu de plus beau son de cymbale que le sien, il était vraiment heureux. Billy Hart est un vrai gentleman; plein de douceur et de surprises dans son jeu. Les gens avec qui j'ai le plus aimé jouer, ce sont les musiciens qui écoutent avant de jouer et non l'inverse. En parlant de grands batteurs avec qui j'ai eu l'occasion de jouer, Jon Christensen et Brian Blade écoutent et expérimentent la musique avant ou au moment même où ils jouent: ils peignent de la musique. Je n'étais jamais nerveuse sur scène avec ces héros, car tout était question d'amour de la musique. C'est ce qui rend tout le monde calme et capable de servir la musique de la meilleure façon. Toutes ces rencontres ont été très riches. Bien sûr j’étais impressionnée la
première fois où j’ai joué avec Michael Brecker ou John Scofield, mais je suis
toujours concentrée sur la musique. Il y a eu une anecdote amusante quand j’ai
enregistré My Corner of the Sky
(1996): Randy Brecker, qui était déjà sur le précédent disque, devait revenir, et j’ai demandé au manager de Michael Brecker s’il pouvait enregistrer avec
nous. Mais l’agent de Michael était très dur en affaires, et il a estimé que le cachet
n’était pas assez élevé. Du coup, nous avons pris Scott Robinson qui est un
merveilleux saxophoniste. Mais le jour où nous enregistrions les cuivres, à New
York, Randy Brecker m’a appelé: «Est-ce que mon frère peut venir? Il a très envie
de jouer sur ton disque, mais il ne faut rien dire à son manager!».
Sur scène vous
scattez en imitant des instruments selon que vous dialoguez avec tel ou tel
musicien. Est-ce parce que les instrumentistes ont eu sur vous plus d’influence
que les vocalistes?
Je le crois. Je ne sais pas scatter dans la tradition swing
ou bebop parce que je n’ai pas appris. Je n’ai d’ailleurs jamais étudié une
technique de chant de bout en bout. Alors j’ai inventé une autre façon de
chanter, j’ai dû trouver mon chemin en imitant ce que j’entendais.
Qu’est-ce que le jazz
pour vous?
C’est jouer, c’est la jam. Le jazz est un langage. Pour moi,
cela consiste à chercher en permanence de nouveaux moyens pour s’exprimer en
écoutant les autres et en leur répondant, comme dans une discussion. Dans la musique
classique, si vous êtes capable de lire les partitions les plus complexes, vous
pouvez tout jouer. C’est ce que faisait parfaitement ma mère. Le jazz
fonctionne davantage sur l’échange: quand vous avez une discussion avec
quelqu’un, vous ne pensez pas à chacun des mots que vous employez mais à votre
ressenti. Quand j’improvise, je ne me dis jamais que je vais chanter telle ou
telle note, je pense à des figures que j’ai en tête ou à des sentiments que
j’ai envie de provoquer.
Quelle est pour vous
la place des standards dans ce langage?
Elle est très importante. Les standards sont une sorte de
cadre qu’il faut connaître, tout comme les accords et les structures rythmiques.
C’est ce qui permet à des musiciens qui n’ont pas répété ensemble de participer
à une jam-session. Et, s’ils sont très bons, ça peut être du niveau d’un album studio. A l’intérieur de ce cadre, en respectant la musique et
les autres, vous devez montrer qui vous êtes, poser quelque chose de personnel
sur la table. La communauté de la jam permet aux jeunes musiciens de rencontrer
les musiciens plus expérimentés et d’apprendre d’eux. Je me souviens d’une jam
au Jazzhus Montmartre de Copenhague avec Jan Lundgren. Il y avait un très jeune
saxophoniste qui affichait beaucoup d’assurance et qui avait un très bon son
mais aucun sens rythmique. Après la jam, je l’ai pris à part, et je lui ai donné
quelques conseils. C’est notre rôle d’aider les plus jeunes et de leur faire
comprendre, avec beaucoup de bienveillance, ce qui se fait et ce qui ne se fait
pas. L’humilité fait partie des choses à intégrer.
Y-a-t-il un jazz
spécifique à l’Europe?
En Europe, il y a une présence plus forte de la tradition
classique. Et davantage de mélange dans les influences.
