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Little Richard

9 mai 2020
5 décembre 1932, Macon, GA - 9 mai 2020, Tullahoma, TN
© Jazz Hot 2020

1955-57. Little Richard

LITTLE RICHARD

King of Rock & Roll



Avec la disparition du pianiste, compositeur et chanteur Little Richard, c'est une partie de la mémoire des musiques populaires afro-américaines qui s'éloigne un peu plus. Souvent associé, à juste titre, aux pionniers du rock & roll, il en est l'un des architectes dans sa dimension afro-américaine, dans le prolongement du rhythm and blues et du gospel, à l'instar de Chuck Berry vis-à-vis du Chicago blues. De même que des musiciens tels que Jerry Lee Lewis, Bill Haley, Elvis Presley ou Gene Vincent ont nourri leur approche de variantes de la country, du hillbilly, du western swing, du blues et du rhythm and blues, Little Richard s'inscrit dans une tradition de «blues shouter» à la Wynonie Harris (voir sa version débordante d'expressivité de «Good Rockin' Tonight», 1948) associée à une tradition du chant héritée du gospel et des spirituals. Au cours d'une intense période créatrice, allant de la fin janvier 1955 au mois de janvier 1958, durant laquelle il s'illustre par une série de succès enregistrés pour le label Specialty (de «Lucille» à «Good Golly, Miss Molly» en passant par «Jenny, Jenny, Jenny», «Long Tall Sally» ou «Tutti Frutti»), il renouvelle les codes du rhythm and blues néo-orléanais et construit un répertoire de standards du rock & roll qu'il ne cessera de réinterpréter jusqu'à la fin de sa carrière.
Après une période gospel, musique à la quelle il reviendra ponctuellement, il ne retrouve pas la popularité de ses débuts, malgré quelques retours discographiques intéressants dans les années 1960 et 1970. Il laisse néanmoins une trace indélébile dans l'univers du rock également par sa présence scénique mêlant énergie et excentricité vestimentaire et capillaire, ouvrant ainsi la voie aux rockers anglo-saxons. L'art de Little Richard réside également dans sa capacité à entretenir une tension permanente mêlant un chant strident gospelisant qu'on retrouve dans le blues chez Buddy Guy par exemple, à un jeu de piano issu du blues et du boogie-woogie à la façon des organistes d'église. Son influence dépasse ainsi le cadre du rock & roll et annonce les artistes soul et funk des décennies suivantes de James Brown à Prince, par ses mises en scène charismatiques et sa façon de prêcher à travers son chant d'une grande expressivité.

Sa mort a été annoncée par son fils Danny Jones Penniman, précisant qu'il est décédé chez lui à Tullahoma, TN, des suites d'un cancer des os.

 

 


Né Richard Wayne Penniman en 1932 à Macon, Géorgie, il est le troisième des douze enfants de Leva Mae Stewart et de Charles «Bud» Penniman. Son père fréquente l'église en tant que diacre et alterne entre son métier de maçon et la gestion d'un club, le Tipp In Inn. Sa mère est membre de la New Baptist Church et expose conjointement ses enfants à la religion et au gospel. Le jeune Richard Penniman chante à l'église et s'intéresse également au blues et au rhythm and blues tout en écoutant le chanteur de gospel Brother Joe May à la voix de baryton, surnommé «The Thunderbolt of the Middle West», Mahalia Jackson et Marion Williams. Il chante à l'église dans son quartier de Pleasant Hill, prolongeant la ferveur familiale pour la religion. D'ailleurs, ses proches ont rejoint divers mouvements comme l’African Methodist Episcopal Church, Baptistes et Pentecôtistes, certains membres de sa famille devenant mêmes ministres. Little Richard évoque dans ses mémoires le rôle apaisant de la musique au sein de la communauté afro-américaine, le gospel en particulier, sur les plaies du quotidien que sont la ségrégation et la pauvreté. Le jeune chanteur est surnommé «War Hank» en raison de ses capacités vocales à aller toujours plus haut dues certainement à une longue écoute des Clara Ward Singers. Etudiant à la Hudson High School de Macon, il apprend le saxophone alto et entre dans la fanfare de l'école. Pendant cette période, il trouve un emploi à temps partiel de vendeur de Coca Cola à l'auditorium de la ville de Macon pour le promoteur de concert Clint Brantley. Il y côtoie les orchestres de Cab Calloway et de Lucky Millinder mais aussi de sa chanteuse favorite, Sister Rosetta Tharpe. C'est en octobre 1947, avant de se produire en concert à l'auditorium de Macon, que celle-ci entend le jeune Richard, âgé à peine de 14 ans, chanter quelques thèmes de son répertoire et l'invite à ouvrir son concert, lui donnant son premier cachet. Son instrument de prédilection restera le piano dont la présence sur l'introduction du fameux «Rocket 88» par Ike Turner est déterminante pour l'adolescent Richard Penniman.

