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Lalo Schifrin

26 juin 2025
21 juin 1932, Buenos Aires (Argentine) - 26 juin 2025, Los Angeles, CA
© Jazz Hot 2025


Lalo Schifrin, annonce du concert hommage pour son 85e anniversaire, le 7 octobre 2017 à l'Alex Theatre de Glendale, CA © Photo X, by courtesy of https://schifrin.com
Lalo Schifrin, annonce du concert hommage pour son 85e anniversaire, le 7 octobre 2017 
à l'Alex Theatre de Glendale, CA © Photo X, by courtesy of https://schifrin.com


Lalo SCHIFRIN

Buenos Aires, Paris, Los Angeles:
La forza del destino**

«Quand je suis revenu de France, j’ai eu la chance que ce soit après la chute de Peron. Sous sa dictature,
ça allait vraiment mal, y compris musicalement bien sûr. Son nationalisme 
ne s’accordait guère avec le jazz. 
Quand je suis revenu voir ma famille en Argentine dans les années cinquante –je vivais déjà en France à l’époque–
il y avait un type, un Italien,  
qui était lié au nouveau gouvernement parce qu’il avait épousé la fille du
vice-président argentin. 
Il aimait le jazz et il avait monté un groupe en Italie du type du WDR (big band de Cologne
que le gouvernement prenait en charge. Il m’a demandé de venir le voir pour monter la même chose en Argentine. 
Il m’a dit avoir trouvé suffisamment de bons musiciens mais qu’il avait besoin 
d’un leader et, comme j’étais
également compositeur et arrangeur, 
il voulait que je m’occupe de cet orchestre.»                                
                                                                                                            (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°559, 1999)

1966 45t. Lalo Schifrin, Mission Impossible/Jim on the Move, Dot RecordsLalo Schifrin a rejoint le 26 juin 2025 le paradis des inventeurs d’horizons en cinémascope, combinant sons, rythmes et couleurs, l’école des Henry Mancini, André Previn, Ennio Morricone, Lennie Niehaus, Johnny Mandel et autres, d’infatigables raconteurs d’histoires qui nous mènent par le bout des notes et des tempos.
Boris Claudio était né le 21 juin 1932 à Buenos Aires, le berceau du tango de Carlos Gardel (natif de Toulouse), mais aussi une Capitale disposant dès 1857 de l’un des opéras les plus réputés du monde (autre lien avec Marseille, Toulouse ou Paris) construit par Charles B. Pellegrini, architecte franco-argentin, le (premier) Teatro Colón.
La ville a une solide école de compositeurs et de professeurs de musique classique, certains ayant fui les pogroms anti-juifs d’Europe centrale et orientale, la communauté musicale du père de Lalo, Luis Schifrin, premier violon du Philharmonique de Buenos Aires qui avait aussi son propre orchestre de chambre. Luis a dirigé pendant trente ans la section des violons du fameux (nouveau) Teatro Colón, la salle où Dizzy Gillespie viendra jouer cette fameuse semaine en 1956 qui lance la vie artistique de Lalo… Roberto, l’oncle paternel de Lalo était premier violoncelle, et les deux frères de sa mère Clara, étaient aussi musiciens. Son cousin de New York, David Schifrin (www.davidshifrin.com), de dix-huit ans son cadet, est devenu un clarinettiste et professeur réputé. Dans la famille, hors la musique, point de salut!
Initié à la perfection du détail par son père, puis pris en main à 6 ans par l’un de ses exigeants collègues issu de cette même communauté culturelle, le pianiste Enrique Barenboim –père du pianiste prodige et chef d’orchestre Daniel Barenboim de dix ans son cadet–, autant dire que le jeune Lalo, a très rapidement un itinéraire tout tracé entre Buenos Aires, Paris et Los Angeles…
Le concours de l’Ambassade de France lui permet de réaliser son rêve en obtenant une bourse pour entrer au Conservatoire National de Musique à Paris en 1952; il a 20 ans et la Ville Lumière est aussi celle du jazz hot depuis les deux Libérations! Le jour, le futur compositeur travaille entre autres avec Olivier Messiaen; la nuit, le musicien se forme par l’écoute ou en jouant du jazz au piano en club avec les artistes français, européens ou américains, de part et d’autre de la Seine, de St-Germain-des-Prés rive gauche à la Cabane Cubaine rue Fontaine rive droite: le jazz l’attire comme un aimant, les croisements rythmiques lui sont naturels, et c’est ainsi qu’il développe ses talents d'arrangeur grâce à sa maîtrise des partitions et une redoutable acuité d’écriture: percussive, ample, tendue, urgente, terriblement mélodique et addictive; le soir, quand il ne joue pas, il va aux concerts classiques (Debussy, Ravel, Bach…), à l’opéra (Verdi** est pour Lalo un précurseur du cinéma), dans les clubs de jazz. Il écume les films (français dont ceux avec Jean Gabin, italiens, américains dont ceux d’Alfred Hitchcock) de la Cinémathèque française d’Henri Langlois et Lotte Eisner, ou bien il dévore les enquêtes de Maigret du complexe Georges Simenon et les récits picaresques d’Alexandre Dumas, deux rythmiciens des «atmosphères» et rebondissements prêts à être portés à l’écran. Dans cet environnement d’excellence et des mystères de Paris, Lalo devient Schifrin, et la mission qu’il se fixe, rendre la musique universelle par un esprit d’à-propos ciblé, devient possible! Le compositeur a vécu et fait vivre plusieurs registres musicaux simultanément toute sa vie, en artisan d’art, précis et imaginatif, œuvrant en collectif pendant plus de sept décennies, trouvant dans la quiétude de sa maison de Beverly Hills une reconnaissance planétaire récompensée à de nombreuses reprises(1). Avec sa générosité d’avoir toujours à cœur d’offrir une musique de qualité au public, car il était aussi un messenger au sens du jazz.





