Reggie Washington, Dinant, Belgique,
juin 2011 © Jacky Lepage
Reggie WASHINGTON
Reginald Reuben Washington est né à Brooklyn le 28 juillet 1962.
Fils et frère de musiciens, il est le cadet du batteur Kenny Washington (né en 1958, voir son interview dans Jazz Hot n°523). Il grandit ainsi au
milieu des instruments et d’une vaste collection de disques de jazz. Quand la
radio n’est pas allumée, c’est le tourne-disque qui fonctionne. Les parents
emmènent également leurs enfants en concert à maintes reprises: Duke Ellington,
Count Basie, Art Blakey, Dizzy Gillespie. Plus tard, Reggie accompagne son père
en club quand son frère Kenny commence à s’y produire ou pour aller écouter des
big bands. Lui-même s’initie au violoncelle, au violon, au saxophone, aux
congas, à la batterie avant d’adopter la contrebasse vers 11 ans. Un an plus
tard, il commence à apprendre la basse électrique avec Marcus Miller (alors âgé
de 15 ans) qui joue dans le même orchestre que Kenny et lui rend fréquemment
visite. Pendant cinq ans, les jeunes gens passent leur temps ensemble, entre
cours et séances d’écoute collective, jusqu’à ce que Marcus soit trop pris par
ses engagements.
D’abord bassiste résident du Village Gate, à Greenwich
Village, Reggie Washington déploie une activité de sideman très nourrie,
notamment auprès de Chico Hamilton, Cassandra Wilson et surtout Steve Coleman
qu’il suivra pendant près de quinze ans. Branford Marsalis, Don Byron, David
Murray, Jimmy Cobb, Oliver Lake, Lester Bowie, Arthur Blythe, Archie Shepp ou
encore Roy Hargrove comptent également parmi les innombrables leaders auprès
desquels Reggie Washington a œuvré à la basse électrique et à la contrebasse. Installé
à Bruxelles depuis 2005, il y développe aujourd’hui ses propres projets (son premier trio a réuni Ravi Coltrane, ts, et Gene Lake, dm, le fils d'Oliver Lake), épaulé
par son épouse Stefany Calembert à la tête de la société de production Jammin’
ColorS. Après deux albums en hommage au guitariste Jef Lee Johnson (1958-2013) avec lequel
il a longtemps travaillé, mêlant influences électriques et hip-hop (Rainbow Shadow vol. 1 & 2) Reggie
Washington livre un dernier album recentré sur le jazz, Vintage New Acoustic
(voir notre chronique).
Comme la plupart des musiciens de la planète, Reggie Washington a vu au printemps dernier ses activités mises à l’arrêt par le confinement ainsi que celles de Jammin’ ColorS qui se débat pour survivre. Stefany et
Reggie ont par ailleurs lancé en mai un fonds de soutien aux artistes, «Help
Musicians», qui propose aux particuliers de recevoir des playlists de musiciens
à découvrir en échange d’un prélèvement mensuel: http://www.jammincolors.com/help-musicians
Propos recueillis par Jérôme Partage Photos Jacky Lepage, Jempi Samyn, Stefany Calembert by courtesy
© Jazz Hot 2020
Jazz Hot:
Votre dernier album
s’intitule Vintage New Acoustic.
Qu’est-ce que cela signifie?
Reggie Washington: Cela décrit la musique jouée: «vintage» car ce sont les
standards de nos pères, intemporels, «new» parce qu’il s’agit de nouveaux
arrangements, d’un nouveau souffle, et «acoustic» parce que je suis essentiellement
à la contrebasse sur ce disque. A la base, je suis un musicien acoustique: j’ai
commencé par le violoncelle, puis je suis passé à la contrebasse. La basse
électrique est venue plus tard, vers le lycée. Parce qu’à cette époque, elle
donnait plus d’opportunités de jouer. Aujourd’hui, je me dis qu’il me faut
travailler la contrebasse pour me l’approprier davantage.
La basse
correspondait-elle également à une envie d’aller vers un jazz électrique?