 

45T 1951. Little Richard, Taxi Blues/Every Hour, RCA Victor


En 1949, il fait partie de quelques spectacles itinérants avant de quitter la maison familiale pour rejoindre le «Hudson's Medicine Show» où il interprète le classique «Caldonia» de Louis Jordan. En 1950, il rejoint le groupe du bluesman Buster Brown qui lui donne le surnom de «Little Richard». Il s'installe peu après à Atlanta, GA, en écumant les clubs de la ville comme le Harlem Theatre et le Royal Peacock où il entend Roy Brown et surtout Billy Wright avec lequel il se lie d'amitié. Ce dernier, impressionné par le talent du jeune Little Richard, exerce une influence sur ses tenues de scène et sa fameuse coiffure «à la Pompadour» doublée d'un maquillage laissant apparaître une fine moustache dessinée. Il le présente à l'animateur radio Zenas «Daddy» Sears, connu pour ses positions sur les droits civiques et sociaux. Son émission journalière depuis 1948, The Blues Caravan, sur WGST, une station située sur le campus du Georgia Institute of Technology, lui a permis de produire des tournées pour Chuck Willis, Tommy Brown, Billy Wright et, plus tard, en 1959, d'enregistrer le concert de Ray Charles publié sur l'album In Person, par le label Atlantic. Avec la formation de Billy Wright, il fait enregistrer à Little Richard huit morceaux pour le label RCA Victor dont le blues «Every Hour» qui est son premier single. Grâce à ce succès, les relations avec son père s'améliorent, car on peut désormais entendre sa voix sur tous les jukebox de la région. En 1952, il met fin à son contrat avec RCA Victor, et il part s'installer à Houston, TX, où il fonde le groupe Tempo Toppers se produisant dans les clubs de blues de la région dont le Tijuana à New Orleans ou le Matinee à Houston. C'est désormais Clint Brantley qui s'occupe de sa carrière, un musicien afro-américain qui fait partie de la vie culturelle de Macon depuis 1922. A la fin des années 1930, celui-ci dirigeait un club de jazz du centre-ville, sur Fifth Street, le Two Spot, avant de persuader les politiques de la ville de le laisser utiliser l'auditorium de 27000 places pour des concerts de
rhythm and blues et de jazz à destination de la communauté afro-américaine. Il produit ainsi Fats Waller, Ray Charles, Louis Jordan ou Sam Cook. En février 1953, Little Richard signe avec le label de Don Robey, Peacock Records, pour lequel il enregistre quatre titres en compagnie de Johnny Otis et de son orchestre. Malheureusement, le succès tarde à venir, et Little Richard se plaint du manque de promotion du label qui se soldera par une violente altercation avec Don Robey. Il rentre à Macon en 1954, désabusé et dans un état de pauvreté accentué. Malgré tout, il forme un nouveau groupe de rhythm and blues, The Upsetters, dans la grande tradition des formations de l'époque telles que celles de Roy Milton, Camille Howard ou de Joe Liggins. Autour du piano de Little Richard, on retrouve le saxophoniste Wilbert «Lee Diamond» Smith et le batteur Charles Connor, toujours sous la direction de Clint Brantley qui lui trouve des séances d'enregistrements avec la chanteuse Christine Kittrell ainsi qu'une tournée avec le chanteur Little Johnny Taylor qui fera par la suite une remarquable carrière dans la soul. En février 1955, le chanteur Lloyd Price, alors pilier de Specialty Records, conseille à Little Richard d'envoyer une démo’ au patron du label, Art Rupe.

