Hommage à Charlie Hebdo
Nous ne sommes pas tous des Charlie !
Le
jour d’après, d’après une telle tragédie qui offense non
seulement les corps mais durablement et au plus profond l’esprit des survivants, de milliers de
personnes sincères, le jour d’après est très difficile.
Cabu, un aîné de Jazz Hot, n’est plus, et sa fin indigne de sa gentillesse naturelle, de sa générosité, laisse un mal de vivre dont on ne voit pas l’issue.
Charlie Hebdo
a réellement été assassiné, comme l’ont clamé les nazis islamistes qui
l’ont tué, et dans des circonstances qui laissent un goût amer, une
envie de révolte, de violence salvatrice, car c’est la seule réponse
possible à la violence nazie islamiste.
Freud
a expliqué il y a longtemps le caractère inéluctable et permanent de la
violence dans l’histoire, qu’elle soit imposée comme ici par les nazis islamistes
ou subie et retournée, un simple instinct de survie pour ceux qui en souffrent.
C’est ainsi que le monde fonctionne, même si la réécriture religieuse de
l’histoire du christianisme donne l’impression du contraire.
L’unanimisme des médias et des
politiques, qui pourrait être salutaire en de telles circonstances s'il était sincère, ne cache que des tonnes d’hypocrisie et de
perversité.
Non,
nous ne sommes pas tous des Charlie !
Car
ce qui a fait de Charlie Hebdo une cible, LA cible, c’est bien que par
peur ou par corruption, l’ensemble des médias et des politiques, et une
majorité de la population non informée ou sous influence par sa seule faute – car toute
l’information est disponible pour qui le veut et qu'elle devrait faire confiance à son bon sens plus qu'aux médias ou aux politiques – n’ont pas relayé le message de Charlie
Hebdo sur ce sujet, qui n’était pas un message politiquement marqué,
mais un message de survie : la survie de la démocratie passe par la
liberté d’expression, et ne pas être intransigeant sur ce principe, sur
la laïcité entre autres qui en est un des fondements majeurs, y compris quand on évoque l'islam, est une
faute, une responsabilité individuelle et collective.
La
faute est celle de ces politiques qui de droite à gauche, extrême
comprise, n’ont pas donné à ce fait international, l’islamisme, une
version religieuse du totalitarisme racial nazi, la réponse qui
s’imposait pour la défense des démocraties ; un fait qui aujourd’hui meurtrit la
France, ses valeurs et ses enfants les plus dignes, ceux qui en avaient la perception la plus claire, les victimes désignées.
Qu’Obama,
Merkel, Cameron, dont la culture communautaire et nationale ne peut pas comprendre
la laïcité, l’irrévérence envers le pouvoir religieux, ne puissent
défendre la démocratie contre ce fait, l'islamisme, est une évidence. Ils pourraient
simplement nous épargner leurs messages de condoléances hypocrites. Ils
n’étaient pas d’accord avec les caricatures, donc avec la démocratie. Et
ils ont renforcé les islamo-nazis dans leur détermination, parce qu’ils discutent aussi, commercent avec leurs commanditaires des pays
arabes, et parce qu’ils en sont dépendants aujourd’hui économiquement, financièrement.
Que
les politiques et médias français, a de rares exceptions près (dont
votre serviteur), n’aient pas cru bon de défendre comme il
le fallait, sans faiblesse et sans compromission, la laïcité et
l’expression libre, est une faute grave qui a fait de Charlie Hebdo,
de son équipe entière et de Cabu, LA cible évidente pour les
nervis islamo-nazis.
Que
la « gauche » française, dont la tradition anticléricale s’est diluée dans
les petits-fours, le pouvoir ou dans un tiers-mondisme charitable, nie tout un passé de lutte contre l’obscurantisme
religieux, est une faute grave qui a fait de Charlie Hebdo, de son
équipe entière et de Cabu, LA cible.