Non, je voulais simplement jouer de la musique. C’était donc
d’abord une question de nécessité. Dans les années 1980, les groupes
cherchaient avant tout des bassistes électriques. C’était le cas de Chico
Hamilton avec lequel je suis resté plusieurs années. Mais il y avait une
question d’âge aussi. We Want Miles
venait de sortir, et j’étais très attiré par le jeu de Marcus Miller. De plus,
je n’avais pas envie de fournir le travail nécessaire pour la contrebasse. J’en
avais une, mais je ne m’en suis plus servi jusqu’en 1995, quand Branford
Marsalis m’a engagé et m’a demandé d’en jouer. Et après cela, je l’ai reprise
avec Don Byron et Steve Coleman, et j’ai eu envie d’incorporer les deux
instruments à ma musique. J’ai eu l’occasion de discuter avec le grand Bob
Cranshaw de la façon de les mêler. Il m’a dit: «La contrebasse, c’est la niche du chien et la basse électrique, c’est
la côte de porc. Est-ce que tu considères la niche d’un chien de la même façon
qu’une côte de porc? Non! Donc ne traite pas la basse électrique comme la
contrebasse. Mets ta personnalité dans les deux, mais joue de chaque instrument
de la façon qu’il convient.» J’ai gardé ça en tête. Et j’ai eu plus
d’opportunités de jouer des deux. J’avais également envie d’exprimer mes deux
personnalités dans mes propres projets. Aujourd’hui, c’est à part égale.
Reggie Washington, Dinant, Belgique, juillet 2019 © Jacky Lepage
Après des albums
musicalement éclectiques, Vintage New
Acoustic est aussi un retour au jazz straight-ahead…
C’est vrai que je me suis rapproché des racines. Pour
autant, je continue d’essayer de faire avancer la musique, de créer une autre
expression avec ce répertoire. Et je prends beaucoup de plaisir à réexplorer
des morceaux que j’écoutais quand j’étais jeune. Par exemple, j’ai une grande
admiration pour Wayne Shorter que j’ai eu le plaisir de rencontrer. C’est
formidable de donner vie à sa musique. Et ce sera l’occasion pour un autre
public de s’intéresser à mon travail.
Parlez-nous de votre
expérience avec Steve Coleman (Jazz Hot n°495 et n°506)...
Steve Coleman est un génie et un visionnaire. Quand nous
jouions sa musique au début des années 1990, les gens n’aimaient pas. Il n’a
pas dévié pour autant, il est resté sur sa ligne, fidèle à ce en quoi il
croyait. Puis les gens ont fini par comprendre, et c’est devenu une force pour
lui. Avec cette musique, nous avons contribué à éduquer de jeunes musiciens,
à ouvrir leur esprit sur d’autres façons de jouer, d’envisager la musique. Je
connais Steve depuis la fin des années 1970, c’était un ami de mon frère, je le
voyais à la maison.
Vous avez également
travaillé avec Roy Hargrove (Jazz Hot n°489, n°507, n°594, n°632, n°676, n°685)
Je pense qu’il faudra encore plusieurs années pour réaliser
l’ampleur de sa contribution. Il a connecté deux mondes musicaux: c’était un
grand trompettiste de jazz, au talent reconnu et il jouait le
funk et le blues de la plus belle façon. Je me souviens d’une soirée à Paris, après un concert intense à La Cigale pleine à craquer, nous sommes allés rue
des Lombards, et on a continué à jouer pendant des heures! Il pouvait jouer avec
n’importe qui car il voulait partager la musique avec tout le monde. J’ai beaucoup
appris de lui sur ce plan, car, avant, je rechignais un peu à aller en
jam-session. J’ai réalisé ce que le public vous donne en retour quand vous
jouez. Roy pouvait apprendre autant d’un débutant que d’un musicien de haut
niveau. Chacun apprend à l’autre. Tout le monde peut donner, partager. C’était
ça, Roy! Il avait de l’attention pour les autres. Je me souviens que parfois on
partageait la scène avec des musiciens qui ne sonnaient pas très bien. On les
aidait alors à jouer mieux en leur donnant la possibilité de s’exprimer. La
disparition de Roy est une perte immense…
Reggie Washington et Roy Hargrove, Jazz Middleheim, Anvers, Belgique 2005 © Jempi Samyn
Vous avez accompagné
des gens très différents et notamment plusieurs chanteuses. Quel est le fil
conducteur de ces collaborations?
