Doug Sides
|
10 oct. 2024
|
10 octobre 1942, Los Angeles, CA – 10 octobre 2024, Ramsgate, Angleterre
|
© Jazz Hot 2024
Doug Sides, Jardin d'Acclimatation, Paris, avril 2009 © José M. Horna
Doug SIDES
A Silky Drummer
«Le jazz c’est ma vie. C’est une expression universelle qui vient d’Amérique et qui vient de l’histoire de mon peuple en Amérique.»
(Doug Sides, Jazz Hot n°598, mars 2003)
Batteur au jeu
foisonnant, au swing étincelant et d’une grande musicalité, Doug Sides, décédé le 10 octobre 2024 en Angleterre, n'a pas toujours eu la carrière et l'estime que son talent aérien de batteur lui promettait. Il a
très tôt et toute sa vie côtoyé les maîtres du jazz, de
Johnny Griffin à Benny Golson, en passant par Sonny Stitt, Blue
Mitchell, Abbey Lincoln, Hank Jones, Phil Woods, Monty Alexander, Kai Winding, Jon Hendricks, Tom Harrell, Walter Bishop, Jr., Ted Curson. Cette carrière bien remplie mais toujours discrète,
Doug Sides l’a construite avec un goût sûr, des certitudes sur ses racines, une exigence artistique rare, une
humilité sans doute trop accentuée, et une fraîcheur jamais démentie par un enthousiasme intact
jusqu’aux derniers jours. On devinait son plaisir de participer aux
jam-sessions et sa volonté de transmettre aux
plus jeunes, au-delà de sa belle expression de batteur, le message du jazz. Doug Sides était aussi une personnalité singulière, un
homme qui prenait la musique très au sérieux et dont l’abord pouvait
paraître sévère avec ses lunettes fumées, ses costumes, chemises et
Borsalino noirs, sa présentation toujours élégante comme son jeu d'une précision et d’une légèreté du toucher qui nous permettent de le rattacher à la tradition des batteurs modernes comme Ed Thigpen, Billy Higgins et bien sûr son maître, Alan Dawson. Doug avait aussi le goût de la convivialité, des
anecdotes qu’il aimait raconter avec un sourire malicieux au coin des
lèvres. Avec Doug, c'est non seulement une mémoire du jazz, de la scène européenne en particulier puisqu'il vivait en Europe depuis les années 1990, qui disparaît mais aussi un de ceux qui ont permis, avec modestie, sobriété et un talent certain, à la scène européenne du jazz de garder un haut-niveau d'exigence et le contact avec la grande musique d'essence afro-américaine qu'est le jazz. Enfin, il était un artiste cher à notre cœur, pour notre revue Jazz Hot, puisqu'il faisait partie de la formation qui avait célébré le 70e anniversaire en 2005 dans une tournée européenne aux côtés de Michel Sardaby et Reggie Johnson, alternant avec John Betsch et Donald Edwards.
