Charles Lolo Bellonzi
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11 juillet 2024
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14 Janvier 1941, Nice, Alpes-Maritimes - 11 juillet 2024, Poitiers, Vienne
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© Jazz Hot 2024
Lolo Bellonzi dans le documentaire Tambour battant (Gérard Teillay, 2004), image extraite de YouTube
Charles Lolo BELLONZI
L'art discret de ne pas être comme tout le monde
«Raymond Fol m’a beaucoup aidé, il m’a notamment fait découvrir Duke Ellington…
Ellington est venu au Blue Note, il a entendu Gilbert (Rovère) et,
le lendemain, lui a fait téléphoner pour participer à une séance avec une partie de son orchestre.
Moi, j’ai eu la chance, au Blue Note, d’accompagner Cat Anderson.
Actuellement, je travaille avec Chet Baker, il y a Michel Finet à la basse,
Maurice Vander au piano et René (Thomas) à la guitare.
Lui, il est toujours merveilleux… Je crois plus au feeling qu’à la technique…
La musique a transformé ma vie.
J’ai le jazz, je suis marié, et j’ai une petite fille. Je suis très heureux.»
(Jazz Hot n°188, juin 1963)
Né Charles Nello Bellonzi le 14 janvier 1941 à Nice, Lolo, de son surnom de scène
donné affectueusement par ses copains musiciens, était un batteur autodidacte
qui deviendra un pédagogue-messenger; il avait fait ses classes à
l’accordéon, dès l’adolescence, dans les bals populaires de la Côte
d’Azur dans la seconde moitié des années 1950, et découvert
le jazz à Nice avec Bibi Rovère (1954-1956), Barney Wilen, Bib
Monville; puis il part tenter sa chance dans le chaudron de la Capitale en septembre 1960 où
Bibi l’attend depuis 1956. A peine arrivé, il remplace Pierre Favre au Tabou et
assiste au tournage de Paris Blues
de Martin Ritt en novembre, avec rien moins que Louis Armstrong en vrai, et la
musique de Duke Ellington, sur place, sans compter la pléiade de jazzmen et d’acteurs
célébrissimes. La vitalité artistique et intellectuelle de ce Paris-là, entre débats politiques au comptoir des cafés (de Gaulle, nouveau-Franc, Algérie, Vietnam, guerre froide…), l'accueil des musiciens afro-américains dont le jazz est un marqueur fort du Mouvement des droits civiques qui porte aussi en lui la misère de tous, mais aussi la fête dans les clubs avec les danseurs, avec ses caves de «mordus» existentiels. Ce Paris est une plaque tournante entre une Amérique qui fuit la chasse aux sorcières et le racisme, et l’Amérique des bases militaires en Europe, notamment en Allemagne (RFA), Scandinavie, au BENELUX, en France, Italie, Espagne et en Grande-Bretagne; cette situation se modifiera avec le départ des bases américaines de la France en 1966-1967, demandé par de Gaulle, lesquelles représentaient un gros volant de travail dans le jazz du fait de la fréquentation des clubs par les militaires américains. Le jazz a le parfum tenace de la Libération et reste populaire, en «vogue»: le jazz n’est pas encore supplanté par le son commercial du superficiel, entre musique de fond et yéyé. De
ce fait, la vive émulation collective de cette époque encore chargée de sens
profond, à moins de 15 ans des usines de la mort, des bombes atomiques sans
parler de la haine des perdants, des délateurs, des collabos, un sens renforcé
par celui ancestral de la liberté exprimée par la musique féconde des fils du
vent née de Django, tout ce contexte encore pesant de réflexion collective,
voire d’examen de conscience, amène à vouloir se dépasser pour faire advenir
une planète moins toxique, par l’art, la culture, en cette période où les loisirs
n’ont pas encore tout remplacé. Les jeunes jazzmen apprennent partout sauf dans les
écoles: pour Lolo, après l’école des bals, ce sera l’école des jams entre 4 et
8 heures du matin au Tabou qui sert aussi de bourse du travail et de plateforme
d’informations: un vrai réseau social et professionnel; les musiciens de
province s’entraident pour s’adapter au rythme de vie parisien; les jeunes admirent
les anciens en clubs pour apprendre plus vite; les musiciens confirmés traînent
pour repérer les talents de demain; et tous fréquentent les jams en acteurs ou
en spectateurs: si affinités, l’affaire est topée. En dehors de la scène, les
jazzmen (et autres artistes) se côtoient aussi dans les hôtels, surtout du
Quartier Latin et de Pigalle, où certains logent, comme Lolo, même marié et père d’une fille,
un mode de vie libre de la bohème parisienne, laminée depuis par la triste
société de consommation aussi admirative de son nombril qu’orthonormée dans son
cerveau.