Beaucoup sont venus me chercher, ce n’était pas mon choix.
J’ai un principe hérité de Jef Lee Johnson: tu joues pour la musique, pas plus,
pas moins et pas de conneries. Il y a beaucoup de musiciens qui arrivent dans un
groupe sans s’inquiéter de la sensibilité de la musique. C’est une chose à
laquelle je m’attache quand je travaille avec quelqu’un: être réceptif à
l’essence de la musique. Avec mon instrument, j’essaie de créer un feeling, des
émotions. D’être le plus possible en soutien du leader. D’ailleurs, le fait
d’être devenu leader en 2005 a fait de moi un meilleur sideman parce que j’ai
compris ce dont le leader avait besoin. Et c’est ça que j’essaie de donner en
tant que sideman. Par ailleurs, j’écoute différents types de musique, le plus
possible, pour améliorer ma compréhension et rester humble. En outre, je
connais l’histoire du jazz que l’on a tendance à oublier dans ses formes
modernes.
Cet attachement à
l’histoire, aux racines, comment s’est-il manifesté auprès de quelqu’un comme
Liz McComb (Jazz Hot n°531)?
(Rires) Liz
appartient à cette histoire! Et elle sait que je la connais. J’ai joué dans des
concerts de gospel auparavant, et j’ai une certaine compréhension de cette
musique. Quand je joue avec Liz, je sais où nous allons: nous rentrons à la
maison! Car la musique va être gospel, blues.
Que représente pour
vous le fait d’avoir joué avec Archie Shepp (Jazz Hot n°498 et n°499)?
Mon père avait des milliers de disques à la maison, et je
voyais la photo et le nom d’Archie sur les pochettes. Et quelque quarante ans
après, je suis entré dans son groupe. Je crois que j’étais le plus jeune. Quand
Archie jouait, il me disait: «Allez, approche jeune homme. Allons-y! J’ai à te
parler.» Et j’écoutais ce qu’il avait à dire. A chaque fois que j’ai joué avec
lui, j’ai appris. C’était toujours un challenge, mais j’ai adoré ça.
Quel regard portez-vous sur la carrière de votre frère Kenny?
Nous avons une vision très similaire de la musique: si c’est
bon, c’est bon; si c’est mauvais, c’est mauvais. Il a joué avec des légendes:
Johnny Griffin, Milt Jackson… Il m’a présenté à Ron Carter qui est une sorte
de père spirituel pour moi. Quand j’avais une vingtaine d’années, j’avais
l’impression d’être dans l'ombre de mon frère. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il n’est
que de quatre ans mon aîné, mais en raison de l’esthétique dans laquelle il évolue,
des musiciens avec lesquels il joue et de sa façon de penser, j’ai toujours eu
la sensation que la différence d’âge était plus importante. Il est dans un
autre univers, c’est un historien du jazz; j’ai beaucoup de respect pour
tout ce qu’il fait.
Serait-il
envisageable qu’un jour vous montiez un groupe ensemble?
C’est drôle que vous posiez cette question. Une fois, j’étais
à New York pour les fêtes de fin d’année, nous avons joué ensemble, ainsi que
ma sœur –qui est une violoniste de talent– pour un service religieux. C’était
très chouette. Cela faisait vingt-cinq ans qu’on n’avait pas joué ensemble, et
je lui ai posé la question. Mais il a horreur de voyager, et il y a tant
d’excellents batteurs qui sont prêts à jouer avec moi. J’adore les batteurs. Un
jour il faut que j’établisse la liste des cinquante batteurs de ma vie! Il est
arrivé que certains aient un peu de réticence à jouer avec moi parce qu’ils
pensaient que j’avais la même optique que mon frère. C’est ce qui s’est passé
avec Jeff Tain Watts qui m’a d’abord regardé d’un drôle d’air. Mais après
m’avoir entendu à la basse électrique, il a compris ! (Rires) Peut-être qu’un jour il y aura un «Washington Brothers Band».
Nous verrons…
Pourquoi avoir choisi
de vivre en Belgique?
D’abord, parce que j’y ai rencontré ma femme. Ensuite, parce
que la situation politique et économique aux Etats-Unis s’est dégradée entre
2000 et 2001. Et avec le 11 Septembre, l’atmosphère est devenue très lourde.