Qu’en est-il du
Danemark? Copenhague a accueilli beaucoup de musiciens américains…
A la différence de la Suède et de la Norvège, le Danemark ne
possède pas vraiment de musique folklorique. Les jazzmen suédois comme Jan
Johansson (p) ont été influencés par leur folklore et les jazzmen norvégiens
comme Bugge Wesseltoft (p) ont un univers musical à part. Alors que Copenhague
a davantage été marqué par la longue présence des musiciens américains.
Sisters in Jazz: Anke Helfrich (ep), Lisa Wulff (b), Dorota Piotrowska (dm), Cæcilie Norby (voc), Hildegunn Øiseth (tp), Nicole Johänntgen (ts), Ystad Sweden Jazz Festival, Suède, 3 août 2019 © Jérôme Partage
Comment est venue l'idée du projet Sisters in Jazz?
Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de travailler
avec différentes musiciennes. Et je me suis demandée ce que ça donnerait de
jouer avec un groupe totalement féminin, alors que plus de 90% des musiciens de
jazz sont des hommes. Siggi Loch, le patron du label ACT, avait eu la même idée, et il m’a proposé ce projet Sisters in Jazz que j’ai accepté avec enthousiasme. Nous
avons alors commencé à réfléchir ensemble aux musiciennes que nous
connaissions. Toutes celles que nous avons contactées ont accepté. Je leur
ai envoyé la musique, et nous nous sommes rencontrées au studio. L’atmosphère
était très particulière par la façon d’échanger, d’être ouvertes aux autres, de
prendre soin les unes des autres. Mais, au bout d’une heure, quand on a commencé
les balances, c’était comme une séance
habituelle. On ne pouvait pas distinguer si c’étaient des hommes ou des femmes
qui jouaient. Nous avons enregistré l’album en trois jours, c’était en juin
2018. En outre, il y avait un panel d’âges assez variés au sein du groupe, entre
Lisa Wulff, qui avait 28 ans à l’époque, et Rita Marcotulli qui en avait alors 59. Mais là encore, ces différences
ne s’entendaient pas. Ce qui pouvait s’entendre, c’étaient les nationalités: Hildegunn
Øiseth a un son nordique, open and straight, Rita est plus imprévisible, Lisa a
une capacité à maintenir de la cohérence…
Cette musique est
traversée par diverses influences, et vous vous adonnez même au chant lyrique
par moments. L’influence de votre mère?
Oui, mais c’est juste une imitation de chant lyrique. Je ne
l’ai jamais étudié. Je pense simplement à la façon de chanter de ma mère, et
j’essaie de l’imiter. Je mélange diverses influences pour créer des
atmosphères.
Le dernier disque que vous avez fait paraître, Portraying (ACT), en 2020, compte beaucoup de chansons pop (Bob Dylan, Joni Mitchell, David Bowie, Neil Young…)
C'est un album dont le spectre très large montre l'étendue des genres que j'ai pratiqués au cours de ma carrière. Il est d'une grande diversité musicale et rassemble une palette colorée et internationale de stars du jazz virtuoses. Je suppose que la raison pour laquelle le répertoire de Portraying est principalement composé de chansons pop, c'est parce que j'aime que le cœur de la musique repose sur une mélodie forte avec des paroles fortes et appropriées. Et peut-être que la plupart des chansons, qui ont résisté à l'épreuve du temps à mes oreilles, sont ainsi; qu'il s'agisse d'un standard du jazz ancien –considéré comme une chanson pop il y a quelques décennies à peine– ou de chansons que vous entendez normalement jouées à la guitare avec un arrangement simple.
Avez-vous des projets?
Je viens d'enregistrer à Copenhague un tout nouvel album avec un groupe fantastique, l'élite des musiciens cross over. Il est exclusivement constitué de chansons originales de ma main. La musique possède de la beauté, de la sauvagerie, des éléments pop, jazz fusion et des éléments jazz. Outre mon groupe, nous avons des invités comme Randy Brecker, Nils Landgren, Lars Danielsson et Simona Abdallah. Toute la musique de cet album a été écrite pour ce groupe et en ayant à l'esprit ces musiciens-là spécifiquement. Ce processus m'a conduite vers des chemins musicaux où je n'étais pas allée depuis des décennies ou qui sont tout nouveaux pour moi; c'est très excitant. Sinon, je vais jouer en Allemagne en avril prochain, avec deux poids lourds du jazz suédois: Ulf Wakenius et Lars Danielsson. Enfin, à l'horizon 2023, j'ai un projet autour de la musique classique avec le Danish Chamber Orchestra dirigé par Andreas Vetö, dont le père, Tomas Vetö, ancien chef d'orchestre à l'Opéra Royal du Danemark, a joué de nombreux opéras avec ma mère dans le rôle principal: La Bohème, Madame Butterfly, etc. C'est amusant que la génération suivante de ces familles musicales se retrouve sur ce projet!
