HOT NEWS
|
|
|
19 décembre 2021
Manifeste international des artistes libres
Un collectif, «Les artistes libres», propose une réflexion sur l'art en tant qu'acte de résistance dans le contexte actuel. Tous les sujets sont abordés, de l'aspect institutionnel à la dimension commerciale, en passant par le formatage, aux dépends des liens humains. Leur questionnement ne se limite pas au domaine artistique mais s'étend aux implications concernant tant les individus que la société.
Informations: press.uchicago.edu
19 décembre 2021
University Press of Mississippi
Des nouveautés musicales au catalogue d'University Press of Mississippi, notamment New York City Blues: Postwar Portraits from Harlem to the Village and Beyond de Larry Simon et The Real Ambassadors: Dave and Iola Brubeck and Louis Armstrong Challenge Segregation de Keith Hatschek.
|
24 novembre 2021 Nouvelle direction artistique pour Jazz à Juan
Antibes-Juan-les-Pins (06)
Suite à la disparition, le 25 mai 2021, à 68 ans, de Jean-René Palacio, directeur artistique de la Société des Bains de Mer (Monte-Carlo Jazz Festival) et de Jazz à Juan pendant dix ans, l'Office de Tourisme et des Congrès d'Antibes-Juan-les-Pins a désigné pour prendre en charge la programmation de la 61e édition en 2022: Jean-Noël Ginibre (Loop Productions), Reno Di Matteo (Anteprima) et Pascal Pilorget (GiantSteps). Bienvenue à la nouvelle équipe! Informations: jazzajuan.com
24 novembre 2021 Jazz (Hot), cinéma, écriture, peinture, photographie
Paul Andréota et Emile Savitry
Vous avez jusqu’au 31 décembre 2021 pour (re)voir Les Assassins de l’ordre
de Marcel Carné (1971), un film à ne pas manquer, notamment mais pas
seulement, pour la justesse des acteurs et les magnifiques dialogues de
Paul Andréota (1917-2007) qui co-scénarise aussi avec le Maestro.
Egalement romancier, Paul Andréota avait, dans sa jeunesse, abandonné
Normale Sup' pour le jazz et le piano… Parmi ses écrits sur le jazz,
«Notes et digression sur un solo de Django Reinhardt», article paru dans
le n°28 de Jazz Hot (novembre-décembre 1938), mais aussi une participation au n°40 de la revue Le Point-Le Jazz (1952, Souillac), avec Hugues Panassié et Robert Doisneau, ainsi qu’un texte sur Hugues Panassié. Pour les amateurs des rapprochements jazz et cinéma, les deux seuls nouveaux arts du XXe siècle qui se sont tant aimés, une série de documentaires courts, Jazz et Cinéma est disponible sur Arte (série Blow Up, réalisateurs Thierry Jousse, Luc Laugier, Alexandre Vuillaume-Tylski, Camera Lucida Productions 2020-21) sur Louis Armstrong, Chet Baker, Count Basie, Miles Davis, Duke Ellington, Aretha Franklin, Stan Getz, Herbie Hancock, les génériques de Spike Lee, Django Reinhardt. Pour le plaisir, rappelons que Marcel Carné a travaillé avec le peintre et photographe Emile Savitry, en 1946 (Les Portes de la Nuit avec «Les Feuilles mortes», futur standard de jazz «Autumn Leaves») et en 1947, sur le film maudit et perdu, La Fleur de l’âge, le dernier avec Jacques Prévert, dont il ne reste que les photos. Emile Savitry (aussi ami de Willy Ronis et Brassaï) avait présenté Django à Pierre Nourry qui l’avait présenté à Charles Delaunay en 1934 (Jazz Hot n°500, mai 1993). La suite, vous la connaissez mieux, Django sera célèbre dans le monde entier… C’était dans le monde d’avant (le musée Mendjisky, Paris XVe,
a dû fermer ses portes le 31 décembre 2016 faute de crédits publics),
quand l'art, sans masque, avait encore une place, en dehors de la
consommation mondaine et superficielle de masse.