C’est pourquoi entre 2000 et 2005, j’étais constamment en tournée en Europe. A
l’époque, je jouais dans les différentes formations de Roy Hargrove qui passait
sa vie sur la route avec son quintet, son big band ou le RH Factor. Ainsi, étant
absent de New York, on ne pensait plus à moi pour les gigs. Progressivement,
je me suis détaché de la vie new-yorkaise: la drogue, l’alcool, les nuits en club,
les journées sans perspective… Tout ça n’est pas bon. Je me suis alors dit
qu’il fallait tenter ma chance en Europe. Plus rien ne me retenait à New York:
ma fille avait grandi, ma famille menait son existence. J’ai une vie bien plus
saine aujourd’hui.
Que pensez-vous de la
scène du jazz en Belgique?
Il y a beaucoup d’excellents musiciens: Dré Pallemaerts,
Eric Legnini, Stéphane Galland, Phil Abraham, Philip Catherine et bien sûr
Toots avec qui j’ai eu la chance de jouer. Il y a une vibration jazz
particulière en Belgique, comme en France ou en Allemagne. Ici, l’approche de
la musique est plus intellectuelle. Moi, je suis un instinctif, mais je
comprends cette approche et je la respecte totalement.
Reggie Washington (b), Gene Lake (dm), Ravi Coltrane (ts),
Soundstation, Liège, Belgique, 2006 © Stefany Calembert by courtesy
Qu’est-ce que le jazz pour vous?
C’est une évolution basée sur l’histoire. Et j’essaie de contribuer
à cette histoire.
Quelle est votre situation aujourd’hui, plus de six mois après le début de la crise sanitaire?
La
situation de travail et d’opportunités en ce moment est assez triste, et
c’est
un combat pour rester positif, inspiré et productif. Pour que les gens
avancent
et se préparent à l'avenir dans cette «nouvelle réalité», nous avons
besoin de
certitudes. Nous (en tant que monde) et ces organes directeurs semblons
ignorants,
incertains de la manière dont nous devons nous conduire pour lutter
contre ce
virus. En plus, ce business de la musique est déjà assez difficile à
mener sans être en pleine pandémie! Trouver des vols, des trains, des
hôtels, les
quarantaines éventuelles, les frais ainsi que les concerts (allant des
clubs
aux grandes salles), tout est devenu beaucoup plus difficile. J'ai des
concerts comme leader et sideman beaucoup plus
lents à boucler que d'habitude en
France et en Allemagne. Ils sont toujours incertains en raison des
changements
des «vagues de cas covid» et de la «zone rouge régionale». Je suis en
train de
monter de nouveaux projets pour 2021, c'est l'une des meilleures choses
que
nous puissions faire pour continuer à créer de la musique. La meilleure médecine, outre les masques, le lavage des
mains et la distanciation sociale, est la musique et les arts! Les
gouvernements nous ont supprimés jusqu'à nouvel ordre. Nous devons nous
réinventer et créer d'autres moyens et lieux d'exprimer et de livrer notre
métier. Nous sommes en panne… mais pas out (pas hors de combat). Aidons à
changer le monde pour le mieux! Il
faut Garder le fond.
Comment avez-vous
vécu l’émergence du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis suite à
l’assassinat de George Floyd, le 25 mai dernier, par la police de Minneapolis?
Le racisme systémique n'a jamais vraiment quitté le paysage
américain. C'est maintenant «Jim Crow 2.0». Les groupes et milices nationalistes
sont allés dans la clandestinité ou dans les bois après l'adoption du projet de
loi sur les Droits Civiques dans les années 1960. Les 36% des «White Amerikkka»
de Trump se sentent enhardis avec un président qui valide le racisme et le
sectarisme par ses paroles et ses actions. George Floyd n'est qu'un
nom parmi tant d'autres personnes noires et métisses assassinées par les forces
de l'ordre. Grâce à la qualité vidéo HD des téléphones portables, nous pouvons
désormais filmer l'injustice flagrante et le mépris total pour la vie humaine en
direct. Même avec cette preuve, un policier peut toujours mettre son genou sur
la gorge d'un homme noir, y rester 8 minutes et 46 secondes et s'en tirer. Et
maintenant qu'il y a un bigot confirmé à la Maison Blanche qui tolère ce
comportement, cela ne fera qu'empirer.