Que
les politiques français continuent d’entretenir des liens commerciaux,
diplomatiques – qu'ils participent même à leurs manœuvres (Libye, Syrie) – avec les pays qui manipulent les nervis islamo-nazis et
mettent la planète à feu et à sang – il suffit de le constater sur la carte des conflits majeurs de la planète, pour savoir que l’islam, en tant qu'idéologie religieuse, est au cœur de
la plupart des conflits, avec des interlocuteurs variés – et que
le pouvoir politique et économique français leur
cèdent par pan entier des éléments du patrimoine national sous toutes ses formes (du sport à l'industrie en passant par le social), y compris quand cela contrevient à la sécurité nationale, est une faute grave qui a fait de Charlie Hebdo, de son
équipe entière et de Cabu, LA cible.
Le
concert presqu'unanime d’hier et d'aujourd'hui (à noter le silence ou la satisfaction plus ou moins dissimulée des pays musulmans et de leur population) pour Charlie Hebdo sonnait faux, sentait la
récupération du plus mauvais goût qui soit, la perversité, la trahison
post-mortem de l’idéal que Charlie Hebdo portait par son histoire : une
trahison honteuse en ces circonstances.
Faire
d’une équipe qui milite depuis toujours contre l’opium du peuple, la
religion, contre le poison de l’irrationnel, une équipe rédemptrice de
martyres christiques est une double mort infligée à ces militants de
toujours de la liberté individuelle, à ces adversaires irréductibles de
l’unanimisme, du conformisme, à ces personnes qui ont mis leur esprit – et leur vie – au service du peuple, de son information, dans la tradition pédagogique du Siècle
des Lumières, celle qui fonde le journalisme.
Que
l’ensemble des médias et des journalistes tressent, à travers Charlie
Hebdo, les louanges d’une profession qui ne mérite pas dans son ensemble
le titre de journaliste, est aussi une récupération insupportable.
Combien de journalistes mesurent chaque jour ce qu’ils doivent dire et
ne pas dire, par peur, par corruption, par conformisme ? La plupart. Le fait que les
médias, suivant en cela les ordres d'un pouvoir oligarchique, aient nié
l’existence – et le nient encore malgré le 7 Janvier 2015 – du fait islamo-nazi
à l’échelle internationale et locale, a fait de Charlie Hebdo, de son
équipe entière et de Cabu, LA cible.
Enfin,
le fait que malgré toutes les menaces et attentats, les pouvoirs, à
tous les niveaux de décision, n’aient pas cru bon de protéger Charlie
Hebdo de manière plus conséquente, malgré des menaces réitérées, que ce malheureux garde du corps,
offert en victime alibi d'une fausse protection, est une faute politique, administrative, une
tragédie pour la démocratie et pour les victimes, et une réalité qui confirment ce que
pensent réellement les auteurs de ces messages hypocrites, toutes
tendances confondues qui ont submergé les ondes hier. Ils n'ont pas plus défendu Charlie Hebdo qu'ils ne défendent la démocratie.
On
va sans doute psychiatriser les auteurs de cet attentat. C’est la mode en ce moment,
comme du temps du soviétisme. Cela permet d’absoudre tout le monde, le
politique, le religieux, les médias, ceux qui ne veulent pas concevoir, par atavisme
religieux, qu’une religion – toutes les religions – n’est qu’une
idéologie, et que sortie du cadre privé, de l’intime, elle est un danger
pour la société. Ceux qui ne peuvent concevoir qu’une idéologie – un
système d’idées, une construction réductrice du monde – puisse porter
dans ses textes fondateurs et toujours revendiqués des éléments inconciliables avec la liberté
d’expression, avec la démocratie – c'est le cas du Coran –, et qu’une démocratie ne peut pas
accepter les idées qui la détruisent, ceux-là ont fait de Charlie Hebdo,
de son équipe entière et de Cabu, LA cible.
Ceux
qui, à gauche, ne conçoivent pas que dans un monde ouvert et surpeuplé, les
grandes migrations, y compris dans leur dimension tragique comme on le voit dans le sud de l'Italie, même et surtout à fondement économiques, sont
d’autres formes de colonisation et d'armes au service des puissances démographiques non démocratiques dans leur lutte contre les démocraties, et que c’est l'arme la plus
destructrice (Einstein l'a dit depuis longtemps), ceux-là ont fait de Charlie Hebdo, de son équipe
entière et de Cabu, LA cible. Les oligarchies en
jouent sur le grand
échiquier planétaire pour attenter aux conquêtes sociales et politiques,
à la démocratie en général en opposant les pauvres aux pauvres dans la
grande tradition des pouvoirs décrite par Machiavel.
