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Detroit Gary Wiggins

22 nov. 2020
10 novembre 1952, Inkster, MI - 22 novembre 2020, Bissingen an der Teck (Allemagne)
© Jazz Hot 2020

Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017 © Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017 © Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy

Detroit Gary WIGGINS

The Soul of Jazz and Blues
 
«Le blues que les gens connaissent, c’est Eric Clapton, c’est du blues à la limite du rock, c’est du blues soft. Comment ça se fait que le même morceau chanté par Robert Cray, ce soit du blues et que chanté par Johnny Cash, ce soit de la country? Quand Ray Charles chante «I Can’t Stop Loving You», c’est du blues et pourtant, c’est un morceau de country à l’origine! Tout dépend de la soul que vous mettez dedans, c’est un problème de culture encore une fois. (…) The soul, c’est quand on fait passer des sentiments. La source de la soul est dans le gospel. C’est quand il y a quelque chose qui se passe, que ça communique de bonnes vibrations. C’est quelque chose de l’intérieur qui s’exprime. C’est votre façon de parler.» Ainsi s’exprimait, avec franchise et lucidité, Gary Wiggins dans Jazz Hot en 1999(1).
Originaire de Detroit –ville à la forte identité musicale, dont il avait accolé le nom au sien–, le saxophoniste ténor avait conscience d’être, en Europe où il a vécu près de quarante ans, l'un des représentants d’une réalité culturelle particulière, celle de l’Afro-Amérique. Une dimension qui a peut-être parfois échappé au public du blues et du jazz, de ce côté-ci de l’Atlantique, d’abord sensible à ses prestations spectaculaires agrémentées de tenues aussi impeccables que colorées. Quel que soit le répertoire –jazz, blues, rhythm & blues, soul ou autre– sa musique était toujours imprégnée d’un blues des plus enracinés et d’un swing flamboyant. Detroit Gary Wiggins ne «jouait» pas, il exprimait ce qu’il était, avec générosité et une profonde sincérité: le fruit d’un parcours entamé sur la célèbre Mack Avenue de Detroit
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Jérôme Partage
Photos Gigi Chauveau by courtesy, Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
Nos remerciements à Anja Gsottschneider, Pascale Wiggins et Gigi Chauveau



Detroit Gary Wiggins, Festival de Saint-Riquier (80), 28 juin 2009 © Gigi Chauveau by courtesy


Detroit Gary Wiggins, Festival de Saint-Riquier (80), 28 juin 2009
© Gigi Chauveau by courtesy


Gary Allen Wiggins est né le 10 novembre 1952 à Inkster, MI, petite ville de la banlieue ouest de Detroit, avant que sa famille n’emménage dans le West Side de Motor City, sur Oregon Street, un quartier peuplé de bars et de petits clubs accueillant les groupes du cru ou de passage, comme le fameux Blue Bird Lounge où Miles Davis se produisait lors de ses venues. C’est donc dans un environnement imprégné de jazz, de blues et de gospel que le jeune Gary grandit, même si ses parents ne sont pas musiciens: son père, Willie, est chauffeur routier, tandis que sa mère, Ruth, élève les sept enfants de la fratrie. L’église joue par ailleurs son rôle initiatique et pédagogique. Tous les dimanches, la famille Wiggins se rend à la Zion Congressional Church of God in Christ –dont l’histoire est liée à celle de la famille de pasteurs et chanteurs de gospel Winans(2)– et dont l’office est animé par plusieurs organistes, pianistes, un tromboniste et un saxophoniste, appelé Brother Lawhorn, qui est à l’origine de la vocation de Gary Wiggins, comme il le racontait dans une récente interview: «Après avoir vu l’homme que je connaissais sous le nom de Brother Lawhorn jouer du saxophone à l’église tous les dimanches, j’ai dit à ma mère que je voulais devenir saxophoniste. J’avais 9 ans. Brother Lawhorn était toujours élégant, avec un costume à fines rayures, une cravate, ses cheveux lissés sur le côté. Ce qui comptait alors pour moi, c’était d'être inscrit à la classe de musique de mon école primaire. Ma vie de saxophoniste a débuté le 4 septembre 1962 et mon premier professeur de musique était Mr. Wilson. Mes premiers cours privés m’ont été donnés par mon cousin germain, le saxophoniste Bill Wiggins qui fut également le mentor de Kenny Garrett et le directeur musical de Motown Records.»(3)