1968. Lalo Schifrin, Bullitt (Original Motion Picture Soundtrack), Warner Bros./Seven ArtsAvant de partir à Paris, Lalo a travaillé l’harmonie avec Juan Carlos Paz(2) et vit, sans y prêter attention, dans la culture populaire du tango qui connait son âge d'or(3) durant son enfance et son adolescence: les attaques rythmiques de sa main gauche ont l’élan du tango! Il étudie la sociologie et le droit à l'Université de Buenos Aires tout en s’intéressant au cinéma: l’Argentine a connu sa première projection en 1896 grâce aux Frères Lumière –auxquels Lalo rendra hommage à l’Opéra de Marseille en 1995 pour le centenaire du cinéma, et à Buenos Aires en 1998/CD Aleph (cf. vidéographie)–, les premières caméras Gaumont y arrivent en 1897 et le pays revendique son premier film (3 minutes), La Bandera Argentina (Le drapeau argentin) en 1897, réalisé par le caméraman franco-argentin Eugène/Eugenio Py natif de Carcassonne. L’Argentine et la France ont aussi partagé les premières co-productions clandestines de films érotico-pornographiques –Pathé et Gaumont voulant éviter la censure en France– qu’ils réimportent ensuite sur le Vieux Continent! Le cinéma argentin autorisé quant à lui, a surtout glorifié à ses débuts le récit national, le progrès technique et scientifique (positivisme d’Auguste Comte) comme arguments d’autorité et de propagande quant à la supériorité de l’élite, dans la tradition espagnole, pour savoir conduire le pays d’une main de fer, et canaliser les défavorisés, souvent immigrants, des quartiers de perdition à l’arrière du port où le tango règne (le jazz s’y fait une place dans les années 1920), à l’instar de la sociologie et du jazz à Storyville (New Orleans 1897-1917) où les rythmes latins et caribéens, dont le tango, sont aussi prisés et intégrés dès le début(4). Dans sa vie-cinéma, Lalo a développé des amitiés avec Bruce Geller, Paul Newman, Steve McQueen, le trio Don Siegel/Jerry Fielding/Clint Eastwood et même appris les arts martiaux du maître Bruce Lee, un autre adorateur de la bande originale de Mission Impossible! Ce que Lalo aime par-dessus tout, en maestro du temps, est la coordination du timing, au centième de seconde près, qu’il partage avec les monteurs pour un parfait placement de la musique, des textures, jouant alors le premier rôle dans les ambiances sonores et les émotions qu’elles génèrent sur le public, comme lorsqu’il avait 5 ans! Comme le tango, l’âge d’or du cinéma argentin se situe entre 1930 et 1950, la période de germination de Lalo Schifrin dont le premier frisson se place en 1937 quand sa grand-mère l’emmène voir un film dont la musique, plus encore que l’image, le terrifie délicieusement! A la Libération, il a 13-14 ans, le jazz dans son évolution bebop et cubain enflamme son énergie musicale, son envie d’aventures et de rencontres. Quant à la jonction jazz-cinéma, elle est sur une rampe de lancement à partir de 1945, partout. (cf. Jazz et Cinéma, le lien transatlantique, Jazz Hot 2025). La force du destin dans cette combinaison opportune de circonstances historiques et d’évènements biographiques sera le fil d’Ariane de Lalo qui est un gourmand et un gourmet dans son travail et d’apprentissages sans cesse renouvelés!


«…je suis venu au jazz par Louis Armstrong, Fats Waller et Bix Beiderbecke. Ça me plaisait
beaucoup et j’essayais de jouer dans ce style. 
Je n’ai jamais été attiré par les groupes
commerciaux comme celui de Glenn Miller. 
Je le respecte en tant que musicien,mais c’est
une musique un peu sirupeuse: 
trop confortable et sans aspérités. Soporifique même
d’une certaine façon 
–aider les gens à être paisibles, à danser sans faire de vagues. 
C’est ce qu’on appelle "the swing era"… Il y a quelques trucs que j’aime bien de cette
période, par Benny Goodman 
dans ses petits groupes avec Lionel Hampton et Charlie
Christian, 
et Ellington que j’ai toujours aimé quelle que soit la formation. Quelques
années plus tard, vers 14 ans, 
j’ai découvert Charlie Parker, Diz, Monk et Bud Powell 
et ça a été comme une conversion religieuse pour moi.»                                             
                                                                                 (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°559, 1999)

Aussi essentielle que la première en 1965, cette interview de 1999 est passionnante et porte sur des sujets différents, mais sa manière, son urgence incisive sont là, intactes, comme dans sa musique.

Dans les liens franco-argentins qui passent par le jazz, l’écrivain Julio Cortázar (1914-1984, cf. Jazz Hot n°337, 409, 410, 411, 618/Compacts on line), porte haut les couleurs de Charlie Parker: car les trames entre les arts des deux pays se sont renforcées au cours de l’histoire, par les fluctuations politiques, depuis Louis Jouvet (cinéma) à Ray Ventura, Henri Salvador (jazz, variété et cinéma 1930-1950), exilés pendant la Seconde Guerre mondiale fuyant les nazis, aux réfugiés des dictatures argentines et d’Amérique latine
(5) qui ouvrent en 1981 les fameux Trottoirs de Buenos Aires rue des Lombards à Paris, la rue des clubs de jazz et du jazz latin, en passant par la Maison de l’Argentine à la Cité internationale universitaire qui accueillit Miguel Angel Estrella (1940-1922) au début des années 1960, un autre magnifique pianiste entre classique et tango s’intéressant au jazz. Dans cet autre tandem culturel transatlantique s’ajoute le ferment brésilien, depuis Darius Milhaud (condisciple avec Olivier Messiaen de Paul Dukas, le génial orchestrateur de L’Apprenti Sorcier et ami de Claude Debussy!) pour la musique classique, en passant par Oscar Alemán dans le jazz des années 1930(4), jusqu’à la vague bossa nova(6) qui déferle après la coproduction franco-italo-brésilienne Palme d’Or au Festival de Cannes 1959, Orfeu Negro de Marcel Camus, oscarisé aux USA, dont la splendide bande son est un nouvel horizon qui s’ouvre devant Lalo qui grave en 1962 cinq albums enregistrés à New York: Dizzy on the French Riviera & New Wave dont il est l’arrangeur et pianiste (mai), Bossa Nova/New Brazilian Jazz et Piano, Strings & Bossa Nova en leader (juin, octobre), Quincy Jones Big Band Bossa Nova et Eddie Harris Bossa Nova comme pianiste (août, novembre)!