 

1955-56. Here's Little Richard


Après quelques mois d'attente et le rachat de son contrat à Peacock (septembre 1955), il entre chez Specialty Records. En fait, Art Rupe voit en Little Richard l'équivalent d'un Ray Charles pour Atlantic Records, alors que Little Richard se sent plus proche de l'univers de Fats Domino et du son de New Orleans. Qu’à cela ne tienne, son nouveau producteur Robert «Bumps» Blackwell l'envoie dans les fameux studios J&M de Cosimo Matassa à New Orleans où il enregistre avec la crème des musiciens de la ville dont le batteur Earl Palmer, le bassiste Frank Fields, les saxophonistes Lee Allen (ts), Alvin «Red» Tyler (bar) et les guitaristes Edgar Blanchard et Roy Montrell. Le résultat ne semble pourtant pas au rendez-vous lors de ces premières séances qui manquent d'inspiration. Les musiciens décident alors de passer la soirée au club Dew Drop Inn où Little Richard se lance dans un blues de sa composition aux paroles à connotation sexuelle «Tutti Frutti». L'auteur-compositrice Dorothy LaBostrie les modifie en partie afin que le titre puisse passer sur les ondes. Little Richard l'enregistre en trois prises en septembre 1955 et en fait l'un des titres de
rhythm and blues les plus vendus de l'année. Il enchaîne les succès avec «Long Tall Sally» et en profite pour étoffer sa formation avec les saxophonistes Clifford «Gene» Burks et Grady Gaines, le bassiste Olsie «Baysee» Robinson et le guitariste Nathaniel «Buster» Douglas. A l'image des premiers concerts de rock & roll, la musique de Little Richard, comme celle de Chuck Berry, a permis de fissurer certaines barrières raciales de l'époque en rassemblant dans les mêmes salles, un public mixte. En 1956, il enregistre une poignée de titres devenus des classiques du genre dont «Slipin' and Slidin'», «Rip it Up», «Ready Teddy», «The Girl Can't Help It» et l'intemporel «Lucille» repris par ses contemporains Elvis Presley, Jerry Lee Lewis ou Bill Haley. Il se lie d'amitié avec le célèbre disc-jockey Alan Freed qui l'invite sur ses films Don't Knock the Rock et Mister Rock and Roll. La même année, il participe au long-métrage de Frank Tashlin The Girl Can't Help It (La Blonde et Moi) avec Jayne Mansfield, une comédie où il partage la scène avec Eddie Cochran, The Platters, Fats Domino, Gene Vincent, Julie London et Abbey Lincoln. Au moment où il quitte le label Specialty, en 1959, il a enregistré plus de quarante titres qui sont à la fois classés dans le rhythm and blues et le rock & roll, les dénominations, à vocation commerciale, n'étant pas très bien définies. Le 2 septembre 1956, il se produit au Wrigley Field à Los Angeles, dans le cadre de la «Twelfth Calvacade of Jazz» produite par Leon Hefflin en compagnie de Dinah Washington et de l'orchestre de Gerald Wilson. Son répertoire traverse l'Atlantique et connaît un vif succès outre-Manche. Il participe également à une tournée en Australie aux côtés d'Eddie Cochran et Gene Vincent. C'est alors qu'il annonce, à la suite d'une vision, qu'il arrête sa carrière pour se consacrer à la religion. Il écrit dans ses mémoires que pendant son vol entre Melbourne et Sydney l'avion a eu des difficultés, et que des anges l'ont entouré; c’était un signe de Dieu lui demandant de se repentir et de cesser d'interpréter de la musique profane et de vivre dans le péché.