Au-delà du choix de l’instrument, l’église est déterminante dans la construction de la personnalité de Gary Wiggins: «Les notes de l’album Honkers and Screamers (une compilation de ténors parue chez Savoy en 1979) débutent par une citation d’Ornette Coleman: "Le sax ténor est l’instrument le plus proche de la voix humaine.” Avec cela à l’esprit, j’ai commencé à prêter attention au rythme, au timbre et à la cadence des prédicateurs de l’église noire et j’ai cherché à traduire cette émotion au saxophone ténor.»
(3) Après s’être produit pour la première fois en public dès ses 10 ans pour l’office du dimanche, Gary Wiggins intègre à 14 ans seulement la formation du guitariste et chanteur de blues Bobo Jenkins (1916-1984), et il participe parallèlement à des groupes avec ses amis et camarades d’école. Il achève sa scolarité en 1970, au Northwestern High School de Detroit, situé non loin du studio d’enregistrement de la Motown. Cette même année, il grave un premier 45 tours avec son orchestre, The Impacs, lequel accompagne plusieurs groupes vocaux de rhythm & blues de Detroit.


Detroit Gary Wiggins, vers 1988-1989 © Photo X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
Detroit Gary Wiggins, vers 1988-1989 © Photo X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider


C’est justement l’un de ces groupes vocaux, The Dramatics, qui lui donne l’occasion de partir en tournée –de la Côte Est jusqu’au Panama– et de se produire dans quelques salles prestigieuses comme l’Apollo Theater de Harlem, NY ou le Warner Theater de Washington, DC. A l’issue, il s’installe en Californie durant cinq ans et accompagne de grandes personnalités du blues: Eddie Cleanhead Vinson (as, voc, 1917-1988), Eddie Shaw (ts, 1937-2018), Johnny Heartsman (eb, kb, voc, 1936-1996), Roy Brown (voc, 1925-1981), Big Mama Thornton (voc, 1926-1984) et d’autres musiciens de la Côte Ouest. Cette expérience parachève sa formation et contribue à enraciner son expression dans les fondements de la culture musicale afro-américaine. C’est à cette époque également, en 1973, qu’il enregistre un deuxième 45 tours aux côtés du chanteur de rhythm & blues Jimmy Scott. Après la Californie, Gary Wiggins effectue un court séjour à Hawaï, au cours duquel il étudie avec le ténor Que Martin (1913-2014), avant de regagner le Midwest: d’abord Detroit, MI, puis Chicago, IL, en 1982, se produisant dans les hauts-lieux du blues –Kingstone Mines, B.L.U.E.S., Playboy Club…– aux côtés de Lefty Dizz (g, voc, 1937-1993), Sunnyland Slim (p, 1906-1995), John Littlejohn (g, 1931-1994), Pocketwatch Paul (g) ou encore Sugar Blue (hca, 1949).

Par ailleurs, il rencontre le pianiste allemand Christian Rannenberg, qui vient d’arriver aux Etats-Unis, et fonde avec lui, en juillet 1982, l’International Blues Duo qui enregistre dans la foulée un premier album. L’année suivante, à l’issue d’une tournée à travers la Scandinavie avec Lefty Dizz, le duo décide de rester en Europe: «J’ai quitté les Etats-Unis pour des raisons politiques, entre autres. C’était en 1982-83, Reagan dirigeait le pays et franchement je préférais partir. (…) J’ai passé un an à Chicago à jouer avec tout le monde, il n’y avait pas beaucoup de saxophonistes de blues de ma génération. C’est là que j’ai rencontré des Européens, des Allemands principalement, et que j’ai pris des contacts, si bien que j’étais déjà plus ou moins installé en Allemagne avant de partir.»
(1) Il reviendra néanmoins ponctuellement aux Etats-Unis les années suivantes, notamment pour participer à des séances en studio à Chicago ou en Californie avec Robert Covington et Roy Gaines.