Doug Sides © Jérôme Partage
Né le 10 octobre 1942 à Los Angeles où ses parents s’étaient installés, Douglas Joseph Sides débute l’apprentissage du piano classique à 4 ans et donne des récitals privés jusqu’à la fin de son adolescence. Il s’essaie aussi à la clarinette et au trombone, sans succès, mais se découvre une affinité avec les timbales. Voulant jouer du jazz qu’il entend à la radio depuis son plus jeune âge, il se consacre à la batterie à 17 ans sur le plan professionnel, pratiquant le piano pour son plaisir, en particulier la musique de Scott Joplin. Il étudie par la suite à l'University of Southern California, au Berklee College of Music, sous la férule du grand Alan Dawson (dm, 1929-1976), enseignant réputé, et à la New York University. De retour à Los Angeles en 1961, il fréquente les jam-sessions et se fait remarquer par Teddy Edwards (ts) qui l’engage. Il travaille également avec Lionel Hampton. L’année suivante, il joue avec Howard Rumsey (b) et Johnny Griffin (cf. Jazz Hot n°525-1995*)auprès duquel il effectue son premier enregistrement en 1962, Grab This! (Riverside). Il enchaîne les collaborations avec Curtis Amy (s) et Dupree Bolton (tp) (Katanga!, Pacific Jazz, 1963), Harold Land (cf. Jazz Hot n°583-2001*), Lou Rawls (voc), Sonny Stitt (ts) (My Mother's Eyes, Pacific Jazz, 1963) ou encore Buddy Collette (s,fl) et Charles Kynard (org) (Warm Winds, World Pacific, 1964). Mais ce parcours est interrompu par la conscription, à laquelle Doug Sides n’échappe pas. En 1964, il est ainsi incorporé dans l’armée et participe à la guerre du Vietnam dans une unité de commandos. Une expérience qui le marquera pour le reste de son existence et forgera certains traits de sa personnalité, comme son aptitude à se défendre à mains nues ou, durant les tournées, à récupérer des carences de sommeil par de brèves siestes à n’importe quelle heure de la journée. Rendu à la vie civile en 1966, Doug Sides revient dans sa Californie natale, d’abord dans la bouillonnante San Francisco où il intègre successivement les orchestres de Tommy Butler (1966), Merle Saunders (1967) et John Handy (1967-68) avec lequel il enregistre un live au Village Gate de New York, New View! (Columbia, 1967), qui le fait connaître auprès des autres musiciens de la scène new-yorkaise. Puis, il s’établit de nouveau à Los Angeles en 1968 où on le retrouve auprès d’Harold Land et Bobby Hutcherson (vib), Phineas Newborn (p) et O.C. Smith (voc). Doug Sides reste ainsi principalement basé sur la West Coast durant les deux décennies qui suivent, à l’exception notamment d’un nouveau séjour new-yorkais autour de 1971 (deux albums avec Blue Mitchell y sont gravés en mars et en juin, cf. discographie) et qu’il n’a sans doute pas prolongé en raison de la difficulté à trouver des engagements, du fait de la modification en 1971 de la «Cabaret Law» qui réduit les opportunités pour les batteurs(1). Ses autres collaborations notables au début des années 1970 comprennent Joe Henderson (ts), Joe Sample (p), Buddy Collette, Jack Wilson (p), auxquels s’ajoutent, plus tard dans la décennie, Sammy Davis, Jr., Harry Sweets Edison, Eddy Lockjaw Davis et Dollar Brand/Abdullah Ibrahim (cf. Jazz Hot n°292-1973*) avec lequel il enregistre trois albums en Afrique du Sud entre novembre 1975 et février 1976 (cf. discographie). de g. à d.: Michel Sardaby, Sarah Morrow, Peter Giron, Doug Sides, Ted Curson, Conservatoire du XIe arrdt. de Paris, octobre 2008 © Maï Maï Dans les années 1980, Doug Sides participe aux tournées d’Abbey Lincoln (voc) en Europe et de Jon Hendricks (voc) en Amérique du Nord (1982-83). Il a l’occasion de se produire à la tête de son propre groupe au Yale Club de New York en 1987. Musicien de scène plus que de studio, il enregistre assez peu durant cette décennie. En 1988, il est partie prenante de la tournée européenne de l’accordéoniste et saxophoniste