1955. Lalo Schifrin, Rendez-vous dansant à Copacabana, Vogue1962. Lalo Schifrin, Bossa Nova/New Brazilian Jazz, Audio Fidelity1963. Lalo Schifrin, Between Broadway & Hollywood, MGM1964. Lalo Schifrin, New Fantasy, Verve


Si Lalo a fait ses deux premières sessions jazz sous l’appellation All Stars Argentinos en
août 1951 et décembre 1952 à Buenos Aires, son premier disque de tango est enregistré à Paris en sideman pour Astor Piazzolla en 1955 avec l’orchestre de l’Opéra de Paris, et son premier en leader est pour Vogue (Charles Delaunay encore!): il a pour titre accrocheur de ce qu’on appelait alors la musique «typique»: Rendez-vous dansant à Copacabana-Lalo Schifrin, son piano et ses rythmes avec Pierre Michelot (b), Jean-Louis Viale (dm) et Jack Del Rio (perc). Dans la décennie 1950, les pianistes tels qu’Art Simmons ou Bud Powell fascinent littéralement les pianistes de formation classique comme Lalo Schifrin ou Samson François, un spécialiste de Frédéric Chopin et un pilier des clubs de jazz(7).


«Ma curiosité est celle d’un enfant, elle est éclectique»

                                                              (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°559, 1999)


Après ces quatre années à Paris qui ont étanché sa soif artistique tous azimuts en aiguisant son appétit pour la suite, Lalo doit rentrer à Buenos Aires où il crée son grand orchestre, Lalo Schifrin y su Orchestra, avec Gato Barbieri (cf. Jazz Hot Tears n°675, 2016), pour jouer en concert, à la TV, enregistrer. Il est fin prêt, sans le savoir, pour l’arrivée de Dizzy à Buenos Aires en 1956, lequel le repère immédiatement pour écrire (Gillespiana puis The New Continent) et jouer dans sa formation avec laquelle ils participeront notamment au Festival de jazz à Antibes en juillet 1962 (cf. vidéograph
ie).


Jazz Hot n°107, février 1956  Jazz Hot n°125, octobre 1957  Jazz Hot n°148, novembre 1959  Jazz Hot n°170, novembre 1961


Le temps de composer sa première bande originale en 1958 pour El Jefe (réal. Fernando Ayala), Lalo part donc habiter New York (1958 à 1963) à l’invitation
de Dizzy faite en 1956; il travaille aussi pour faire bouillir la marmite comme arrangeur de Xavier Cugat. Puis Dizzy et Lalo partent à la conquête de la Salle Pleyel, de L’Olympia à Paris et de Carnegie Hall à New York en 1960-1961, jouent au sein du JATP managé par Norman Granz. Celui-ci recrute Lalo Schifrin comme arrangeur-maison de son label Verve qui, une fois vendu à MGM au tournant de 1960, introduit Lalo de plain-pied dans les studios d’Hollywood où il part habiter en 1963, sa carte de résident en poche, après avoir enregistré avec Johnny Hodges, l’altiste de Duke Ellington! Dès son arrivée à Los Angeles, Arnold Maxim (MGM Records) suggère à René Clément de prendre Lalo Schifrin pour la musique du film franco-américain Les Félins (1964, distribution MGM): la patte «Lalo Schifrin» est imprimée dans cette bande originale, matrice de son art cinématographique (cf. vidéographie). L’enchaînement presque minuté amenant le compositeur au cinéma est aussi lié au fait que les tournées de jazz deviennent trop fatigantes pour pouvoir aussi se consacrer en parallèle à son travail de compositeur notamment classique d’autant que Lalo s’est marié avec Sylvia Shor et qu’il a deux enfants.


«Il faut comprendre que la vie du musicien qui joue la nuit est une vie de célibataire jeune. 
Le musicien de studio, lui, est souvent un ancien musicien d’avant-garde devenu bourgeois.»
                                                                                                 (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°210, 1965)


        
Les Félins de René Clément (1964)
      1964. Jimmy Smith, The Cat, Verve



Cette interview de Pierre Lattès s’intitulait: «Les rigueurs de Lalo» et le titre n’était pas exagéré! On découvre à cette date un musicien déterminé et un homme de 33 ans au savoir dense, polymorphe, au savoir académique sensibilisé par le vécu, sans concession, de la politique aux fondements de la musique, des problèmes raciaux aux USA à la Révolution française, savant sur les musiciens passés, présents ou en devenir dans le classique, le contemporain ou le jazz! A cette époque, il est, à sa manière, assez proche dans ses réflexions musicales de l'approche savante de Gunther Schuller (Jazz Hot Tears n°672-2015), de cette troisième voie qui cherche une piste entre classique, contemporain et jazz. Hasard ou destin, Lalo habitait l’ancienne maison de Groucho Marx à Berverly Hills, un fantôme qui devait lui parler directement quand il évoquait «son excentricité» en critiquant les compagnies de disques expertes en catégories normées, si peu adaptées à ceux qui débordent d’imagination…


 «Aucune compagnie ne peut s’occuper de ma musique. Mon éclectisme, qui devrait être une
bénédiction, fait plutôt figure de malédiction 
parce qu’ils ne savent pas dans quelle catégorie
me placer. 
Malheureusement, les entreprises doivent donner une étiquette à chaque chose
et si vous ne rentrez pas dans leurs catégories, alors c’est vous qui êtes trop excentrique.»
                                                                                                            (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°559, 1999)