Malheureusement, ni moi ni mes enfants (ma fille aînée a 28
ans) ne verrons aucune égalité raciale dans nos vies. Le privilège que les personnes blanches ont tenu pour acquis pendant des centaines d'années sera très difficile
à abandonner en une génération. La peur d'une autre couleur, son emprise
désespérée sur le pouvoir blanc mourront difficilement.
La situation vous
paraît-elle meilleure en Europe?
Le racisme existe PARTOUT! Pour moi, c'est juste différent
en Europe. Mais cela ne fait aucune différence là où vous vivez. Être noir? Je
n'ai jamais ressenti une véritable égalité depuis que j'ai vécu le racisme basique
dans de nombreuses régions du monde. La peur et l'ignorance règnent en maîtres.
Pas pour tout le monde; juste pour certains… Mais ces «certains» augmentent.
Quel est votre regard
sur la situation politique aux Etats-Unis à la veille de l’élection
présidentielle?
Les gens pensent que le système politique aux Etats-Unis a été démoli. En réalité, le système est «figé», et ce, depuis assez longtemps
(Collège électoral). Il y a quelque chose qui ne va pas si un ancien animateur
de télé-réalité peut devenir le leader du monde libre! Cela montre simplement
le désespoir des gens qui recherchent le changement. C'était la bonne idée.
Vous avez choisi le MAUVAIS GARS! Ce gouvernement Trumpien ne sert pas le
peuple; juste un petit pourcentage de la population et la majorité va en enfer.
Les politiciens ont vendu leur âme au Diable! A mon avis, la démocratie est en train de s'écraser en flammes, et les SEULS qui vont souffrir sont les peuples!
Le processus démocratique a été sévèrement malmené. Il n'y a
plus de crédibilité ou de source basée sur la vérité sur lesquelles compter.
Les gens sont seuls-isolés pour choisir. Et C'EST LÀ que réside le danger. Les Etats-Unis
ont été polarisés par des groupes utilisant les médias sociaux pour promouvoir
des opinions extrêmes et radicales à gauche, à droite et au centre. Personne ne
sait vers quoi nous allons. Personne ne saura qui sera clairement le gagnant
ou le perdant en novembre. J'ai peur qu'une guerre civile soit inévitable. Le Ciel nous aide TOUS!1
1. Certains mots sont en capitales à la demande de Reggie Washington.
*
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CONTACT: https://reggiewashington-official.com
http://www.jammincolors.com/artists/reggie-washington
REGGIE WASHINGTON
& JAZZ HOT: N°638-2007
SELECTION
DISCOGRAPHIQUE
Leader/coleader
CD 2005-06. Reggie Washington, A Lot of Love, Live!, Jammin’
ColorS 104
CD 2012. Reggie Washington, Freedom, Jammin’ ColorS (pas de numéro de référence)
CD 2014. Reggie Washington, Rainbow Shadow, Jammin’ ColorS (pas de numéro de référence)
CD 2017. Reggie Washington, Rainbow Shadow. Volume 2, Jammin’
ColorS (pas de numéro de référence)
CD 2018. Reggie Washington, Vintage New Acoustic, Jammin’ ColorS
18-007-2
avec Steve Coleman
CD 1990. Steve Coleman and Five Elements, Rhythm People, Novus 83092
CD 1990. Steve Coleman and Five Elements, Black Science,
Novus 83119
CD 1991-92. M-Base Collective, Anatomy of a Groove, DIW 864
CD 1992. Steve Coleman and Five Elements, Drop Kick, Novus
01241-63144-2
CD 1992. Steve Coleman and Metrics, A Tale of 3 Cities, Novus