néerlandais Joe van Enkhuizen (1939), «Sophisticated Ladies», consacrée à la musique de Duke Ellington, à l’issue de laquelle il s’installe à Amsterdam l’année suivante. Pour les trois décennies à venir, Doug Sides comptera parmi les batteurs les plus réputés en Europe. Les jazzmen américains de passage ou installés en Europe savent pouvoir compter sur lui, tels Benny Bailey (tp), Johnny Griffin, Steve Grossman (ts), Tom Harrell (tp), Ranee Lee (voc) ou encore les pianistes Tete Montoliu, Ralph Sutton, Walter Bishop, Jr., Oliver Jones et Hank Jones avec lequel il donne une prestation mémorable à Juan-les-Pins en 1994 (cf. vidéographie). Doug Sides se ménage aussi une activité de leader et de compositeur avec les albums Perseverance (1990) et Sumblo (1997) qui restent ses deux seuls enregistrements en leader. Il commence alors à apparaître régulièrement en France, dans les festivals d’été, en particulier Jazz à Foix, dans les années 2000 –comme le relèvent les comptes rendus publiés par Jazz Hot (cf. Doug Sides & Jazz Hot*)– notamment aux côtés des pianistes Joe Bonner (cf. Jazz Hot n°596-2002-2003*), Michel Sardaby (cf. Tears, Jazz Hot 2023*) et Freddie Redd (cf. Tears, Jazz Hot 2021*) Par ailleurs, l’association Spirit of Jazz le programme à plusieurs reprises: en octobre 2008 pour une série de concerts parisiens autour de Ted Curson (cf. Tears, Jazz Hot 2012*) avec pour point d’orgue deux soirées à La Sorbonne (la seconde est gravée sur The Music of Charles Mingus: Live in Paris, Spirit of Jazz/Elabeth); en avril 2009 au Jardin d’Acclimatation et en mars 2014 de nouveau à La Sorbonne avec le Spirit of Life Ensemble de Daoud-David Williams (perc) et ses invités dont Bobby Few (cf. Tears, Jazz Hot 2021*)et Rasul Siddik (cf. Tears, Jazz Hot 2023*).
Doug faisait partie de la grande fratrie des artistes américains vivant à Paris et en Europe qui compte tant de grands talents, parfois mésestimés aujourd'hui, comme Kirk Lightsey, Wayne Dockery, John Betsch, Ricky Ford, et tant d'autres, malgré des parcours souvent longs et brillants. C’est d’ailleurs lors de la tournée Ted Curson qu’il rencontre sa future épouse, Mary-Ann Rupp, avec laquelle il vit plusieurs mois à Paris avant de poser définitivement ses bagages en 2010 en Angleterre, sur les côtes de la mer du Nord, à Margate, puis à Ramsgate (Kent).Benny Golson (ts), Doug Sides (dm), Jazz à Foix, juillet 2014 © Jérôme Partage
A cette époque, il devient le batteur attitré de Benny Golson (cf. Tears, Jazz Hot 2024*) en Europe, qu’il accompagne généralement avec les pianistes Kirk Lightsey (cf. Jazz Hot 2022*) ou Antonio Faraò et le contrebassiste Gilles Naturel (cf. Jazz Hot 2019*). Une aventure qui perdure jusqu’en 2021. Cette même année, Doug Sides se produit au Ronnie Scott’s, à la tête de son trio. Bien qu’affaibli par la maladie, il continue à jouer localement et demeure un pilier des jam-sessions du lundi soir au pub Lifeboat de Margate, prodiguant volontiers des conseils aux jeunes batteurs. La dernière joie musicale de son existence aura été de faire l’ouverture du premier Broadstairs Jazzfest (4-6 octobre 2024) –toujours sur la côte sud-est de l’Angleterre– avec son quartet (RJ Gilbert, s, Mick Bishop, kb, Ollie Canham, g) et de passer ce week-end à enchaîner les jam-sessions et à écouter les jeunes musiciens.
Quatre jours plus tard, Doug Sides s’est éteint paisiblement dans son sommeil, au matin de ses 82 ans, le 10 octobre.
L'équipe de Jazz Hot partage la peine de son épouse, Mary-Ann et de leurs proches.
Jazz Hot Team, Hélène Sportis, Jérôme Partage, Yves Sportis Remerciements à Mary-Ann Rupp
Photos José M. Horna, Maï Maï, Jérôme Partage,
Image extraite de YouTube
Avec nos remerciements
1. Cette loi fut
prise en 1926 pour exercer un contrôle social, principalement sur les
clubs de jazz de Harlem qui mettaient à mal la politique de ségrégation.