Le 11 juillet 2024, Lolo est parti rejoindre ses copains,
une génération qui avait essayé de vivre un autre monde, un peu déjanté mais plus direct, plus authentique,
aux antipodes de l’inconfort des formatages académiques et conformistes qui
fixent les codes, les apparences, un virus diagnostiqué dès 1955 dans «La Complainte du progrès» par Boris
Vian, un autre
ciseleur de mots habité par la philosophie alternative du jazz. Lolo Bellonzi: retour sur un musicien historique à la
personnalité modeste…
Lolo Bellonzi au Carnaval de Nice de 1948, documentaire Tambour battant (Gérard Teillay, 2004), image extraite de YouTube
Alors que Lolo a commencé comme mascotte-tambour dans la
Fanfare municipale de Nice en 1947 à 6 ans, à l’adolescence, il s’essaie à
différents métiers alimentaires tels que cordonnier, livreur, mécanicien, le
week-end étant réservé à l’écoute, avec ses copains, de Clifford Brown, Art
Blakey et ses Messengers (cf. Jazz Hot n°188, juin 1963); le jazz
plus classique, il n’y viendra qu’après son arrivée à Paris. Son apprentissage se
fait d’oreille (on disait alors «à la feuille») à l’accordéon puis à la
batterie. Sa perception attentive et profonde fait de lui un accompagnateur rapidement apprécié
pour son feeling par des jazzmen(1)
aussi connus que le Golden Gate Quartet avec lesquels il grave ses premières
faces en sideman, un mois après son arrivée, Guy Lafitte (1961) et Raymond Fol
(1961-1965). Puis il repart sur la
Côte d’Azur, tel le héros vainqueur de lui-même, dans la formation de Michel Hausser
pour le Festival d’Antibes (cf.
vidéographie et discographie) avec Roger Guérin (tp), Bob Garcia
(ts), Georges Arvanitas (p), Michel Gaudry (b); il a 20 ans. En décembre 1962,
il fait sa première «Nuit à la Salle Wagram» radiodiffusée (une nouveauté
activée très tôt par Charles Delaunay pour diffuser le jazz) pour deux
formations: en tandem avec Georges Arvanitas (p), l’une menée par Buck Clayton avec
Pierre Sim (b), l’autre par Stéphane Grappelli avec Bibi. Les Nuits à Wagram
sont une grande famille!
Quand il est interviewé dans Jazz Hot n°118 au
printemps 1963, Lolo vient d’enregistrer, en mars, Enfin! (RCA Victor) pour
Lou Bennett (org) et René Thomas (cf.
Jazz Hot n°530-1996) dont il admire l’expressivité débridée, la virtuosité autodidacte, la fraîcheur, et avec lequel il partage l’hôtel en
journée (peut-être le Meunier à Pigalle). Les cours sont informels pour tous ceux
qui se présentent à la chambre du guitariste. Les enregistrements, et les nuits au
Blue Note se succèdent cette année-là en alternance avec le Trio Bud Powell
pour lequel Kenny Clarke le fait jouer parfois en remplacement, en toute
confiance pour accompagner cet artiste immergé dans son monde d'une grande
subtilité d’expression.