 

1959. Little Richard, I'll Never Walk Alone. Pray Along With Little Richard Vol. 1


Little Richard fait ses adieux sur la scène du fameux Apollo Theater de Harlem et réalise une dernière séance pour Specialty. Il s'inscrit au Oakwood College à Huntsville AL, pour étudier la théologie. En 1958, il forme un groupe évangélique et prêche la bonne parole à travers tout le pays avant d'enregistrer deux excellents disques de gospel I'll Never Walk Alone et I Believe pour Goldisc Records. Il signe ensuite avec Mercury Records, en 1961, enregistrant son meilleur album de musique sacrée, produit par Quincy Jones, It's Real, avec Billy Byers au trombone. Un bel hommage à Mahalia Jackson qui écrit elle-même les notes de pochettes, tandis que Quincy Jones déclare n'avoir jamais travaillé avec une voix aussi impressionnante. Un an plus tard, le promoteur de concerts, Don Arden, persuade Little Richard de faire une tournée européenne et d'accompagner Sam Cooke et le jeune pianiste Billy Preston. Pensant qu'il s'agissait d'une tournée de gospel, il débute son tour de chant par des classiques du spiritual sous les huées du public qui réclamait du
rock & roll. Sam Cooke propose alors un répertoire hybride entre ballades et rhythm and blues, ce qui lui vaut un véritable triomphe sous les yeux de Little Richard. Le lendemain après quelques exercices vocaux, il entame avec son jeune pianiste un incendiaire «Long Tall Sally» qui provoque une réaction d'hystérie à l'image de son concert au théâtre Granada de Mansfield qui s'est terminé avec le public sur scène. C'est lors de cette tournée européenne que le manager des Beatles, Brian Epstein, propose à Don Arden que le groupe de Liverpool ouvre les concerts de Little Richard. La première représentation se déroule en octobre 1962 au Tower Ballroom de New Brighton et marque le début d'une longue amitié entre Little Richard et Paul McCartney. De retour aux Etats-Unis, il enregistre quelques titres avec son groupe des années 1950, The Upstetter, pour Little Star Records, sous le nom de World Famous Upsetters espérant garder son rôle de ministre dans l'univers du gospel. A l'automne 1963, il participe à une tournée avec Bo Diddley, les Rolling Stones et The Everly Brothers, ce qui lui vaut une émission spéciale The Little Richard Spectacular sur la chaîne britannique Granada Television (cf. la rubrique VIDEOS ci-dessous), rediffusée à deux reprises à la suite de dizaines de milliers de lettres de fans reçues par la chaîne.

 

1965. Little Richard Sings His Greatest Hits. Recorded Live


Son retour à la musique profane s'effectue par le biais de son ami Bumps Blackwell qui lui fait changer son image et signer avec le fameux label indépendant Vee-Jay Records pour lequel il revisite avec brio son répertoire, entouré du jeune Jimi Hendrix à la guitare et du vétéran saxophoniste et arrangeur Maxwell Davis. Cette riche période, entre 1964 et 1965, est marquée par quelques titres inédits, instrumentaux et classiques du blues, avec la présence des saxophonistes Red Holloway et Buddy Collette tout comme les retrouvailles avec le batteur de New Orleans Earl Palmer. Pourtant, le succès n’est pas au rendez-vous. La dimension prise par des labels de soul Stax ou Motown et d'un artiste tel que James Brown font de l’ombre à Little Richard malgré le succès de sa reprise de la ballade soul de Don Coway «I Don't Known What You've Got» enregistrée à New York. Après quelques disputes d'ordre financier, Jimi Hendrix quitte le groupe pour la formation des Isley Brothers, et Little Richard publie deux modestes albums enregistrés en concert au Domino Club d'Atlanta en décembre 1965 pour le label Modern Records. Quelques mois plus tard, le producteur Larry Williams lui fait enregistrer un album de soul, The Explosive Little Richard, pour OKeh, puis un magnifique Greatest Hits Recorded Live enregistré au club Okeh à Hollywood avec Johnny «Guitar» Watson et Billy Preston. A cette époque, Little Richard a des rapports compliqués avec les maisons de disques auxquelles il reproche un manque d'ambition et de soutien dans sa carrière. Il n'a sûrement pas tort.