1960. Dizzy Gillespie and His Orchestra, Gillespiana, Verve      1960. Jazz at the Philharmonic in Europe Vol. 3, Verve      1963. Johnny Hodges, Previously Unreleased Recordings, Verve      1963. Sarah Vaughan, Sweet 'N' Sassy, Roulette

         
1977. Dizzy Gillespie, Free Ride, Pablo2010. Lalo Schifrin, Invocations: Jazz Meets the Symphony #7, AlephEn dehors des musiciens déjà cités, Lalo a croisé les notes, au piano, comme compositeur et arrangeur d’un nombre impressionnant, par la quantité et la qualité, de jazzmen, avec Rubén Barbieri (tp,1928-2006, frère de Leandro-Gato), Roy Eldridge, Clark Terry, Ernie Royal, Nick Travis, Jimmy Nottingham, Roger Guérin, Snooky Young, Freddie Hubbard, Al Porcino, Conte Candoli (tp), Coleman Hawkins, Don Byas, Stan Getz, Eddie Harris (ts), Benny Carter, Cannonball Adderley, Phil Woods, Rahsaan Roland Kirk, Johnny Hodges, Eric Dolphy (as), Leo Wright, James Moody (as,fl), Paquito D'Rivera (as,cl), Bobby Jaspar (s,fl), J.J. Johnson, Urbie Green, Jimmy Knepper, Jimmy Cleveland, Billy Byers, Kai Winding, Frank Rosolino (tb), Jay Cameron (bar), Jerome Richardson (ts,bar,fl), Paul Horn (fl,afl,cl,as), Julius Watkins, Gunther Schuller, Bob Northern (frh), Don Butterfield (tu), Count Basie (p,lead) Orchestra, Kenny Barron (p), Jimmy Smith (org), Cal Tjader (vib,lead), Jimmy Raney, Elek Bacsik, Jim Hall, Kenny Burrell, Mundell Lowe, Barney Kessel (g), Art Davis, Bob Cunningham, Milt Hinton, George Duvivier, Chris White, Bob Cranshaw, Ray Brown, Pierre Boussaguet (b), Jo Jones, Chuck Lampkin, Mel Lewis, Charlie Persip, Rudy Collins, Ed Shaughnessy, Louie Bellson, Shelly Manne, Grady Tate (dm), Candido Camero, Ray Barretto, Jack Del Rio (perc), Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Pat Thomas, Les Double Six (voc), Peggy Lee, Irene Reed, Ray Charles, Dee Dee Bridgewater.

En 1977, Norman Granz produit sur Pablo Free Ride, un album joyeux, californien, funky, ensoleillé, où Lalo et Dizzy montrent leur complicité intime, leurs éclats de rire et de vie, non loin de l’atmosphère «Starsky et Hutch» écrit deux ans avant, flûtes, percussions aux sons étranges, voix métallisées, guitares, cuivres, lancements de rythmiques par la main gauche du piano, tout y est pour faire danser et vibrer! Vingt ans après, en 1997, Lalo rend hommage à son ami en participant aux concerts commémoratifs sur les deux rives de l’Atlantique pour célébrer les 80 ans de la naissance de Dizzy décédé cinq ans plus tôt.

C’est aussi l’année de la création avec sa femme Donna du label Aleph Records(8) pour rééditer sa musique (Aleph est la première lettre de l'alphabet hébreu): le temps passe et il faut immortaliser sa production. Donna (née Cockrell) est sa seconde épouse depuis 1971 avec laquelle il a eu un troisième enfant. 
Après sa tournée avec Ray Brown, Grady Tate, James Morrison et The Israel Philharmonic Orchestra en 1991, Lalo aboutit son idée Jazz Meets the Symphony en sept albums, entre 1992 et 2010, avec les orchestres de Londres (trois premiers albums), puis Los Angeles, Cologne, Sydney et Prague (cf. discographie et vidéographie). Lalo Schifrin a enregistré quatre albums avec le WDR Big Band de Cologne entre 1996 et 2000 dont GillespianaLatin Jazz SuiteEsperanto et IntersectionsJazz Meets the Symphony #5 et le NDR Big Band d’Hanovre en 1999 pour Jazz Goes to Hollywood.


«C’était mon rêve de combiner jazz et orchestre symphonique. Et, avec mes premières musiques
de films, comme
Bullitt et Cincinatti Kid  –où Ray Charles jouait avec un orchestre symphonique–
mon rêve devenait réalité. 
Je n’arrivais pas à croire qu’on me payait pour réaliser mon rêve. 
Et je ne tenais plus en place, plus à rester ici. Quand vous êtes en tournée, ça vous donne un coup
de fouet, 
vous êtes concentré et vous entretenez une relation vivante avec les musiciens en permanence. 
C’est ça qui vous fait progresser en jazz, pour l’improvisation comme dans d’autres domaines... ça devenait
très routinier pour moi de faire 
des musiques de films les unes après les autres. Ça devenait une forme de
confort, surtout ici sous le soleil californien. 
 C’est le tremblement de terre qui a dû me réveiller! 
Il doit y avoir des cycles dans la vie et j’avais besoin de repartir en tournée, c’est ce que je fais actuellement.
Ça ne me plairait pas de devoir 
abandonner l’écriture ou les concerts, alors j’essaie de combiner les deux.»
                                                                                                                                        (Lalo Schifrin, Jazz Hot n°559, 1999)


