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Golden Gate Quartet

19 déc. 2009
Marciac, Salle des fêtes
Golden Gate Quartet Journée chargée le 19 puisque ce sont succédés l’assemblée générale de l’association Jazz in Marciac, la pose de la première pierre d’une future salle de concert et le concert que chaque année Marciac consacre au gospel. Le Golden Gate Quartet (fondé en 1934) est un nom, sans doute comme ceux de Louis Armstrong et Sidney Bechet, qui attire aussi un public dit « non averti ». Nous avons donc rencontré des Gersois qui ne connaissaient pas encore la salle des fêtes de Marciac. Autant dire qu’il y eut foule pour cette prestation qui, dit-on, s’inscrit dans une tournée d’Adieux d’un groupe historique dont le personnel a bien entendu changé au cours du temps. Actuellement, il y a Frank Davis, Paul Brembly et Anthony Gordon autour du vétéran Clyde Wright qui aura 82 ans en mai prochain. Clyde Wright sait rendre une salle complice avec humour et en français. Début de soirée a capella pour deux titres selon la tradition la plus reculée, notamment un excellent « Swing Low, Sweet Chariot ». Après un « Great God » où Clyde Wright a accompagné le groupe à la guitare, nos chanteurs furent rejoints par un trio rythmique de qualité : Daniel Pines (p), Joël Rocher (b) et Pascal Riou (dm) au cours d’un « Everybody ask you who I am » et pour le reste de la soirée. Suivent « Down By the Riverside », un hymne (« Only Beleave ») dédié au Président Obama et repris le lendemain à l’église. Puis pour compléter ce set, et notamment, « Nobody Knows », «un numéro de rap sur « Joseph » par l’étonnant Clyde Wright et un « The Saints » jazzy. Le trio rythmique a occupé seul la scène pour deux morceaux initiant le second set. Retour (dans de nouveaux costumes !) de l’élégant Golden Gate Quartet pour « Say Yeah » avec la participation du public, un « Old Time Religion » révisé. Note funk pour évoquer Noah (do the hammering), le Golden Gate Quartet a traversé tous les courants de la musique américaine. « Even bells are ringing », « Ezekiel », « Higher Ground » (terre promise), l’hymne « Sit Down Servant » (passage fervent de ténor), “Jericho” bien sûr et l’émotion de Clyde Wright dans “My Pay”, une prière dont il est l’auteur. Conclusion attendue avec « Oh Happy Day ». Trois bis pour ce succès dont deux chants de Noël, « When was Jesus born » et l’incontournable « Silent Night » (douce nuit). La caractéristique du Golden Gate Quartet est la perfection des parties harmonisées, de la mise en place et de la présentation. Le lendemain, juste avant de prendre l’avion pour un autre rendez-vous, le Golden Gate Quartet a participé à la messe, à l’église de Marciac plus fréquentée que d’ordinaire. Nous avons vibré avec, entre autres, « Amen », « Nobody Knows » et « Oh Happy Day ». En plus, froid sec sous le soleil, loin des tracas du reste de la France sous la neige, Marciac fut une parfaite terre d’accueil.
Michel Laplace