Elle interdisait «le divertissement musical, le chant, la danse ou
toute autre forme de divertissement» à tous les établissements vendant
de la nourriture et des boissons sous réserve d’obtenir une licence
spécifique, coûteuse et objet d’une vérification arbitraire. En 1971, la
loi est modifiée, dispensant de licence les concerts acoustiques
limités à trois instruments (type claviers, accordéon, cordes) et
excluant les instruments à vent et les percussions; un «assouplissement»
très défavorable au jazz. La loi sera abrogée en 2017.

Doug Sides, concert hommage à Wayne Dockery, Sunside, 30 septembre 2018 © Jérôme Partage
DOUG SIDES & JAZZ HOT n°594, octobre 2002: compte-rendu du festival Jazz à Foix n°598, mars 2003: interview par Serge Baudot n°604, octobre 2003: compte-rendu du festival Jazz à Foix n°614, octobre 2004: compte-rendu du festival Jazz à Foix n°642, septembre 2007: compte-rendu du festival Jazz à Maisons-Laffitte n°647, hiver 2008: compte-rendu du festival Jazz à Foix n°649, été 2009: comptes rendus concerts Spirit of Jazz: Ted Curson d’octobre 2008, festival Des Américains à Paris avril-mai 2009 et Spirit of Life Ensemble au Caveau de La Huchette de mars 2009 n°653, automne 2010: compte-rendu du Festival de jazz de Vitoria-Gasteiz n°667, printemps 2014: compte-rendu concert Spirit of Life Ensemble à La Sorbonne
* Dans JAZZ HOT:• Rubrique «Recherches dans Jazz Hot»: pour connaître les archives sur les musiciens et autres acteurs du jazz, les références données dans le présent article n’étant que parcellaires… • Table des numéros de Jazz Hot par année: • Index alphabétique des Tears en ligne: • Table des index de Jazz Hot par rubrique: • N’hésitez pas à activer les moteurs de recherches et index dans Jazz Hot pour retrouver les articles sur les musiciens cités au fil du temps, les références et liens indiqués dans le texte ou ci-dessus n’étant que très parcellaires… https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2105317 • Retrouvez les numéros de Jazz Hot cités, par année: https://www.jazzhot.net/PBSCCatalog.asp?CatID=692881 • Retrouvez les Tears en ligne citées, par l’index alphabétique: https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ADContext=1&ID=2202601
*
|
DISCOGRAPHIE
Leader CD 1990. The Doug Sides Ensemble, Perseverance, Salad Dressing 001 Steve Galloway (tb) Marilyn Mead (fl), Gijs Hendriks (ts), Ron Wilson (p), Bert Van Erk, Roger Cooke (b) CD 1997. Doug Sides Ensemble, Sumblo, Laika 3510088.2 Marilyn Head (fl,pic), Peter King (as), Frank Stagnitta (p), Aleksandar Milosevic (b), Monster, Pays Bas, février