 

1970. Little Richard, The Rill Thing


En 1968, les émeutes raciales et les prises de position de Little Richard donnent à sa carrière un nouveau tournant. Il est de plus en plus
présent à la télévision et se consacre à la scène avec son nouveau groupe The Crown Jewels qui se produisent dans l'émission canadienne Where It's At. On l'entend souvent dans les clubs de Las Vegas ainsi qu'à l'Atlantic City Pop Festival où il vole la vedette à Janis Joplin. La situation se reproduit à la même période avec John Lennon au Toronto Pop Festival. Et même s'il paraît passer plus de temps dans les talk-shows en vue, tels que le Tonight Show de Johnny Carson et le Dick Cavett Show, que dans les studios d'enregistrement, il signe en 1970 avec Reprise Records pour ce qui semble être le sommet artistique de sa carrière. Les titres «Freedom Blues» et «Greenwood Mississippi», tirés de l'album The Rill Thing, sont un succès et démontrent le talent d'un artiste sachant s'adapter à un univers roots mêlant rhythm and Blues, rock & Roll, soul, gospel et blues, avec une pointe de country, dans un univers bien à lui, avec un brio sans cesse renouvelé. Il s'invite désormais sur des productions blues-rock de musiciens tels que Delaney and Bonnie, Joe Walsh, Joey Covington et surtout l'excellent Rockin' With the King en 1972 du groupe californien Canned Heat. Il sort King of Rock and Roll où il revisite de façon magistrale Marvin Gaye, John Fogerty, Hank Willams ou les Stones avant de retrouver le saxophoniste Lee Allen et le batteur Earl Palmer pour l'album The Second Coming. Il termine son contrat en 1972 avec une participation à la bande originale du film Dollars, composée et arrangée par Quincy Jones, où il collabore avec Roberta Flack, Ray Brown, Jerome Richardson, Chuck Raney et Eric Gale. Il participe aussi à cette époque au fameux London Rock and Roll Show de Wembley avec Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, Bo Diddley et Bill Haley. En 1973, il sort le très roots Right Now enregistré en une nuit, pour le label United Records, entre blues et soul où il revisite le classique des années 1930 de Li'l Johnson «Get' Em From the Peanut Man» qu'il rebaptise «Hot Nuts». Fatigué par une vie jalonnée d'excès en tous genres et de problèmes familiaux, il décide en 1976 de faire une pause après avoir enregistré pour une énième fois ses titres de la période Specialty en gardant les mêmes arrangements pour le label K-Tel Records sous le titre K-Tel Presents Little Richard Live!, un autre faux live enregistré à Nashville où Little Richard est au chant uniquement avec le pianiste Dennis Burnside.

 

1992. Little Richard Meets Masayoshi Takanaka

Little Richard effectue un nouveau come-back en 1979 dans l'univers du gospel qu'il connaît bien avec un album où il mêle prêche et chant, God's Beautiful City, toujours enregistré dans le Tennessee. Les années 1980 sont celles d'un grand retour sous les projecteurs. Le cinéma tout d'abord avec un rôle dans le film Down and Out in Beverly Hills
(Paul Mazursky, 1986) où il retrouve son ami Billy Preston pour la bande originale et un succès international avec «Great Gosh a'Mighty» précédant la sortie de l'album Lifetime Friends.


The Quasar of Rock: The Life and Times of Little Richard par Charles White


La biographie publiée par Charles White (The Quasar of Rock: The Life and Times of Little Richard, Harmony Books, 270p., 1984, édition française: La Rockambolesque histoire de Little Richard, Soul Bag/CLARB/Edition N°1, 1990) dont Little Richard assure la promotion, participe également de ce retour en grâce. Entre les apparitions pour des œuvres caritatives, des collaborations avec Living Colour, U2, B.B. King, Elton John ou Solomon Burke, Little Richard a le temps d'enregistrer un album pour les enfants Shake It All About produit par Walt Disney Records et sort son ultime album en 1992 en compagnie de son groupe de tournée sous le titre Little Richard Meets Masayoshi Takanaka.