 

Gary Wiggins, Christian Rannenberg, Big Jay McNeely en 1989 © Photo X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja GsottschneiderArnett Cobb et Gary Wiggins, Pink Piano Sessions, Osnabrück, Allemagne, octobre 1988 © Photo X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
à gauche: Gary Wiggins, Christian Rannenberg, Big Jay McNeely en 1989,
à droite: Arnett Cobb et Gary Wiggins, Pink Piano Sessions, Osnabrück, Allemagne, octobre 1988
© Photos X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider


Gary Wiggins n’en reste pas moins très actif sur la scène blues internationale en multipliant les tournées à travers l’Europe avec quelques-uns des plus grands héritiers de cette tradition: Arnett Cobb (ts, 1918-1989), Big Jay McNeely (ts, 1927-2018), Screamin’ Jay Hawkins (p, voc, 1929-2000), Johnny Copeland (g, voc, 1937-1997)… et retrouve aussi Johnny Heartsman. Il a également l’occasion de jouer avec Scott Hamilton (ts) et de nombreux musiciens locaux. D’ailleurs, il enregistre encore deux autres albums avec Christian Rannenberg et leur International Blues Duo dans la seconde moitié des années 1980. Peu avant la chute du mur du Berlin, le ténor se fixe dans la capitale allemande.


Christian Rannenberg et Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017  © Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
Christian Rannenberg et Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017 
© Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy


Il monte en 1990 son Gary Wiggins Group constitué du New-Yorkais Reggie Moore (p), du Berlinois Reinhard Schubert (b) et du Californien Zam Johnson (dm). Il se met ainsi à développer une carrière de leader, sortant son premier disque sous son nom (Time for Saxin’, Acoustic Music, 1990) et se retrouve à l’affiche des clubs à Berlin (A-Trane), Paris (Jazz Club Lionel Hampton), Athènes (Half Note) et des festivals de jazz et de blues à travers l’Europe. Gary Wiggins devient aussi organisateur de concerts: avec
Christian Rannenberg, il fonde les Pink Piano Jam Sessions auxquelles Arnett Cobb participe en octobre 1988, cinq mois avant son décès, le 24 mars 1989. Il produit aussi une série de concerts mettant en avant des chanteuses de blues et de gospel: Jeanne Carroll (1931-2011), Angela Brown, Liz McComb, Maisha Grant, parmi bien d’autres.



Gianni Basso et Detroit Gary Wiggins, Jazz in Langourla, août 2002 © Gigi Chauveau by courtesy
Gianni Basso et Detroit Gary Wiggins, Jazz in Langourla, août 2002 © Gigi Chauveau by courtesy


En 1992, peu après avoir épousé la saxophoniste alto Anja van der Spek (avec laquelle il a deux enfants, Patrick et Pascale), il reprend avec elle la gérance du Blues Cafe de Berlin (où il enregistre avec Angela Brown en 1993). Toutefois, ils sont contraints de mettre un terme à l’aventure en 1995 et divorcent deux ans plus tard. En avril 1995, Gary présente à Paris son show Saxman and the Ladies, qui demeure programmé durant cinq semaines au Quai du Blues (Neuilly-sur-Seine) de même qu’il fait le bonheur des danseurs au Caveau de La Huchette où il revient régulièrement jusque dans les années 2010. Le patron du club, le vibraphoniste Dany Doriz, l'entraîne dans de nombreux festivals comme à Jazz in Langourla, en août 2002, où il
partage la scène avec Marc Fosset (g), Gianni Basso (ts) et Alvin Queen (dm). On le retrouve également en compagnie de deux autres saxophonistes américains de sa génération résidant à Berlin, Ray Blue et Fuasi Abdul Khaliq (un ancien élève d'Horace Tapscott), avec lesquels il monte un Very Soulful Tenor Show. Ray Blue se souvient de la solidarité de son confrère saxophoniste: «J'ai rencontré Gary Wiggins en septembre 2000, quand j'ai emménagé en Allemagne. Il est venu dans le club où je jouais et s'est présenté. Nous sommes devenus amis tout de suite, et il m'a donné des informations sur la scène de Berlin: les noms et les numéros des musiciens à contacter, etc. Nous avons joué ensemble lors de jam-sessions et en concert. Puis, il m'a appelé pour son projet Very Soulful Tenor avec Fuasi Abdul Khaliq. Nous avons été dans plusieurs festivals avec un succès incroyable. L'alchimie et le concept fonctionnaient très bien. Gary s'était forgé une belle réputation en tant que saxophoniste de blues et ambassadeur de la musique. Il était connu dans toute l'Europe.»