Sideman LP 1962. Johnny Griffin, Grab This!, Riverside 437 (=CD Original Jazz Classics 1941-2) Johnny Griffin (ts), Paul Bryant (org), Joe Pass (g), Jimmy Bond (b), Los Angeles, CA, 28 juin LP 1963. Curtis Amy & Dupree Bolton, Katanga!, Pacific Jazz 70 (=CD 7243-4-94850-2-0) Curtis Amy (ts,ss), Dupree Bolton (tp), Jack Wilson (p), Ray Crawford (g), Victor Gaskin (b), Los Angeles, CA, 3 février CD 1963. Lou Rawls, The Best of, Capitol Jazz 0946 3 56944 2 0 3 titres avec Lou Rawls (voc), Dupree Bolton (tp), Curtis Amy (ts), Phil Moore (p), Ray Crawford (g), Henry Franklin (b), Los Angeles, CA, 11 mars LP 1963. Sonny Stitt, My Mother's Eyes, Pacific Jazz 71 (=CD Groove Hut Records 66705) Sonny Stitt (ts), Charles Kynard (org), Ray Crawford (g), Los Angeles, CA, mai
LP 1964. Buddy Collette & Charles Kynard, Warm Winds, World Pacific 1823 Buddy Collette (fl,arr), Charles Kynard (org), Johnny Rae (vib,timb), Al McKibbon (b), Nick Martinez, Armando Peraza, Bill Fitch (perc), Los Angeles, CA LP 1967. The New John Handy Quintet, New View!, Columbia 2697 (=CD Koch Jazz 7811-2H1) John Handy (as), Bobby Hutcherson (vib), Pat Martino (g), Albert Stinson (b), live at "The Village Gate", New York, NY, 28 juin CD 1967. John Handy Quintet, Concert (Newport Jazz Festival, Newport, RI Jul 1, 1967), Wolfgang's Vault #158 John Handy (as), Bobby Hutcherson (vib), Pat Martino (g), Albert Stinson (b) LP 1969. Duke Lumumba, Jungle Funk, Capitol 284 Duke Lamumba (tp,voc), George Bohanon (tb), Chester Washington (ts), Clarence McDonald (p), Ronald Brown (g), Wilton Felder (b), Robert Santiel (cga), Los Angeles, CA LP 1971. Blue Mitchell, Mainstream 315 (=CD Boplicity 029) Blue Mitchell (tp), Jimmy Forrest (ts), Walter Bishop, Jr. (p), Larry Gales (b), New York, NY, mars
LP 1971. Blue Mitchell, Vital Blue, Mainstream 343 (=CD Solid Records 45236) Blue Mitchell (tp), Joe Henderson (ts,fl), Ernie Watts (ts,fl,as), Walter Bishop, Jr. (p), Stanley Gilbert (b), Susaye Greene (voc), New York, NY, 26-27 juin LP 1973. Rudolph Johnson, The Second Coming, Black Jazz QD11 (=CD 1288) Rudy Johnson (ts), Kirk Lightsey (p), Kent Brinkley (b), Hollywood, CA, LP 1974. Kai Winding Quartet, Danish Blue, Glendale 6003 Kai Winding (tb), Frank Strazzeri (p,trombonium), Clint Houston (b), Phoenix, AZ
LP 1975. Dollar Brand, Blues for a Hip King, The Sun SRK786136 (=CD SRK786138) Dollar Brand/Abdullah Ibrahim (p,ep,ss), Blue Mitchell (tp,flh), Buster Cooper (tb), Harold Land, Basil Coetzee (ts), Lionel Beukes (eb), Johannesbourg, Afrique du Sud, novembre
LP 1975. Abdullah Ibrahim, Bra Joe From Kilimanjaro, The Sun SRK786145 Dollar Brand/Abdullah Ibrahim (p,ep,ss), Blue Mitchell (tp), Buster Cooper (tb), Basil Coetzee (ts,fl), Harold Land (ts), Lionel Beukes (eb), Johannesbourg, Afrique du Sud, novembre LP 1976. Sathima Bea Benjamin with Dollar Brand, African Songbird, The Sun GL1839 (=CD Matsuli Music 103) Sathima Bea Benjamin (voc), Billy Brooks (tp), Basil Coetzee (ts,fl), Dollar Brand/Abdullah Ibrahim (ep), Louis Spears, Basil Moses, Lionel Beukes (b), Monty Weber (dm), janvier ou février LP 1980. John Wood, Nearer, Los Angeles PR 1008 John Wood (p), Ray Pizzi (fl,ts,ss), Chuck Domanico (b), Los Angeles, CA CD 1980. Abbey Lincoln, Sophisticated Abbey: Live at