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Tant qu'il y aura des hommes… et des virus!
Les libertés, la culture et la démocratie en fin de vie…

La deuxième vague des mesures liberticides déferlent sur le globe depuis la fin de l’été. En France, cinémas, théâtres, salles de concert et clubs de jazz s’apprêtaient à rouvrir le 15 décembre 2020, comme on le leur a fait croire, alors que les chiffres officiels témoignaient d'une décrue avant même la mise en place du couvre-feu puis du second reconfinement. Pour ce virus bien discipliné qui obéit au calendrier des vacances, de la consommation de masse, du travail et des fêtes religieuses (réouverture des églises, temples, mosquées et synagogues), pas question de laisser reprendre la vie culturelle et sociale (bars, restaurants, manifestations de protestation, clubs, concerts, théâtres, cinémas, musées…) ce qui fait s'étouffer les professionnels des secteurs ségrégués par ces interdits sur mesure pour éviter toute contestation de cette bouffée délirante de dictature.
De juin à octobre 2020, des centaines de milliers d'acteurs de la vie économique indépendante se sont débattus pour survivre en fonction des délires imposés par le gouvernement et ses docteurs Folamour. Le Sunset-Sunside appelle à la résistance, après avoir déployé des trésors d’imagination pour passer de ‘Round Midnight à Tea for Two, avant de subir une nouvelle fermeture comme d'autres clubs, dont rien ne dit qu'elle sera la dernière. L’acteur Charles Berling, responsable de théâtre, demande la réouverture des établissements culturels et annonce son intention d'aller en justice. Après cette nouvelle vague d'interdits professionnels, il ne leur restera qu’à compter les pertes, les faillites, les chômeurs et les morts… 

A New York où le monde du spectacle a été plongé dans un coma artificiel reconduit sans précision et sans limite de durée (report de l'ouverture de Broadway de janvier à mai 2021, Village Vanguard, Birdland en mode confiné-streaming), le Smalls et le Mezzrow de Spike Wilner avaient rouvert au public début octobre avec un protocole digne d’un service d’infectiologie, ce qui n'a pas empêché le nouveau shutdown. A Baltimore, Maryland, le Keystone Korner, rouvert avec des concerts publics depuis septembre, annonce un nouvel arrêt jusqu’au 11 février 2021 et lance une campagne de solidarité soutenue par les musiciens, largement ouverte aux dons des amateurs, avec un intéressant dialogue en vidéo entre Sean Jones, Todd Barkan et Kyra Phillips d'ABC News.Quant au Birdland, une cagnotte de solidarité a été ouverte et compte déjà plus de 2000 donateurs. A Copenhague, le Jazzhus Montmartre, tout juste sauvé de la faillite par un afflux de dons privés, referme jusqu’au 4 février 2021.
Il y a complot contre la démocratie quand la suppression unanime et synchronisée des libertés, la destruction de pans entiers de l'économie 
dans les ex-démocraties se conjuguent avec les plus hauts sommets des bourses à l'échelle planétaire. Les dissidents, les lanceurs d'alerte, les résistants se retrouvent alors face au seul complot qui soit, celui de l'oligarchie politico-financière mondialisée.
  Yves Sportis-Décembre 2020
Directeur de la publication
© Jazz Hot 2020

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