Réédition-Indispensable Cocktail
d’Amour : Eddie et Lonnie, Personne ne s'en sert maint’nant,
Accordéon Jo, Dionette, Zoo blues (Best Year For The Bestiary), My
Love Parade Bluestory
& The New Blue 4 : Les trois salopards, Blues, amour et
bottleneck, Washing the Blues Away, Pleurer comme une folle, Ain't
She Sweet, L'homme en bleu, Leecan et Cooksey, Charlotte Hot Step,
Cœur de plomb, It's Mint My Friend !, Just A Little Swing, Les
mystères de la chambre bleue Dominique
Cravic (g, voc), Didier Roussin (g, dobro), Daniel Huck (s, cl, voc),
Guy Lefebvre (voc), Robert Crumb (mandoline, bjo), Daniel Colin,
Florence Dionneau (acc), Olivier Blavet (hca), Dominique Pifarely
(vln), Yves Torchinsky (b) Enregistré
entre 1974 et 1986, Vigneux-sur-Seine, Rosny-sous-Bois, Montgeron Durée :
1h 03' 53'' Frémeaux
& Associés 590 (Socadisc)
Cette
réalisation présente l’album intitulé Cocktail d’Amour,
sorti à l’origine chez Paris Jazz Corner Productions, qui lança
en 1986 l’épopée des Primitifs du Futur. Y figurent aussi des
titres issus des compilations Bluestory et The New Blue 4.
Rassemblés autour de Dominique Cravic et Didier Roussin, les
Primitifs du Futur sont avant tout une bande de copains doublés de
bons musiciens, tous passionnés par le blues, le jazz, la valse
musette, la java, autant de composantes qui deviennent sous leur
impulsion un cocktail détonnant. Abordant la musique sans œillères,
les membres du groupe ont, au hasard de leurs trajectoires
personnelles, croisé Slim Gaillard, Dee Dee Bridgewater, Lee Konitz,
Toots Thielemans, Steve Lacy et Henri Salvador. Cet ouverture
d’esprit nous vaut quelques moments forts : « Accordeon
Jo » qui reprend le solo de l’accordéoniste Jo Cornell
Smelser gravé lors de son passage éclair en 1930 chez Duke
Ellington ; « Eddie et Lonnie », un bel hommage au duo
constitué des guitaristes Eddie Lang, l’un des premiers
improvisateurs du jazz sur l’instrument, et Lonnie Johnson ;
et « Dionette », une valse musette au rythme chaloupé
venue tout droit des bords de Marne. Mais le clou du disque revient
aux paroles improvisées par Daniel Huck sur le « Rope
Stretchin’ Blues » de Blind Blake qui abordait un sujet
autrement plus douloureux. Une joyeuse réédition qui montre que le
futur de l’art rebondit sur son passé.
Alain
Tomas
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