124747-2
CD 1993. Steve Coleman and Five Elements, The Tao of Mad
Phat. Fringe Zones, Novus 01241-63160-2
CD 1994. Steve Colemanand Five Elements, Def Trance Beat (Modalities of Rhythm),
Novus 63181-2
CD 1995. Steve Coleman and the Mystic Rhythm Society, Myths,
Modes and Means, RCA/BMG 131692-2
CD 1995. Steve Coleman and the Metrics, The Way of the Cipher, RCA/BMG 131690-2
CD 1995. Steve Coleman and Five Elements, Curves of Life, BMG
31693-2
CD 1996-97. Steve Coleman, Genesis & The Opening of the Way, RCA/BMG
743215293 4 2
CD 1998. Steve Coleman and Five Elements, The Sonic Language of Myth:
Believing, Learning, Knowing, RCA/BMG 64123-2
CD 2000. Steve Coleman and Five Elements, The Ascension of
Light, RCA/BMG 74321 742192
CD 2002. Steve Coleman and Five Elements, Alternate
Dimension Series 1, M-Base Concepts
CD 2002. Steve Coleman and Five Elements, On the Rising of
the 64 Paths, Label Bleu 6653
CD 2004. Steve Coleman and Five Elements, Weaving Symbolics,
Label Bleu 6692/93
Sideman
CD 1986. Ronald Shannon Jackson & The Decoding Society,
Live at Greenwich House, Knit Classics 3030-2
CD 1988. Chico Hamilton, Euphoria, Swallow 7
CD 1989. Clyde Criner, The Colors of Dark, Novus 3066-2
CD 1990. Chico Hamilton and Euphoria, Arroyo, Soul Note 121241-2
CD 1990. Cassandra Wilson, She Who Weeps, JMT 834443-2
CD 1991. Erroll Parker Tentet, A Night in Tunisia, Sahara
1015
CD 1991. Jean-Paul Bourelly, Trippin’, Enemy 127-2
CD 1993. Ronnie Cuber, The Scene Is Clean, Milestone 9218-2
CD 1994. Benny Russell, Proverbs, Airmen 005
CD 1995. Jean-Paul Bourelly, Rock the Cathartic Spirits:
Vibe Music and the Blues!, DIW 911
CD 1995. Steps Ahead, Vibe, NYC Records 6012-2
CD 1995. Greg Osby, Black Book, Blue Note 8.29266-2
CD 1995-98. Don Byron, Nu Blaxploitation, Blue Note 4.93711-2
CD 1996. Ruth Naomi Floyd, With New Eyes, Contour 0925
CD 1998. William Kanter Woods, Doctor’s Delimma, Fat Note R101
CD 1998. Jean-Paul Bourelly, Vibe Music, PAO 10500
CD 1999-2000. Uri Caine, The Goldberg Variations, Winter
& Winter 910054
CD 2000. Ruth Naomi Floyd, Fan Into Flame, Contour
7-9604-40928
CD 2000. Jean-Paul Bourelly, Boom Bop, PAO 10640-2
CD 2002. Roy Hargrove/The RH Factor, Hard Groove,
Verve 065192
CD 2002. Vered Dekel/Miles Griffith, Expanded
Interpretations, Griffith 7063
EP 2002. Roy Hargrove/The RH Factor, Strength, Verve 0602498633489
CD 2002. Oliver Lake Steel Quartet & Judy Bady, Have
Yourself a Merry Little Christmas, Passin' Thru 41216
CD 2002. Oz Noy, Magnitude 2310-2
CD 2003. Oliver Lake, Dat Love, Passin' Thru 41219
CD 2005. Roy Hargrove/The RH Factor, Distractions, Verve 98885062
CD 2006. Ruth Naomi Floyd, Root to the Fruit, Contour
7-9604-40930-1
CD 2006. Chris Joris & Bob Stewart, Rainbow Country,
W.E.R.F. 057
CD 2012. Fabrice Alleman, Obviously, Igloo 241
CD 2012-13. Archie Shepp Attica Blues Orchestra, I Hear the
Sound, Archie Ball 1301
CD 2013. Hervé Samb, Time to Feel, Such Productions (pas de numéro de référence)
CD 2013. Jacques Schwarz-Bart, Jazz Racine Haïti, Motéma
233811
VIDEOS
Chaînes YouTube Reggie
Washington et Jammin’ ColorS/Stefany Calembert
https://www.youtube.com/channel/UCm_Dmc84xDP7dGrppXAOa-g