The Keystone Korner, High Note 7280 Abbey Lincoln (voc), Phil Wright (p), James Leary (b), San Francisco, CA, mars CD 1980. Abbey Lincoln, Love Having You Around: Live at The Keystone Korner Vol. 2, High Note 7297 Abbey Lincoln (voc), Phil Wright (p), James Leary, Art Washington (b), San Francisco, CA, mars LP 1982. John Wood, Los Angeles PR 1009 (=CD Studio Masters 100) John Wood (p), Pepper Reed (g), Leroy Vinnegar (b), Los Angeles, CA CD 1988-91. Joe Vanenkhuizen Quartet, Ellington My Way, Timeless SJP419 Joe van Enkhuizen (ts), Frits Landesbergen (vib), Way Out Hendrix (p), Hein van de Geyn (b), Monster, Pays-Bas
CD 1990-91. Rob Agerbeek & Jaap Dekker, Mout Media Productions 02 Rob Agerbeek, Jaap Dekker (p), Dolf del Prado (b), Schéveningue, Pays-Bas CD 1991. Walter Bishop, Jr., Midnight Blue, Red Records 123251-2 Walter Bishop, Jr. (p), Reggie Johnson (b), Milan, Italie, 12 décembre CD 1992. Johnny Griffin Quartet, Live in Valencia 92, Storyville 101-8539 Johnny Griffin (ts), Hervé Sellin (p), Reggie Johnson (b), Valence, Espagne, 29 janvier CD 1993. Hein Van Der Gaag Trio, Tortured Genius, Salad Dressing 002 Hein van der Gaag (p), Roger Cooke (b), Monster, Pays-Bas CD 1994-95. The Don Bennett Trio, Solar, Candid 79723 Don Bennett (p), James Long (b), Monster, Pays-Bas, 30 août 1994, 3 septembre 1995 CD 1996. Domagoy Ralasic, The Bag Is Packed, Timeless SJP441 Domagoy Ralasic (ts), Benny Bailey (tp), Rene ten Cate (vib), Frank Stagnitta, Don Bennett, Jeremy Manasia (p), Ratko Zjaca (g), Alex B. Millo (b), Arnoud Gerritse (d), La Haye, Pays-Bas, février, juin CD 2000. John Marshall Quintet, Theme of no Repeat, Organic Music 9719 John Marshall (tp,flh), Ferdinand Povel (ts), Tardo Hammer (p), John Goldsby (b), Chris Byars (arr), Obing, Allemagne, 2-4 août CD 2003. Ricky Ford Quintet, Green Note: Live at La Fenêtre, Marge 33 Ricky Ford (ts), Eddie Henderson (tp,flh), Kirk Lightsey (p), James Lewis (b), Paris, 28 juin
CD 2005. Phil Woods, Bird With Strings... and More!, Storyville 103-8531 Phil Woods (as), Ben Aronov (p), Reggie Johnson (b) + Zurich Chamber Orchestra, Zurich, Suisse, 13 juin CD 2006. Charles Owens Quartet, So Far So Good, Organic Music 9742 Charles Owens (fl,ss,ts), Kirk Lightsey (p), Reggie Johnson (b), 26-27 mars CD 2008. Dusko Goykovich, Five Horns & Rhythm, Enja 9543-2 Dusko Goykovich (tp,flh), Marko Dordevic (tp), Adrian Mears (tb), Fulvio Albano (ts), Xavier Richardeau (bar), Walter Lang (p), Martin Gjakonovski (b), Belgrade, Serbie, 9-10 octobre CD 2008. Dusko Goykovich, Summit Octet, B92 118 Dusko Goykovich (tp,flh), Marko Dordevic (tp), Adrian Mears (tb), Fulvio Albano (ts), Xavier Richardeau (bar), Walter Lang (p), Martin Gjakonovski (b), Belgrade, Serbie, 9-10 octobre CD 2008. Ted Curson, Plays the Music of Charles Mingus: Live in Paris, Elabeth/Spirit of Jazz 621063 Ted Curson (tp,flh,pictp), Ricky Ford (ts), Sarah Morrow (tb), Tom McClung (p), Peter Giron (b), live at "La Sorbonne", Paris, 27 octobre CD 2009. Adrien Varachaud Unity 5tet, Strange Horns, autoproduit AV001 Adrien Varachaud (ss,ts), Rasul Siddik (tp), Tom McClung (p), Wayne Dockery (b), Les Lilas, 15 mai CD 2010. Benny Golson Quartet, Jazz at Prague Castle 2010, Multisonic Benny Golson (ts), Kirk Lightsey (p) Gilles Naturel (b), live at "Prague Castle", Prague, République tchèque
   