«Self Portrait» par Gary Wiggins, 2017 © Collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider


«Self Portrait» par Gary Wiggins, 2017 
© Collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider


Se définissant lui-même comme un «ambassadeur»(1) du blues dans ce grand ensemble du jazz de culture, Gary Wiggins aura rempli sa mission aux quatre coins du monde: au Japon, où il passe trois mois en 1999, entretenant toujours le lien avec son pays natal, invité pour des festivals, notamment dans sa ville de Detroit, mais aussi, en 2008, par la Harvard University, MA, pour évoquer le jazz et le blues en Europe à travers son parcours.

Parallèlement, il est
aussi membre de l'Institute for Cultural Diplomacy, un organisme créé en 1999 par le gouvernement américain, dont les sièges sont situés à Pelham, MA et Berlin. Moins actif sur le plan discographique (une dizaine de références en leader, un peu plus en sideman à notre connaissance), Gary Wiggins n'a plus enregistré après la sortie de son dernier album Saxin’ the Blues: Live, en 2011 (cf. discographie). Le ténor fut avant tout un homme de scène, qu'il ne manqua d'ailleurs pas de partager avec les plus grands jazzmen de passage à Berlin, en particulier au A-Trane, comme Wynton Marsalis ou James Carter en 2012 (cf. vidéographie), de même qu'il participa à divers spectacles, comme le Ray Charles Show de Ron Williams (p, voc), en hommage au Genius, dans la deuxième moitié des années 2000.

Depuis 2015, il s’était mis à la peinture et il vendait 
parfois ses toiles à l’issue des concerts. Ses œuvres seront prochainement exposées sur son site internet (actuellement en travaux) et feront l’objet d’une vente aux enchères.

 

Nos pensées affectueuses vont à ses proches et à ses enfants Patrick et Pascale, Jazz Hot partage leur peine.


1. Jazz Hot n°566, décembre 1999-janvier 2000.

2. Originaire du Mississippi, Isaiah Winans (1875-1967) fonda à Detroit, MI, sur Mack Avenue (qui est aussi le nom du label de jazz bien connu), en 1929, la Zion Congressional Church of God in Christ, également appelée «Mack Avenue Church», qu’il dirigea jusqu’à sa mort. Ses descendants se sont fait connaître sur la scène gospel: son petit-fils, David Glenn Winans, Sr., dit Pop Winans (1934-2009), fut élevé au sein de cet église et fut aussi pasteur, conjointement à une carrière de chanteur (d’abord dans un groupe de soul), qu’il mit entre parenthèses entre la fin des années 1960 et la fin des années 1980; Pop Winans devint, en outre, au début des années 1980, le manager de ses fils, Marvin (également pasteur), Carvin, Michael et Ronald, qui venaient de fonder le quartet vocal The Winans. 

3. Interview de Detroit Gary Wiggins par Simon Sargsyan parue le 27 novembre 2017 sur le site JazzBluesNews (http://jazzbluesnews.com/2017/11/27/detroit-gary-wiggins). La description physique que Gary Wiggins livre de Brother Lawhorn laisse penser que ce dernier l’a également influencé dans sa façon de paraître sur scène.