 


Ses dernières années, il avait participé à un album hommage à Johnny Cash en interprétant «Get Rhythm», et chanté en duo avec son ami Jerry Lee Lewis une belle version de «I Saw Her the Standing Here» des Beatles. Il se produit avec Jerry Lee Lewis et John Fogerty aux Grammy Awards de 2008 et, l'année suivante, il est intronisé au Louisiana Music Hall of Fame lors d'un concert à New Orleans en présence de Fats Domino. Il reste aussi un pasteur de premier plan lors des funérailles de ses amis Wilson Pickett et Ike Turner, sa première influence pianistique. Sa dernière prestation scénique parisienne date de 2005 à L'Olympia, et il se retire de la scène à partir de 2014, en raison de problèmes de santé. Au-delà des prix et récompenses, Little Richard, à l'image de Ray Charles, aura permis au public américain de transgresser les barrières raciales et musicales, donnant à la musique populaire afro-américaine un rayonnement planétaire.


David Bouzaclou


LITTLE RICHARD &
JAZZ HOT
: N°473-1990


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SELECTION DISCOGRAPHIQUE

Leader

45t 1951. Little Richard, Taxi Blues/Every Hour, RCA Victor 20-4392

45t 1951-52. Little Richard, Get Rich Quick/Thinkin' 'Bout My Mother, RCA Victor 20-4582

45t 1951-52. Little Richard, Ain't Nothin' Happenin'/Why Did You Leave Me, RCA Victor 20-4772

45t 1952. Little Richard, I Brought It All on Myself/Please Have Mercy on Me, RCA Victor 20-5025

45t 1953. Little Richard with Johnny Otis Orchestra, Maybe I’m Right/I Love My Baby, Peacock 1673

45t 1953. Little Richard with Johnny Otis Orchestra, Little Richard's Boogie /Directly From My Heart to You, Peacock 1658

=CD 1951-53. Little Richard, The Formative Years 1951-53, Bear Family 15448 (intégrale des singles + prises inédites)

LP  1955-56. Here's Little Richard, Specialty 100 (=CD 1955-64. The Specialty Sessions, Ace Records ABOXCD 1, titres et prises inédits)

LP  1955-57. Little Richard, Specialty 2103 (=CD 1955-64. The Specialty Sessions, Ace Records ABOXCD 1, titres et prises inédits)

LP  1955-57. The Fabulous Little Richard, Specialty 2104 (=CD 1955-64. The Specialty Sessions, Ace Records ABOXCD 1, titres et prises inédits)

LP  1955-64. Little Richard, Well Alright!, Specialty 2136 (rééditions + inédits 1964, =CD 1955-64. The Specialty Sessions, Ace Records ABOXCD 1)

LP  1959. Little Richard, I'll Never Walk Alone. Pray Along With Little Richard Vol. 1, Goldisc 4001 (=CD HooDoo Records 263533)
LP  1959. Little Richard, I Belive... Pray Along With Little Richard Vol. 2, Goldisc 4002 (=CD HooDoo Records 263533)
LP  1961. The King of the Gospel Singers: Little Richard, It's Real, Mercury 60656 (=CD HooDoo Records 263453: réédité avec The Fabulous Little Richard, LP Specialty 2104)

LP  1964. Little Richard Is Back, Vee Jay Records 1107 (=CD 1964-65. The Best of Little Richard. The Vee-Jay Years, Metro 184, titres et prises inédits)

LP  1965. Little Richard Sings His Greatest Hits. Recorded Live, Modern 100

LP  1966. The Wild & Frantic Little Richard, Modern 103

LP  1966. The Explosive Little Richard, OKeh 12117 (= CD Get Down With It: The OKeh Sessions, Epic ‎516003 2)

LP  1966. Little Richard, Live in Paris 1966, Penniman 01

LP  1967. Little Richard’s Greatest Hits Recorded Live, OKeh 14121 (=CD Epic 40389)

CD 1970. Little Richard, Black Diamond. Live at the Mad Russian-Boston 1970, Fireball Records XL5

LP  1970. Little Richard, The Rill Thing, Reprise 6406 (= CD 1970-72. King of Rock and Roll. The Complete Reprise Recordings, Rhino/Reprise 2 7888)

LP  1971. Quincy Jones, $ (Dollar), Reprise 2051 (= CD 1970-72. King of Rock and Roll. The Complete Reprise Recordings, Rhino/Reprise 2 7888)

