Billy Drummond, Monte Carlo Jazz Fest 2009 © Umberto Germinale-Phocus
Billy DRUMMOND
La
dernière fois que Billy Drummond s’est
produit à Paris, c’était en octobre 2018 au Sunside. Il accompagnait le
magnifique Steve Kuhn avec le contrebassiste Aidan O’Donnell:
une soirée inoubliable. Chacune des interventions, la créativité, l’intensité, du batteur étaient tout
simplement du grand art. Billy Drummond incarne l’état d’esprit du jazz dans ce qu’il a de plus
exigeant, enraciné et original. Voilà plus de trente ans qu’il accompagne les grands du jazz, de Bobby Hutcherson à Andrew Hill, de Sonny Rollins (Jazz Hot n°478, n°518, n°606) à Larry
Willis, en passant par Joe Henderson, Ron Carter, Horace Silver, Freddie Redd, Steve Kuhn, Eddie Henderson, Lee
Konitz, Carla Bley… Il est devenu un Messenger
entre les générations, ne cessant de travailler avec les plus jeunes, partageant
avec eux son art et son savoir-faire.Né le 19 juillet 1959 à Newport News, en
Virginie, dans une famille de mélomanes, il étudie la percussion classique au
Shenandoah Conservatory of Music à Winchester,
VA. A la fin des années 1980, suivant les conseils d’Art Blakey et Al
Foster, un mentor pour lui, il s’installe à New York et se fait vite repérer par ses pairs de toutes les générations. Sa
discographie en sideman est très étoffée, celle en leader est beaucoup plus
réduite, comme c'est souvent le cas de beaucoup de grands batteurs et bassistes. Ses disques en leader et coleader n’en demeurent pas moins excellents, souvent publiés sur le label Criss Cross Jazz pour lequel il a beaucoup travaillé aussi en sideman, et ses enregistrements en sideman se sont réalisés avec des musiciens de jazz parmi les plus intéressants de ces dernières trente années. Ajoutés à ses activités sur la scène et pour l'enseignement, ils témoignent de l'intensité de la contribution au jazz de Billy Drummond. En 2011, il a monté Freedom of Ideas, une formation qui se compose de musiciens
plus jeunes, dont certains sont déjà des piliers de la scène new-yorkaise
(tels Dezron Douglas, Danny Grissett, Jeremy
Pelt, Dayna Stephens, Jaleel Shaw, Adam Birnbaum). Et si Billy Drummond devait, pour la première fois, enregistrer avec ce groupe en cette fin 2021, en attendant la
sortie du disque, on peut écouter les sets de Freedom of Ideas au Smalls,
car le club enregistre tous ses concerts et les rend disponibles sur son site
web payant SmallsLive; un programme qui a de quoi faire rêver le public français!
Propos recueillis par Mathieu Perez
Photos: Umberto Germinale-Phocus, Pete Van Nostrand et X, Collection Billy Drummond by courtesy Remerciements à Billy Drummond
© Jazz Hot 2021
Billy Drummond à 8 ans © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
Jazz Hot: Vous voir jouer en live est une expérience très forte.
Quels sont vos souvenirs les plus importants de concerts de jazz en tant
qu'auditeur?
Billy Drummond: Mon père m'avait emmené voir Billy Cobham quand
j'étais au lycée. J'ai aussi vu Buddy Rich, Roy Brooks, et plus tard, bien sûr,
les grands, Elvin Jones, Tony Williams, Max Roach. Avant même que Max ne joue,
quand il se dirigeait vers la batterie, je le regardais avec émerveillement; je
savais que ça allait être formidable. C'est la même chose avec Art Blakey. Plus tard,
j'ai connu ces musiciens, ça a été un niveau d’éveil supérieur. Ils ont eu un impact
énorme sur moi. Je pense encore à la première fois que je les ai vus en concert.
Dans l’album de Jeremy Pelt, Tales, Musings and Other Reveries (2014,
HighNote), deux batteurs jouent en même temps, Victor
Lewis et vous. Quel
défi cela représentait-il pour vous?
Ce
fut pour moi un grand honneur de jouer aux côtés d’un musicien que j’admire, et que
j’ai aimé voir jouer avec Woody Shaw, Oliver Lake, etc. Victor est un batteur
très polyvalent. Malheureusement, beaucoup de gens ne se rendent pas compte à quel point il est formidable. Peut-être est-ce dû à sa capacité à travailler
dans de nombreux contextes différents. Parfois, lorsque vous n’êtes pas
identifié à un style en particulier, il est difficile d’être célébré pour ce qu’on
est. Victor Lewis peut tout lire, écrire et jouer! Jouer
avec lui, c'était comme jouer avec moi-même. Pour ça –ce que nous n’avons pas toujours la possibilité de faire en tant que batteur–, il faut écouter. Avec la
batterie, c’est très difficile. C’est un peu risqué. (Rires) Mais Victor sait écouter. Donc, si je l’écoute et que lui
m’écoute, on sait quoi jouer et comment compléter le jeu de chacun.
Tony Reedus, Jack DeJohnette et Billy Drummond au Rudy Van Gelder's Studio, NJ, vers 1997 © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
Avez-vous beaucoup parlé avant la
session d'enregistrement?
Non,
pas vraiment. C'était une session fantastique. D’ailleurs, nous avons aussi
fait quelques concerts.
Avez-vous eu l'occasion de jouer en duo
avec d'autres batteurs?
Oui,
avec Jack
DeJohnette, Andrew Cyrille, Matt Wilson. Jack et Andrew sont de vrais improvisateurs. Ils
sont spontanés, ils écoutent et ont tellement de savoir et d’expérience qu’ils
s’adaptent immédiatement. J'ai essayé de faire ça aussi bien que je pouvais,
sans être trop intimidé par qui ils sont. (Rires)
Est-ce que le groupe M’Boom de Max Roach
a eu un impact sur vous?
Je
ne les ai jamais vus en live, mais
j'ai plusieurs de leurs enregistrements. Une fois, alors que je jouais avec Sonny Rollins à
Monterey, Ils étaient là. Ils passaient le lendemain. Donc, j’ai traîné
avec Warren Smith, Roy Brooks, Fontaine Eli, Ray Mantilla, Joe Chambers. Max Roach
(Jazz Hot n°643 et 644) est un peu notre père à tous.
Billy Drummond et Art Blakey © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
Vous avez dit qu’Art Blakey était l’un
des musiciens qui vous ont encouragé à partir à New York. Quand l’avez-vous
rencontré?
En
1981. Je suis allé le voir au Blues Alley, à Washington. A cette
époque, je jouais déjà; un de mes amis, Clarence Seay était le contrebassiste de
Blakey; Wallace Roney, Donald Brown, Billy Pierce, Bobby Watson et Branford
Marsalis étaient dans le groupe. Curieusement, j'ai parlé à Art Blakey à la fin
de la soirée, quand tout le monde était parti. C'était juste lui et moi, je
traînais. C’est là qu’il m’a encouragé à aller à New York. Pendant le concert,
j’étais comme une éponge, j’absorbais tout ce qu'il jouait. A la fin, les
Messengers jouent leur thème emblématique («Blues March»).