SITE INTERNET: caecilienorby.com
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Leader / Coleader
LP 1985. Frontline, Tuba 310
CD 1986. Frontline, Frontlife, Tuba 313
CD 1994. Cæcilie Norby, Blue Note 832222-2
CD 1996. Cæcilie Norby, My Corner of the Sky, Blue Note 853422-2
CD 1998. Cæcilie Norby, Queen of Bad Excuses, Blue Note
522342-2
CD 2001. Cæcilie Norby, First Conversation, Blue Note
540622-2
CD 2003. Cæcilie Norby, London/Paris, Copenhagen Records
0001
CD 2004. Cæcilie Norby, Slow Fruit, Copenhagen Records 0032
CD 2007. Cæcilie Norby, I Had a Ball, Copenhagen Records
0086
CD 2009. CæcilieNorby, Arabesque, ACT 9723-2
CD 2012. Collectif, The ACT Jubilee Concert, ACT 6015-2
CD 2012. Cæcilie Norby, Silent Ways, ACT 9725-2
CD 2014. Cæcilie Norby & Lars Danielsson, Just the Two
of Us, ACT 9732-2
CD 2018. Cæcilie Norby, Sisters in Jazz, ACT 9738-2
CD 2018. Cæcilie Norby, Portraying, ACT 9911-2
Sidewoman
CD 1997. Thomas Clausen Brazilian Quartet, Follow the Moon,
Stunt 19808
CD 1999. Niels Lan Doky, Asian Sessions, EmArcy 546656-2
CD 2002. Jan Lundgren, Plays the Music of Jule Styne, Sittel
9288
CD 2003-04. Lars Danielsson, Libera Me, ACT 9800-2
CD 2005. Katrine Madsen, Supernatural Love, Stunt 06042
CD 2006. Lars Danielsson, Mélange bleu, ACT 9604-2
CD 2008. DR Big Band, Jazz Divas of Scandinavia, Red Dot
Music
CD 2012. Nils Landgren, The Moon, The Stars and You, ACT
6010-2
CD 2021. Line Kruse, Bånd, Continuo Jazz 777.819
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VIDEOGRAPHIE par Hélène Sportis
Cæcily Norby (voc) et James Carter (ts), festival JazzBaltica, Salzau, Allemagne, 1997, image extraite de YouTube
Chaînes YouTube et site de Cæcilie Norby https://www.youtube.com/channel/UCapXdM-7N_Pfjad24i81S9A/videos https://www.youtube.com/channel/UCIK_beyBFWLyXgzyVVaDtQw/playlists https://www.youtube.com/channel/UC3ZH4_9JfFcGCcDPWX3oa4w/playlists https://www.youtube.com/channel/UCcXLaXXeFDZZ4KbWShMnnJw https://www.youtube.com/channel/UCLSUbnHGNBCMZOqSD8znw5w http://caecilienorby.com/video.php
2004. Cæcilie Norby, Dianne Reeves (voc), Russell Malone (g), Romero Lubambo (g), Lars Danielsson (b), JazzBaltica, Salzau, Allemagne, 3sat
2011. Cæcilie Norby,
Viktoria Tolstoy (voc), Per Gade (g), Leszek Mozdzer (p), Lars
Danielsson (b,cello), Rasmus Kihlberg (dm), Xavier Desandre-Navarre
(perc), JazzBaltica, Salzau, Allemagne, 3sat, 3 juillet https://www.youtube.com/watch?v=eIcwS1SbMa8
2019. Cæcilie Norby
(perc,voc), Rita Marcotulli (p), Nicole Johänntgen (s) Hildegunn
Øiseth(tp), Lisa Rebecca Wulff (b), Dorota Piotrowska (dm), Marilyn
Mazur (perc) album Sisters in Jazz, ACT https://www.youtube.com/watch?v=7jpsMzW2Ew8
2020. Cæcilie Norby, Ulf Wakenius (g), Lars Jansson (p), Lars Danielsson (b,voc), Nils Landgren (voc,tb), JazzBaltica, Salzau, Allemagne, ZDF, 21 juin https://www.youtube.com/watch?v=vSzhhwDN3U8
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