Lolo fait ainsi quatre sessions à Paris en mars-avril
1963 (trois avec Bibi à la basse et une avec Benoit Quersin) jouant avec son
idole René Thomas, sessions immortalisées par deux albums: le Lou Bennett Enfin! et, avec René Thomas: Meeting Mister
Thomas, chez Barclay; on comprend son bonheur complet. Ils se retrouvent
au Riverbop-Paris avec Bibi et René Urtreger en 1967-1968… Lolo continue de se
régaler et d’absorber la musique des pointures qu’il rencontre, dans des clubs
réputés, les salles de concerts accueillant alors volontiers le jazz (Théâtre
des Capucines, ORTF). En juillet 1964, Martial Solal propose au duo Lolo-Bibi une
série de concerts et d’enregistrements qui durent jusqu’à fin 1967 (Fafasifa)
et le Jazz Jamboree’67 de Varsovie le 15 octobre. En parallèle, Lolo travaille avec
Ivan Jullien de février 1966 (Paris Point Zéro-Ivan Jullien Paris Jazz All
Stars, chez Riviera) à février 1968 pour la Semaine musicale
d’Aix-en-Provence au sein du Sonny Grey (tp) Orchestra (Fresh Sound).
Ses participations
sont aussi les coups de cœurs d’un amateur de jazz, en plus d’être batteur
professionnel: Johnny Griffin (avec Pierre Michelot, René Urtreger au Twenty
One, rue Daunou, en 1983), Jimmy Gourley, Nathan Davis, Bill Coleman, Joe
Turner, Eddy Louiss, Don Byas, Harry Sweets Edison, Kai Winding, Curtis Fuller,
Clark Terry, Lee Konitz, Richie Cole, Walter Davis, Tommy Flanagan, Jimmy
Raney, Doug Raney, Marc Fosset, Charlie Rouse, Art Farmer, Frank Morgan, Steve
Grossman, Sacha Distel, Walter Bishop, Jr.,
Steve Grossman avec lequel il fait deux albums en Italie en 1990 (Live at Cafe Praga et My Second Prime), Jon Faddis, Lew Tabackin, Richard
Galliano, Biréli Lagrène, Jean-Claude Fohrenbach, Gérard Badini, Marc Thomas, Daniel
Visani, Yves Brouqui, Richard
Raux, Claude Garden, Francois Chassagnite, Olivier Giraudo, la liste est
sans fin … (cf. discographie, vidéographie et Jazz Hot).
Les rythmiques dont il fait partie sont celles de
l’excellence dont à la basse, en plus de l’incontournable Bibi Rovère, Pierre Michelot, Alby Cullaz, Benoît
Quersin, Henri Tischitz, Michel Gaudry, Pierre Sim, Pierre-Yves Sorin, Michel Altier,
Nicolas Rageau, Wayne Dockery, et Luigi Trussardi, le troisième pilier avec Maurice Vander (p) chez Nougaro. Luigi et Lolo feront des
albums ensemble, en leaders ou sidemen de juin 1970 (Pianos Puzzle,
Saravah) à novembre 2009 (Bird Feathers- Giraudo-Chassagnite 4tet); il côtoie aussi dès ses débuts, les pianistes(1): Art Simmons (près de trois ans en club), Michel Sardaby, René Urtreger, Marc Hemmeler, Vince Benedetti, Georges Arvanitas, Olivier Hutman avec
lequel il fait deux de ses disques en leader, Jack Diéval (Live at the St.
James de Paris, 1981, Milan), Joseph Ganter, Michel Graillier,
Bernard Maury, et cette liste est loin d'être exhaustive.