Blakey se lève, se dirige vers moi et me tend ses baguettes! Il me dit de
monter sur scène et de jouer. (Rires)
Je ne sais pas comment il savait que j'étais batteur… Il voulait que je joue
pendant qu'il faisait les annonces. Mais j’ai joué à fond! (Rires) Il m’a dit de me calmer. (Rires) Une expérience formidable!
Al Foster vous a
également encouragé.
Avant
de m’installer à New York en 1988, je venais souvent pour traîner. J'ai revu
Joe Henderson, que j’avais rencontré en Virginie d’où je suis originaire.
Je lui posais des questions sur Al Foster, car j’étais un grand fan. Il m'a dit qu'Al jouait avec lui quelques semaines plus tard au Village
Vanguard, et que je devrais venir y jeter un œil; ce que j'ai fait. Là, même
chose, Al m'a invité à faire le bœuf! Je ne le connaissais pas vraiment.
Ensuite, je me suis lié d'amitié avec lui, et j'ai commencé à venir le voir. Il
est d’une telle gentillesse; j’adore son jeu. Le voir jouer pour la première
fois a été une de ces expériences importantes, une épiphanie, comme
voir jouer Tony Williams, Elvin Jones, Max Roach. Tout à coup, vous devez revoir
complètement votre approche musicale. (Rires)
Comment ça?
Al
est l'un des musiciens qui ont eu un grand impact sur mon approche de la
batterie; parce qu'il est tellement musical. Al était un mélange de tout ce que
j’aimais chez les autres batteurs. A ce moment-là, il accompagnait Joe
Henderson, Steve Kuhn, Tommy Flanagan, McCoy Tyner, Sonny Rollins, Herbie
Hancock, etc. Il jouait au Vanguard avec tout le monde, il était dans Quest (célèbre groupe avec Dave Liebman, Richie Beirach, Ron McClure et Billy Hart, avec quelques variantes de composition) , etc.
Quel était votre état d'esprit lorsque
vous vous êtes installé à New York en 1988?
Je
suis venu sans a priori. Je voulais être dans un environnement jazz. Les musiciens
étaient à New York, et c’est là que je voulais être. Je ne pensais même pas à
travailler. Je travaillais dans un groupe du Top 40 en Virginie cinq soirs par
semaine depuis environ quatre ans. Ça m'a permis de mettre de l'argent de côté.
On jouait des chansons pop pour faire danser les gens. Je chantais, je jouais
de la batterie, etc. Mais, tout ce temps, dans mon for intérieur, j'étais batteur
de jazz. (Rires) Donc, quand j'ai
déménagé à New York, je voulais rester aussi longtemps que possible, peut-être
six mois. C'était mon état d'esprit. J'ai rencontré des gars de mon âge qui
étaient à New York depuis un moment. Lewis Nash, Tony Reedus, Kenny Washington,
Jeff Watts, Smitty Smith, etc. Ensuite, j'ai commencé à jouer avec mes potes.
Et après quelques semaines, j'ai reçu un coup de fil pour travailler avec Out
of the Blue (OTB, célèbre groupe fondé par Blue Note dans les années 1980, à la composition variable, avec, entre autres, Kenny Garrett, Harry Pickens, Renee Rosnes, Ralph Peterson, Steve Wilson…). Je remplaçais Ralph Peterson, qui commençait à jouer en leader. Ça m'a permis de
voyager à l'étranger et donné l’occasion d'être entendu par d'autres gens.
C’est le moment où vous jouiez au
Augie’s, à la fin des années 1980?
Oui, c’est là que j’ai rencontré Freddie Bryant, Peter Bernstein, Larry Goldings,
Bruce Barth, Ira Coleman, etc. On jouait là-bas, aussi au Village Gate, au
Lola.
Combien de soirs par semaine jouiez-vous
au Augie’s?
Au
moins deux soirs par semaine.
Avec qui?
Freddie
Bryant, Ira
Coleman, Sean Smith, Tarik Shah, etc. Augie’s n’était pas
très chic; on n’était pas payé; on passait un chapeau. On jouait aussi chez des
musiciens: on se réunissait, et on faisait une jam. On a beaucoup fait ça chez
Bruce Barth, avec Tim Ries, Scott Colley, avec beaucoup de musiciens
différents.
Billy Drummond, Monte Carlo Jazz Fest 2009 © Umberto Germinale-Phocus
Quels ont été les premiers gigs importants pour vous?
Quand
Buster
Williams m'a appelé pour jouer dans son groupe, Something More.
Ça a été très important pour moi! Là, vous jouez avec quelqu'un avec qui vous
êtes un peu marié, parce que vous êtes dans la section rythmique. Et Buster
n’est pas n’importe quel contrebassiste! (Rires)
J'étais un grand fan. Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n'aurais imaginé
pouvoir jouer avec lui à ce moment-là. A l'époque, j'avais un répondeur. Dans
mon message d’accueil, j’avais de la musique qui provenait d’un disque de
Buster. Donc, quand il m’a appelé, c’est la première chose qu’il a entendue! (Rires) Sa propre musique sur mon
répondeur! (Rires)
Que retenez-vous de cette expérience?
Jusque-là,
je jouais avec mes contemporains. Ira Coleman, Peter Washington, etc. Buster jouait
déjà en leader, comme Eddie Gómez, Gary Peacock, George Mraz, Ron Carter, Cecil
McBee, etc. Donc, être le batteur de ce bassiste-là, c’était quelque chose. Une
expérience comme celle-là vous donne de la force. C’est comme soulever des
poids!
Qui était dans le groupe?
Les
autres membres du groupe avaient mon âge. Ralph Moore, Benny Green et Shunzo
Ohno (tp).
Combien de temps ce groupe a-t-il duré?
Environ
trois ou quatre ans, par intermittence. Je joue avec Buster depuis 1990.
Billy Drummond avec Horace Silver, Boston, MA, 1989 © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
Combien de temps avez-vous travaillé
avec Joe Henderson?
On a joué à New York à plusieurs
reprises. Al Foster était son batteur régulier. Ensuite, en 1989, j'ai joué
avec Horace Silver. Il ne travaillait pas toute l’année, mais trois ou quatre mois, comme de mai à septembre. Nous avons joué partout. A Londres, au Ronnie
Scott’s pendant deux semaines; au Free Jazz Festival, à Rio, au
Brésil; à New York, Boston, Los Angeles, San Francisco, etc. L’année
suivante, il m'a demandé de revenir, mais j'avais d'autres engagements.
J'aurais peut-être dû le faire !
A cette époque, vous jouiez avec plusieurs
musiciens historiques?
Vers
1989, je travaillais avec Charles Tolliver (j’ai aussi joué dans son big band), Buster Williams, Bobby Hutcherson et Steve Kuhn. (Rires)
Bobby était un de ces musiciens avec qui je rêvais de jouer. Quand j'ai
commencé à jouer avec lui, c'était du lourd! Avec Steve, je jouais au
Knickerbocker (Greenwich Village, New York). J'étais le premier batteur à y
jouer. David Fink était à la basse. Je pense que Lewis Nash m'a recommandé, et
que Charles Tolliver et lui m'ont recommandé à Buster, parce que je jouais avec
Tolliver. Ils étaient tous mes héros.
Etiez-vous intimidé par eux?
Ouais!
