Err

Bandeau-pdf-web.jpg
Actualités
Rechercher   << Retour

Dezron Douglas

11 avril 2013
Live at Smalls
Dezron Douglas © Jazz Hot n°663, printemps 2013
Nouveauté-Indispensable
Bish Bash Bop, The Puppet, Let's Ride, Nita, Minority, Power of One
Dezron Douglas (b), Josh Evans (tp), Stacy Dillard (ts), David Bryant (p), Willie Jones III (dm)
Enregistré les 23 et 24 mars 2012, New York (USA)
Durée : 58' 38''
Smalls Live 0028 (smallslive.com)

Formé par Jackie McLean, Nat Reeves et Steve Davis à la Hartt School of Music de Hartford (CT), Dezron Douglas a joué avec Pharoah Sanders, Cyrus Chestnut, Michael Carvin, Louis Hayes, Ravi Coltrane, Billy Drummond, Winard Harper, Lewis Nash, Kevin Mahogany, Kenny Garrett, Branford Marsalis… Cela pour donner un aperçu plus parlant qu’une description verbale de sa solidité et de son adaptabilité musicale. Avec une énorme sonorité et une précision du phrasé remarquable, il développe une musique ancrée dans le jazz le plus archétypique avec une personnalité radicalement contemporaine. En témoigne son groupe qui représente la jeune garde du jazz, habituée à jouer dans tous les styles avec toutes les générations (de Christian McBride à Roy Haynes, de Dave Holland à Wynton Marsalis, en passant par Steve Coleman, Roy Hargrove, Jimmy Heath, Grachaan Moncur III ou Rashied Ali). Chaque intervention est plus excitante que la précédente et ne manque pas de personnalité. David Bryant (1983, Brooklyn) est un soliste original, dont la clarté n’exclut pas une certaine extravagance. Josh Evans se distingue par son élégance, augmentée d’une légère rugosité sonore. Stacy Dillard est pareillement impressionnant, avec des phrases terriblement inventives et intenses et une sonorité au ténor qui évoque une combinaison de Joe Henderson, Charlie Rouse et Stanley Turrentine dans une expression post-coltranienne. Quant à Willie Jones III, il est l’architecte de l’élan rythmique général, les trépidations intenses qu’il génère se marient dans la subtilité et la vigueur avec la contrebasse du leader. Avec d’excellentes compositions de Douglas et de bons arrangements (« Minority »), il y a dans cette musique une forme de gaieté sérieuse, de professionnalisme joueur et surtout une intensité saisissante qui exprime le renouveau permanent du jazz travaillé depuis ses fondements esthétiques que sont la rythmicité et le blues.
Jean Szlamowicz