LP  1971. Little Richard, King of Rock and Roll, Reprise 44156 (= CD 1970-72. King of Rock and Roll. The Complete Reprise Recordings, Rhino/Reprise 2 7888)

LP  1972. Little Richard, The Second Coming, Reprise 2.018 (= CD 1970-72. King of Rock and Roll. The Complete Reprise Recordings, Rhino/Reprise2 7888)

LP  1973. Little Richard, Right Now!, United Records 7791

LP  1976. K-Tel Presents Little Richard Live! 20 Super Hits, K-Tel 462 (=CD Rock and Roll Resurrection, Charly 84)

LP  1979. Little Richard, God's Beautiful City, Black Label 9607

LP  1985-86. Little Richard, Lifetime Friends, Warner Bros. 1-25529

CD 1991-92. Little Richard, Shake It All About, Walt Disney Records 60849-2

CD 1992. Little Richard Meets Masayoshi Takanaka, Universal Music6871


1955-57. The Fabulous Little Richard1959. Little Richard, I Belive... Pray Along With Little Richard Vol. 21961. The King of the Gospel Singers: Little Richard, It's Real1964. Little Richard Is Back
1966. The Wild & Frantic Little Richard1966. The Explosive Little Richard1966. Little Richard, Live in Paris 19661967. Little Richard’s Greatest Hits Recorded Live
1970. Little Richard, Black Diamond. Live at the Mad Russian-Boston 19701971. Little Richard, King of Rock and Roll1972. Little Richard, The Second Coming1973. Little Richard, Right Now!
1976. K-Tel Presents Little Richard Live! 20 Super Hits1979. Little Richard, God's Beautiful City1985-86. Little Richard, Lifetime Friends1991-92. Little Richard, Shake It All About


DVD

1969. Little Richard, Keep On Rockin', Toronto Peace Festival, Gravity, BMG B000083EH9


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VIDEOS par Hélène Sportis

 

Chaîne YouTube de Little Richard

https://www.youtube.com/channel/UCnoCTfSxdjpgc6p8_KTNgQw


1956. Little Richard, «Long Tall Sally», du film Don't Knock The Rock (dir. Fred F. Sears), 

https://www.youtube.com/watch?v=2OfhmVmhL7s

 

1956. Little Richard, «Ready Teddy», «She's Got It», du film The Girl Can't Help It (dir. Frank Tashlin)

https://www.youtube.com/watch?v=8_cmEr2bw1s

https://www.youtube.com/watch?v=oqz6Y9aHGIQ

 

1956. Little Richard, «Tutti Frutti»

https://www.youtube.com/watch?v=2bqeSGpP9PI

 

1957. Little Richard, «Lucille»

https://www.youtube.com/watch?v=u0Ujb6lJ_mM

 

1964. Little Richard, The Shirelles, Sounds Incorporated,(dir. Philip Casson), UK Special TV Show, Granada TV, 8 janvier

https://www.youtube.com/watch?v=VG_lsulgLGU

 

1966. Little Richard, Johnny B. Great & The Quotations, «Lucille», «Good Golly Miss Molly», «Rip It Up», «Long Tall Sally», «Tutti Frutti», «Jenny Jenny», «Send Me Some Lovin», «She's Got It», «Whole Lotta Shakin Goin On», L'Olympia, Paris, novembre

https://www.youtube.com/watch?v=jt9OwMLNPAc

 

1967. Little Richard, «Scuba Party» du film Catalina Caper (dir. Lee Sholem)

https://www.youtube.com/watch?v=CfRBczxmFec

 

1983. Little Richard, «Someone Worse Off Than I'm», MDA Telethon

https://www.youtube.com/watch?v=EVH9QoNAhIk

 

1990. Little Richard, Malmö, Suède, août

https://www.youtube.com/watch?v=kf7-9ZBABZM

 

1998. Little Richard, Motown Live TV series

https://www.youtube.com/watch?v=MyPPfiv8YFw

 

2003. The Blues, The Road to Memphis (dir. Richard Pierce)

https://www.youtube.com/watch?v=5qq_qnLHf74

https://www.imdb.com/title/tt1065626/fullcredits/?ref_=tt_ov_st_sm


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