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New York Voices

2 jan. 2014
Live With the WDR Big Band Cologne
© Jazz Hot n°666, hiver 2013-2014

Nouveauté-Sélection
Baby Driver, Stolen Moments, Love Me or Leave Me, In the Wee Small Hours of the Morning, Cold, The World Keeps You Waiting, I Do It for Your Love, Darn That Dream, Almost Like Being in Love, The Sultan Fainted
New York Voices : Kim Nazarian, Laureen Kinhan, Darmon Meader, Peter Eldridge (voc)
WDR Big Band : Andy Haderer (tp), Rob Bruynen (tp), Klaus Osterloh (tp), Wim Both (tp), John Marshall (tp), Ludwig Nuß (tb), Dave Horler (tb), Bert Laukamp (tb), Mattis Cederberg (b-tb), Heiner Wiberny (as), Karolina Sytrassmayer (as), Olivier Peters (ts), Paul Heller (ts), Jens Neufang (bs), Frank Chastenier (p), Paul Shigihara (g), John Goldsby (b), Hans Dekker (dm), Michael Abene (lead)
Durée : 1h 15' 16''
Enregistré le 17 mai 2008, Cologne (Allemagne)
Palmetto Records 2160 (www.palmetto-records.com)


Les New York Voices ont été créées en 1987, un peu sur le modèle du Manhattan Transfer de dix-huit ans son ainé. Si au départ le groupe compte trois chanteuses et deux chanteurs, aujourd'hui une parfaite parité est respectée. Darmon Meader, Peter Eldridge et Kim Nazarian sont toujours là, seule Laureen Kinhan est apparue plus récemment. Ce disque enregistré en public bénéficie de la participation du WDR Big Band, un orchestre permanent d'une grande flexibilité capable de s'adapter à divers contextes du swing à la fusion et au free.
Le premier morceau est celui qui ouvrait l'album enregistré en 1997 consacré aux chansons de Paul Simon et s'inscrit dans un contexte proche de celui de Count Basie. Après un premier solo très blues du guitariste qui donne la direction du morceau, les chanteurs développent des solos tout à fait dans l'esprit de Basie. « Stolen Moments » d'Oliver Nelson est beaucoup plus tourné vers une certaine modernité. Même si les solos restent très classiques, les parties d'ensemble des quatre voix tendent à se fondre dans l'orchestre ou parfois à se substituer à lui. On retrouve certaines sonorités des arrangements des Double Six du début des années soixante. Seuls les chanteurs développent le thème et laissent une grande place à un solo de trombone de Ludwig Nuß, puis a un solo de saxo alto de Heiner Wiberny, parfois soutenu par les chanteurs à l'unisson qui rappellent l'orchestre. « Love Me or Leave Me » fonctionne de la même façon avec toujours une large place pour les solistes de l'orchestre, le groupe vocal n'étant qu'un soliste ou souvent une section parmi d'autres. Le répertoire est tiré de l'ensemble de leurs précédents album. Seules deux compositions sont apportées par le groupe, les autres étant des standards ou des chansons de Paul Simon ou de Lerner et Lowe. Jamais les chansons ne se tournent vers la variété, mais au contraire le jazz est omniprésent, les arrangements des quatre voix et de l'orchestre le rappellent sur chacun des thèmes. Ce disque est une parfaite réussite tant les New York Voices et WDR Big Band parviennent à une parfaite osmose et à heureusement varier les approches. Les deux formations donnent une belle image d'un concert très réussi, même si on aimerait parfois quelques ouvertures vers une musique plus aventureuse.

Guy Reynard