*
|
VIDÉOGRAPHIE
Doug Sides dans le trio d'Hank Jones, Jazz à Juan, juillet 1994, image extraite de YouTube
Chaînes YouTube de Doug Sides:
https://www.youtube.com/@dougsides3436 https://www.youtube.com/channel/UCZnC-oUM4fJgAazvaRjmq8g
1962. Doug Sides, Johnny Griffin (ts), Paul Bryant (org), Joe Pass (g), Jimmy Bond (b), «Grab This», album Grab This! (Riverside), Los Angeles, CA, 28 juin https://www.youtube.com/watch?v=GfmIfpidm8I
1971. Doug Sides, Blue Mitchell (tp), Joe Henderson (ts,fl), Ernie Watts (ts,fl,as), Walter Bishop, Jr. (p), Stanley Gilbert (b), Susaye Greene (voc), album Vital Blue (Mainstream), New York, NY, 26-27 juin https://www.youtube.com/watch?v=7BZwWfKOZPc
1980. Doug Sides, Abbey Lincoln (voc), Phil Wright (p), James Leary (b), albums Live at The Keystone Korner Vol. 1 & 2, San Francisco, CA, mars https://www.youtube.com/playlist?list=PLccpwGk_xup8XwYGx-yLln2lIrmsFBwe8 https://www.youtube.com/playlist?list=PLccpwGk_xup9lvIwdHhhOOObbFig_wfrD
1992. Doug Sides, Johnny Griffin (ts) Quartet: Hervé Sellin (p), Reggie Johnson (b), album Live in Valencia 92, Storyville, Espagne, 29 janvier https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nka7KFYvidgx7vcopPAJf28-95Z22ByvQ
1994. Doug Sides, Hank Jones, Kenny Barron, Laurent de Wilde (p), Jesper Lundgaard (b), Jazz à Juan, Antibes-Juan-les-Pins https://www.youtube.com/watch?v=OrKxPDUJmPw https://www.youtube.com/watch?v=cI7u90_hlBM https://www.youtube.com/watch?v=H4HvkG-16pk
2005. Doug Sides, Phil Woods (as) Quartet: Ben Aronov (p), Reggie Johnson (b) + Orchestre du Conservatoire National Régional de Toulouse, «I Remember April», Jazz in Marciac, Gers https://www.youtube.com/watch?v=rH_svH2LCwY
2005. Doug Sides, Benny Golson (ts) Quartet: Kirk Lightsey (p), Peter Bockius (b), Live in Salzburg, Autriche, 2 novembre https://www.youtube.com/watch?v=lF5BvgbVfuM
2008. Doug Sides, Ted Curson (tp,flh,pictp), Ricky Ford (ts), Sarah Morrow (tb), Tom McClung (p), Peter Giron (b), album
2015. Doug Sides, Benny Golson (ts) Quartet: Antonio Faraò (p), Gilles Naturel (b), «Whisper Not», Blue Note, Milan, Italie,
2015. Interview + concert: Doug Sides, Benny Golson, Ricky Ford (ts), Kirk Lightsey (p), Gilles Naturel (b), Jazz à Foix
2016. Doug Sides, solo, Margate Jazz Festival, Angleterre, juillet https://www.youtube.com/watch?v=4bCNb1HFX-Q
2017. Doug Sides, Benny Golson (ts) Quartet: Antonio Faraò (p), Gilles Naturel (b), «I Remember Clifford», Blue Note, Milan, Italie, 30 mars https://www.youtube.com/watch?v=b3VzPmb9JQI
* |
|
|