Mais pas assez pour dire non. (Rires)
Ils m’inspiraient. Le pire qui puisse arriver, c’est qu’ils ne me réengagent
pas. Mais ils l'ont fait! Et ils ont continué à m'appeler au fil des années.
Ils ont entendu quelque chose. Ils pensaient que quelque chose sonnait bien, je
ne sais pas quoi… Donc, je me sentais aussi à l'aise qu'on pouvait l'être,
compte tenu de la position dans laquelle j'étais. J'étais ouvert à tout ce
qu'ils me disaient.
Vous ont-ils jamais fait des remarques?
Non,
ils me laissaient faire et comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne
pas.
Joe Chambers, Bobby Hutcherson, Billy Drummond, Dizzy's, New York, NY © Pete Van Nostrand, Collection Billy Drummond, by courtesy
Comment compareriez-vous ces leaders?
C’est
la beauté de ces expériences. Chacun de ces musiciens a un son, une musique,
une personnalité emblématiques et identifiables. Pouvoir contribuer à cela est
formidable. Aujourd’hui, il n'y a pas autant de musiciens qui ont ce genre
d'immédiateté en termes de son. Jouer
avec Buster était une situation tellement intime, parce qu’elle est celle du
bassiste et du batteur. Ça vous fait penser à des équipes incroyables, comme
Kenny Clarke et Percy Heath, Philly Joe Jones et Paul Chambers, Paul Motian et
Scott LaFaro, Tony Williams et Ron Carter, etc. Je ne dis pas que j'ai eu une
telle relation avec Buster. Mais quand ça marche, c’est formidable! Bobby…
wow! A chaque fois qu’il jouait, je n’arrivais pas à y croire. Il était génial!
Ça vous fait réfléchir à son dévouement au service de la musique, à ce qu’il
mettait dans chaque note. Et sa musique allait dans différentes directions. Il
fallait trouver comment l'aborder. Vous ne pouviez pas venir avec des idées
préconçues. Vous deviez aborder ça sous un angle nouveau, parce que vous ne
pouviez pas utiliser ce que vous saviez. Ça ne s’appliquait pas nécessairement.
Je devais me réévaluer pour que ça fonctionne. Et quand ça se produit, c’est
incroyable! La même chose avec Carla Bley, Andrew Hill. Ils sont la musique. Ça arrive avec la plupart des
grands musiciens. Rien n'est séparé.
Vous avez également travaillé avec J.J. Johnson au début
des années 1990.
C'était
la première fois que je venais après Victor Lewis. La deuxième, c'était avec
Carla Bley.
Quand avez-vous commencé à travailler
avec Andrew Hill?
J'ai
rencontré Andrew par Tolliver et Joe Henderson. Tolliver m'avait entendu jouer
avec Joe, puis il m'a engagé. Un soir, je suis allé voir Andrew en spectateur.
Je ne le connaissais pas personnellement. Mais Joe et Tolliver étaient au bar.
Je traînais avec eux. Puis, Andrew est venu. Ils m'ont présenté à lui… Nous avons fait un très beau disque, Dusk
(1999), je l’adore! J’en suis très
fier. A cette époque, Andrew faisait son retour sur la scène new-yorkaise et avait
monté un groupe. C'était un peu la même instrumentation que sur le disque Point of Departure (1964),
sur Blue Note. Trompette, ténor, alto, piano, basse, batterie. Il y avait donc
Marty Ehrlich à l’alto et à la clarinette basse, Greg Tardy au ténor, Ron
Horton à la trompette, Scott Colley à la basse et moi-même. Ce sextet a duré
deux ou trois ans. On a joué au Jazz Standard et au Birdland (New York), à
Boston, à l’université du Massachusetts (UMass), etc. Ensuite, Andrew a
remplacé le groupe par un trio, et il est mort peu de temps après.
Quel leader était Andrew Hill?
Andrew
était d’une puissance! Tous ces leaders ont eu des batteurs qui étaient mes batteurs
préférés. Avec Andrew, il y a eu Roy Haynes, Joe Chambers, Billy Higgins, Tony
Williams, etc. Avec Steve Kuhn, Al Foster, Bobby Moses, Jon Christensen, etc. Avec
Bobby Hutcherson, Higgins, Chambers, etc. Donc, c'était sympa de me retrouver à
la place qu’ils avaient occupée. Je voulais les égaler du mieux que je pouvais tout
en restant moi-même. De plus, ces gars-là ne se sont pas arrêtés. Chacun
d'entre eux a évolué musicalement, ce qui est difficile à croire car ils
auraient pu s'arrêter à tout moment et rester pertinents.
De g à d, drums summit: Tony Reedus, Kenny Washington, Nasheet Waits, Billy Higgins, Billy Drummond, Ben Riley, anniversaire de Billy Drummond au Sweet Basil, New York, NY, vers 1997 © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
De quels batteurs êtes-vous
très proche?
Billy Hart, Al Foster, Kenny Washington, Carl Allen, Tony Reedus, Adam Nusbaum, Billy Higgins, Ben Riley, etc. C’est comme une petite communauté.
Explorer différents styles musicaux
fait partie de votre personnalité.
Je
ne suis pas coincé dans un genre musical. C’est un choix, parce que, dans les
années 1960 et 1970, j’écoutais beaucoup de musiques différentes.
Vous faites beaucoup de concerts au
Smalls avec de jeunes musiciens.
Vous
voulez dire des musiciens plus jeunes que moi? Eh bien, ce sont eux qui me
contactent. Mais je suis toujours
disponible pour jouer avec n'importe quel musicien de tout âge si j'ai
l'impression que c'est quelqu'un avec qui je veux jouer. Il y a de merveilleux
musiciens de tous âges. Je suis ouvert à tous!
J'aime jouer avec des musiciens avec qui la musique peut prendre des directions
différentes. Des musiciens qui comprennent la tradition et qui apportent aussi
leurs propres influences. Les jeunes musiciens ont une tout autre source
d’information et des influences que je n’ai pas. C'est génial. Cela va tirer de
moi des choses que je ne pensais peut-être pas avoir en moi. Mais ce ne sont
pas des trucs dont on parle; ça arrive tout simplement.
En tant que leader, vous avez monté le
quartet Freedom of Ideas, composé de Chris
Potter, David
Virelles, Dezron Douglas, mais
également de Danny Grissett, Vicente
Archer, Dayna Stephens, Adam Birnbaum, Jaleel Shaw, etc.
J'aime
la façon dont ils jouent. Ils apportent leur personnalité et de manière
créative. J’adore David Virelles. Dernièrement, j'ai pris Lawrence Fields.
Dayna Stephens, Jaleel Shaw, Dezron Douglas, David Wong, qui a joué avec Steve
Kuhn, etc. Ce sont tous d'excellents musiciens. La musique n'a pas de limite
avec eux.
Pourquoi n’avoir jamais enregistré avec
Freedom of Ideas?
J'ai
essayé pendant longtemps! (Rires) Les
maisons de disques ne sont pas intéressées. C’est la même chose avec des gigs en leader. Les patrons de clubs et
les promoteurs adorent quand je fais partie d’un groupe, pas quand je suis le
leader… En novembre 2021, je vais enfin enregistrer avec Freedom of Ideas. Le disque
sortira, je l’espère, au début de l’année 2022.
Quels leaders vous ont inspiré?
