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Terell Stafford & Jesse Davis Quintet

30 oct. 2010
Marciac, 30 octobre 2010
Terell Stafford & Jesse Davis Quintet Deuxième concert de Jazz & Compagnies de la saison automne-hiver-printemps 2010-11 à Marciac. La première partie nous a présenté le fruit d’une semaine de travail d’étudiants avec Terell Stafford en résidence. L’Orchestre Jazz in Marciac & Compagnies comprend neuf membres (tp, tb, ts, as, tu, p/org, b, dm, perc) et il a joué trois arrangements, intéressants et bien rodés. Le premier, sur une composition de Stafford, permit d’entendre tous les souffleurs en solo concis et sur tempo vif, y compris d’Eric Schafer au tuba. La composition de Victor Lewis fut l’occasion de solo plus longs de Samuel Dumont (ts) et Guillaume Gardindessos (tp). L’arrangement de Terell Stafford sur « September in the Rain » est original avec les mêmes en solo (bien pour la trompette), Rodolph Tissinile (tb) et Stafford lui-même (excellent). L’ensemble avec Terell Stafford (exposés) a fini en « salsa » (bon solo de trompette et d’alto par Carla Brodie). Puis ce fut le Quintet pour une soirée d’excellent be bop orthodoxe qui a commencé par « Are You Real » de Benny Golson. Terell Stafford fait la démonstration de sa stratégie de la tension qui plus est avec une belle sonorité. La rythmique tourne rond avec Ignasi Terraza (p), Ignasi Gonzalez (b) et Steve Pi (dm) dont le style évoque bien Art Blakey. Les souffleurs connaissent les nuances dans l’exposé du thème. Suit un beau thème de Tadd Dameron (« On a Misty Night »). Le solo de trompette est remarquable de maîtrise, et le pianiste confirme un talent que nous avons déjà signalé (belles lignes de basse derrière lui). Après un autre thème enlevé qui convient à la flamboyance de style de Stafford, il nous livre son sens de la ballade, au bugle dans « Everything Happens to Me » (belle introduction de piano, passage ad lib bugle-piano, puis à tempo par Terell et la rythmique). Suivent « All The Things You Are », une bossa par la rythmique, une ballade qui mit en valeur l’alto très parkerien de Jesse Davis et « Moanin’ » où l’entrée de solo vigoureux et en glissando de Stafford évoque bien sûr Lee Morgan. Bis, on ne peut plus bop, « Hot House » dans lequel Terell Stafford n’hésite pas à citer un fragment du solo historique de Dizzy. Ignasi Terraza en solo strict (sans basse, batterie) fit la démonstration d’une remarquable main gauche, et surtout de beaucoup d’inspiration et de swing. Le public est reparti ravi de cette soirée qui consacre Terell Stafford.
Michel Laplace
Photo : Terell Stafford ©Lisiane Laplace