1998, José Carreras/Placido Domingo/Luciano Pavarotti With James Levine, The Three Tenors in Paris, Decca
Lalo était un magnifique pianiste, claveciniste, claviériste de toutes sortes; il a même chanté à Antibes avec Dizzy; c’était un compositeur, chef d'orchestre, arrangeur tout terrain, producteur, auteur de musique classique; il a dirigé plusieurs orchestres symphoniques prestigieux sur toute la planète (https://schifrin.com/biography), écrit et orchestré du tango, composé, joué enregistré du jazz de 1951 à 2016, travaillé avec Jon Faddis, le fils spirituel de Dizzy Gillespie, de 1976 à 2002, l’une de ses plus longues conversations musicales; il est également le père de plus de deux cents bandes originales de séries mythiques, films et génériques TV. Il a aussi été le metteur en son subtil des concerts pour «The 3 Tenors», José Carreras, Plácido Domingo, Luciano Pavarotti, sous la direction de Zubin Mehta avec les orchestres du Maggio Musicale Fiorentino et du Teatro Dell'Opera Di Roma (Rome 1990), et avec le Los Angeles Philharmonic (1994), puis sous la direction de James Levine en 1998, avec l’Orchestre de Paris dans sa Capitale de cœur. Un des hommages qui l’a sans doute le plus ému est celui de la Cinémathèque française, celle de sa jeunesse rêvée à Paris, qui lui a dédié une rétrospective en novembre 2016, en sa présence, lui permettant de partager son expérience en direct avec le public, et d’y jouer en live avec son ami Pierre Boussaguet (b) (cf. vidéographie).

Lalo Schifrin était un musicien foisonnant à l’intelligence alerte sur tous les sujets, un débatteur impénitent, un pédagogue-né par sa façon de magnifier les arts populaires (l’opéra, le jazz, le cinéma) pour les transmettre au plus grand nombre avec la conscience et la conviction de devoir le faire pour le bien collectif. Avec sa disparition, le cinéma vient de perdre un fervent amoureux qui lui avait déclaré sa flamme quand il avait 5 ans, collant sa musique à la pellicule comme une peau, dépassant les images pour faire du son un envoûtement implacable de l’imagination du spectateur. La conception de ses grands concerts (Marseille 1995, The 3 Tenors…) démontre une maestria de véritable «metteur en scène» du son.

La sœur de Lalo, Flora Schifrin-Schiminovich, de six ans sa cadette, étant décédée en mars 2025, Lalo Schifrin laisse dans le deuil sa femme Donna et ses trois enfants auxquels il a transmis le goût des arts, William, Frances et Ryan avec lequel il a travaillé de 2006 à 2015.

L’équipe de Jazz Hot partage leur peine et celle de leurs proches.

Hélène Sportis, Jérôme Partage, Yves Sportis
Photo X, by courtesy of https://schifrin.com
Image extraite d'INA.fr
Avec nos remerciements


1. Oscars, victoires et nominations des musiques de Lalo Schifrin:
https://www.imdb.com/fr/name/nm0006277/awards/?ref_=nm_awd

2. Juan Carlos Paz: https://www.biografiasyvidas.com/biografia/p/paz_juan_carlos.htm

3. L’âge d’or du tango argentin (1930-1950): https://histoiredutango.fr/agedor.php

4. «Spanish Swat
» de Jelly Roll Morton (composé vers 1927): https://www.youtube.com/watch?v=A8hFIHv7MeI
Jelly Roll Morton dans Jazz Hot*: 21 articles + nombreuses chroniques de disques, du n° 27, 1938 au n°667, 2014

Jazz et Tango, rencontre de deux arts populaires: quelques repères...
• En France, paraît de 1930 à 1935 la revue
Jazz Tango (devient Jazz Tango Dancing): 
https://www.cemjazz.org/collections/livres-et-revues/inventaires/cmj-rv-25

Oscar Alemán (g,voc,1909-1980) a été l'un des premiers Argentins (a vécu aussi au Brésil), à traverser l'Atlantique pour jouer du jazz. Django Reinhardt et Oscar Alemán s'admiraient... Il sera renvoyé de Paris en Argentine par les nazis en 1940.
Oscar Alemán dans
Jazz Hot*: n°15-1937, n°27,28-1938, n°30-1939 et
Jazz Hot n°283 mai 1972, Oscar Aleman, Un guitariste méconnu par Charles Delaunay
Jazz Hot n°685 automne 2018, Livre
Oscar Alemán, La guitarra embrujada de Sergio Pujol
Chaîne
YouTube: https://www.youtube.com/channel/UCJg7VmMJn8mfXBBo7M8UBxQ

1951-1959. Louis Armstrong, Adios Muchachos/I Get Ideas (Decca 1951, Live 1959)
https://www.youtube.com/watch?v=-sFlS3iVED8
https://www.youtube.com/watch?v=XTEEdlYEP80

1952. Louis Armstrong, El Choclo/Beso De Fuego/Kiss of Fire, Decca 333317
https://www.youtube.com/watch?v=Qa9Ae7CrUZM
https://www.youtube.com/watch?v=XGSXFlzJGfc

En 1954-1955, Astor Piazzolla vient dans le Paris des clubs de jazz, du Quintette du HCF. Il rencontre Dizzy Gillespie en 1958 et travaille par la suite avec Gerry Mulligan, Stan Getz, Gary Burton, Keith Jarrett, Chick Corea, John McLaughlin...

En 1956, lors de son voyage en Argentine, Dizzy Gillespie rencontre Osvaldo Fresedo, Lalo Schifrin et (Leandro) Gato Barbieri
Dizzy Gillespie en Amérique du Sud,
Jazz Hot* n°114, octobre 1956
Album
Osvaldo Fresedo Con Dizzy Gillespie-Rendez-Vous Porteño, Acqua Records
Vida Mia
https://www.youtube.com/watch?v=t8gyGgpIaWA
https://www.youtube.com/watch?v=7okR9qi3onI
Adios Muchachos
https://www.youtube.com/watch?v=SBtqJ10p1Dk
https://www.youtube.com/watch?v=aT0L-lo2ZY0
Preludio No. 3
https://www.youtube.com/watch?v=rWVy2s2louk
Capricho de Amor
https://www.youtube.com/watch?v=8f8gpO3Ezhg
https://www.youtube.com/watch?v=GSu6g76cDz0

En 1996, Lalo sort l’album Schifrin Meets Piazzolla-Jazz Meets Tango avec The National Symphony Orchestra et Jon Faddis, Roberto Fats Fernandez (tp), Nestor Marconi (bandonéon), Rufus Reid (b), Grady Tate (dm), enregistré au Teatro Gran Rex de Buenos Aires, quatre ans après le décès d’Astor Piazzolla

5. Les dictatures en Argentine et Amérique latine:
https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/1667-amerique-latine-coups-detat-et-dictatures-60s-70s.html
La période Juan Perón dont parle Lalo Schifrin va du 4 juin 1946 au 21 septembre 1955; Juan puis Isabel Peron reviennent au pouvoir de 1973 à 1976.
L’Argentine a aussi eu des dictatures de juntes militaires de 1943 à 1946, de 1955 à 1958, de 1966 à 1973 et de 1976 à 1983.