Jack
DeJohnette. Lorsque vous avez des musiciens comme Arthur Blythe, Lester Bowie,
etc., il est facile de rester soi-même. Tony Williams a toujours été comme ça. Son premier disque avec deux
bassistes, qui faisait ça à ce moment-là? Et quel batteur de 18 ans faisait ça?
(Rires) Tony a changé la façon dont
les batteurs jouent de la batterie, au moins trois fois. Ensuite, il a changé
l'orientation de sa propre musique trois ou quatre fois. Avec Sam Rivers, avec
Lifetime, avec le groupe de percussionnistes, avec Laura Tequila Vogan et Allan
Holdsworth, puis avec un quintet qui jouait tout son répertoire. Si vous
regardez ces différentes équipes, c'est complètement différent. Mais, au centre,
il y a ce musicien emblématique.
Au moment où vous avez enregistré votre
premier album en leader, Native Colours
(1991, Criss Cross Jazz), vous travailliez avec Bobby Hutcherson. Est-ce pour cette
raison que vous avez choisi Steve Nelson?
Steve
est un contemporain. Avant cet enregistrement, on était dans le groupe de Ralph
Moore. Donc, c’est le son que j’entendais pour mon projet. Steve est dans la lignée
de Bobby. A chaque fois que je jouais avec Bobby, Steve, Joe Locke, etc.
étaient là. Une fois, il y avait Steve, Joe Locke, Roy Ayers, Stefon Harris.
Quand Bobby ou Milt Jackson jouaient, tout le monde à moins de 100 miles venait
les voir! (Rires) Bags et Bobby
étaient comme père et fils.
Pourquoi avoir choisi d'enregistrer Dubai (1995, Criss Cross Jazz) sans
piano?
J'ai
toujours aimé jouer en trio avec un saxophoniste et un contrebassiste. Si vous
avez les bonnes personnes, ça ouvre votre jeu. Mais vous avez besoin de
musiciens accomplis, car il n'y a pas de filet de sécurité. Je pensais que Walt
Weiskopf et Chris Potter se complèteraient au niveau stylistique, car ils ne
jouent pas vraiment de la même façon. Ils ont développé leur jeu à un niveau
très élevé. J'avais déjà travaillé avec Walt sur certains de ses disques, et je
jouais de temps en temps avec Chris dans son groupe. Peter Washington, j'ai beaucoup enregistré avec lui. Je savais qu'ils
pourraient tous assurer musicalement.
Billy Drummond avec Elvin Jones, Chicago Jazz Festival, 1991 © Photo X, Collection Billy Drummond, by courtesy
Avez-vous été inspiré par des batteurs qui
ont enregistré, en leader, des albums sans pianiste?
Oh, oui! Par Jack DeJohnette, Elvin Jones avec Joe Farrell, Max Roach, Tony
Williams et Paul Motian dans ses albums Le
voyage, avec Jean-François Jenny-Clark et Charles Brackeen (ECM,
1979), et Dance, avec David Izenzon et Charles Brackeen (ECM, 1977). Ces
disques sont des chefs-d'œuvre absolus! Ils sont ouverts et ont trois sonorités
différentes. Ça vous donne tellement de possibilités.
Pourquoi avez-vous choisi d'enregistrer
le thème «Mushi Mushi» (Don Redman)?
Il
a été enregistré par Keith Jarrett. J’aime le groupe de Keith, l’American
Quartet. J'ai aussi aimé l’European Quartet.
Avec quels musiciens avez-vous le plus
joué?
Avec
Larry
Willis, Steve Kuhn, Carla Bley. Je travaille également depuis
longtemps avec Eddie Henderson. J'ai enregistré trois ou quatre disques avec lui. Je
joue avec lui depuis le début des années 1990, avec Stanley Cowell depuis sept ans.
C'était un autre géant.
C’est vous qui avez réuni Larry Willis
et Eddie Gómez.
Ils
étaient au lycée ensemble, mais ils n’avaient pas joué ensemble depuis ce temps.
Ils m'ont dit ça quand je les ai appelés pour un concert en trio au Kitano de New York! Je
ne le savais même pas!
Vous les connaissiez très bien.
Je
jouais avec Larry dans son groupe. J'avais travaillé en studio avec Eddie.
Avec Eddie, on a peut-être aussi joué avec Kuhn, car il a utilisé beaucoup de
bassistes différents. Buster Williams, Eddie Gómez, Gary Peacock, Steve
LaSpina, David Fink, etc. Après
ce concert, Larry nous a pris, Eddie et moi, pour enregistrer ses deux disques
suivants. J'ai en quelque sorte ravivé leur relation. C'était agréable de voir
ça. Je joue encore assez souvent avec Eddie. J’adorais Larry. Il était superbad! Méconnu, comme George Cables…
Quand avez-vous rejoint le groupe de
Carla Bley?
Vers
2001 ou 2002, j’ai été appelé pour
remplacer Victor Lewis dans son groupe 4X4, qui était un octet. Nous avons joué
à la Knitting Factory à New York. C’est Steve Swallow,
que je ne connaissais pas à l’époque, qui m’a appelé. Je pense que Swallow a eu
vent de moi par Kuhn, parce qu’ils sont comme des frères.
Connaissiez-vous la musique de Carla
Bley?
Pas
tant que ça. Je connaissais les thèmes enregistrés par Paul Bley, Tony
Williams, Art Farmer, Gary Burton. Curieusement, je suis passé à côté de ça.
Sa musique est-elle difficile à jouer?
Ils
m'ont envoyé des pages et des pages de partition. (Rires) C’est une musique improvisationnelle, mais très écrite.
C'était difficile. Mais tout de suite, entre Steve Swallow et moi, le courant est passé.
Qui d’autre était dans le groupe?
Lew Soloff (tp), Craig Handy (ts), Vincent Herring (as), Gary
Valente (tb).
Quand avez-vous rejoint le big band de
Carla Bley?
Ensuite,
Carla m'a demandé de rejoindre son big band. Mais je ne suis pas un batteur de
big band… On a enregistré deux disques avec le big band, Looking for America et Appearing
Nightly. Et deux avec les Lost Chords. Ensuite, elle a voulu augmenter le
trio qu’elle avait avec Andy Sheppard et Swallow. Dès 2003, on a fait plusieurs
tournées en Europe. Mais presque aucun concert aux Etats-Unis, à l'exception du
Newport Jazz Festival en 2005 avec les Lost Chords. C’est comme avec Kuhn. Presque aucun concert aux Etats-Unis. Toujours en Europe, au Japon ou en Amérique du Sud. C'est étrange…
Vous jouez avec Steve Kuhn depuis 1991.
Vous avez enregistré dix albums avec lui.
Joey
Baron a fait les disques les plus connus sur ECM. J'ai fait ceux sur Venus (cf. discographie). Personne ne les connaît, ceux-là. (Rires) On était supposés en faire un pour ECM, avec Buster Williams
et Kuhn. En 2014, on était en tournée en Europe. Manfred Eicher est venu nous
voir à l'Unterfahrt, à Munich. Il est resté pendant les deux sets. Puis, il a
traîné dans le vestiaire avec nous. Il nous a dit que c'était un trio
incroyable, qu’il voulait nous enregistrer. Steve ne l'avait jamais vu aussi enthousiaste, mais le disque ne s'est jamais fait…
George Mraz (b), Billy Drummond (Steve Kuhn Trio avec Steve Grossman), Monte Carlo Jazz Fest 2009 © Umberto Germinale-Phocus
C'est dommage. Steve Kuhn est un
musicien magnifique.
