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Jacques Bolognesi

30 jan. 2010
Tours, Univers Jazz Club
L'accordéon a donc fait son entrée au Jazz Club de Tours. Avec un musicien aussi talentueux que Jacques Bolognesi, le public n'a pu que se rendre à l'évidence que cet instrument, trop souvent galvaudé, peut être également un vecteur significatif de l'expression jazzistique. Rompu à toutes les ficelles de cette musique- puisqu'également grand tromboniste par devant le jazz éternel-, il est peu connu sur cet instrument qu'il pratiquait déjà, tel Mozart, à 5 ans. Inutile donc, de craindre chez cet homme une quelconque appétence vers le musette, mais bien au contraire, et ce, à l'instar de ses maîtres Gus Viseur, Tony Murena ou Marcel Azzola, la volonté de faire swinger son instrument avec des sonorités qui font fi de toute vulgarité. A ses côtés, deux immenses musiciens, qui n'étaient pas là simplement pour assister ou faire valoir, mais pour dialoguer avec pertinence, sagacité, et humour : le guitariste Marc Fosset et le contrebassiste Pierre-Yves Sorin. On ne présente plus ces deux incontournables figures du jazz hexagonal, qui ont joué avec les plus grands (et pas simplement pour faire le boeuf !!). Toute la première partie du concert fut consacrée aux compositions des trois hommes sur des rythmes de valse, salsa, biguine -comme au bon vieux temps de la rue Blomet-, thèmes dus à Jacques, et quelques ternaires comme le beau thème que Pierre-Yves Sorin a dédié à son maître légendaire « This one for Ray Brown » ou bien encore« Sacha blues ». En seconde partie, après un très bopisant « Néné's Tune » de Marc Fosset, apparut l'invité de Marc, mais aussi de Bolo et de Pierre-Yves - puisqu'il les a tous très souvent côtoyés dans toutes les grandes et petites formations de la capitale (et d'ailleurs !)- l'ami Georges Grenu, venu en voisin. Tant à la flûte, sur une réjouissante « Marmelade irlandaise » de Pierre-Yves, ou « Minor Swing » de Django, qu'au saxe ténor, « How High the Moon » il fait toujours preuve de la maestria que beaucoup lui envient de par sa technique, sa sonorité et son discours. « Lover » en rappel leur valut à tous les quatre une standing ovation. Voilà qui démontre une fois de plus qu'il y a, à Tours, un public curieux et fervent de jazz. Marc Robert