Alors que Bibi Rovère
se retire de la scène parisienne en 1978 pour retourner dans son sud natal, au
début des années 1980, Lolo, dont le phrasé pagnolesque coloré rythma aussi
toute sa vie, avait finalement opté, après la vie trépidante de Paris, pour la
douceur climatique de la Charente Maritime, où il habitait la paisible commune aux
mille âmes de Genouillé, une sérénité importante pour un jazzman qui compose,
arrange et transmet, une forme de réserve modeste et protectrice pour retrouver de l’espace qu’il
partageait aussi avec René Thomas.
Admiratif de son confrère à peine plus âgé, PhiPhi Combelle,
et à l’instar de son ainé de quinze ans, le titi parisien Roger Paraboschi
avec lequel il partage aussi l'éducation musicale populaire à l’italienne
passant par l’accordéon, à partir des années 1966-1967, le jazz ne nourrissant
plus son homme en raison du départ des bases militaires américaines de
l’OTAN, lieux de jazz également où Lolo avait d’ailleurs usé ses premières baguettes, il
menait une double vie musicale: jazz et variété jazzy. Si Roger Paraboschi avait décidé de
ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et avait saisi l’opportunité
d’être repéré par l’Italien américanophile Yves Montand, Lolo avait été choisi par l'Italo-Toulousain Claude Nougaro, à la poésie épicée, phrasée par le jazz, juste au bon
moment. Deux parcours proches et emblématiques des musiciens de jazz courtisés par d’autres secteurs (films, TV, radio, publicité, chanson à
texte, autres musiques même commerciales) pour leurs qualités d’adaptation par
l’écoute que la pratique sociale du jazz hot et live a fait
naître et a érigées en art tout au long du XXe siècle. Ainsi, après
avoir participé à l’automne 1967 avec Vladimir Cosma à la musique du film Alexandre
le bienheureux (cf. vidéographie) éditée sur le label MPI (Musique
pour l’image) créé par Robert Viger (p,comp) cette année-là, sur lequel Lolo enregistre quatre fois: Martial
Solal (Fafasifa) et Don Byas (Musique pour l'’image n°10) en
1967, mais aussi sous son nom en 1968 (Percussions) et en 1972 (Structures Percussions, avec Robert
Viger). Assez naturellement pour un musicien de son calibre, Lolo
décroche donc deux contrats longs, au bon moment, l’un avec Claude Nougaro (Maurice
Vander, Eddy Louiss, Luigi Trussardi) de 1968 à 1980, l’autre au Casino de
Paris de 1970 à 1975, accompagnant quelquefois la légende Jean Sablon ou Nicole
Croisille (cf. vidéographie et Jazz Hot n°171, 1961, p10). Avec
Luigi Trussardi et Maurice Vander, leur quotidien chanson-jazz en studio,
tournées et concerts, les amène à faire plusieurs albums ensemble ainsi que dans
la pinède de la prestigieuse Grande Parade du Jazz de Nice en 1980, 1991, 1992,
1993.
Après ces deux décennies intenses pour un démarrage, en
1981, Lolo rédige d’une part, Langage de la batterie jazz, trois volumes
de l’autodidacte à destination des apprentis batteurs, et grave en septembre
son premier disque en leader, Charles Lolo Bellonzi Quartet Featuring Glenn
Ferris (tb) (Night and Day 1005) avec Olivier Hutman (p), Dominique
Lemerle (b) et Gérard Carocci (perc), dont le premier thème est évidemment «To
Klook» en hommage à Kenny Clarke. A
l’été 1985 et au printemps 1986, Lolo enchaîne successivement le film Autour
de Minuit (cf. infra, site imdb.com et Jazz Hot) et la pièce
de Stephen Stahl, Lady Day, racontant la vie de Billie Holiday, jouée-chantée
par Dee Dee Bridgewater au TBB à partir d’avril (cf. Jazz Hot n°430-1986)
avec Alain Jean-Marie, André Villéger et Alby Cullaz.