 

 

Liens:

http://detroitgarywiggins.com

https://theinternationalbluesduo.wordpress.com




DISCOGRAPHIE

Detroit Gary Wiggins, Saxin the Blues


Leader/coleader

45t 1969. The Impacs, Good Old Funky Feelin', Land 141

LP  1982. Detroit Gary Wiggins/Christian Rannenberg, Introducing The International Blues Duo to the World, Crosscut 1007

LP  1986-89. The International Blues Duo, Ornament 7.540

LP  1988. International Blues Duo Meets Blues Wire 031, Truly International, Ano Kato Records 016

45t 1969. The Impacs, Good Old Funky Feelin'1982. Detroit Gary Wiggins/Christian Rannenberg, Introducing The International Blues Duo to the World1986-89. The International Blues Duo1988. International Blues Duo Meets Blues Wire 031, Truly International












CD 1990. Detroit Gary Wiggins, Time for Saxin’, Acoustic Music 1012

CD 1992-93. Detroit Gary Wiggins/CC The Boogie Man, Acoustic Soul, Chrisly Records-BluesVault 60011/CMA 10008

CD 1995. Detroit Gary Wiggins & Fabrice Eulry, Paris Jook, Syncope FE-95
CD 1996. Detroit Gary Wiggins Group, I Got Up, Chrisly Records 20001

1990. Detroit Gary Wiggins, Time for Saxin’1992-93. Detroit Gary Wiggins/CC The Boogie Man, Acoustic Soul1995. Detroit Gary Wiggins & Fabrice Eulry, Paris Jook1996. Detroit Gary Wiggins Group, I Got Up












CD 2004. Detroit Gary Wiggins, Ballads in a Diplomatic Lounge, Autoproduction

CD 2004. Detroit Gary Wiggins, Zeitlos, Allzeit Musik 002

CD 2011. Detroit Gary Wiggins, Saxin’ the Blues: Live, Feelin’ Good Records 017

2004. Detroit Gary Wiggins, Ballads in a Diplomatic Lounge2004. Detroit Gary Wiggins, Zeitlos2011. Detroit Gary Wiggins, Saxin’ the Blues: Live












Sideman

45t 1973. Jimmy Scott, Pair and a Spare/What Am I Gonna Do (About You Baby), Eastbound Records 610

LP  1982. Robert Covington, The Golden Voice of Robert Covington, B.L.U.E.S. R&B 4501

LP  1983. Pocketwatch Paul and The Rhythm Rockers, Blue Wave, Jamor CT-11483

CD 1983. The Neopolitans, Timemension, autoproduction
CD 1987. Blues Company, So What?, Inak 8803

45t 1973. Jimmy Scott, Pair and a Spare/What Am I Gonna Do (About You Baby)1983. Pocketwatch Paul and The Rhythm Rockers, Blue Wave1983. The Neopolitans, Timemension1987. Blues Company, So What?












CD 1988. Johnny Heartsman and The International Blues Orchestra, Blues Network 53913-2

CD 1988. Bobby McFerrin, Bobby’s Thing, Delta 11 112

LP  1988. Roy Gaines, Going Home to See Mama, Black Gold Records 1029-AB1

CD 1988. Johnny Heartsman, Sacramento, Crosscut 1018
CD 1989. Errol Dixon, Mr. Boogie Woogie, All Star 101-2
LP  1990. Low Commotion Blues Band, Let the Good Time Roll, Schubert Records 109

1988. Bobby McFerrin, Bobby’s Thing1988. Roy Gaines, Going Home to See Mama1988. Johnny Heartsman, Sacramento1990. Low Commotion Blues Band, Let the Good Time Roll












LP  1990. The Cat, I Love My Baby, Ornament 7546

CD 1991. Low Commotion Blues Band, Ask Me no Questions, Schubert Records 110

CD 1992. Ron Ringwood’s Gospel Messengers, I Have a Friend, L+R Records 44018

CD 1993. Angela Brown, Live, Acoustic Music 319.1038.242

CD 1995. Ron Ringwood’s Gospel Messengers, You Can Lean on Me, Inak 9040

CD 1996. Eb Davis, Fool for the Ladies, Wonderland 319.9016-2

1990. The Cat, I Love My Baby 1992. Ron Ringwood’s Gospel Messengers, I Have a Friend1993. Angela Brown, Live1996. Eb Davis, Fool for the Ladies





 






 