Personne
ne sonne comme Kuhn! Avant de travailler avec lui, j'étais un de ses fans, à
cause de ma passion pour Al Foster. Mais peu de gens le connaissent aux
Etats-Unis. Les plus jeunes ne lui prêtent pas attention, parce qu’ils sont
programmés pour aimer des icônes comme Chick Corea et Brad Mehldau. Mes
étudiants ne savent même pas qui il est.
Pouvez-vous nous dire un mot sur votre parcours d’enseignant?
J'ai commencé à enseigner à Juilliard et à NYU à peu près au même moment,
vers 2005-2006. Avant cela, j'ai fait de l'enseignement privé en lien avec des
écoles de la région, mais je n'étais pas membre du corps professoral.
Aujourd’hui, j’enseigne la batterie de jazz à Juilliard, et je suis professeur
de batterie de jazz et d'histoire du jazz à NYU. Je n’ai pas d’anecdotes à
raconter, si ce n’est que j’ai eu des étudiants formidables qui jouent
maintenant dans le monde entier. Je suis heureux d'avoir pu les aider d'une
manière ou d'une autre.
En 2016-2017, vous accompagniez Ron
Carter.
Je ne suis pas un membre régulier des groupes de Ron Carter. Je suis allé
au Japon avec lui en 2017 avec une formation qu'il avait montée avec
Kenny Barron. J'ai eu la chance d'avoir joué avec lui dans diverses situations
au fil des ans. La première fois, c’était peut-être en 1990, en trio avec
Mundell Lowe (g). En octobre 2021, j'ai de nouveau travaillé avec lui, en trio avec Donald Vega (p):
je remplaçais Russell Malone. C'était pour la sortie du disque The Brown
Beatnik Tomes, chez Blue Note, que M. Carter a réalisé en collaboration
avec le poète Danny Simmons. Autrement, nous avons fait pas mal de concerts
avec Javon Jackson (ts). Avec ce trio-là, nous avons enregistré en 2014 le disque We’ll Be Together Again (Chesky Records). Jouer avec Ron Carter est
incroyable! Il est sur tant de disques que je possède et que j'aime. Il a joué
avec tous mes batteurs préférés, donc, jouer avec lui, c’est une expérience très,
très importante pour moi. Je me suis exercé pour jouer avec lui toute ma vie
pratiquement! Il occupe, de bien des façons, une place très spéciale dans ma
vie. Ron m'a engagé dans son groupe. Lui en leader, c’est une tout autre
expérience. Très intense, mais géniale. De plus, on est tous les deux des férus
de la haute-fidélité. Donc, on parle toujours de ça. C’est mon petit
passe-temps. J'ai cinq chaînes chez moi, une dans chaque pièce. Je ne me suis
jamais débarrassé de mes disques. Je n'ai jamais perdu ça.
*
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DISCOGRAPHIE par Mathieu Perez et Jérôme Partage 1993. Billy Drummond Quartet, The Gift, Criss Cross Jazz
Leader/coleader
CD
1989. The Baltimore Syndicate, Paddle Wheel KICJ 32
CD
1991. Billy Drummond Quintet, Native Colours, Criss Cross Jazz 1057
CD
1993. Billy Drummond Quartet, The Gift, Criss Cross Jazz 1083
CD
1995. Billy Drummond, Dubai, Criss Cross Jazz 1120
CD
2007. Eddie Gomez/Billy Drummond/Yutaka Kobayashi featuring Al Di Meola, Beautiful Love: The NYC Session, Isol Discus Organization 50001 CD
2014. Three’s Company, We’ll Be Together Again, Chesky Records 376 (avec Javon
Jackson et Ron Carter)
avec
The Drummonds (Renee Rosnes, p, Ray Drummond, b, Billy Drummond, dm)
CD
1999. The Drummonds, When You Wish Upon a Star, Videoarts Music 1027
CD
2000. The Drummonds, Letter to Evans, Videoarts Music 1030
CD
2000. The Drummonds, Pas de Trois, True Life Jazz 100072
CD
2001. The Drummonds, A Beautiful Friendship, Videoarts Music 1032
CD
2003. The Drummonds, Once Upon a Time, Videoarts Music 1035
Sideman
CD 1989. Renee Rosnes Trio, Mind Medicine Jazz Project: Face to Face, Somethin’ Else 5508
CD 1989. Out of the Blue, Spiral Staircase, Blue Note 7 93006-2
CD 1990. Jon Faddis,
Hornucopia, Epic 46958
CD 1990. Renee Rosnes, For the
Moment, Blue Note 7 94859 2 (avec Joe Henderson)
CD 1990. Dale Barlow,
Hypnotation, Spiral Scratch 009
CD 1990. Frank Griffith, The
Suspect, Hep 2077
CD 1990. Sam Newsome Quintet,
Sam I Am, Criss Cross Jazz 1056
CD 1990. Tomas Franck, In New
York, Criss Cross Jazz 1052
CD 1990. Nat Adderley, The Old
Country, Enja 7027-2
CD 1991. Bobby Hutcherson,
Mirage, Landmark 1529-2
CD 1991. John Swana, John Swana
& Friends, Criss Cross Jazz 1055
CD 1991-92. Charles
Fambrough, The Charmer, CTI Records R2-79484
CD 1992. Renee Rosnes Trio with
Strings Orchestra, Without Words, Blue Note 07777 7 98168 2 8
CD 1992. Michel Perez/Ron
Carter, Toujours, Instant Présent 1009
CD 1992. Jazz Celebration: A Tribute to Carl
Jefferson, Concord 7005
CD 1992. Laurent de Wilde, Open
Changes, Ida Records 035
CD 1992. Billy Pierce,
Epistrophy, Evidence 22128-2
CD 1992. Walt Weiskopf, Simplicity,
Criss Cross Jazz 1075
CD 1992-1993. Rob Bargad,
Better Times, Criss Cross Jazz 1086
CD 1993. Vincent Herring,
Secret Love, MusicMasters Jazz 01612-65092-2
CD 1993. Vincent Herring, Dawnbird, Landmark 1533-2
CD 1993. Dr. Lonnie Smith, The
Art of Organizing, Criss Cross Jazz 1318
CD 1993. Scott Wendholt, Scheme
of Things, Criss Cross Jazz 1078
CD 1993. Barney Wilen,
Talisman, IDA 037
CD 1993. John Swana, Feeling’s
Mutual, Criss Cross Jazz 1090
CD 1994. Vincent Herring, Days
of Wine and Roses, MusicMasters Jazz 01612-65152-2
CD 1994. Mark Turner-Tad Shull,
Two Tenor Ballads, Criss Cross Jazz 1182
CD 1994. Jonny King Quintet, In
From the Cold, Criss Cross Jazz 1093
CD 1994. Eric Felten,
Gratitude, Soul Note 121296
CD