Vient la période 1994-2000 qui sonne comme des retrouvailles
entre Lolo et Luigi, avec la série de sept disques sur Elabeth, le label de Didier Drussant,
dont le quatrième album de Lolo en leader, Lolobô, fin février 1998 (cf. Jazz Hot n°556 infra); Vendredi 14 et L’Amour dans l’âme de Luigi Trussardi; Changin’
de Daniel Visani (g), Foreign Currency
d’Yves Brouqui (g), The Interval de Richard Raux
(ts,fl), Garden Club de Claude Garden (hca).
Quarante ans après Antibes, vingt ans après Nice, après avoir
joué dans des clubs qui ont fait rêver (Tabou, Club St-Germain, Blue Note, Mars
Club, Caméléon, Chat qui pêche, Riverbop…), dans les grands festivals (San
Remo, La Spezia, Ostende, Calvi…), après avoir fait des tournées partout, écrit
une méthode, fait quatre disques en leader et de nombreux autres en sideman, Lolo fait
encore l’admiration avec son «Quintet Lolobô» composé de Pascal Gachet (tp),
Nicolas Scheid (ts,ss), Christophe Limousin (g), Guillaume Souriau (b), aux 24
Heures du Swing de Monségur (cf. Jazz Hot n°573-2000): sa flamme
intérieure est restée intacte.
En avril 2004, il est d’ailleurs le sujet d’une vidéo tendre
et joliment documentée, Tambour battant, produite par le Lycée Leonard
de Vinci dans sa région (cf. vidéographie), où il est accompagné en
musique et en paroles par Olivier Hutman et Wayne Dockery, lesquels jouaient avec
lui sur le CD de Richard Raux, The Interval, enregistré en 2000. Ce bon travail
pédagogique sur lui, que Lolo a d’ailleurs dû adorer faire avec des lycéens
pour leur offrir son expérience, son histoire, montre que nos collèges et
lycées pourraient d’ailleurs s’atteler à refaire travailler les scolaires avec des
mémoires vivantes et des archives sur le patrimoine artistique qui les entourent,
car elles ne manquent pas, plutôt que de s’engloutir dans les projets
pédagogiques entre virtualité et nombrilisme, dans le vide; l’exact contraire de
Lolo, modeste, bâtisseur acharné, ouvert, ayant transmis tout ce qu’il avait
découvert sans être passé par le collège, lui qui s’était arrêté au certificat
d’études –de bon niveau à l'époque–, curieux, happé, fasciné
par l’écoute, l’observation, persévérant jusqu’à tutoyer les étoiles, jusqu’à
en rester émerveillé encore à la fin de sa belle vie vécue comme une aventure: «une
vie de cadeaux» comme disait Roger Paraboschi.
Lolo Bellonzi (dm) en trio avec Wayne Dockery (b) et Olivier Hutman (p),
documentaire Tambour battant (Gérard Teillay, 2004), image extraite de YouTube
En 2005, Langage de la batterie jazz en trois volumes est
réédité, une belle reconnaissance pour ce pédagogue-né.
En 2006, Lolo grave un cinquième et dernier disque en
leader, Abracadadrums (DBA) avec Géraldine Laurent (as). Mais son
ami le plus proche, celui qui lui avait mis la tête dans le jazz et le jazz
dans la tête, depuis Nice, celui qui l’a attendu à Paris pour le présenter dès
son arrivée à tous les jazzmen, Bibi, disparaît trop jeune en mars 2007.
Lolo participe encore en sideman à trois projets: Bird
Feathers-Giraudo-Chassagnite Quartet (Imago, 2009), le dernier avec
Luigi Trussardi qui décède en 2010; To Frank-Clara Simonoviez Quintet, (Black and
Blue, mai 2011) et Spring Air, avec ses amis François Gallix (b) et Linda
Mangeard (p), enregistré en même temps en mai 2011 en Ardèche, et porté par
leur structure Jazzanas, CD qui sort à l’automne 2015. Lolo perdra Maurice
Vander en 2017, parmi beaucoup de cette génération qui a vécu la réalité rêvée
de ce Paris libre, tonique qui luttait avec trop peu de moyens face à la vague
alléchante du néant de la consommation de masse qui, à grands coups de profits,
a fini par balayer la culture, les racines, le patrimoine et la mémoire, les
savoirs subtils transmis d’humain à humain qui font partis des fondements du jazz.