10 novembre 2021 Les 40 ans du Sunset
Paris 1er / 17 décembre 2021 - 8 février 2022
En 1982, Michèle et Jean-Marc Portet aménageaient le sous-sol du restaurant du 60, rue des Lombards en club de jazz. En 1993, c'est leur fils, Stéphane, qui reprenait les rênes du Sunset auquel s'ajoute en 2001 une seconde salle de concert en rez-de-chaussée, le Sunside, qui prend la place du restaurant. Depuis 40 ans, le Sunset-Sunside, également organisateur de festivals thématiques dans ses murs, d'après-midis «jazz & goûter» pour les plus jeunes, ou d'événements spéciaux en extérieur (Théâtre du Châtelet, Rolland-Garros...) a vu passer des centaines de musiciens de la scène parisienne ou internationale, parmi lesquels Benny Golson, Roy Haynes, Al Foster, Philippe Catherine, Rhoda Scott, Alain Jean-Marie, Raul de Souza, Tom Harrell, Hal Singer, Peter Bernstein, Ben Sidran, Harold Mabern, Uri Caine, Frederick Tuxx, René Urtreger, Laurent Courthaliac, Bobby Few, Curtis Fuller, Lew Tabackin, Willie Jones III, Ricky Ford, Champian Fulton, The Cookers, La Velle, Harry Allen, ou encore Ted Curson. Beaucoup de ces concerts ont donné des albums live historiques, comme ceux produits par Gérard Terronès pour Futura-Marge. Ce bel anniversaire sera fêté par une programmation spéciale, à partir du 17 décembre, avec notamment Leon Parker (21-22/12), Jesse Davis (7-8/1), Alain Jean-Marie (21/1), Biréli Lagrène (25-27/1) et Eddie Henderson (5-6/2). Le point d'orgue des festivités sera une grande soirée au Théâtre du Châtelet (28/1) réunissant, entre autres, Rhoda Scott, Jean-Jacques Milteau, Jacky Terrasson, Sylvain Luc et Stéphane Belmondo.
|
1er novembre 2021
Happy Birthday, Mr. Lou Donaldson!
C'est une légende vivante du jazz qui fête ses 95 ans aujourd'hui! Lou Donaldson, né le 1er novembre 1926, a fait les beaux jours du Blue Note d'Alfred Lion et Francis Wolff, gravant une quantité de sessions historiques, en leader (une trentaine d'albums entre 1952 et 1974 pour Blue Note, une dizaine pour Cadet)
ou aux côtés de Milt Jackson, Thelonious Monk, Clifford Brown, Art
Blakey, Horace Silver, Jimmy Smith, Curtis Fuller, Sonny Clark, Donald
Byrd, une liste d'excellence. Le
saxophoniste alto a continué d'enchanter les platines et les scènes,
très régulièrement en Europe, en France, les décennies suivantes, avec, à
chaque étape de son parcours, des musiciens toujours au service du
blues, du bebop, dans la filiation revendiquée de Charlie Parker avec
autant de force que d'humour. Ses formations ont toujours compté les
meilleurs musiciens de jazz, avec un accent funky, groove ou boogaloo,
selon les appellations du moment, c'est-à-dire avec un discours toujours
très enraciné dans le blues et le spiritual construit dans cette
Caroline du Nord d'où il vient, d'une mère et d'un père investis dans la
musique profane et religieuse. On se souvient de ses concerts à
Paris, dans les années 1990, avec son pianiste aveugle Herman Foster,
aussi extraordinaire à tous les sens de l'adjectif que son leader du
soir, l'ami au long cours rencontré en 1953 et encore avec lui alors. Le
splendide Blues Walk (Blue Note, 1958) avec Herman Foster (p), Peck Morrison (b), Dave Bailey (dm) et Ray Barretto (perc), comme le magnifique Caracas (Milestone,
1993) en compagnie de Peter Bernstein (g), Kenny Washington (dm), Ralph
Dorsey (congas) et de Dr. Lonnie Smith (org), qui vient de disparaître,
donnent également la mesure d'un talent sans fard, brut et pourtant
sophistiqué, sans âge, toujours passionnant! Bon anniversaire, Mr. Donaldson!
1er novembre 2021
Les centenaires de la chanson française et du jazz
Georges Brassens (1921-1981) et Yves Montand (1921-1991)
«Georges Brassens et le jazz» était le titre de l’article de Jazz Hot n°579 paru en avril 2001 pour les 20 ans de sa disparition. Cette année-là, venait de disparaître son mentor-poète, Charles Trenet (1913-2001), et c’étaient aussi les dix ans de la disparition d’Yves Montand.