https://www.youtube.com/user/JammincolorS2012
2005. Reggie Washington, Steve Coleman (as) and Five
Elements, Jen Shyu (voc), Jonathan Finlayson (tp), Tim Albright (tb), Tyshawn
Sorey (dm), Maison de la culture, Amiens, 1er avril
https://www.youtube.com/watch?v=ZalAxJzG7VM
2007. Reggie Washington, Roy Powell (kb), Pat Illingworth
(dm), Bass Day Manchester
https://www.youtube.com/watch?v=tLMYcqySyPQ
2011. Reggie Washington, Jef Lee Johnson (g), Gene Lake
(dm), «Funky Elise Beethoven», «Mr. Pastorius», Hotel Ochsen à Muri, Suisse, 15
septembre
https://www.youtube.com/watch?v=W22F27tjuTE
https://www.youtube.com/watch?v=U4i9YWYDycM
2013. Reggie Washington, David Gilmore (g), Gene Lake (dm),
«Satellite», Sunset, Paris, 20 avril
https://www.youtube.com/watch?v=kYAkmVSJ7x4
2015. Reggie Washington, DJ Grazzhoppa (pl), Marvin Sewell
(g), Patrick Dorcéan (dm), interview/musique à propos de Rainbow Shadow, A Tribute to Jef Lee Johnson, Visuality
Production/webjazzlive, Paris
https://www.youtube.com/watch?v=syuNxzHHbTA
2015. Reggie Washington, Archie Shepp, Marco Zurzolo (s) Ex
Voto, Giuseppe La Pusata (dm), Francesco Nastro (p), 20ème Pomigliano Jazz in
Campania, Jazz alla Madonna dell’Arco, Sant'Anastasia, Italie
https://www.youtube.com/watch?v=w6cZ3xWEFsU
https://www.youtube.com/watch?v=6RNQcAlH6hc
https://www.youtube.com/watch?v=4BxJZG0I46E
2016. Reggie Washington, Liz McComb (p,voc), José Babeu
(dm), Théâtre Robinson, Mandelieu La Napoule, France, MLNVidéo, 28 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=C69VWyKPn0M
2016. Reggie Washington, Lisa Simone (voc), Herve Samb (g),
Sonny Troupe (dm), Jazz in Marciac, MezzoLive, août
https://www.youtube.com/watch?v=qmZOgUlF5cM
2017. Reggie Washington, DJ Grazzhoppa (pl), Marvin Sewell
(g), Patrick Dorcéan (dm), Rainbow
Shadow, A Tribute to Jef Lee Johnson, Cafe Berlín, Madrid, 3 mars
https://www.youtube.com/watch?v=KV2RPgGuOlk
2017. Reggie Washington, DJ Grazzhoppa (pl), Marvin Sewell
(g), Patrick Dorcéan (dm), Rainbow
Shadow, A Tribute to Jef Lee Johnson, Moods Jazzclub, Zürich, 27 février
https://www.youtube.com/watch?v=XyiV6oKTz9U
2018. Reggie Washington, Fabrice Alleman (ts,ss), David
Gilmore (g), E.J. Strickland (dm), Médéric Collignon (cor,voc,13/2), Jowee
Omicil (s,13/2), Bobby Sparks (p,kb, 2/10), Vintage
New Acoustic, «Emmett Till», «Take the Coltrane», «Fall», «Half Position
Woody», «If I Only Had a Brain», New Morning, 13 février, 2 octobre, Dimicology
Photography
https://www.youtube.com/watch?v=kNLa3U5Qmn8
https://www.youtube.com/watch?v=l90hr-7bE1w
https://www.youtube.com/watch?v=v6M_CV-3tIg
https://www.youtube.com/watch?v=ZkkwglcdsGs
https://www.youtube.com/watch?v=LXE4lYcUBBg
2019. Reggie Washington, Fabrice Alleman (ts,ss), Bobby
Sparks (p,kb), E.J. Strickland (dm), Vintage New Acoustic, «Half Position
Woody», Middelheim Jazz Festival
https://www.youtube.com/watch?v=pELltRCHTT8
2019. Reggie Washington, Fabrice Alleman (ts,ss), Federico
Gonzalez-Peña (p), E.J. Strickland (dm), Vintage
New Acoustic, «Half Position Woody», «Let It Go», «Strasbourg-Saint-Denis»,
bxlive session, 3 novembre
https://www.youtube.com/watch?v=Y8tdwGXiLrk
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