Lolo disparaît à son tour à Poitiers le 11 juillet 2024.
La Rédaction présente ses condoléances à la famille et aux
proches de Lolo Bellonzi, un modeste qui a été un acteur de la grande histoire
du jazz. Hélène Sportis Avec nos remerciements à Maurice Dal Pont, le cousin de Lolo
Images extraites de YouTube et INA.fr
Avec nos remerciements
LOLO BELLONZI & JAZZ HOT
(non exhaustif car les références sont très nombreuses) Jazz Hot n°188-1963: interview Jazz Hot n°244-1968 Jazz Hot n°248-1969 Jazz Hot n°347-1978 Jazz Hot n°419-1985 Jazz Hot n°544-1997 Jazz Hot n°550-1998: chronique CD Changin’ de Daniel Visani, Elabeth 621027 Jazz Hot n°555-1998: chronique CD L'Amour dans l'âme de Luigi Trussardi, Elabeth 621025 Jazz Hot n°556-1998-1999: chronique CD Charles Lolo Bellonzi Quintet, Lolobô, Elabeth 621029
1. Dans JAZZ HOT: • N’hésitez pas à activer les moteurs de recherches et index dans Jazz Hot pour retrouver les articles sur les musiciens cités au fil du temps, les liens dans le texte ou ci-dessous n’étant que très parcellaires… https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2105317 • Retrouvez les numéros de Jazz Hot cités, par année:
Site IMDB (International Movies Data Base) sous les noms de Charles Belonzi et Charles Belonzy:
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DISCOGRAPHIE
Leader/Coleader
LP 1968. Charles Bellonzi, Percussions, Musique pour L'image 516 LP 1972. Charles Bellonzi & Robert Viger, Structures Percussions, PSI-X 20703 LP 1981. Charles "Lolo" Bellonzi Quartet Featuring Glenn Ferris, Night and Day 1005 (avec Olivier Hutman) CD 1998. Charles Bellonzi 5tet, Lolobô, Elabeth 62102 CD 2006. Charles Bellonzi, Abracadadrums, DBA 06/110 (avec Géraldine Laurent et Olivier Hutman)
Sideman (discographie sélective, hors Claude Nougaro)
CD 1960. The Golden Gate Quartet, Spirituals to Swing 1955-1960 Vol.2, EMI 780573-2 LP 1961. Collectif, I Giganti del Jazz 90, Curcio 90 (2 titres avec Guy Lafitte Quartet)
45t 1961. Guy Lafitte, 4 sax succès Vol. 5, Pathé 409
45t 1961. Guy Lafitte, 4 sax succès Vol. 6, Pathé 473 CD 1961. Michel Hausser, Mr. Vibes, Fresh Sound 994 (2 titres Michel Hausser All Stars, Live Festival d'Antibes)
CD 1961-65. Raymond Fol, Rediscovering, Fresh Sound 1124
LP 1962. Buck Clayton et sa trompette, Vogue INT9409
CD 1962. Stéphane Grappelli, Nuit du Jazz Salle Wagram, American Jazz Classics 99065 LP 1963. René Thomas et son Orchestre, Meeting Mr. Thomas, Barclay 84 091
(=CD Gitanes Jazz Productions 549 812-2) LP 1963. Lou Bennett, Enfin!, RCA Victor 430.115 S (=CD 74321477962) 45t 1964. Martial Solal, Echappement Libre (Bande originale du film), Columbia 1559 LP 1965. Martial Solal Trio, Columbia FPX305
LP 1965. Martial Solal, En liberté, Columbia 240502
LP 1965. Martial Solal Trio, Son 66, Columbia 314 LP 1966. Martial Solal, Joue Michel Magne: Electrodes, Ducretet Thompson 300V147
LP 1966. Martial Solal Trio, En direct du Blue Note, Columbia 40323