Peut-être n’est-ce pas totalement un hasard si tous les trois venaient
de la rive nord de la Méditerranée, Sète, Marseille, Narbonne, avec
cette tradition des villes populaires maritimes ouvertes qui avait fait
d’eux des jazz lovers, de l’Amérique à Django. Au fil des images, des
archives de l’INA sur LCP, au dernier excellent documentaire d’Yves Jeuland Montand est à nous (2021) sur France 3,
on retrouve des jazzmen avec eux, Brassens chantant Trenet avec
Moustache, Geo Daly, Michel Attenoux,... ou Montand répétant dans son
jardin avec Bob Castella, Roger Paraboschi…, un monde décloisonné de la
chanson française et du swing qui remontait, entre autres, à Jean Sablon-Django Reinhardt-Stéphane Grappelli et s’était prolongé jusqu’à Claude Nougaro (1929-2004) avec Maurice Vander et Pierre Michelot. Le jazz et la java,
un monde qui semble aujourd’hui perdu tant la société française est
fracturée, disloquée, coupée de ses racines populaires: comme chante
Brassens dans «La Rose, la bouteille et la poignée de main»:
«on est tombé bien bas, bien bas». La destruction de la culture, qui
s'est accélérée avec la dictature sanitaire de cet épisode covid, n’a
pas fini de faire des dégâts.
|
24 octobre 2021
Ystad Winter Piano Festival
Ystad, Suède / 27-28 décembre 2021
Après plus de dix ans d'existence, le festival d'Ystad (voir nos compte-rendus de 2011 à 2019) propose une première édition hivernale de six concerts répartis sur deux jours, les 27 et 28 décembre, à 15h, 18h et 21h et qui réuniront des musiciens de différents pays européens. Le pianiste Jan Lundgren (Jazz Hot n°666), qui en est le directeur artistique, s'y produira le 27 à 21h. Informations: ystadjazz.se
20 octobre 2021
Philippe Lévy-Stab at home
7, rue Leneveux (Paris 14e)
Le photographe Philippe Lévy-Stab reçoit sur rendez-vous dans son studio-galerie parisien où sont exposés ses beaux portraits de musiciens ou de villes en noir et blanc (tirages argentiques de collection en édition limitée), échos en ombres et lumières à la vie jazzique à New York ou Paris. Informations: 06 09 85 57 10 / philippelevystab.com
15 octobre 2021
Coffret Lennie Tristano
Mosaic Records / Dot Time Records
Mosaic Records, en partenariat avec Dot Time Records (une première du genre), sort un nouveau coffret, consacré à Lennie Tristano: 6 CDs regroupant 70 enregistrements privés inédits du pianiste, de 1946 à 1970, avec, entre autres, Lee Konitz (as), Zoot Sims (ts), Warne Marsh (ts), Billy Bauer (g), les bassistes Peter Ind, Arnold Fishkin, Sonny Dallas et Joe Shulman, les batteurs Al Levitt, Tom Wayburn, Nick Stabulas et Jeff Morton. C'est son disciple, ami et prolongateur de son œuvre, Lennie Popkin qui a remasterisé les bandes et a coproduit cette sortie avec Michael Cuscuna, Carol Tristano, sa fille, et Jerry Roche. Informations: mosaicrecords.com/product/lennie-tristano
12 octobre 2021
Jazz en Tête 2021
Clermont-Ferrand (63) / 19-23 octobre 2021
La 34e édition du festival Jazz en Tête accueillera notamment Keyron Harrold (tp) Quintet (19/10), Makaya McCraven (dm, 20/10), Kirk Lightsey Trio (avec Darryl Hall et Famoudou Don Moye, 21/10), Kenny Garrett Quintet (22/10) et Wynton Marsalis avec le Jazz at Lincoln Center Orchestra (23/10).
|
20 septembre 2021
Un appel à l'aide de la JFA
Côte Est des Etats-Unis
La Jazz Foundation of America a lancé un appel aux dons pour soutenir les musiciens de la Louisiane, des environs de New York et du New Jersey dont les maisons, studios d'enregistrement, instruments, archives et effets personnels ont été détruits par l'ouragan Ida qui a frappé la Côte Est entre fin août et début septembre. Les bénévoles de la JFA ont déjà distribué des générateurs électriques, du carburant, de la glace, de la nourriture, des biens de première nécessité et relogé des centaines de musiciens (dont certains sont âgés et malades) et leurs familles, dans un rayon de 80km autour de New Orleans, comme le batteur Herlin Riley. Il s'agit maintenant de nettoyer, décontaminer et réparer les lieux d'habitation, remplacer les instruments, le mobilier... Par ailleurs, une compilation d'inédits de Herbie Hancock, Charles Lloyd, Joshua Redman, Chris McBride, Jon Batiste, Cécile McLorin Salvant..., intitulée Relief (Mack Avenue, en partenariat avec plusieurs labels de jazz), sort le 12 novembre au bénéfice de la JFA pour soutenir son action: tout cela se déroulant sur fond de crise sanitaire, tant pour les sinistrés que les musiciens qui leur viennent en aide, les efforts de la JFA resteront vitaux encore de longues années.
