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Année 2020

       
      

La liberté d'expression, c'est la vie!
Nous ne sommes pas en état de guerre (la prose gouvernementale), nous vivons une épidémie comme nous en avons vécu sans restriction des libertés, et il y en aura d'autres. 
Pour les vieux artistes des deux sexes (au-delà de 70 ans), l’enfermement (confinement, fermeture des lieux d’expression, suppression des relations artistiques et humaines) est la certitude d’une mort prématurée et, après un an, le constat, prévisible, est maintenant évident: l’enfermement a tué massivement dans le jazz, beaucoup, beaucoup plus que le covid contre lequel il était possible de prendre les mesures traditionnelles de protection sans imposer un traumatisme à des personnes fragiles, sans les priver de tous les autres soins dont ils ont besoin, et d'abord d'expression. Rappelons ces mots de Stéphane Grappelli de 1995: «A mon âge, que voulez-vous que je fasse? Je veux jouer. Ça rajeunit, j’oublie mes pépins de santé. Tant que je joue, la douleur disparaît. C’est une drogue. Une fois, à Londres après un concert, je me suis retrouvé seul dans la rue, les musiciens s’étaient dispersés. Ça, c’est le cafard.» (Jazz Hot n°495, 1995)


Les héritiers du Dr. Josef Mengele sont parmi nous…
L’instrumentalisation de la peur et l’installation d’une dictature sanitaire mondialisée déclenchent des vocations. A Gien (Loiret), une société de fabrication de papier toilette, veut imposer à ses salariés le port d’un boîtier-alarme pour contrôler la distanciation physique (cf. La Nouvelle-République mais aussi le Guardian en Angleterre). Après le confinement-restriction de la circulation des bien-portants (99,9% de la population), après la suppression de la liberté de prescrire des médecins et de disposer de leur corps des citoyen-nes, après le carnet de vaccination bientôt imposé à tous pour la circulation dans l’espace public et le franchissement des frontières, après le port du masque en plein air, après les vaccins géniques et les interdits professionnels pour les lieux de convivialité et de culture, après la gestion et la surveillance par le pouvoir des réunions privées, après la surveillance des salariés par bornage (routiers, livreurs, ouvriers, employés des grandes surfaces), après la délation favorisée par le pouvoir, après le bornage et le traçage de toutes les communications, où vont s’arrêter les apprentis-nazis toujours plus nombreux qui sont parmi nous? La question n’est plus à se poser au futur, mais au passé récent et au présent. A quand le puçage, comme le cochon Gertrude d’Elon Musk, des 7 milliards d’humains comme le propose l’homme le plus riche du monde (depuis janvier 2021)? Yves Sportis

Tant qu'il y aura des hommes… et des virus!
Les libertés, la culture et la démocratie en fin de vie…

La deuxième vague des mesures liberticides déferlent sur le globe depuis la fin de l’été. En France, cinémas, théâtres, salles de concert et clubs de jazz s’apprêtaient à rouvrir le 15 décembre 2020, comme on le leur a fait croire, alors que les chiffres officiels témoignaient d'une décrue avant même la mise en place du couvre-feu puis du second reconfinement. Pour ce virus bien discipliné qui obéit au calendrier des vacances, de la consommation de masse, du travail et des fêtes religieuses (réouverture des églises, temples, mosquées et synagogues), pas question de laisser reprendre la vie culturelle et sociale (bars, restaurants, manifestations de protestation, clubs, concerts, théâtres, cinémas, musées…) ce qui fait s'étouffer les professionnels des secteurs ségrégués par ces interdits sur mesure pour éviter toute contestation de cette bouffée délirante de dictature.
De juin à octobre 2020, des centaines de milliers d'acteurs de la vie économique indépendante se sont débattus pour survivre en fonction des délires imposés par le gouvernement et ses docteurs Folamour. Le Sunset-Sunside appelle à la résistance, après avoir déployé des trésors d’imagination pour passer de ‘Round Midnight à Tea for Two, avant de subir une nouvelle fermeture comme d'autres clubs, dont rien ne dit qu'elle sera la dernière. L’acteur Charles Berling, responsable de théâtre, demande la réouverture des établissements culturels et annonce son intention d'aller en justice. Après cette nouvelle vague d'interdits professionnels, il ne leur restera qu’à compter les pertes, les faillites, les chômeurs et les morts… 