LP 1966. Paris Jazz All Stars Sous La Direction d'Ivan Jullien, Paris Point Zéro, Riviera 921 047 (EmArcy 279766-6) LP 1967. Don Byas, Musique Pour L'image N°10, Musique pour L'image 510 LP 1967. Martial Solal, Fafasifa, Musique pour L'image 501/CBS 63473 LP 1967. Jean Bonal, Pile ou Face, EM 502
LP 1968. Bill Coleman, Together at Last: Bill Coleman/Buddy Tate, Pathé 240863 CD 1968. Sonny Grey and His Orchestra, Fresh Sound 900
LP 1970. Maurice Vander, Pianos Puzzle, Saravah 10015 (=CD 591042)
LP 1972. Maurice Vander, Somewhere, Musica 3004
45t 1975. Claude Nougaro, Gloria, Mercury 3759531 (avec Ornette Coleman)
LP 1977. Robert Viger, Feeling Jazzy, Rev 709 LP 1980. Maurice Vander, Du côté de chez Swing, Night and Day 1002
LP 1981. Jack Diéval, Live at the St. James de Paris, Milan 120.060 (=CD Disques Adès 13.221-2)
LP 1983. Sacha Distel, My Guitar and All That Jazz, Carrère 67975 (=CD 97.975)
CD 1989. Walter Bishop, Jr., Live in Paris, Absorb 519 CD 1990. Steve Grossman, Live at Café Praga, Timeless 314 CD 1990. Steve Grossman, My Second Prime, Red Records 123246-2 CD 1991. Tony Petrucciani Quartet, Nuages, Anaïs 006 CD 1993. Richard Galliano, Viaggio, Dreyfus Jazz 36562-2 CD 1994. Jack Diéval All Stars, Frémeaux 901 CD 1994. Luigi Trussardi, Vendredi 14, Elabeth 621017 CD 1995. Joseph Ganter, Voyageur, GMP 000001 CD 1995. Serge Casero, Around Dexter, NAP 9510 CD 1996. Luigi Trussardi, L'Amour dans L'âme, Elabeth 621025 CD 1997. Daniel Visani, Changin', Elabeth 621027 CD 1999. Yves Brouqui, Foreign Currency, Elabeth 621031 CD 2000. Richard Raux, The Interval, Elabeth 612033 CD 2000. Claude Garden, Garden Club, Elabeth 621034 CD 2009. Olivier Giraudo-Francois Chassagnite Quartet, Bird Feathers, Imago 0022 CD 2011. Clara Simonoviez Quintet, To Frank, Black & Blue 723.2 CD 2011. François Gallix-Linda Mangeard, Spring Air, Jazzanas
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VIDÉOGRAPHIE
Michel Hausser/Georges Arvanitas (p) All Stars de France, Roger Guérin (tp), Bob Garcia (s), Michel Gaudry (b), Charles Bellonzi (dm),
Festival de Jazz d'Antibes/Juan-les-Pins, ORTF, Archives INA, juillet 1961
et-les-all-stars-de-france-un-poco-loco-et https://www.youtube.com/watch?v=gwV4GzC7640
1962. Charles Bellonzi avec Buck Clayton (tp), George Arvanitas (p), Pierre Sim (b) à La Nuit du Jazz, Salle Wagram, Paris, radiodiffusé, 15 décembre https://www.youtube.com/watch?v=EMkifq_f2PA https://www.youtube.com/watch?v=4e-zR46-wD8
1966. Charles Bellonzi avec Martial Solal (p), Gilbert Bibi Rovere (b), album On Home Ground, live au Blue Note-Paris, Milestone MSP9014, 23-24 mai https://www.youtube.com/watch?v=_KmzJnGzaoU
1967. Charles Bellonzi avec René Urtreger et Bibi Rovère pour deux cours de de danse improbables avec Nicole Croisille et Tony Kinna, au Ruby’s, 31 rue Dauphine, Paris 6e, ORTF, Archives INA, https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf08009432/le-cours-de-danse-emission-du-4-juin-1967 https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf08009421/le-cours-de-danse-emission-du-28-mai-1967
