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Concerts d'été

30 août 2010
Paris, été 2010
Le 3 juin, Eileina se produisait dans le salon de l’Hôtel Bel-Ami, rue Saint-Benoît (Paris 6e). Ce dernier propose d’ailleurs depuis quelque temps une programmation jazz régulière. Le cadre, particulièrement agréable, s’y prête bien. Notre chanteuse, en duo avec Patrick Cabon (p), a passé en revue d’inusables standards (« Willow Weep for Me », « Anything But Love », « But Not for Me ») auxquels elle apporte une saisissante force de conviction. Eileina n’est pas une petite chanteuse à la mode, mais une artiste avec un vécu, et diantre ça s’entend ! La soirée a aussi été marquée par un petit bœuf amical avec Mathieu Chazarenc (dm) sur « What Can I Do » et Olivier Ker Ourio sur « Beautiful Love ».

Le Caveau de la Huchette accueillait, le 30 juillet, Mandy Gaines, accompagnée du trio Nicola Sabato (b) – avec Thüryn Mitchell (p) et Vincent Frade (dm). La chanteuse de Cincinnati envoyé à l’assistance ses vibrations soul sur « It Had to Be You », « The Nearness of You », « Just in Time » ou encore « What a Difference a Day Made » en hommage à Diana Washington. Mandy, avec sa puissance vocale et son background soul incarne ses morceaux avec intensité. Mention spéciale à Mister Sabato qui a servi un écrin de choix à la diva du Midwest.

Le 7 août, Susanna Bartilla était au 9 Jazz Club, entourée de Sean Gourley (g), Alain Jean-Marie (p) et Claude Mouton (b). La chanteuse, d’origine allemande, se produit régulièrement en clubs depuis quelques années avec des standards du jazz, de la chanson française mais aussi du cabaret berlinois de l’entre-deux-guerres. Au menu ce soir-là, la blonde Susanna nous a servi « Les Feuilles mortes », « La Mer », « I Wish You Love », « I’m Thru With Love », « Let’s Take the Long Way Home ». Soutenue par des musiciens passés maîtres dans l’art de l’accompagnement, Suzanna Bartilla a su imprimer sa personnalité sur un répertoire où il est difficile de s’imposer, car il a fait l’objet des plus grandes interprétations. L’humilité et le naturel, travaillé avec une longue pratique, s’avèrent payants.

Le 27 août, Ted Curson (tp, flh, voc) était de séjour à la Huchette, comme chaque année à la fin de l’été. Entouré de Katy Roberts (p), Dominique Lemerle (b) et Michel Denis (dm) on l’a entendu sur « Georgia », « Just a Gigolo », « Bye Bye Black Bird », « Let Me Play With Your Poddle » et un classique du répertoire cursonien : « The Girl From Iroshima »… Humour et blues sont les marques de fabrique de cet éternel jeune homme, facétieux et tellement heureux d’être sur scène.

Jo Ann Pickens (voc) était au 9 Jazz Club, le 28 août, accompagnée par Yann Stumke (p). Passant avec aisance du jazz à la chanson française, Jo Ann a particulièrement séduit l’assistance avec les gospels, sa spécialité (« Thank You Lord », « Holly Glory », etc.). Le gospel n’est d’ailleurs pas si courant dans un club de jazz mais le public a apprécié l’ambiance « black church » en plein Ménilmontant. A quand les champs de coton boulevard Barbès ?

Le 30 août, au Duc des Lombards, Nicola Sabato (b) présentait son nouveau projet, consacré au répertoire de Frank Sinatra, mais abordé sous un angle bop et essentiellement instrumental. Une fine équipe entourait le bassiste : Ronald Baker (tp, voc), Irvin Acao (ts), Tom McClung (p) et Vincent Frade (dm). De « I Didn’t Know What Time It Was » à « I Got You », le quintet a revisité le songbook du crooner avec des arrangements particulièrement soignés, que l’on doit à son leader. On attend le disque…

Jérôme Partage