A New York où le monde du spectacle a été plongé dans un coma artificiel reconduit sans précision et sans limite de durée (report de l'ouverture de Broadway de janvier à mai 2021, Village Vanguard, Birdland en mode confiné-streaming), le Smalls et le Mezzrow de Spike Wilner avaient rouvert au public début octobre avec un protocole digne d’un service d’infectiologie, ce qui n'a pas empêché le nouveau shutdown. A Baltimore, Maryland, le Keystone Korner, rouvert avec des concerts publics depuis septembre, annonce un nouvel arrêt jusqu’au 11 février 2021 et lance une campagne de solidarité soutenue par les musiciens, largement ouverte aux dons des amateurs, avec un intéressant dialogue en vidéo entre Sean Jones, Todd Barkan et Kyra Phillips d'ABC News.Quant au Birdland, une cagnotte de solidarité a été ouverte et compte déjà plus de 2000 donateurs. A Copenhague, le Jazzhus Montmartre, tout juste sauvé de la faillite par un afflux de dons privés, referme jusqu’au 4 février 2021.
Il y a complot contre la démocratie quand la suppression unanime et synchronisée des libertés, la destruction de pans entiers de l'économie 
dans les ex-démocraties se conjuguent avec les plus hauts sommets des bourses à l'échelle planétaire. Les dissidents, les lanceurs d'alerte, les résistants se retrouvent alors face au seul complot qui soit, celui de l'oligarchie politico-financière mondialisée.
L'arroseur arrosé…
Tous les médias écrits et audiovisuels ont passé la première quinzaine du mois de novembre 2020, en soutien du pouvoir macroniste et sans apporter d'autre argument que leur unanimité, à qualifier le film Hold Up de «complotiste» (cf. l'éditorial ci-dessous), et, juste prolongement et retour en pleine figure de la démonstration du film qu’ils ont dénigré, ont vu ce même mois leurs libertés et leur petit confort se trouver soudainement limités par la loi "sécurité globale" dictée par ceux-là même, les dictateurs, qu’ils servent docilement depuis des années. Une trentaine de rédactions a publié un texte unique de protestation (reproduit ci-après*), un pipi de colère du genre: «Détruire les libertés publiques, on veut bien quand il s'agit des Français-es, «les riens», et à cause des subventions, mais pourquoi nous embêter?». La presse et les journalistes de la cour du roi Pétaud sont-ils soudainement atteints par le virus complotiste et/ou se sont-ils fait prendre pour des crétins? Les journalistes, qui manifestent avec leur petite pancarte des quotidiens, magazines, Le Monde et autres, sont-ils devenus des gilets jaunes complotistes? Nous avons notre petite idée… A noter que par un effet d'anticipation de la loi, il était impossible sur le net en ce deuxième dimanche qui suit les manifestations de trouver une vidéo indépendante relatant les manifestations et d'éventuelles violences policières ou autres. L'article 24, pas encore approuvé au Sénat, est déjà appliqué par l'oligarchie (les gafas). La loi, c'est aujourd'hui celle du plus fort et du fait accompli, les assemblées n'étant plus que des chambres d'enregistrement, avec un «parlement croupion» comme disent nos amis Anglais. YS

*«LIBERTÉ DE LA PRESSE - Les directions d'une trentaine de rédactions françaises ont décidé de réaffirmer dans une tribune leur attachement à la loi de 1881 sur la liberté de la presse et leur vigilance quant à sa préservation. Responsables de rédaction, nous nous inquiétons de la volonté du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de porter atteinte à la liberté de la presse dans le cadre des manifestations. Sous couvert d’assurer la protection des journalistes, il s’agit d’encadrer et de contrôler leur travail. Ce dispositif s’inscrit dans un contexte particulièrement inquiétant avec la proposition de loi sur la sécurité globale qui prévoit la restriction de la diffusion des images de policiers et de gendarmes. Les journalistes n’ont pas à se rapprocher de la préfecture de police pour couvrir une manifestation. Il n’y a pas d’accréditation à avoir pour exercer librement notre métier sur la voie publique.»






2020, L'AN 01 DU TOTALITARISME MONDIALISÉ
Pour mémoire

Jazz Hot n°500, 1993

«Nous sommes en train de réapprendre à être pleinement une nation. C’est-à-dire qu’on s’étaient progressivement habitués à être une société d’individus libres. Nous sommes une société de citoyens solidaires. Nous ne pouvons pas nous en sortir si chacun ne joue pas son rôle, ne met pas sa part. Voilà la clé.» Emmanuel Macron

Les mots d’Emmanuel Macron, comme premier responsable du pays, ne peuvent être plus clairs en annonçant que nous ne sommes plus une société d’individus libres, une lente construction post-révolutionnaire («on s’était progressivement habitué à être une société d’individus libres»). L’emploi d’un temps du passé indique en clair que ce n’est plus le cas, et, pour cette fois, on sera d’accord avec son constat. Emmanuel Macron réduit ainsi ce qui régit les relations sociales à la solidarité obligée et décrétée par un pouvoir, autocratique dans les faits, un pouvoir qui n'a lui-même jamais appliquée cette solidarité, particulièrement depuis 2017 où les inégalités se sont creusées comme jamais («Nous sommes une société de citoyens solidaires. Nous ne pouvons pas nous en sortir si chacun ne joue pas son rôle, ne met pas sa part. Voilà la clé.»).  Lire la suite



Février: Ce que révèle Mila: De Charlie Hebdo à la société macronienne

JAZZ HOT

le jazz de 1935 à nos jours


Jazz Hot/Hot Jazz (comme l'avait dessiné Charles Delaunay) est un grand voyage de près d'un siècle. C'est une histoire de revue devenue site depuis 2013 et maintenant plateforme dédiée au jazz. Jazz Hot vogue en toute liberté et indépendance. Vous avez accès dans notre boutique à la collection complète parue en édition papier depuis 1935, plus de 700 numéros, plus de très beaux numéros hors-série, des suppléments téléchargeables. Les numéros de Jazz Hot postérieurs à l'année 2012 (n°662) jusqu'à nos jours sont en accès libre et gratuit sur notre site, ainsi que la totalité des articles parus sur notre site depuis 2010. Nous avons créé des répertoires spécifiques vous permettant d'accéder aux contenus en ligne avec plus de précision, de clarté et de rapidité. Le traitement des archives est un processus permanent. Nous facilitons les accès par une infinité de liens et de données, à la musique elle-même, en live (vidéos) et en disques, à des commentaires d'époque, à des livres et encyclopédies, pour une meilleure connaissance de la passionnante histoire du jazz, autant musicale que philosophique, un art essentiel à l'humanité.
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