1968. Charles Bellonzi, musique Vladimir Cosma pour le film Alexandre le Bienheureux (dir. Yves Robert), label Musique pour l’image, avec Georges Barboteu (frh), Raymond Guiot (fl), Don Byas (ts), Maurice Vander (p), Michel Gaudry (b), Francis Lemarque (paroles), Isabelle Aubret (voc) https://www.imdb.com/title/tt0061343/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm https://www.youtube.com/watch?v=PC24bZMkcRo
1969. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro, Maurice Vander, Eddy Louiss, Luigi Trussardi, «Quatre boules de cuir», «A tes seins» (musique Sonny Rollins, «St Thomas»), Archives INA, ORTF, en répétition pour l’émission A l’affiche du monde, Claude Nougaro nouveau combat, réal. Claude Fléouter, 22 mars https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf07009498/claude-nougaro-nouveau-combat
1972. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro et Maurice Vander, «Dansez sur moi» (musique Neal Hefti, «Girls Talks»), Archives INA, ORTF, émission Samedi Loisirs, réal. Gilles Daude, 3 juin https://mediaclip.ina.fr/fr/i12080737-claude-nougaro-dansez-sur-moi.html# https://www.youtube.com/watch?v=J5o-7efkWBY
1973. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro, Maurice Vander, Eddy Louiss, Luigi Trussardi, Youla Fodé, «Quatre boules de cuir», Archives INA, émission Les sans studio, réal. Bernard Lion, ORTF, 30 janvier https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04065046/claude-nougaro-quatre-boules-de-cuir
1975. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro, Ornette Coleman (as), Maurice Vander/Marc Hemmeler (p), Eddy Louiss (org), Joe Rossi (acc), Guy Pedersen (g), Luigi Trussardi (b), Coaty De Oliveira/Youla Fode/Gorge Arena (perc), «Gloria» (Don Byas, comp https://www.youtube.com/watch?v=v-Om7WrVLOM), 45tours Mercury 3759531 https://www.youtube.com/watch?v=VmGSgBcVfb8
1977. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro, Grand orchestre Maurice Vander, Luigi Trussardi, Gilles Perrin, Richard Galliano, Michel Coeuriot, Francis Cournet, Bob Garcia, Tony Russo, Marc Steckar, Archive INA, émission Numéro Un, réal. Maritie et Gilbert Carpentier, 5 novembre https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00005597/claude-nougaro-mon-disque-d-ete
1979. Lolo Bellonzi avec Claude Nougaro, Maurice Vander, Luigi Trussardi, Richard Galliano, Gilles Perrin, Bob Garcia, Tony Russo, «Armstrong», «Tu verras», «Sourire, sourire», Archives INA, émission Avec, réal. Jean-Louis Cap,
Antenne 2, 30 avril https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04078351/claude-nougaro-armstrong https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04078339/claude-nougaro-tu-verras https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04078338/claude-nougaro-sourire-sourire
2004. Lolo Bellonzi, Tambour battant, documentaire de Gérard Teillay, paroles, musique et transmissions, avec Olivier Hutman (p), Wayne Dockery (b), Lycée Leonard de Vinci Productions/Philippe Huguet, Montaigu-Vendée, Château de Rezé-Nantes, avril https://www.youtube.com/watch?v=ML3HzOiFORs https://www.dailymotion.com/video/x7ouzt8
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