L’union
nationale, c’est bon pour Pétain, pour les grandes défaites. Cette extermination d'une rédaction, car il s'agit de ça, sur le sol de France, à Paris, est effectivement une défaite de la démocratie.
Charlie
Hebdo a été assassiné hier. Charlie Hebdo n’existera plus demain, car Charlie Hebdo était une presse d'hommes et de femmes, une presse humaniste, pas un entreprise de groupe de presse liée à des groupes industriels et à l'oligarchie comme la plupart des médias. Les disparus sont irremplaçables. On pourra faire du simili, on en fera probablement par bonne conscience ou par perversité (récupération), mais pas de Charlie Hebdo sans les personnes qui en ont été l'âme. La particularité de Charlie Hebdo comme celle de Jazz Hot est la transmission entre les générations d'un état d'esprit, parfois avec des conflits mais toujours avec le respect d'une histoire.
Charlie Hebdo en disparaissant laisse un trou béant dans l'imaginaire des gens sincèrement attachés à cette sensibilité, dans l'alternative politique, médiatique et de pensée. Sur le plan culturel, la disparition de Charlie Hebdo est une destruction patrimoniale, car Cabu est un artiste autant qu'un journaliste, et il n'était pas le seul. L'islam est spécialisé dans la destruction de patrimoine depuis que l'islam existe. C'est aussi un fait historique et culturel lié à la tradition de l'islam, à ses textes et ses pratiques. Il suffit de s'informer.
L'autre tragédie, car c'en est une de dimension planétaire, est ce milliard et demi de personnes enfermées dans une idéologie religieuse sans alternative, l'islam, réalité dont elles ont rarement conscience ; et quand elles l'ont, il est difficile d'en sortir autant par la pression interne que par le regard extérieur. Peu de voix dans ce conglomérat idéologique ont la possibilité d'appeler à en réformer les fondements idéologiques sans encourir la violence exterminatrice. C'est l'une des impasses majeures de ce siècle, et ce n'est pas les oligarchies – dont font partie les élites politiques des vieilles démocraties – qui feront quoi que ce soit pour contenir son influence ou pousser à amender les textes : elles en sont les premières bénéficiaires.
Ce
XXIe siècle, initié par le 11 Septembre, est décidément un siècle où il
ne fait pas bon vivre pour les gens libres. Le déclin démocratique est une réalité qui n’est
plus niable après le 7 janvier 2015. L’internationale islamo-nazie, avec
son soutien populaire planétaire, est un danger géo-stratégique,
au-delà de toutes les dictatures, très actives également, une menace
aussi utile pour les élites pour asservir les quelques peuples qui tentent depuis deux
siècles d’avancer sur le chemin démocratique. Les discours pervers
d’hier et d'aujourd'hui ne peuvent masquer que l’oligarchie a vendu aux dictatures le savoir-faire, l'outil de production des démocraties, a marginalisé une proportion élevée de la population dans le
chômage, la dépendance sous toutes ses formes (consommation, drogue,
écran) et travaille chaque jour à abaisser le niveau de vie, la qualité
de vie, les principes démocratiques.
Mon
hommage à Charlie Hebdo, à Cabu, et l'équipe de Jazz Hot partage ce point de vue, est de continuer à penser différemment, de constater la montée du totalitarisme islamique, de refuser la montée des courants xénophobes et racistes, malgré
la chape de plomb d’une hypocrisie planétaire, de refuser aujourd'hui l'union nationale avec la corruption, de rester isolé
puisqu’il n’y a pas de rencontre possible avec le politique et de
continuer à le faire savoir avec nos modestes moyens, en indépendant,
même si ce jour d’après, 8 janvier 2015 à 17h,
on se demande si ça vaut l’coup…