1994. Sonny Rollins, Monterey Jazz Festival, 40 Legendary Years, Malpaso/Warner
Bros. 9362-46703-2 (3 CDs)
CD 1994. Keiji Matsushima,
Something Like This, Alfa Jazz 3052
CD 1994. Greg Gisbert Sextet,
On Second Thought, Criss Cross Jazz 1116
CD 1994. Seamus Blake, Four Track
Mind, Criss Cross Jazz 1126
CD 1994. Collectif, Bob
Belden’s Shades of Blue, Blue Note 832166-2 (1 titre avec Renee Rosnes Sextet,
1 titre avec Geoff
Keezer Trio)
CD 1994. Scott Wendholt,
Through The Shadows, Criss Cross Jazz 1101
CD 1994. Jon Gordon, Ask Me
Now, Criss Cross Jazz 1099
CD 1995. Javon Jackson, For One
Who Knows, Blue Note 830244-2
CD 1995. Carol Fredette,
Everything I Need, Brownstone 9903
CD
1995. Donald Brown, Wurd on the Skreet, Space Time Records 9806
CD 1995. Laurent de Wilde, The
Back Burner, Columbia 480784-2
CD 1995. Grant Stewart, More
Urban Tones, Criss Cross Jazz 1124
CD 1995. Jonny King, Notes from
the Underground, Enja 9067
CD 1995. Fleurine, Meant to
Be!, Blue Music 1001
CD 1995. Brian Buchanan, Soulstice,
Isotope 001
CD 1995. Renee Rosnes,
Ancestors, Blue Note 7243 8 34634 2 8
CD 1995. Scott Wendholt, From
Now On…, Criss Cross Jazz 1123
CD 1995. Walt Weiskopf, Song for
My Mother, Criss Cross Jazz 1127
CD 1995. Jan Lundgren, New York
Calling, Alfa Jazz 3905
CD 1996. Jazz for Joy, A Verve
Christmas Album, Verve 314 531 960-2
CD 1996. Javon Jackson, A Look
Within, Blue Note 836490-2
CD 1996. James Moody, Young at
Heart, Warner Bros. 9 46227-2
CD 1996. Dave Stryker, Blue to
the Bone, SteepleChase 31400
CD 1996. Andy Fusco, Big Man’s
Blues, Double Time 116
CD
1996. Lee Konitz, Dearly Beloved, SteepleChase 31406
CD 1996. Walt Weiskopf,
Sleepless Nights, Criss Cross Jazz 1147
CD 1996. Jim Rotondi, Introducing
Jim Rotondi, Criss Cross Jazz 1128
CD 1996. Peter Bernstein, Brain
Dance, Criss Cross Jazz 1130
CD
1997. David Schumacher, Every Corner, Amosaya 2525
CD
1997. Jonny King, The Meltdown, Enja 9329
CD
1997. David Schumacher, From Another Life, Amosaya 2528
CD
1997. Rich Perry, Left Alone, SteepleChase 31421
CD
1997. Lee Konitz/Rich Perry, RichLee, SteepleChase 31440
CD
1997. Lee Konitz/Paul Bley, Out of Nowhere, SteepleChase 31427
CD
1997. George Colligan Quintet, The Newcomer, SteepleChase 31414
CD
1997. Javon Jackson, Good People, Blue Note 56680-2
CD
1997. Jon Gordon, Along the Way, Criss Cross Jazz 1138
CD
1997. Bruce Barth Trio, Don’t Blame Me, Double Time Records 129
CD
1997. George Cables, Bluesology, SteepleChase 31434
CD
1997. Larry Schneider Quartet, Ali Girl, SteepleChase 31429
CD
1997. Danny Walsh Quintet, D’s Mood, SteepleChase 31428
CD
1997. Rich Perry Quartet, So in Love, SteepleChase 31447
CD
1997. Steve Kuhn, Dedication, Reservoir 154
CD
1997. Tim Ries, Universal Spirits, Criss Cross Jazz 1144
CD
1997. Barry Ries, Solitude in the Crowd, Double Time 137
CD
1997. Donny McCaslin, Exile and Discovery, Naxos Jazz 86014-2
CD
1997. Conrad Herwig, Heart of Darkness, Criss Cross Jazz 1155
CD
1997. SteepleChase Jam Session, Volume 3, SteepleChase 31526
CD
1997. SteepleChase Jam Session, Volume 5, SteepleChase 31536
CD
1997. SteepleChase Jam Session, Volume 7, SteepleChase 3154
CD
1997. SteepleChase Jam Session, Volume 8, SteepleChase 31547
CD
1998. SteepleChase Jam Session, Volume 9, SteepleChase 31554
CD
1998. SteepleChase Jam Session, Volume 10, SteeplChase 31555
CD
1998. SteepleChase Jam Session, Volume 12, SteepleChase 31567
CD
1998. Franco Ambrosetti, Light Breeze, Enja Records 9331
CD
1998. Joe Locke/David Hazeltine, Mutual Admiration Society, Sharp Nine 1015
CD
1998. Archie Shepp, True Blue, Venus Records 1028
CD
1998. Eddie Henderson, Dreams of Gershwin, VideoArts Music 3015
CD
1998. Eddie Henderson, Reemergence, Sharp Nine 1012-2
CD 1998. Sheila Jordan, Jazz Child,
HighNote 7029
CD
1998. Chris Potter, Vertigo, Concord Jazz 4843-2
CD
1998. Jerry Weldon-Michael Karn, Head to Head, Criss Cross Jazz 1159
CD
1998. Jerome Harris, Rendezvous, Stereophile 013
CD
1998. Joe Locke, Mutual Admiration Society, Sharp Nine 1015
|
CD
1998. Steve Kuhn, Countdown, Reservoir 157
CD
1998. George Mraz Trio, Duke’s Place, Milestone 9292-2
CD
1998. Joel Weiskopf, The Search, Criss Cross Jazz 1198
CD
1998. Andy Fusco, Out of the Dark, Criss Cross Jazz 1171
CD
1998. David Hazeltine, Waltz for Debby, Venus Records 35077
CD 1998. Slide Hampton, Inclusion, Twin Records 898
CD
1999. Ben Besiakov, Aviation, Stunt 00192
CD
1999. Carolyn Leonhart, Steal the Moon, Sunnyside 1086
CD
1999. Sadao Watanabe, Remembrance, Verve 314 547 440 2
CD
1999. Javon Jackson, Pleasant Valley, Blue Note 99697-2
CD
1999. Renee Rosnes, Art and Soul, Blue Note 7243 4 99997-2 5
CD
1999. Andrew Hill, Dusk, Palmetto Records 2057
CD
1999. Marty Ehrlich, Song, Enja 9396
CD
1999. Steve Kuhn, The Best Things, Reservoir 162
CD
1999. Walt Weiskopf, Siren, Criss Cross Jazz 1187
CD
1999. Scott Wendholt, What Goes Unsaid, Double-Time 164
CD
2000. Tim Ries, Alternate Side, Criss Cross Jazz 1199
CD
2000. Chris Potter, This Will Be, Storyville 1014245
CD
2000. Joel Frahm, Navigator, Palmetto Records 2063
CD
2000. John Campbell, Workin’ Out, Criss Cross Jazz 1198
CD
2001. Steve Kuhn, Temptation, Venus 35098
CD
2001. Archie Shepp, Deja Vu, Venus Records 35096
CD
2001. Jim Snidero, Strings, Milestone 9326
CD
2001. Eddie Henderson, Oasis, Sirocco Jazz Ltd. 1015
CD
2001. Larry Coryell, Cedars of Avalon, HighNote 7093
CD
2002. Steve Kuhn, Waltz: Blue Side, Venus Records 35306