6. Brésil et bossa nova:
Orfeu Negro: https://www.imdb.com/fr/title/tt0053146/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
Bande originale: https://www.imdb.com/fr/title/tt0053146/soundtrack
NB: les dernières retouches sont faites à Paris par Henri Crolla
Bande son originale de 1959: https://www.youtube.com/watch?v=4r3WXZhG25k

La musique brésilienne dans Jazz Hot*:
Index des articles in Raul De Souza, Jazz Hot Tears 2021

7. Samson François joue Debussy pour Art Simmons dans un jazz-club à Paris en 1967
https://www.youtube.com/watch?v=MhrHzuGZyB8
https://www.samson-francois.com/les-notes-bleues
Samson François dans Jazz Hot*: n°152-1960, n°176-1962
Art Simmons dans Jazz Hot*: n°64-1952, n°145-1959, n°162,171-1961 ; n°191,192-1963 ; n°208-1965, n°218-1966, n°262-1970, n°615-2004 et Tears Jazz Hot n°683-2018
Bud Powell dans Jazz Hot*: 117 références dont
Jazz Hot Spécial 2003
Jazz Hot n°44-
1950
: Un novateur: Bud Powell par Francis Wolff, Paul Claude, Jerry Blume
Jazz Hot n°57-1951:
Le Trio Bud Powell par Henri Renaud
Jazz Hot n°122-1957
: Regards sur les pianistes de demain par François Postif: Tommy Flanagan, Art Tatum, Bud Powell, Horace Silver, Thelonious Monk, Barry Harris, Herbie Nichols, Bobby Timmons, Randy Weston, Bill Evans, Ahmad Jamal, Lennie Tristano, Ronnell Bright, Ray Charles, Dave Hildinger

logo Aleph Records
8. 1997, Donna et Lalo Schifrin créent le label Aleph Records pour rééditer sa musique ainsi que celle de quelques autres compositeurs dont Jerry Fielding
https://www.discogs.com/fr/label/141059-Aleph-Records
https://schifrin.com/store






Site internet de Lalo Schifrin: https://schifrin.com

226 bandes originales et contributions cinéma, documentaires, TV: 


LALO SCHIFRIN & JAZZ HOT

Jazz Hot n°210, juin 1965  Jazz Hot n°559, avril 1999

* Dans JAZZ HOT:
• Rubrique «Recherches dans Jazz Hot»: pour connaître les archives sur les musiciens et autres acteurs du jazz cités, les références données dans le présent article n’étant que parcellaires…
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2429560
• Table des numéros de Jazz Hot par année:
https://www.jazzhot.net/PBSCCatalog.asp?CatID=692881
• Index alphabétique des Tears en ligne:
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ADContext=1&ID=2202601
Table des index de Jazz Hot par rubrique:
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ADContext=1&ID=2429540

n°172 et 179, 1962: photos
n°210, 1965: Lalo Schifrin: Les rigueurs de Lalo, interview par Pierre Lattès, photo
n°245, 1968: Lalo Schifrin à Paris
n°267, 1970: Film Wusa de Stuart Rosenberg/Lalo Schifrin
n°418, 1985: Italie: Sarah Vaughan/Jean-Paul II/Lalo Schifrin
n°506, 1993-1994: CD Lalo Schifrin, Jazz Meets the Symphony, EastWest 92004-2
n°523, 1995: CD Lalo Schifrin, More Jazz Meets the Symphony, EastWest 95589-2
n°537, 1997: CD Lalo Schifrin, Firebird, East West 10513 2
n°554, 1998: CD Lalo Schifrin, The Dissection and Reconstruction of Music, Verve 314 537 751-2
n°559, 1999: couverture, interview Lalo Schifrin, All things come together par Josef Woodard, 
discographie par Guy Reynard
n°564, 1999: Lalo Schifrin à Vienne
Supplément n°568, 2000: CD Lalo Schifrin, Talkin' Verve, Verve 547 185-2
n°573, 2000: CD Lalo Schifrin Jazz, Gillespiana/Latin Jazz Suite, Aleph 8573 82024-2
n°596, 2002-2003: CD Lalo Schifrin, Piano, Strings & Bossa Nova, Verve 589 763-2
Compacts on line n°613, 2004: CD Lalo Schifrin, Towering Toccata, CTI 5127982
n°631, 2006: CD Lalo Schifrin, Black Widow, CTI 5060292

*



DISCOGRAPHIE

2000. Lalo Schifrin & WDR Big Band Cologne + Trilok Gurtu/James Morrison/Don Byron/Greg Hutchinson/Sydney Thiam/Nestor Marconi/Simon Stockhausen/Jean-Luc Ponty, Esperanto, Aleph

Discographie détaillée toutes musiques: www.dougpayne.com/lsd55_65.htm

Sélection discographique dans Jazz Hot n°559-1999
Compléments jazz:
Leader
CD 1999. Lalo Schifrin, Latin Jazz Suite, Aleph 013
CD 1999. Lalo Schifrin, Jazz Goes to Hollywood, Aleph 016
CD 2000. Lalo Schifrin & WDR Big Band Cologne + guests, Esperanto, Aleph 019
CD 2000. Lalo Schifrin, Intersections: Jazz Meets the Symphony #5, Aleph 023
CD 2005. Lalo Schifrin, Kaleidoscope: Jazz Meets the Symphony #6, Aleph 034
CD 2007. Lalo Schifrin and Friends, Aleph 039
CD 2010. 
Lalo Schifrin, Invocations: Jazz Meets the Symphony #7, Aleph 045
1999. Lalo Schifrin, Jazz Goes to Hollywood, Aleph2000. Lalo Schifrin, Intersections: Jazz Meets the Symphony #5, Aleph2005. Lalo Schifrin, Kaleidoscope: Jazz Meets the Symphony #6, Aleph2007. Lalo Schifrin & Friends, Aleph