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VIDÉOGRAPHIE
par Hélène Sportis et Jérôme Partage

Hal Tsuchida (org), Detroit Gary Wiggins (ts), Jesus Vega (dm) 
et Torsten Goods (g) (non visible sur cette image extraite de YouTube), Jazzclub A-Trane, Berlin, 1er février 2014

Chaîne YouTube de Detroit Gary Wiggins:

https://www.youtube.com/c/garywiggins/videos

1969. Detroit Gary Wiggins dans le groupe The Impacs, «Good Old Funky Feelin’» Part I (label LAND)
https://www.youtube.com/watch?v=bLDU9zVlfgs#t=35

1983. Queen Sylvia Embry (g, voc)/Jimmy Dawkins (g, voc), Jimmy Johnson (g, voc) Band, Detroit Gary Wiggins/Chris Rantenberg (p) (minute 16'14’’), émission Musical Express, TVE, Espagne
https://www.youtube.com/watch?v=NgesZoWD54Y

1988. Detroit Gary Wiggins, Christian Rannenberg (p,voc) Sotiris Zissis (b), George Dimitriades (dm), Elias Zaikos, Nick Dounoussis (g), Elias Zaikos (voc), album International Blues Duo Meets Blues Wire 031-Truly International, (Label Ano Kato, Grèce)
https://www.youtube.com/watch?v=1jwYcMmfP1Y

1988. Detroit Gary Wiggins et Arnett Cobb (1918-1989), Pink Piano jazzclub, Osnabrueck, Allemagne, en octobre
https://www.youtube.com/watch?v=GmsRo63QYHg
https://www.youtube.com/watch?v=1EV2osKhm3E


1989. Detroit Gary Wiggins, Big Jay McNeely, Christian Rannenberg (p), Roy Gaines (g), 9ème SWF-Blues Festival, Stadthalle, Lahnstein, Allemagne, 28 octobre
http://www.lahnsteiner-bluesfestival.de/show_info.php?cat=3&id=404
https://www.youtube.com/watch?v=JV0QDVyQCu8


1989. Detroit Gary Wiggins, Big Jay McNeely,
«Deacon’s Hop», European Saxomania Tour II, Quasimodo Club, Berlin-Ouest, 9 novembre (et/ou 14 novembre à Cologne selon les sources)
https://www.youtube.com/watch?v=tmiZEZJoxGQ
https://www.youtube.com/watch?v=F8QIsQO7DIg

 
2004. Detroit Gary Wiggins à l’Eglise St Laurentius Stadt, Berlin-Köpenick, 20 décembre
https://www.youtube.com/watch?v=HTLDlGu-EmM

2008. Detroit Gary Wiggins parle du jazz en Allemagne et en Europe, Université Harvard, Berlin, 3 parties, extraits musicaux, 30 juin
https://www.youtube.com/watch?v=OPCVOvP2Ppg
https://www.youtube.com/watch?v=IRcGENZqT0g
https://www.youtube.com/watch?v=Yj0iOIiVgdo


2009. Detroit Gary Wiggins, Serge Rahoerson (p), Brahim Haiouani (b), Didier Dorise (dm), Live in France, Caveau de La Huchette, Paris, Festival Les Couleurs du jazz à Etiolles, Live in Cognac
https://www.youtube.com/watch?v=5kyP8wBjrnU
https://www.youtube.com/watch?v=mE8W-hE4N8c
https://www.youtube.com/watch?v=IhOzK6kPxgo


2012. Detroit Gary Wiggins, James Carter, Saxophone-Summit, Gerard Gibbs (org), Leonard King (dm), jazzclub A-Trane, Berlin, 7 mai
https://www.youtube.com/watch?v=0AGComL9rXU
https://www.youtube.com/watch?v=xej0tgG-kbA
https://www.youtube.com/watch?v=xM5zn3f9cs8
https://www.youtube.com/watch?v=7l67OgMr-1M


2012. Detroit Gary Wiggins, Philippe Petit (org), Daryl Taylor (b), Didier Dorise (dm), Queen Yahna/Ingrid Arthur/Gilda Solve/Hattie St John (voc), Paris to Berlin, Köpenick Blues & Jazz Festival, Berlin, 30 juin
https://www.youtube.com/watch?v=Cdy-mNcaS0U