CD
2002. Steve Kuhn, Waltz: Red Side, Venus Records 35307
CD
2002. Steve Kuhn, Pastorale, Sunnyside 1175
CD
2002. Sheila Jordan, Little Song, HighNote 7096
CD
2002. Carla Bley, Looking for America, Watt 31
CD
2002. Karin Krog, Where You at?, Enja 9144-2
CD
2002-03. Marty Ehrlich, Line on Love, Palmetto Records 2095
CD
2003. Danny Barrett, Indian Summer, Autoproduit Danny Barrett 4
CD
2003. Walt Weiskopf, Sight to Sound, Criss Cross Jazz 1250
CD
2003. David Hazeltine, Alice in Wonderland, Pony Canyon 35327
CD
2003. Carla Bley and The Lost Chords, The Lost Chords, Watt 32
CD
2004. Steve Kuhn, Easy to Love, Venus Records 35336
CD
2004. Grachan Moncur III, Exploration, Capri 74068
CD
2004. Jim Snidero, Close Up, Milestone 9341
CD
2004. Walt Weiskopf-Andy Fusco, Tea for Two, Criss Cross Jazz 1265
CD
2004. Andy LaVerne, All Ways, SteepleChase 31569
CD
2004. Steeplechase Jam Session, Volume 19, Steeplechase 31601
CD
2005. Steeplechase Jam Session, Volume 15, Steeplechase 31581
CD
2005. Steeplechase Jam Session, Volume 20, Steeplechase 31602
CD
2005. Steeplechase Jam Session, Volume 21, Steeplechase 31613
CD
2005. David Hazeltine, Cleopatra’s Dream, Venus Records 35355
CD
2005. Gary Smulyan, Hidden Treasures, Reservoir 185
CD
2005. Steve Kuhn, Pavane for Dead Princess, Venus Records 35361
CD
2005. David Hazeltine-George Mraz Trio, Manhattan, Chesky Records 310
CD
2006. Ari Ambrose, Whatever Happens, SteepleChase 31617
CD
2006. Carla Bley and Her Remarkable Big Band, Appearing Nightly, WATT Works 33/ECM
RB0011815-02
CD
2006. Gildas Boclé, Or Else, Seven Islands Records 001
CD
2006. Mysterious Shorter, Chesky Records 321
CD
2006. Howard Tate, A Portrait of Howard, Solid Ground Productions 1001
CD
2006. Steeplechase Jam Session, Volume 23, Steeplechase 31624
CD
2007. Larry Willis, Blue Fable, HighNote 7163
CD
2007. Carla Bley and The Lost Chords, The Lost Chords Find Paolo Fresu, Watt 34
CD
2007. Steve Kuhn, Baubles, Bangles and Beads, Venus Records 1003
CD
2007. Larry Willis, The Offering, HighNote 7178
CD
2007. Nicki Parrott, Moon River, Venus Records 35412
CD
2007. Ron McClure, New Moon, SteepleChase 31673
CD
2008. Javon Jackson, Once Upon a Melody, Palmetto Records 2136
CD
2008. Tessa Souter, Nights of Key Largo, Venus Records 1017
CD 2008. Tom Guarna, Major Minor, SteepleChase 31657
CD
2008. Peter Zak, The Decider, SteepleChase 31690
CD
2008. SteepleChase Jam Session, Volume 25, SteepleChase 31639
CD
2008. SteepleChase Jam Session, Volume 30, SteepleChase 31700
CD
2009. Bill Mays, Mays at the Moovies, SteepleChase 31684
CD
2009. John Tchicai, In Monk’s Mood, SteepleChase 31675
CD
2009. Manhattan Transfer, Chick Corea Songbook, 4Q 1819
CD
2009. Jim Snidero, Crossfire, Savant 2102
CD
2009. Nicki Parrott, Fly Me to the Moon, Venus Records 1023
CD
2009. Eddie Henderson, For All We Know, Further More Recordings 005
CD 2009. Tony Malaby, Cellar Notes, autoproduit
CD 2010. Cedar Chest, The Cedar Walton Songbook, HighNote 6024
CD 2010. Beat Kaestli, Invitation, Chesky Records 348
CD
2010. Steve Kuhn, I Will Wait for You, The Music of Michel Legrand, Venus 78190
CD
2010. Yakov Okun, New York Encounter, Criss Cross Jazz 1334
CD
2010. Ron McClure, Dedication, SteepleChase 31718
CD
2011. Tim Ries, Live at Smalls, Smalls Live 0021
CD
2011. Jesse Davis, Live at Smalls, Smalls Live 0026
CD
2011. Tessa Souter, Beyond the Blue, Venus Records 78256
CD
2011. Peter Zak, Nordic Noon, SteepleChase 31744
CD
2011. John Hébert, Rambling Confessions, Sunnyside 1413
CD
2012. Peter Zak, The Eternal Triangle, SteepleChase 31771
CD
2012. David Chesky, Jazz In The New Harmonic, Chesky Records 358
CD
2014. Stanley Cowell, Are You Real?, SteepleChase 31790
CD 2014. Jeremy Pelt, Tales, Musings and Other Reveries, HighNote 7270
CD 2014. Burak Bedikyan, Leap of Faith, SteepleChase 33119
CD
2014. Freddie Redd, Music for You, SteepleChase 31796
CD 2014-15. Freddie Redd,
With Due Respect, SteepleChase 31817
CD
2015. Stanley Cowell, Reminiscent, SteepleChase 31809
CD
2015. Stanley Cowell, No Illusions, SteepleChase 31828
CD
2015. Bob Wijnen, NYC Unforeseen, Voordekunst 001
CD
2016. Shunzo Ohno, ReNew, Pulsebeats Records 1003
CD
2016. Andy Fusco, Whirlwind, SteepleChase 31811
CD 2016. Jeremy Pelt, #Jiveculture, HighNote 7285
CD 2016. Peter Zak, Standards, SteepleChase 31815
CD 2017. Allegra Levy, Cities
Between Us, SteepleChase 31827
CD 2017. Mark Whitfield, Live
& Uncut, Chesky Records 396
CD 2017. Camille Thurman,
Inside the Moment, Chesky Records 397
CD 2017. Mike Richmond, Tones
for Joan’s Bones, SteepleChase 31851
CD 2018. Peter Zak, One Mind,
Fresh Sound Records 5101
CD 2018. Sam Dillon, Out in the
Open, Cellar Live 012718
CD
2018. Tessa Souter, Picture in Black and White, Noa Records sans numérotation
CD
2018. Steven Herring, Introducing Steven Herring, SteepleChase 31873
CD 2018. Jim Snidero & Jeremy Pelt, Jubilation! Celebrating Cannonball Adderley, Savant
2167
CD
2018. Frank Kimbrough, Monk’s Dreams, The Complete Compositions of Thelonious
Sphere Monk, Sunnyside 4032 (6 CDs)
CD
2019. Andrea Domenici, Playing Who I Am, Abeat 197
CD 2019. Charles McPherson, Jazz Dance Suites,
Chazz Mack Music
CD 2020. Stephen Riley, Friday the 13th,
SteepleChase 31892
LP 2021. Kimbrough (Tribute to Frank Kimbrough), Newvelle Records
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VIDEOGRAPHIE
par Hélène Sportis