Sideman
CD 1960. Jazz at the Philharmonic, Live in Amsterdam 1960, Netherlands Jazz Archive 1802
LP  1960. Jazz at the Philharmonic in Europe Vol. 1, Verve 8539
LP  1960. Jazz at the Philharmonic in Europe Vol. 3, Verve 8541
LP  1960. Jazz at the Philharmonic in Europe Vol. 4, Verve 8542
CD 1960. Dizzy Gillespie, En Concert avec Europe 1, Trema 710705
CD 1960. Jazz at the Philharmonic, Live in Paris 1958-1960, Frémeaux & Associés 5632
CD 1961. Dizzy Gillespie, Ralph Gleason's Jazz Casual, Koch 8564
CD 1961. Dizzy Gillespie Quintet Featuring Lalo Schifrin, Live in Paris 1960-1961, Frémeaux & Associés 5843
CD 1961. Dizzy Gillespie Quintet, In Concert, SteepleChase 36511
CD 1961. Dizzy Gillespie Quintet, Legends Live, Arthaus 101711
CD 1962. The Complete Studio Roulette Recordings of Count Basie and His Orchestra, Mosaic 10-149
LP  1963. Louie Bellson and His Orchestra, Thunderbird, Impulse A9107
(=CD MVCJ-19138)
LP  1964. Louie Bellson, Explorations, Roulette 52120
CD 1964. Benny Carter, Tickle Toe, Vee Jay 024
1960. Jazz at the Philharmonic in Europe Vol. 1, Verve1961. Dizzy Gillespie Quintet, In Concert, SteepleChase1962. The Complete Studio Roulette Recordings of Count Basie and His Orchestra, Mosaic1964. Benny Carter, Tickle Toe, Vee Jay Records

*



VIDÉOGRAPHIE

Lalo Schifrin (à gauche) et Dizzy Gillespie (au centre), Leo Wright (à droite), Festival d’Antibes-Juan-les-Pins, Palais des sports, ORTF/Archives INA, 22 juillet 1962
Lalo Schifrin (à gauche) et Dizzy Gillespie (au centre), Leo Wright (à droite), Festival d’Antibes-Juan-les-Pins, 
Palais des sports, ORTF/Archives INA, 22 juillet 1962


Chaîne YouTube de Lalo Schifrin
https://www.youtube.com/channel/UCJ5KnH3ypqm67hiPLOcGvRQ
avec Dizzy Gillespie (à partir de 1960):
https://www.youtube.com/watch?v=iWH0hnyzLto&list=OLAK5uy_k-b_MdT03AWAaewsDNkJQH9ID2G93F2EU&index=1

1961. Lalo Schifrin et Dizzy Gillespie, Leo Wright (as), Bob Cunningham (b), Chuck Lampkin (dm), Jazz Casual-Ralph J. Gleason, NET/PBS, San Francisco, CA, 17 janvier
https://www.youtube.com/watch?v=D4TZk7V8clE
https://www.youtube.com/watch?v=YdXCttwgd74

1961. Lalo Schifrin et Dizzy Gillespie, Leo Wright (as), Bob Cunningham (b), Chuck Lampkin (dm), Joe Carroll (voc), Monterey Jazz Festival, CA, septembre, album A Musical Safari sorti en 1974 chez Cheri Booman Records
https://www.youtube.com/watch?v=y1UATLXkWxI

1962. Lalo Schifrin et Dizzy Gillespie, Jimmy Nottingham, Roger Guérin, Stan Roderick (tp), Frank Rehak, Åke Persson (tb), Jimmy Wallace (btb), Julius Watkins, John Burden, Andy McGovin (frh), Don Butterfield (tu), Leo Wright (as,fl), Bola Sete (g), Chris White (b), Rudy Collins (dm), Pepito Riestra (perc), Festival d’Antibes-Juan-les-Pins, Palais des sports, ORTF/Archives INA, 22 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=mzw4HQabczk
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i05038331/dizzy-gillespie-hoops-shoo-be-doo-be
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06025833/dizzy-gillespie-et-son-orchestre
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06025842/dizzy-gillespie-no-more-blues
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06025836/dizzy-gillespie-i-waited-for-you
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i05042166/dizzy-gillespie-et-son-orchestre-manteca
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06025837/dizzy-gillespie-orfeu-negro
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i07198775/leo-wright-avec-l-orchestre-de-dizzy-gillespie
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i07198777/leo-wright-a-la-flute-dizzy-gillespie-green-sleeves
https://www.youtube.com/watch?v=Doi3_IBLS4E
https://www.youtube.com/watch?v=2Ze1qvDZ5os
https://www.youtube.com/watch?v=dCiUIAFKqGw
https://www.youtube.com/watch?v=gjo2i87h5PM

1963. Album Johnny Hodges (as) & Lalo Schifrin - Previously Unreleased Recordings (Verve 1974), Barry Galbraith (g), George Duvivier (b), Dave Bailey (dm), New York, 26 mars
https://www.youtube.com/watch?v=g3HFlZYcmto
https://www.youtube.com/watch?v=0NY4bO2-rIU
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kWzxy2Xe868t35nEPwSFvFtuNrRQrG1PQ
https://www.youtube.com/watch?v=TCPikGOBD9I

1964. B.O. Les Félins (Joy House) de René Clément
https://www.imdb.com/fr/title/tt0058123/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
https://www.youtube.com/watch?v=v-j4-42uJwI&list=PLkAUJkbhd-Rj1KiUnNLRBgQY37kerZjYK