17 septembre 2021
Jazz at Lincoln Center: Let my people go!
New York, NY / 17-18 novembre 2021
A l'occasion des 60 ans de Wynton Marsalis (né le 18 octobre 1961), Jazz at Lincoln Center annonce deux grandes soirées de concert. Malheureusement, l'accès étant réservé au public présentant une preuve numérique de vaccination et de son identité, avec des précisions autoritaires faisant froid dans le dos (sans excuses, ni précautions, ni remerciements) quant à l'atteinte aux libertés publiques et au secret médical, le gâteau d'anniversaire est déjà indigeste. Alors que JALC écrit par ailleurs dans son communiqué: «nous croyons au pouvoir de la musique pour élever, inspirer et créer un sentiment de communauté», l'instauration d'un contrôle et d'une ségrégation d'un nouveau genre, argumentation sécuritaire à l'appui, déshonore ce lieu central du jazz à New York. Il est contraire à toutes les valeurs que le jazz porte. Rappelons qu'aux Etats-Unis, à New York, Philadelphie et Chicago (cf. de nombreux articles de la presse en 2021), la population afro-américaine a choisi de moins se vacciner que celle des autres communautés, c'est son droit naturel en dépit de la propagande. Ce qui revient, dans les faits, à limiter statistiquement son accès à ce lieu prestigieux où, déjà, la ségrégation sociale (l'écart des richesses entre communautés) limitait l'accès de la communauté afro-américaine, mais jusque-là sans le contrôle policier qui est institué en 2021 par une dictature sanitaire qui viole le secret médical et le libre choix des individus. Quand on pense qu'il s'agit de jazz, l'apport essentiel de la communauté afro-américaine à la société américaine dans son ensemble, cette double ségrégation, l'habituelle par l'argent, plus la policière qui enfreint le secret médical et l'anonymat dans un lieu de spectacle, est un camouflet supplémentaire donné à l'ensemble de la communauté afro-américaine et une gifle donnée à tous les démocrates qui luttent contre la ségrégation sous toutes ses formes, dans le jazz en particulier. Le Lincoln Center n'est pas le seul à banaliser et propager ces pratiques liberticides, mais son département jazz, un symbole, devrait au moins y réfléchir, en particulier son directeur artistique dont on fête ce bel anniversaire. Il serait temps que la communauté du jazz réagisse, en particulier celle qui l'a inventé et qui le développe encore majoritairement. Même si le message d'égalité par la voix de Martin Luther King, Jr. du monde d'avant n'est plus audible et perceptible dans un monde inégalitaire, antidémocratique comme jamais, il appartient aux artistes et amateurs de jazz de le réactiver et de reprendre en cœur le «Let my people go» et le message universel de libération qui, de Louis Armstrong à Mahalia Jackson, sont le fondement de l'expression qu'on appelle le jazz. Informations: https://2021.jazz.org
|
12 septembre 2021 Réouverture du Caveau de La Huchette Paris Ve / 15 septembre 2021
Ayant
survécu à 549 jours de fermeture, l'historique Caveau de La Huchette
rouvre enfin ses portes le 15 septembre, mais avec un pass sanitaire
instaurant une ségrégation subie, déjà en vigueur depuis le 9 août dans
les autres clubs à Paris et en France, totalement contraire à l'esprit du jazz.
Informations: caveaudelahuchette.fr
6 septembre 2021 14 rue Chaptal Paris IXe
Le 5 septembre, une plaque a été dévoilée par la Maire du IXe arrondissement au 14 rue Chaptal, siège historique de Jazz Hot et du Hot Club de France.
Plusieurs musiciens, emmenés par Stan Laferrière, ont accompagné la
cérémonie par un petit concert évoquant le jazz de Django Reinhardt et
Stéphane Grappelli devant L'Annexe (le restaurant qui fait face).
|
| |