Billy Drummond en 2012, image extraite de la video YouTube (cliquer sur l'image)
Chaînes YouTube Billy Drummond https://www.youtube.com/c/BillyDrummondDrums https://www.youtube.com/channel/UCwkiiO8k1cbtE2hnL-UAKIA/playlists
1991. Billy Drummond Quintet, «Ruby, My Dear», Steve Wilson (ss,as), Steve Nelson (vib), Renee Rosnes (p), Ray Drummond (b), album Native Colours, Criss Cross Jazz, Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, NJ, 15 mars https://www.youtube.com/watch?v=03H5jB0WOb8
1991. Billy Drummond, «Yesterday's Gardenias», Steve Nelson (vib), Renee Rosnes (p), Ray Drummond (b) https://www.youtube.com/watch?v=9bQQwa5XMKs
1991. Billy Drummond, «Waltz For Sweetie», Steve Wilson (as), Steve Nelson (vib), Renee Rosnes (p), Ray Drummond (b) https://www.youtube.com/watch?v=9sG8EOA7nXY
1991. Bobby Hutcherson (vib), «Beyond the Bluebird», Tommy Flanagan (p), Peter Washington (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=x-0RI4IIn_c
1994. Sonny Rollins, Sonny Rollins (ts), Clifton Anderson (tb), Jerome Harris (g), Bob Cranshaw (eb), Billy Drummond (dm), Victor See Yuen (perc), Concert à Jazz à Vienne https://www.youtube.com/watch?v=DDEAVoAqeT8
1994. Vincent Herring (as), «Here's That Rainy Day», Cyrus Chestnut (p), Jesse Yusef Murphy (b), Billy Drummond (dm), Daniel Sadownick (perc) https://www.youtube.com/watch?v=a4-zaqBJvFA
1997. Lee Konitz (as)-Paul Bley (p) Quartet, «Out of Nowhere», Jay Anderson (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=fKKU71UzGTk
1998. Sheila Jordan & Steve Kuhn Trio, «Art Deco», Sheila Jordan (voc), Steve Kuhn (p), David Finck (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=OJG0fK3f0j4
1999. Andrew Hill, Dusk, Andrew Hill (p), Ron Horton (tp), Marty Ehrlich (as, bcl), Greg Tardy (ts, bcl, fl), Scott Colley (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=6wrUp5a7b5M
2001. Billy Drummond, Franco Ambrosetti (tp), Stefano di Battista, (as, ss), Buster Williams (b), Antonio Farao (p), Jazz in Salzau, Allemagne, 2001 https://www.youtube.com/watch?v=6gED9PC0HF4 https://www.youtube.com/watch?v=HZyllpLi3NY
2002. Steve Kuhn, «One Upon a Summertime» (La Valse des Lilas, Michel Legrand), Steve Kuhn (p), Eddie Gómez (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=rUT11jwifSE
2003. Carla Bley (p) & The Lost Chords, «III», Andy Sheppard (ts, ss), Steve Swallow (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=0_ezalEq69w
2007. Larry Willis (p), «Nardis», Eddie Gómez (b), Billy Drummond (dm) https://www.youtube.com/watch?v=p5cvAkgTYWg
2008. Trio Enrico Pieranunzi (p), Eddie Gomez (b), Billy Drummond (dm), jam session des professeurs de l'International Jazz Master au Jazz Club La Tuberosa, Sienne, Italie https://www.youtube.com/watch?v=x1H1MOeBpfM
2012. Steve Kuhn (p), Steve Swallow (b), Billy Drummond (dm), Mezzo live HD https://www.youtube.com/watch?v=wRxAPqj-_R8
2014. Jeremy Pelt (tp), «Vonetta», «Everything You Can Imagine Is Real», Simona Premazzi (p), Ben Allison (b), Billy Drummond/Victor Lewis (dm) https://www.youtube.com/watch?v=HWL8mYFtQtE https://www.youtube.com/watch?v=CRWlTMlyZiw
2014. Billy Drummond, Freddie Redd (p), Jay Anderson (b), album Freddie Redd-Music for You, SteepleChase, New York, «All the Things You Are», «I'll Remember April», novembre https://www.youtube.com/watch?v=hrUKgmlHnuI&list=OLAK5uy_m3toGFsxazD5Gz9xlOCtDRuTpwWMHSh9Q https://www.youtube.com/watch?v=ulsjAxQmZ4E https://www.youtube.com/watch?v=t0J_VoKwSL4
2014-2015. Billy Drummond, Freddie Redd (p), John Mosca (tb), Chris Byars (as,fl), James Byars (oboe,tr-2), Stefano Doglioni (bcl), Jay Anderson (b), album Freddie Redd-With Due Respect, SteepleChase, New York, «Lady J Blues», novembre 2014 et février 2015 https://www.youtube.com/watch?v=P8IiTBLaRC0&list=OLAK5uy_l81w-CYMsb2KxibjRFn1pcp9tuWP_6_7I https://www.youtube.com/watch?v=bhzfI_vAhzw
2016. Billy Drummond, Javon Jackson (ts), Ron Carter (b), «There is no Greater Love», The Iridium, New York, NYC, 25 février https://www.youtube.com/watch?v=b0AFMreHSVU
2016. Billy Drummond Freedom of Ideas, Jaleel Shaw (as), Bruce Barth (p), Dezron Douglas (b), «Dubai», live at Smalls Jazz Club https://www.youtube.com/watch?v=eELexhmYkl8
2018. Donald Vega (p), Ben Wolfe (b), Billy Drummond (dm), «Inception», «Our Spanish Love Song» (comp. Charlie Haden), live at Mezzrow Jazz Club, November, 16 https://www.youtube.com/watch?v=eQkQfShozCo https://www.youtube.com/watch?v=7r2-uwufnLU
2019. David Hazeltine (p), David Williams (b), Billy Drummond (dm), «In Your Own Sweet Way», «My Ship», album The Time Is Now, Smoke Sessions Records, live at Mezzrow Jazz Club, 18 janvier https://www.youtube.com/watch?v=d1JLudpbh7Y
2020. Billy Drummond Freedom of Ideas, Billy Drummond (dm), Tim Ries (ts), Lawrence Fields (p), Dezron Douglas (b), live at Smalls Jazz Club, 19 juin https://youtu.be/oyiKVIySQ7Y
2020. Jeb Patton Trio, Jeb Patton (p), David Wong (b), Billy Drummond (dm), live at Smalls Jazz Club, 7 septembre https://youtu.be/zNiO78lel8Y
2021. Behn Gillece Quartet, Behn Gillece (vib), Bob DeVos (g), Steve LaSpina (b), Billy Drummond (dm), live at Smalls Jazz Club, 5 juin https://youtu.be/W_0TYy5f2fg
2021. Todd Herbert Quartet, Todd Herbert (ts), Mike Ledonne (p), Paul Gill (b), Billy Drummond (dm), live at Smalls Jazz Club, 5 septembre https://youtu.be/cMNiqzKMjw0
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