1964. The Cat, Jimmy Smith/Lalo Schifrin (un des thèmes du film Les Félins)
https://www.youtube.com/watch?v=vn3RQivRrmA

1964. Des agents très spéciaux de Sam Rolfe
https://www.imdb.com/fr/title/tt0057765/fullcredits/?ref_=tt_ov_2#cast
https://www.dailymotion.com/video/xviiup

1965. The Cincinnati Kid de Norman Jewison, thème avec Ray Charles, Cab Calloway tient un rôle
https://www.imdb.com/fr/title/tt0059037/fullcredits
https://www.youtube.com/watch?v=LvBl6_rPm9Q

1966. Mission impossible de Bruce Geller
https://www.imdb.com/fr/title/tt0060009/fullcredits/?ref_=tt_ov_2#cast
https://www.youtube.com/watch?v=O07WucFwdq8

1967. Cool Hand Luke (Luke la main froide) de Stuart Rosenberg
https://www.imdb.com/fr/title/tt0061512/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
https://www.youtube.com/watch?v=9s-L3JoaU8c

1967. Mannix de Bruce Geller
https://www.imdb.com/fr/title/tt0061277/fullcredits/?ref_=tt_ov_2#cast
https://www.youtube.com/watch?v=d1o8_nh5OgE

1968. Bullitt de Peter Yates
https://www.imdb.com/fr/title/tt0062765/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
https://www.youtube.com/watch?v=H5pSPCAXrj8
https://www.youtube.com/watch?v=LZhXHykJ2LI

1971. Dirty Harry (L'inspecteur Harry) de Don Siegel/Clint Eastwood
https://www.imdb.com/fr/title/tt0066999/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
https://www.youtube.com/watch?v=YU6yAluDAkY

1974. The Four Musketeers de Richard Lester
https://www.imdb.com/fr/title/tt0073012/?ref_=ttfc_ov_i
https://www.youtube.com/watch?v=byjREjn4gjM

1975. Starsky & Hutch de William Blinn
https://www.imdb.com/fr/title/tt0072567/fullcredits/?ref_=tt_cst_sm
https://www.youtube.com/watch?v=rqajVHN7hfc

1977. Album Free Ride-Dizzy Gillespie Orchestra & Lalo Schifrin (comp,arr,kb), Oscar Brashear, Jack Laubach (tp), Lew McCreary (tb), James Horn (s,fl), Ernie Watts (s), Jerome Richardson (fl), Sonny Burke (p), Charles E. Spangler (synth), Ray Parker, Jr., Lee Ritenour, Wah Wah Watson (g), Wilton Felder (b), Ed Greene (dm), Paulinho da Costa (perc), Pablo, Hollywood, CA, 31 janvier, 1er et 2 février
https://www.youtube.com/watch?v=hzl8gdLK4HI

1978. Lalo Schifrin et Dizzy Gillespie, le blues!, Pierre Michelot (b), émission "Ciné Music", Paris, archives INA, 2 octobre
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i16308534/lalo-schifrin-et-dizzie-gillepsie-le-blues
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i16308532/lalo-schifrin-joue-le-theme-du-film-le-renard
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i16308533/lalo-schifrin-et-dizzy-gillepsie-free-ride

1981. La pelle (La peau) de Liliana Cavani
https://www.imdb.com/fr/title/tt0082893/fullcredits/?ref_=tt_ov_3#cast
https://www.youtube.com/watch?v=4BfU2DyzRuA

1987. Lalo Schifrin, musiques et paroles, émission "Bains de minuit", Ardisson & Lumières, La Cinq, Paris, archives INA, 
31 décembre
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i07269682/interview-lalo-schifrin
https://www.youtube.com/watch?v=IfOkldgob4U
https://www.youtube.com/watch?v=sLk5qxnxZ0E

1988. Lalo Schifrin, musiques et paroles, émission «Le monde est à vous», Jacques Martin, Antenne2, Paris, archives INA, 
24 janvier
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i05131425/lalo-schifrin-generiques-celebres

1990. The 3 Tenors, José Carreras, Plácido Domingo, Luciano Pavarotti, sous la direction de Zubin Mehta, avec les orchestres du Maggio Musicale Fiorentino et du Teatro Dell'Opera Di Roma, Rome, Thermes de Caracalla
https://www.youtube.com/watch?v=VNUpsNHyu4o
https://www.youtube.com/watch?v=It2BOlVnLsI

c.1991. The Israel Philharmonic Orchestra hosts Lalo Schifrin (p,lead), Ray Brown (b), Grady Tate (dm),  James Morrison (tp,s,tb,tu,euph), tournée
https://www.youtube.com/watch?v=hr68kGvzSas

1994. The 3 Tenors, José Carreras, Plácido Domingo, Luciano Pavarotti, sous la direction de Zubin Mehta, avec le Los Angeles Philharmonic et le Los Angeles Music Center Opera Chorus, Dodger Stadium, Los Angeles, CA
https://www.discogs.com/fr/release/16051445-The-3-Tenors-In-Concert-1994
https://www.youtube.com/watch?v=kgmxubqDZTc

1995. Lalo Schifrin, Dee Dee Bridgewater, Julia Migenes, Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Marseille, Franck Pantin (p), Sylvie Flamin (acc), Patrick Mahouguian (g), Pierre Michelot (b), Jannick Top (eb), André Ceccarelli (dm), Les 100 ans du Cinéma, en l’honneur des Frères Lumière, Opéra de Marseille, réal. Guy Job
https://www.youtube.com/watch?v=u91ESNESoZk

1998. The 3 Tenors, José Carreras, Plácido Domingo, Luciano Pavarotti, sous la direction de James Levine, Paris, La Tour Eiffel
https://www.youtube.com/watch?v=vDPUfF1F4oM

2016. Hommage à Lalo Schifrin en sa présence, paroles, projection et musique avec Pierre Boussaguet (b), Cinémathèque Française, Paris, 9 novembre
https://www.cinematheque.fr/video/982.html
https://www.cinematheque.fr/cycle/lalo-schifrin-352.html

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