2013. Detroit Gary Wiggins, Francisca Urio (voc), Reggie Moore (p), Daryl Taylor (eb), Eddie Dejean (dm), «Stomp Your Feet», «Hit the Road Jack», «Jezebel», jazzclub A-Trane, Berlin, Allemagne, 4 janvier
https://www.youtube.com/watch?v=t8D7MB8yG-M
https://www.youtube.com/watch?v=Dlzf_wPpar8
https://www.youtube.com/watch?v=Rekz94Ltt0M


2014. Detroit Gary Wiggins & The Good Fellas, Lucky Luciano (b), Fabrais Bum Bum La Motta (dm), Jimmy Gennaro (p), Rico Romano (org), Benny «The Cat» Marsala (tp), Charlie Martino (s), Nick Salerno (g), J.J. Di Giacomo (tb), «Looking Sharp», Moondogs Rhythm’n’Blues Revue, Ravenna, Italie
https://www.youtube.com/watch?v=txZqqSritWk

2014. Detroit Gary Wiggins, Hal Tsuchida (org), Jesus Vega (dm), Torsten Goods (g), The Soul of Blues and Jazz, «Just a Dream I Had on my Mind», «Sweet Georgia Brown», jazzclub A-Trane, Berlin, 1er février, AnjaGary Worldwide Enterprises
https://www.youtube.com/watch?v=Fl3YF3tUO9Q
https://www.youtube.com/watch?v=KmyuSboZaMs
https://www.youtube.com/watch?v=l2915RV67l4
https://www.youtube.com/watch?v=YZ4dNZNZGZw


2015. Detroit Gary Wiggins & The Good Fellas, Lucky Luciano (b), Fabrais Bum Bum La Motta (dm), Jimmy Gennaro (p), Rico Romano (org), Benny «The Cat» Marsala (tp), Charlie Martino (s), Nick Salerno (g), J.J. Di Giacomo (tb), «Cobb’s Boogie», «That Chick She Ain't Nowhere», Summer Jamboree, Senigallia, Italie
https://www.youtube.com/watch?v=etAsC9eWW0I
https://www.youtube.com/watch?v=wUMyiQavaBQ

2015. Detroit Gary Wiggins, The International Blues Duo avec Christian Rannenberg (p), Daryl Taylor (eb), Lenjes Robinson (dm), «Saxophone Sermon», A-Trane, Berlin, Allemagne, août
https://www.youtube.com/watch?v=hY4cq6xuxok

2015. Detroit Gary Wiggins, Serge Rahoerson (p), Brahim Haiouani (b), Didier Dorise (dm), films-présentations du Mont-Dore Volcanic Blues Festival,DGW, 18 septembre
https://www.youtube.com/watch?v=pjz1qBh0lx4
https://www.youtube.com/watch?v=dFojd4_HE6I
https://www.youtube.com/watch?v=za8ikUOJsIY


2016. Detroit Gary Wiggins, The International Blues Duo avec Christian Rannenberg (p), et Dorrey Lin Lyles (voc) au White Trash, Berlin-Treptow, Berlin Blues Festival, 3 juin
https://www.youtube.com/watch?v=W9w4yMh2P9U

DNC. (2017) Detroit Gary Wiggins, Will Jacobs (g,voc), Lionel Haas (p), Daryl Taylor (b), Eddie Dejean (dm), «Going to Kansas City», jazzclub A-Trane, Berlin
https://www.youtube.com/watch?v=jVN4Hh5Hh5M

2020. Detroit Gary Wiggins, Sam Leigh Brown (voc), Lionel Haas (p) Ramani Krishna (b), concert de soutien au jazzclub A-Trane, Berlin, 9 mai
https://www.youtube.com/watch?v=4iR9zf527m8
https://www.a-trane.de/Events-Directory/gary-wiggins-sam-leigh-brown-soul-of-jazz-blues-9th-of-may-live-stream-from-the-a-trane-day-12

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